Réseaux optiques - Résultats de l'enquête IPSOS auprès des
utilisateurs de réseaux - Une satisfaction globalement plus élevée et une
priorité donnée au reste à charge dans le choix de l'opticien agréé
Convaincue que l'organisation en
réseaux d'opticiens agréés est une réponse à la diminution du reste à charge en
optique pour les ménages, la Mutualité Française a fait réaliser une enquête
par IPSOS pour cerner les attentes et les opinions des Français qui ont récemment
acheté des lunettes correctrices chez un opticien appartenant à un réseau agréé
: niveau de remboursement, qualité des prestations et comportements d'achats en
optique.
Une satisfaction globalement élevée pour les acheteurs auprès
d’opticiens membres d’un réseau agréé par les mutuelles, et une priorité donnée
au reste à charge dans le choix de l’opticien agréé
Constat :: Un accès aux soins
difficile, notamment dans le secteur de l’optique
La difficulté d’accès aux soins, notamment pour les catégories
sociales les plus modestes, est un constat partagé par tous. Actuellement en
France, plus de 15% des Français déclarent renoncer à se soigner, et 25% d’entre
eux pour des raisons financières, ou retardent des soins1.
Les contraintes financières se concentrent sur deux postes
de dépenses en particulier : les soins dentaires et les soins optiques, devant
les consultations de médecins généralistes et spécialistes2.
Concernant les soins optiques,
plus de 2 millions de Français y renoncent ou les reportent chaque année pour
des raisons financières.
En effet, l’optique coûte cher. Il s’agit d’un secteur très
faiblement remboursé par la Sécurité sociale, de l’ordre de 4% de la dépense
facturée. Les complémentaires santé prennent en charge 66% de la dépense et les
ménages 29% en moyenne3. Le prix moyen d’un équipement d’optique est
quant à lui de 277 euros pour des verres unifocaux, et de 591 euros pour des
verres progressifs.
2 Français sur 3 portent des
lunettes correctrices.
Plus de 4 porteurs de lunettes
sur 10 ont acheté des lunettes correctrices au cours des 12 derniers mois. Enquête
IPSOS « Les Français et l’optique », septembre 2012.
Le renoncement aux soins
optiques est principalement lié à un reste à charge important pour les assurés
du fait du désengagement de la Sécurité sociale du secteur de l’optique.
Enquête auprès d’’utiilliisateurs
de réseaux d’’optiiciiens agréés par lles mutuelllles :: Les principaux résultats
de l’enquête IPSOS4
Cette enquête porte sur les attentes et les opinions des
Français ayant récemment acheté une paire de lunettes correctrices chez un
opticien membre d’un réseau agréé par une mutuelle.
Elle montre une satisfaction globalement plus élevée pour
les acheteurs auprès d’opticiens membres d’un réseau agréé par les mutuelles,
notamment liée au rapport qualité/prix des verres (93%). Et la satisfaction
augmente avec le renouvellement de l’achat en réseau pour une partie d’entre
eux. Elle révèle aussi des comportements exigeants et des achats éclairés avec
des critères de choix de l’opticien agréé très centrés sur le reste à charge.
Des comportements exigeants et
des achats éclairés
Comme pour les porteurs de
lunettes en population générale, les acheteurs de lunettes correctrices auprès
d’opticiens membres d’un réseau agréé s’intéressent au coût de l’équipement
avant d’acheter, 65% :
46% ont fait établir un ou plusieurs devis par des
opticiens,
44% ont calculé et comparé le montant des dépenses qui
resterait à leur
charge,
26% ont comparé les prix et les prestations chez plusieurs
opticiens,
35% se sont également renseignés auprès de leur complémentaire.
Les critères de choix de l’opticien
agréé sont très centrés sur le reste à charge :
74% des acheteurs de lunettes ont choisi leur opticien agréé
pour le tiers payant et/ou le montant du remboursement,
71% ont pris en compte le rapport qualité-prix des verres
et/ou des montures proposés.
Ces acheteurs ont également des
exigences élevées quant à la qualité de l’ensemble des prestations proposées : ainsi, la proximité du point de
vente pour 70%, la disponibilité pour 68% et la qualité d‘écoute pour 68% ont été
des critères de choix importants.
Une satisfaction globalement
plus élevée pour les acheteurs auprès d’opticiens membres d’un réseau agréé par
les mutuelles
81% des acheteurs auprès d’opticiens
membres d’un réseau agréé se sont déclarés satisfaits de leur dernier achat, vs
71% de l’ensemble des porteurs de lunettes.
Les différences portent
principalement sur la satisfaction quant :
· au rapport qualité /prix des verres, 93% vs 88%,
· au tiers-payant proposé, 91% de satisfaits vs 79% pour les
porteurs de lunettes correctrices en population générale,
· aux services/offres proposés, 87% vs 79%,
· au montant du remboursement, 83% vs 72%.
La satisfaction augmente avec le
renouvellement de l’achat en réseau : 22% des acheteurs chez un opticien agréé
sont plus satisfaits que lors de leur achat précédent, 70% sont autant
satisfaits.
Un réseau d’’optiiciiens agréés,,
c’’est quoii ? Quels sont les avantages en matière de coût et de qualité ?
Depuis le désengagement de la Sécurité sociale et pour
faciliter l’accès aux soins des patients, les mutuelles ont pris le relais dans
le secteur de l’optique.
Pour cela, elles ont créé des réseaux d’opticiens agréés.
Ces réseaux ont pour double objectif de réguler le prix des lunettes et d’améliorer
la qualité générale des prestations proposées en optique, pour au final maîtriser
le montant des cotisations des mutuelles et les restes à charge de leurs adhérents.
Le principe du réseau
Régulièrement les mutuelles mettent en concurrence tous les
opticiens qui le souhaitent sur des critères transparents de prix, de qualité,
de service et de conseil, en tenant compte des conditions de mise en place des
appels d’offres des réseaux de professionnels de santé agréés définis par l’autorité
de la concurrence dans un avis de septembre 2009. Elles sélectionnent ensuite
les offres, qui répondent à ces critères, des opticiens qui souhaitent faire
partie d’un réseau. Et tout en laissant le libre choix de leur opticien à leurs
adhérents, elles les orientent, sans aucune obligation, vers des opticiens agréés,
pour qu’ils bénéficient de meilleurs prix et d’engagements de qualité et de
services contractés, comme la dispense d’avance de frais ou la garantie d’une
prise en charge par des opticiens professionnels et qualifiés.
En créant des réseaux, les mutuelles jouent un rôle de négociateur
entre l’offre et la demande pour le compte de leurs adhérents, qu’elles représentent.
Elles régulent ainsi le secteur de l’optique, qui sans leur intervention serait
inflationniste, et elles évitent la mise en place d’une économie de rente pour
certains professionnels qui pourraient être tentés d’ajuster leurs tarifs sur
le niveau de remboursement de la mutuelle et non sur la réalité du besoin en équipement.
Aujourd’hui, 7 700 opticiens
sont membres des réseaux d’optique créés par les mutuelles sur environ 12 000
opticiens en France.
Lutter contre un système
inflationniste
A titre d’exemple, le panier moyen, observé par les mutuelles
gestionnaires de réseaux, d’un adhérent d’une mutuelle pour un équipement
optique acheté au sein d’un réseau est en moyenne inférieur de 17,5% au prix moyen
constaté hors réseaux.
Par ailleurs, pour un équipement acheté en dehors d’un réseau,
le reste à charge pour le patient est en moyenne 40% supérieur.
Investir dans la qualité
En mettant en place des réseaux d’opticiens agréés, les
mutuelles ne cherchent pas seulement à réguler un secteur inflationniste.
Sélectionnés sur des critères transparents de qualité et de
prestations telles que la garantie anticasse, l’échange, l’adaptation…, les 7
700 opticiens membres des réseaux d’optique mutualistes induisent, par leurs
pratiques, une hausse qualitative générale des prestations proposées dans le
secteur de l’optique.
Leur engagement à offrir les prestations au meilleur
rapport qualité – prix à leurs adhérents permet aux mutuelles d’investir de
façon continue dans l’offre de santé, de manière bénéfique pour les
patients comme pour le secteur de l’optique.
Ainsi, de 2008 à 2010, les organismes d’assurance maladie
complémentaire ont constaté une augmentation des prestations versées au titre
des remboursements en optique de 14%. D’autre part, les mutuelles qui s’appuient
sur un réseau d’opticiens agréés constatent que le nombre d’adhérents équipés
augmente. De même, elles améliorent le niveau de leurs prises en charge, sans
inflation globale pour autant sur le poste des prestations d’optique. Le reste à
charge est réduit à zéro pour nombre d’adhérents et leur satisfaction est
accrue.
Les réseaux d’opticiens agréés ::
pour lutter contre les idées reçues
Avec les réseaux, les adhérents
n’ont plus la liberté de choisir leur opticien.
FAUX - La mutuelle n’impose d’aucune
façon à l’adhérent le choix de son
opticien.
Quel que soit l’opticien choisi, au sein d’un réseau ou
non, l’adhérent conserve le bénéfice du remboursement de sa mutuelle.
En revanche, si l’adhérent fait le choix d’un opticien agréé,
sa garantie mutualiste lui permet de renforcer son accès aux soins au plus
juste coût. Il va alors bénéficier de plusieurs avantages comme la dispense d’avance
de frais grâce au tiers payant et la qualité des produits définis
conventionnellement avec les opticiens agréés.
L’adhérent bénéficie d’une prise
en charge de ses frais, qu’il se rende ou pas dans le réseau d’opticiens agréés.
Les réseaux permettent aux
mutuelles d’augmenter leurs marges et de réduire leurs prestations.
FAUX - Les réseaux permettent un
meilleur contrôle des prix au bénéfice des
adhérents.
La part de l’optique dans le total des prestations des
mutuelles (Organisme Complémentaire d’Assurance Maladie) a augmenté de 14%
entre 2008 et 2010. Les mutuelles continuent donc à rembourser massivement
leurs adhérents dans un secteur délaissé par la Sécurité sociale.
Les réseaux d’optique permettent aux mutuelles de jouer un
rôle de régulateur des prix dans un secteur très inflationniste. Depuis le désengagement
de la Sécurité sociale, elles sont aujourd’hui les seules à pouvoir jouer ce rôle
et éviter une économie de rente pour certains professionnels de santé.
Il est donc faux de dire que les mutuelles cherchent à réduire
leurs prestations par la mise en place d’opticiens agréés. Les réseaux
permettent au contraire aux mutuelles d’investir dans la qualité et d’améliorer
les prestations rendues à l’adhérent.
Les mutuelles investissent
massivement dans le secteur de l’optique tout en jouant un rôle de régulateur
des prix nécessaire dans un secteur inflationniste.
3. Les réseaux baissent la
qualité et réduisent l’accès aux différents types d’équipement optique.
FAUX - Les réseaux proposent
toutes les gammes d’équipement optique.
La qualité ainsi que la sécurité des actes et prestations
au sein des réseaux relèvent des pouvoirs publics. Les autorités sanitaires
continuent à fixer les règles de fabrication, de délivrance et autres caractéristiques
des produits de santé.
Les mutuelles définissent des critères qualité qui s’ajoutent
à ceux qui relèvent des pouvoirs publics pour le bénéfice de l’adhérent (ex :
conditions de service après-vente).
Les réseaux permettent d’accéder à des produits « entrée de
gamme », « milieu de gamme » ainsi
qu’à des produits dits « haut de gamme ».
Les réseaux permettent au
contraire une hausse qualitative des prestations proposées par les opticiens et
définies contractuellement entre les mutuelles et leurs réseaux.
4. Les réseaux agréés ne sont
pas accessibles partout sur le territoire.
FAUX - Les réseaux sont conçus en
fonction de la couverture du territoire.
La couverture du territoire est l’un des principaux critères
de sélection des opticiens agréés par les mutuelles.
Ainsi, les mutuelles ont pour objectif de s’assurer que
tous les adhérents aient un opticien agréé à proximité de leur domicile.
Les mutuelles ont aussi pour
objectif de s’assurer que leur réseau d’opticiens maille l’ensemble du
territoire, en fonction de la présence de leurs adhérents, et sur des critères
précis et mesurables.
Seules les grandes enseignes
peuvent être agréées par les mutuelles.
FAUX - Les réseaux sont ouverts à
tous sur des appels d’offres libres et transparents.
Les réseaux mis en place par les mutuelles accueillent
indifféremment tous les offreurs de santé demandeurs qui remplissent les
conditions définies conventionnellement : tarifs, qualité, gamme de produits,
etc.
Les réseaux d’opticiens agréés
accueillent donc indifféremment des opticiens indépendants ou sous enseignes
qui remplissent des critères de prix et de qualité définis conventionnellement.
6. Les réseaux de soins détruisent
l’industrie optique française.
FAUX - Il existe autant de ‘’Made
in France’’ dans les réseaux qu’ailleurs.
Les opticiens agréés, tout comme les opticiens non agréés,
se regroupent en centrales d’achat. La quasi-totalité des fabricants de verres
correcteurs présents sur le territoire national est référencée au sein des réseaux.
Par ailleurs, la part de verres ‘’made in France’’ chez
les opticiens agréés est identique à celle des opticiens non agréés.
1 IRDES, Questions d’économie de la Santé – enquête
sur le renoncement aux soins, 2011.
2 E tude de l’Institut de Recherche et de Documentation en
Economie de la Santé (IRDES), novembre 2011.
3 DRESS, Comptes nationaux de la santé - Le 1% manquant
correspond aux prestations versées au titre de la CMUC pour les
bénéficiaires gérés par les organismes de base.
4 Cette enquête a été
réalisée du 24 au 29 octobre 2012 pour la Mutualité Française par IPSOS. Elle s’est
effectuée par téléphone auprès d’un échantillon de 503 acheteurs de lunettes
correctrices chez un opticien membre d’un réseau agréé par une mutuelle. L’échantillon
est représentatif des acheteurs de lunettes correctrices au cours des mois de
mai et juin 2012, selon la structure des fichiers d’acheteurs fournis par la
Mutualité Française, sur les critères de sexe, âges, mutuelle, réseau agréé par
les mutuelles, région et catégorie d’agglomération.
Recevoir les éléments : nansellsalles@mgefi.fr / www.mutualite.fr
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