Serge Brichet invité du Café nile
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04/12/2013 - Compte-rendu du café nile avec Serge Brichet, Jean-François Tripodi et Olivier NiqueLe 4 septembre, nous avions le plaisir et l’honneur de dialoguer avec 3 personnalités du monde des assureurs complémentaires. En effet, la proposition...
04/12/2013 - Compte-rendu du café nile avec Serge Brichet, Jean-François Tripodi et Olivier NiqueLe 4 septembre, nous avions le plaisir et l’honneur de dialoguer avec 3 personnalités du monde des assureurs complémentaires. En effet, la proposition...
28/05/2015 - Compte-rendu du café nile avec Serge Brichet "Professionnels de santé et assureurs complémentaires : quelles relations pour la couverture maladie de demain ?"2015 est une année particulière pour l’Assurance Maladie car nous fêtons les 70 ans de la « Sécu ». Issue des ordonnances de 1945 élaborées par le Con...
28/05/2015 - Compte-rendu du café nile avec Serge Brichet "Professionnels de santé et assureurs complémentaires : quelles relations pour la couverture maladie de demain ?"2015 est une année particulière pour l’Assurance Maladie car nous fêtons les 70 ans de la « Sécu ». Issue des ordonnances de 1945 élaborées par le Con...
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Serge Brichet (MFP) : la nécessaire collaboration
entre régimes obligatoires, complémentaires et professionnels de santé
Publié le: 25-03-2015
Serge Brichet, président de la Mgefi
(Mutuelle générale de l’économie, des finances et de l’industrie) et président
de la MFP (Mutualité Fonction Publique), intervenait ce mercredi 25 mars au
Café nile, réunions organisées périodiquement par la société éponyme.
Devant une assistance composée de
personnalités du monde médical, de responsables d’organismes assureurs de
santé, d’universitaires, etc., il planchait sur le thème :
« Professionnels de santé et assureurs complémentaires : quelles
relations pour la couverture maladie de demain ? ». Ce qui lui permit
de faire le point sur l’évolution souhaitable de la Mutualité et sur quelques
questions d’actualité brûlante telles que le tiers-payant chez les médecins ou
l’ANI.
Serge Brichet pose en principe de base
« la nécessité de la collaboration entre régimes obligatoires,
complémentaires et professionnels de santé ». On voit qu’il ajoute les
régimes obligatoires au titre de la rencontre. Autre principe de base, et il
parle là précisément des mutuelles, leur rôle n’est pas uniquement de
solvabiliser la demande mais aussi de diminuer le reste à charge. Enfin, pour
lui, les régimes complémentaires ne doivent pas seulement être considérés comme
des financeurs mais aussi des acteurs.
D’une façon générale, Serge Brichet
estime que le « système est à bout de souffle et que c’est un miracle
s’il continue encore à fonctionner. Il faut que, collectivement, nous puissions
le rénover », ce qui suppose une réexpertise du système et du rôle des
trois acteurs.
Les mutuelles doivent s’adapter
En ce qui concerne le monde mutualiste,
il doit, « adapter ses modèles de protection, d’entreprendre, et
redonner une dynamique plus forte à ses valeurs ». « Aujourd’hui,
dit-il, les inégalités en matière de prévention sont plus forte que les
inégalités en matière de soins », et les mutuelles, même si elles sont
déjà engagées dans ce domaine, ne le sont sans doute pas assez ; il cite
les exemples de l’hypertension, de la perte d’autonomie, ou de la dépendance.
Cette prévention ne peut se faire qu’avec les médecins, d’où la nécessité de
revoir leur mode de rémunération.
Sur les valeurs et le modèle
d’entreprendre des mutuelles, « au-delà de l’incantation, il faut
démontrer ce qu’apportent ces principes » ; en s’interrogeant,
par exemple, sur la solidarité intergénérationnelle telle qu’elle est pratiquée
aujourd’hui qui ne favorise pas l’accès aux soins des jeunes. Il plaide aussi
pour une harmonisation des garanties, afin qu’elles soient plus lisibles pour
les professionnels de santé et pour les adhérents. De même peut-être faudrait-il
que les mutuelles régionalisent leurs prestations.
Enfin, il estime évident que les
mutuelles ont du retard en ce qui concerne les nouvelles technologies de santé.
Critiques acerbes envers les dernières mesures gouvernementales
Sur le tiers payant chez le médecin
libéral, dossier éminemment d’actualité, Serge Brichet estime que le dossier a
été « largement compliqué par la ministre de la santé » mais
il affirme que « les trois familles de complémentaire ont largement
entamé le travail, pour que, au 1er janvier 2017, d’un seul ‘clic’, le paiement
soit garanti ».
Cependant, dit-il avec force, « nous ne voulons pas du flux unique,
contrairement à ce que prévoit un amendement voté récemment [1]. Faute de quoi, en
sus d’être des payeurs aveugles, nous allons devenir des payeurs invisibles. Le
régime obligatoire n’est pas légitime à gérer la part complémentaire ».
Ce à quoi, d’ailleurs, William Gardey,
président de la Cnam, répond que « le RO ne souhaite pas gérer à la
place des autres et que cet amendement n’a pas été demandé » par
l’organisme qu’il préside. Sur le sujet du tiers-payant, le même William Gardey
explique, un peu brutalement, que « c’est parti en vrille et maintenant
il faut rattraper les choses. Le RO, les RC et les PS doivent s’entendre, sinon
nous allons vers des ‘trucs’ compliqués ».
A la suite d’une remarque d’Olivier
Mariotte, président de nile, selon laquelle les contrats d’assurance maladie
complémentaire sont de plus en plus encadrés, Serge Brichet rebondit
vivement : « Qu’est-ce- que c’est que ce pays ou l’État va définir
le contenu de contrats proposés par des opérateurs privés ? »
s’interroge –t-il.
Il critique également la « pseudo
généralisation de la complémentaire santé au travers de l’ANI : on exclut
ceux qui ne sont pas salariés et l’on risque de voir apparaitre, de façon
massive, des contrats de surcomplémentaire » ; ce qu’il verrait
comme un échec car inégalitaire par nature.
« Le crédit d’impôt aurait été
beaucoup plus efficace », conclut-il sur le sujet.
Notes
[1] Dans la soirée du 19 mars, un
amendement a été adopté par la commission des affaires sociales de l’assemblée
prévoyant que « l’Assurance maladie assume la mission générale de
pilotage du déploiement et de l’application du tiers payant ». C’est
donc la Cnam qui devrait gérer le « flux unique » par lequel
le médecin libéral sera payé pour ses consultations.
A propos
Agence conseil en affaires publiques, nile veut apporter aux associations
de patients, professionnels de santé, producteurs de soins et pouvoirs publics
un conseil stratégique et une expertise dans la réflexion et la mise en œuvre
de leurs affaires publiques.
Serge Brichet (MFP) : la nécessaire collaboration
entre régimes obligatoires, complémentaires et professionnels de santé
Publié le: 25-03-2015
Serge Brichet, président de la Mgefi
(Mutuelle générale de l’économie, des finances et de l’industrie) et président
de la MFP (Mutualité Fonction Publique), intervenait ce mercredi 25 mars au
Café nile, réunions organisées périodiquement par la société éponyme.
Devant une assistance composée de
personnalités du monde médical, de responsables d’organismes assureurs de
santé, d’universitaires, etc., il planchait sur le thème :
« Professionnels de santé et assureurs complémentaires : quelles
relations pour la couverture maladie de demain ? ». Ce qui lui permit
de faire le point sur l’évolution souhaitable de la Mutualité et sur quelques
questions d’actualité brûlante telles que le tiers-payant chez les médecins ou
l’ANI.
Serge Brichet pose en principe de base
« la nécessité de la collaboration entre régimes obligatoires,
complémentaires et professionnels de santé ». On voit qu’il ajoute les
régimes obligatoires au titre de la rencontre. Autre principe de base, et il
parle là précisément des mutuelles, leur rôle n’est pas uniquement de
solvabiliser la demande mais aussi de diminuer le reste à charge. Enfin, pour
lui, les régimes complémentaires ne doivent pas seulement être considérés comme
des financeurs mais aussi des acteurs.
D’une façon générale, Serge Brichet
estime que le « système est à bout de souffle et que c’est un miracle
s’il continue encore à fonctionner. Il faut que, collectivement, nous puissions
le rénover », ce qui suppose une réexpertise du système et du rôle des
trois acteurs.
Les mutuelles doivent s’adapter
En ce qui concerne le monde mutualiste,
il doit, « adapter ses modèles de protection, d’entreprendre, et
redonner une dynamique plus forte à ses valeurs ». « Aujourd’hui,
dit-il, les inégalités en matière de prévention sont plus forte que les
inégalités en matière de soins », et les mutuelles, même si elles sont
déjà engagées dans ce domaine, ne le sont sans doute pas assez ; il cite
les exemples de l’hypertension, de la perte d’autonomie, ou de la dépendance.
Cette prévention ne peut se faire qu’avec les médecins, d’où la nécessité de
revoir leur mode de rémunération.
Sur les valeurs et le modèle
d’entreprendre des mutuelles, « au-delà de l’incantation, il faut
démontrer ce qu’apportent ces principes » ; en s’interrogeant,
par exemple, sur la solidarité intergénérationnelle telle qu’elle est pratiquée
aujourd’hui qui ne favorise pas l’accès aux soins des jeunes. Il plaide aussi
pour une harmonisation des garanties, afin qu’elles soient plus lisibles pour
les professionnels de santé et pour les adhérents. De même peut-être faudrait-il
que les mutuelles régionalisent leurs prestations.
Enfin, il estime évident que les
mutuelles ont du retard en ce qui concerne les nouvelles technologies de santé.
Critiques acerbes envers les dernières mesures gouvernementales
Sur le tiers payant chez le médecin
libéral, dossier éminemment d’actualité, Serge Brichet estime que le dossier a
été « largement compliqué par la ministre de la santé » mais
il affirme que « les trois familles de complémentaire ont largement
entamé le travail, pour que, au 1er janvier 2017, d’un seul ‘clic’, le paiement
soit garanti ».
Cependant, dit-il avec force, « nous ne voulons pas du flux unique,
contrairement à ce que prévoit un amendement voté récemment [1]. Faute de quoi, en
sus d’être des payeurs aveugles, nous allons devenir des payeurs invisibles. Le
régime obligatoire n’est pas légitime à gérer la part complémentaire ».
Ce à quoi, d’ailleurs, William Gardey,
président de la Cnam, répond que « le RO ne souhaite pas gérer à la
place des autres et que cet amendement n’a pas été demandé » par
l’organisme qu’il préside. Sur le sujet du tiers-payant, le même William Gardey
explique, un peu brutalement, que « c’est parti en vrille et maintenant
il faut rattraper les choses. Le RO, les RC et les PS doivent s’entendre, sinon
nous allons vers des ‘trucs’ compliqués ».
A la suite d’une remarque d’Olivier
Mariotte, président de nile, selon laquelle les contrats d’assurance maladie
complémentaire sont de plus en plus encadrés, Serge Brichet rebondit
vivement : « Qu’est-ce- que c’est que ce pays ou l’État va définir
le contenu de contrats proposés par des opérateurs privés ? »
s’interroge –t-il.
Il critique également la « pseudo
généralisation de la complémentaire santé au travers de l’ANI : on exclut
ceux qui ne sont pas salariés et l’on risque de voir apparaitre, de façon
massive, des contrats de surcomplémentaire » ; ce qu’il verrait
comme un échec car inégalitaire par nature.
« Le crédit d’impôt aurait été
beaucoup plus efficace », conclut-il sur le sujet.
Notes
[1] Dans la soirée du 19 mars, un
amendement a été adopté par la commission des affaires sociales de l’assemblée
prévoyant que « l’Assurance maladie assume la mission générale de
pilotage du déploiement et de l’application du tiers payant ». C’est
donc la Cnam qui devrait gérer le « flux unique » par lequel
le médecin libéral sera payé pour ses consultations.
A propos
Agence conseil en affaires publiques, nile veut apporter aux associations
de patients, professionnels de santé, producteurs de soins et pouvoirs publics
un conseil stratégique et une expertise dans la réflexion et la mise en œuvre
de leurs affaires publiques.
Crédit photo Nora Ansell-SallesFIL DES ÉCHANGES DU CAFÉ NILE DE CE MATIN dontl'invité du jour était Serge Brichet Pdt. de la MGEFI et de la MFPRésultats pour #cafenileTop / Tout |
AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DE L'AGENCE
AEF Pilotage du tiers payant par
l'assurance maladie : "Nous n'avions rien demandé" (W.Gardey,
président du conseil Cnamts)
Par Grégoire
Faney - Le mercredi 25 mars 2015 - dépêche n°497790
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SUR LE VIF
crédit photos: Nora Ansell-Salles
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