Infolettre n° 318
mardi 11 decembre 2018Contact : Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
La France a encore le teint jaune
La France a mauvaise mine. Une couleur de teinte inédite, du genre jaune gilet, qui ne laisse guère de doute sur son inquiétant état de santé. Après trois semaines d’examens plutôt douloureux, les spin doctors nationaux ont enfin fini par se ranger au diagnostic des modestes médecins de quartier : cet ictère est bien le signe d’une grave hépatite politico-virale associée à une inflammation de la vésicule qui lui est, c’est vrai, largement antérieure.
A cette crise de foi en nos institutions et nos dirigeants s’est agrégée une violente séquence de colique néphrétique. La manifestation de la maladie s’est brusquement révélée, d’autant plus surprenante qu’elle couvait silencieusement depuis belle lurette.
Emmanuel Macron aura perçu trop tard l’évolution de la pathologie et sans doute mal évalué les premières réponses thérapeutiques à y apporter. En politique comme en médecine, l’expérience de terrain s’avère indispensable en présence d’une urgence vitale.
La forme fulminante qu’il doit traiter nécessite une transplantation hépatique que sa prescription d’hier soir a semble-t-il intégrée. Quant aux calculs qui font tant souffrir les gilets jaunes dès la fin de la 1ère quinzaine du mois, il était bien illusoire d’espérer qu’ils allaient se résorber d’eux-mêmes ; la perspective de l’intervention chirurgicale se confirme donc également avec l’ablation d’une partie de la loi de finance 2019.
Le Professeur Macron s’est résolu à passer à un traitement puissant mais dont le résultat dépend en grande partie de la participation active du malade. Une seule certitude, l’efficacité du placebo seul avait atteint ses limites.
Jacques DRAUSSIN
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