La « mal bouffe »
est souvent accusée d’être responsable de l’obésité, mais aucun travail
scientifique n’avait jamais réussi à démontrer aucun lien entre les deux. C’est
désormais chose faite avec l’étude réalisée par une équipe de médecins de l’hôpital
Avicenne à Bobigny (93), que vient de publier le Journal of Internal
Medicine dans son numéro d’aout 2013.
Cette étude, qui
porte sur 75% de la population mondiale et 95% des restaurants McDonald’s dans
le monde, montre une corrélation très nette entre l’incidence de l’obésité et
la densité des restaurants McDonald’s. D’après les auteurs, le taux d’obésité
varie de moins de 5% pour une densité « faible » à plus de 10% pour une densité
« moyenne » et dépasse les 20% quand la densité est « très forte » (voir
graphique en PJ).
Certes, ce travail
n’établit pas de lien direct de cause-à-effet entre le surpoids et la chaîne américaine
de restauration rapide, mais il met le doigt sur une forte association entre la
présence de ce type de restaurants et l’obésité. Il montre à quel point leur
implantation est parfaitement associée aux modifications des modes de vie et
aux conséquences en terme de surpoids.
Pr Frédéric Lapostolle
SAMU 93 - UF Recherche-Enseignement-Qualité
Université Paris 13, Sorbonne
Paris Cité, EA 3509
Hôpital Avicenne, 125, rue de Stalingrad,
93009, Bobigny, France
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