L'étalon dans l'estomac
Nos fidèles lecteurs [il y en a !] nous donnent quitus d'au moins une qualité : le chiffon rouge des peurs médicales ne fait pas partie de notre boite à outils éditoriale.
Loin de nous donc l'idée de vouloir transformer en scandale sanitaire une arnaque à la consommation, quelle qu'en soit l'ampleur.
Pourtant, il est difficile de ne pas mettre en doute la réalité de la fameuse « traçabilité » agroalimentaire qui devrait, nous assure-t-on, quasiment permettre d'appeler par son prénom le steak que l'on sert dans notre assiette.
Que la viande de son hachis Parmentier arrive de Roumanie par l'intermédiaire de traders néerlandais puis chypriote, achetée par un sous-traitant du Sud-ouest pour le compte d'un grossiste de Lorraine travaillant via le Luxembourg pour 15 marques internationales de surgelés et autant de distributeurs… c'est déjà dur à avaler.
Mais qu'on ne se préoccupe à aucun moment, malgré une kyrielle de contrôles sanitaires et douaniers successifs, de distinguer entre le cheval et le bœuf amènerait le plus crédule d'entre nous à soupçonner les services vétérinaires de ne pas être en mesure de repérer une trichine chevaline en ne cherchant qu'un prion bovin, voire de laisser passer les traces d'un remède de cheval de type phénylbutazone…
Toute la filière viande se retrouvait hier soir à Bercy pour trancher la question de la consommation. Ce sont les mêmes qui pourraient bientôt prendre le chemin de l'avenue de Ségur pour tailler une petite bavette sanitaire.
Jacques DRAUSSIN
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