Najat
Vallaud-Belkacem a parfaitement raison : il faut réconcilier les Français avec
les maths et il faut commencer par certaines administrations, de toute évidence
touchées par une profonde dyscalculie.
Un
exemple au hasard, ou presque : la Direction Régionale et Interdépartementale de
l'Environnement et de l'Energie d'Ile-de-France qui, à cause d'une bêbête erreur
de pourcentage, a réussi le tour de
force de faire interdire les feux de cheminée dans Paris et sa région à partir
du 1er janvier prochain.
Cette
brillante structure administrative, soucieuse de la santé de nos poumons, affirme chiffres à
l'appui que le chauffage au bois
contribue autant que l'échappement des véhicules routiers aux émissions de
particules fines en Ile-de-France.
Autrement
dit, les cheminées – en état de fonctionner - des logements parisiens et
banlieusards seraient la cause d'une pollution aussi importante que celle due
aux quelque 8 millions de trajets quotidiens de voitures, camions ou autocars
équipés de moteurs diesel ? Et leur usage, qu'un vain peuple imaginait
volontiers plutôt saisonnier, s'étalerait tout au long de l'année, été
caniculaire compris ?
Selon
les mesures d'un autre organisme, Airparif, la situation est loin d'être celle
décrite par la DRIEE d'Ile-de-France.
Certes, on trouve bien « les feux
de bois » parmi les sources de pollution aux particules fines mais, d'une
part ceux-ci n'en sont responsables que pour 4% et, d'autre part, ils englobent
aussi les feux agricoles et les feux de jardins, plus fréquents aux confins des
Yvelines, de l'Essonne ou de la Seine-et-Marne qu'aux environs de la Place de la
l'Hôtel de Ville.
La
DRIEE a-t-elle pu se mélanger les pinceaux et les compteurs à ce point ? On ne
veut pas le croire… Mais si elle est dans le vrai, comment a-t-on pu consacrer
des budgets pharamineux à tenter de réduire le trafic routier alors qu'un simple
arrêté d'interdiction d'usage des cheminées permettait d'obtenir un résultat
équivalent pour la santé publique sans dépenser un sou ?
Simple
erreur de calcul sans doute que Ségolène Royal a assuré ce matin même vouloir
corriger, consciente qu'en matière de communication, l'addition gouvernementale
est assez lourde comme cela...
Jacques
DRAUSSIN
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