🔷️ Patrimoine mondial de l’UNESCO : 24 nouveaux sites inscrits
New Delhi, le 1er août 2024 – La 46e session du Comité du patrimoine du mondial s’est achevée mercredi à New Delhi (Inde). Le Comité a inscrit 26 nouveaux biens culturels et naturels sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette session s’est conclue par la ratification par Nauru de la Convention du patrimoine mondial, devenant le 196e État partie.
Le Comité a inscrit 26 nouveaux biens, dont 2 extensions majeures de biens considérées comme de nouvelles inscriptions. Parmi eux : 20 biens culturels, 5 bien naturel et 1 site mixte. Ces biens bénéficient ainsi du plus haut niveau de protection au monde en matière de patrimoine. Leurs gestionnaires pourront aussi avoir accès à de nouvelles opportunités d’assistance technique et financière de l’UNESCO.
Ces inscriptions portent à 1 223 le nombre total de biens inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, dans 168 pays. Le Comité a aussi examiné l’état de conservation de 123 autres biens déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.
Plusieurs États parties à la Convention – la Colombie, l'Île Maurice, la République démocratique populaire lao, la République-Unie de Tanzanie – se sont vu attribuer des fonds additionnels, pour un montant de 235 520 dollars, qui financera de nouvelles actions de conservation des biens présents sur leur territoire.
Ces nouvelles actions viendront s’ajouter aux 22 demandes d’Assistance internationale déjà approuvées depuis le début de l’année, pour un montant total de 695 201 dollars, en Afrique, en Asie-Pacifique, au sein des États arabes, en Amérique latine et dans les Caraïbes – autant de témoignages de l’action mondiale de l'UNESCO et ses partenaires en faveur de la préservation de notre patrimoine commun.
Enfin, le Comité a annoncé le lieu de sa prochaine session, à l’été 2025 : elle se tiendra à Sofia (Bulgarie), sous la présidence du Professeur Nikolay Nenov.
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Protection du patrimoine en péril et inclusion des communautés
Durant cette session, le Comité a reconnu l’urgence de renforcer la protection de plusieurs biens faisant l’objet de menaces potentielles ou avérées. C’est en ce sens que le Comité a inscrit conjointement sur la Liste du patrimoine mondial et la Liste du patrimoine mondial en péril le Monastère de Saint Hilarion/ Tell Umm Amer (Palestine) et a réitéré ses appels à la protection des biens déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, notamment en Ukraine.
Le Comité du patrimoine mondial a aussi une nouvelle fois marqué son engagement pour l’inclusion des populations locales au cœur du processus de protection des biens du patrimoine mondial, à l’occasion de l’inscription de sites tels que Te Henua Enata – Les îles Marquises (France), la Via Appia. Regina Viarum (Italie) ou La Cour royale de Tiébélé (Burkina Faso).
L’examen de l’état de conservation de nombreux biens déjà inscrits a également permis de rappeler aux États parties leur devoir de garantir le plein respect des droits de l’Homme et de placer les populations locales et les peuples autochtones au cœur des stratégies de gestion et de conservation.
Poursuivre la valorisation du patrimoine africain
En écho à la priorité donnée par la Directrice générale de l’UNESCO au patrimoine africain, 5 nouveaux sites du continent ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial : les sites de mémoire de Nelson Mandela et les sites d’occupation du Pléistocène en Afrique du Sud, La Cour royale de Tiébélé au Burkina Faso, les sites archéologiques et paléontologiques de la région des hauts plateaux en Ethiopie ainsi que la ville historique et site archéologique de Gedi au Kenya.
Cette session du Comité a également permis le retrait du Parc national du Niokolo Koba (Sénégal) de la Liste du patrimoine mondial en péril grâce aux efforts conjoints des autorités sénégalaises et des communautés locales, avec l’appui de UNESCO, pour réduire les menaces qui pesaient sur le site.
Le Kenya a annoncé son souhait d’accueillir une conférence internationale à Nairobi, en mai 2025, qui permettra une réflexion approfondie sur le concept d’authenticité en Afrique et le renforcement de la représentation des sites africains sur la Liste du patrimoine mondial.
Enfin, l’Inde, qui a accueilli avec succès cette session du Comité, a annoncé une contribution de 1M$ au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO afin de soutenir la sauvegarde du patrimoine mondial en Afrique et dans les petits États insulaires en développement en Asie, sous la forme de programmes de formation, d’assistance technique et de conservation.
La Convention du patrimoine mondial toujours plus universelle
Le Comité s’est conclu par l’annonce d’une nouvelle ratification de la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO, Nauru devenant le 196e Etat partie. Adopté en 1972, ce texte est aujourd’hui l’un des instruments normatifs les plus ratifiés au monde.
Cet État du Pacifique rejoint une communauté internationale engagée à protéger le patrimoine culturel et naturel de l’humanité pour les générations futures. Cette ratification vient aussi rappeler l’importance d’accroître les efforts mondiaux en faveur de la protection du patrimoine des petits Etats insulaires en développement, qui sont notamment parmi les premiers à subir les impacts du dérèglement climatique.
🔹️À propos de l’UNESCO
Avec 194 États membres, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture contribue à la paix et à la sécurité en promouvant la coopération multilatérale dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture, de la communication et de l’information. L’UNESCO coordonne un réseau de plus de 2000 sites inscrits au patrimoine mondial, de réserves de biosphère et de géoparcs mondiaux ; de plusieurs centaines de villes créatives, apprenantes, inclusives et durables ; et de plus de 13 000 écoles associées, chaires universitaires, centres de formation et de recherche. Basée à Paris, l’Organisation dispose de bureaux dans 54 pays et emploie plus de 2 300 personnes. Sa Directrice générale est Audrey Azoulay.
« Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix » – Acte constitutif de l'UNESCO, 1945.
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