La CSMF
contre les idées de la plateforme FHF sur la médecine de ville ; Cédric Arcos
(FHF) veut recréer la confiance
"Alors que le chantier hospitalier est immense, il est
surprenant que les propositions de la FHF s’intéressent aussi à la médecine de
ville !", a réagi la CSMF aussitôt après la publication le 3 février de la
plateforme de propositions de la fédération hospitalière publique. "La
proposition de limiter la liberté d’installation des médecins libéraux semble
oublier qu’il est difficile de recruter des praticiens, surtout dans les zones
géographiques où la densité médicale libérale est inférieure à la moyenne
nationale. Les cartes de la densité médicale pour l’hôpital et pour la médecine
libérale se superposent rigoureusement. Peut-être la FHF devrait-elle centrer
ses réflexions sur l’attractivité de la carrière médicale hospitalière dans ces
zones", suggère Jean-Paul Ortiz, le président de la CSMF.
Ouverture à
la ville et à la médecine libérale, telles sont deux des directions vers
lesquelles la plateforme de la FHF souhaite inciter les quelque 900 hôpitaux
publics à se diriger. Invité samedi 4 février de l'émission Check Up santé sur
BFM TV, Cédric Arcos, délégué adjoint de la FHF en charge de la politique
d'influence de la FHF, explique qu'il "faut que l'on recréé et que l'on
crée des liens de confiance [avec la ville] ; il y a beaucoup de choses qui se
passent sur le territoire, beaucoup d'expériences et d'innovations qui
permettent aux hospitaliers et aux libéraux de travailler ensemble". Il ajoute que la fédération travaille actuellement à "lancer des choses intéressantes" avec les syndicats de médecins de ville et les associations de jeunes médecins "pour construire ces relations" et il affirme que le problème de la FHF, "c'est la santé des Français et certainement pas des querelles de structures".
refus
du fonctionnariat
Une posture
qui ne semble pas séduire les syndicats de libéraux en tout cas, car la CSMF
n'apprécie guère les suggestions faites à propos de la pratique des
dépassements d'honoraires. "Dénoncer les compléments d'honoraires des
médecins libéraux exerçant dans les zones surdenses est d'autant plus étonnant
que les compléments d’honoraires les plus élevés sont ceux des praticiens qui
exercent à l’hôpital tout en ayant une activité privée… en particulier dans les
zones surdenses", poursuit la CSMF. La confédération estime que proposer
de plafonner les rémunérations des médecins libéraux "revient à étatiser
l’ensemble du secteur libéral". "Les médecins libéraux qui ont choisi
ce mode d’exercice, et surtout les patients, ne veulent pas d’un modèle
fonctionnarisé !". La CSMF prône la création de "statuts d’exercice mixte avec des activités partagées entre l’hôpital et la ville". Et estime que "les carrières médicales doivent devenir beaucoup plus attractives pour les jeunes générations, tant à l’hôpital qu’en exercice libéral". Pour elle, le "modèle hospitalo-universitaire" doit "être refondé en intégrant l’exercice libéral". Une piste qui ne semble pas être tout à fait à l'ordre du jour puisque la FHF plaide plutôt pour que les GHT puissent bascule sur la base du volontariat vers un statut d'Espic, ce qui sous-entend un recrutement de médecins salariés via un contrat de droit privé mais sans possibilités de pratiquer des compléments ou dépassements d'honoraires
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