Le 11 avril 2011, au terme d’une période dramatique pour la Côte d’Ivoire – coups d’État, occupation du territoire par des forces étrangères, rébellion et partition du pays –, l’armée française bombarde la résidence officielle du président de la République, Laurent Gbagbo, avant de l’arrêter et de le remettre aux hommes d’Alassane Ouattara. Vainqueur constitutionnel de l’élection présidentielle d’octobre 2010, Laurent Gbagbo est envoyé à la Cour pénale internationale de La Haye. Au prix d’une manipulation historique, la France « installe », selon le mot même de l’ancien président Nicolas Sarkozy, Alassane Ouattara à la tête du pays.
Il est temps de démonter ce storytelling orchestré pendant près de dix ans, avec une débauche de moyens matériels, financiers et médiatiques. Qui est vraiment Alassane Dramane Ouattara ? Pourquoi a-t-on voulu à tout prix l’imposer à la tête de la Côte d’Ivoire, alors que selon l’article 35 de la Constitution, ses origines burkinabé le lui interdisaient ? Quel rôle a tenu, de façon très ambiguë, l’ancien président Henri Konan Bédié ? Pourquoi s’est-on acharné sur Laurent Gbagbo ? Quel jeu a joué, et joue encore, la France, incapable de rompre avec son passé colonialiste ? Enfin, qui est véritablement Dominique Nouvian Folloroux-Ouattara, la Première dame de Côte d’Ivoire qui, depuis ses années passées dans l’intimité du président Houphouët-Boigny, n’a cessé d’étancher sa soif de pouvoir ?
Témoin privilégié de toute cette époque, Bernard Houdin, Franco-Ivoirien, conseiller de Laurent Gbagbo depuis 2007, multiplie les révélations fracassantes sur ce qu’il appelle une imposture ivoirienne.
L’auteur
Arrivé dans sa prime jeunesse en Côte d’Ivoire, Bernard Houdin y a grandi jusqu’à l’adolescence. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il a travaillé, au titre de la coopération, au ministère de l’Économie et des Finances à Abidjan entre 1975 et 1977. Revenu en Côte d’Ivoire au début des années 1990, il a vécu au plus près tous les événements qui ont secoué le pays jusqu’à la chute du président Gbagbo. Conseiller spécial du Président depuis 2007, il demeure aujourd’hui l’un de ses proches collaborateurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire