Communiqué : Antibiotiques : soyons
tous résistants !
Un effrayant diagnostic
partagé
Le rapport du groupe de
travail spécial sur la préservation des antibiotiques, présidé par le Dr Jean
CARLET, établit un bilan alarmant et malheureusement très réaliste des dégâts
sur la population des infections à bactéries multirésistantes aux antibiotiques.
Ainsi, chaque année, 160 000 personnes en sont gravement atteintes et 13 000
victimes décèdent en raison d’échecs thérapeutiques : c’est-à-dire qu’aucun
antibiotique aujourd’hui existant n’a pu les sauver face à des infections dont
la plupart auraient été soignées sans problème il y a encore quelques années.
Aujourd’hui une tuberculose ou une simple cystite peuvent
tuer.
Une urgence de santé
publique
§
Surconsommation
d’antibiotiques et développement de la résistance des bactéries est
scientifiquement établi.
§
La France figure parmi
les pays où cette surconsommation d’antibiotiques est plus importante que la
moyenne. Ce sont des millions de prescriptions d’antibiotiques inutiles qui
dégradent la santé des patients et l’efficacité thérapeutiques des
antibiotiques, en gaspillant de surcoît les ressources de l’assurance
maladie.
Choisissons avec
soin !
§
Les antibiotiques ne
sont VRAIMENT pas automatiques !!!
§
Ils ne sont efficaces
que sur les bactéries, et sont donc inutiles sur les
virus.
§
L’antibiotique est
adapté à une bactérie donnée : il faut donc faire précéder sa prescription par
un dépistage par test rapide chaque fois que cela est possible.
Pour des infections
aussi fréquentes que les angines par exemple, il existe des tests de dépistage
rapide qui permettent de s’assurer que la prescription d’antibiotiques est bien
nécessaire… c’est-à-dire que l’angine en question est bien d’origine
bactérienne, et qu’il ne s’agit pas d’une atteinte virale. Ces tests peuvent
être faits gratuitement dans le cabinet de votre médecin, l’Assurance maladie
les mettant à sa disposition. Il ne faut pas hésiter à demander un test
lorsqu’on vous prescrit des antibiotiques.
Evaluons ce changement
Le plan national
d’alerte sur les antibiotiques prévoit que la prescription devra maintenant être
systématiquement réévaluée par le médecin au bout de 7 jours, avant toute
poursuite du traitement. C’est un élément décisif de la politique publique de
lutte contre l’antibiorésistance. C’est une bonne nouvelle que le futur comité interministériel de la santé soit chargé de
l’évaluer.
Jouons collectif ! Chacun de nous peut aider son médecin à prendre
conscience de la gravité de la situation : la prescription d’antibiotiques est
un acte médicalement lourd, tous les patients doivent maintenant en être
convaincus pour contribuer à la juste
prescription.
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