Cette
autobiographie est un cri de souffrance. Heiarii se livre sans détours et
revient sur une période sensible de sa vie, espérant que son histoire puisse
aider d’autres personnes à prendre conscience des actes ravageurs que les
violences physiques et morales peuvent
amener. Marquée au plus profond d’elle-même, elle se bat néanmoins pour avoir
une existence normale.
En 2011, plus de 2 200 000 personnes ont subi des violences, selon le rapport de statistiques de l’ INSEE. Mais il faut avoir à l’esprit que toutes les personnes concernées ne le disent pas forcément. Beaucoup préfèrent se taire et le cacher. Une nouvelle autobiographie est-elle utile ? Les années passent, les chiffres augmentent… Alors oui, cette autobiographie est utile. Tant que ces faits de violences continueront d’exister et de se multiplier, nous ne cesserons d’en parler.
« Je ne peux pas dire exactement quand tout a commencé, car on ne se lève
pas un matin en se disant qu’on est une femme qui subit des violences
conjugales. On se lève chaque matin avec cette boule dans le ventre. Se lever
ou rester au lit ? Quel est le bon choix ? À vrai dire dans mon cas, il n’y en
avait aucun…
– Je ne te demande pas de réfléchir, tu fais ce que je te dis et
tout se passera bien ! Compris, pauvre conne ?
Autant dire qu’une machine est mieux traitée que l’esclave que j’étais devenue. Mais comment ai-je fait pour ne pas me rendre compte de ce qui se passait ?»
– Je ne te demande pas de réfléchir, tu fais ce que je te dis et
tout se passera bien ! Compris, pauvre conne ?
Autant dire qu’une machine est mieux traitée que l’esclave que j’étais devenue. Mais comment ai-je fait pour ne pas me rendre compte de ce qui se passait ?»
L’auteur
Née le 07 août 1979 à Haguenau en Alsace, Heiarii a vécu la plus grande partie
de sa jeunesse dans le Nord de la France. À 19 ans, elle a rejoint la Marine
nationale aspirant à voir au-delà de l’horizon, s’évader là où tout aurait dû être
possible… mais le destin en avait décidé autrement… Aujourd’hui, mariée et mère
de deux enfants extraordinaires, elle me lance dans l’écriture. Une thérapie ?
Peut-être…
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