La confiance ne se décrète pas.
En revanche, la défiance se répand de façon
inquiétante. L’exemple
de l’hôpital Saint-Malo est éloquent. La justice a dû intervenir
pour arrêter les intrusions violant le secret médical d’un cabinet d’expertise
au sein des activités médico-chirurgicales de cet établissement.
L’attitude de ces « experts » préfigure
une solution à laquelle nos technocrates sanitaires devraient songer pour
rendre règlementaires et efficientes ces enquêtes : la définition de nouvelles
fonctionnalités dans nos établissements hospitaliers avec la création de deux
nouveaux métiers, les inspecteurs et commissaires hospitaliers. Allant
par paire, munis d’une casquette et d’un badge portant leur numéro d’immatriculation,
les premiers seraient chargés de suivre chaque praticien dans son activité, et
de noter ses moindres faits et gestes (pour les gardes, on prévoirait un
dispositif allégé, permettant néanmoins d’assurer une surveillance constante).
Les inspecteurs hospitaliers
rendraient compte quotidiennement de leur mission à leur supérieur hiérarchique
au sein de l’hôpital, le commissaire hospitalier, rattaché directement à la
direction. Le corps des commissaires d’ARS serait institué au niveau régional.
Pour l’Assistance publique – hôpitaux de Paris, l’Assistance publique – hôpitaux
de Marseille et les Hospices civils de Lyon, il faudrait prévoir un échelon
intermédiaire, appelé commissaire central, chargé de coordonner l’ensemble
des commissaires hospitaliers de ces grands groupes.
Les commissaires d’ARS se réuniraient
une fois par mois au ministère de la Santé pour faire un rapport circonstancié
au sein de la direction de la surveillance des praticiens (DSP), dont le
directeur aurait rang de commissaire général. L’Agence nationale d'appui
à la performance des établissements de santé et
médico-sociaux (la célèbre ANAP) serait chargée d’évaluer l’ensemble de ce dispositif innovant, et espérons-le, pérenne. Pour cela, elle ferait appel à un cabinet-conseil, sur appel d’offre. Cela assurerait enfin une transparence totale des activités médicales au sein des hôpitaux et pourrait être aisément financé par la suppression de personnels soignants.
médico-sociaux (la célèbre ANAP) serait chargée d’évaluer l’ensemble de ce dispositif innovant, et espérons-le, pérenne. Pour cela, elle ferait appel à un cabinet-conseil, sur appel d’offre. Cela assurerait enfin une transparence totale des activités médicales au sein des hôpitaux et pourrait être aisément financé par la suppression de personnels soignants.
Bernard Granger.
NDLF : pour recevoir la
contribution de Frédéric Pain aux travaux du groupe 3 du pacte de confiance. Merci
de contacter en direct Bernard Granger ou Fréderic Pain
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