Communiqué de presse
Bruxelles, le 7 mars 2014
La justice a condamné le 6 mars dernier le laboratoire UCB Pharma à indemniser deux femmes victimes du Distilbène, un médicament prescrit en France entre 1950 et 1977 censé prévenir les risques de prématurité et traiter les hémorragies de la grossesse mais qui s'est avéré responsable de cancers et de malformations de l'appareil génital.
Cette condamnation doit rappeler à la France que nous attendons toujours qu'elle publie sa stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens. Après de nombreux travaux, une consultation publique qui s'est achevée en septembre dernier, ONG et élus impliqués s'interrogent toujours sur la suite que le gouvernement compte donner à cette stratégie. A ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse à la lettre envoyée au Premier ministre en janvier dernier. Faut-il attendre qu'il y ait toujours plus de victimes de ces molécules dangereuses pour enfin agir? Même attente du côté de la Commission européenne, qui ne peut plus ignorer les menaces de recours en carence de la Suède. Les citoyens européens veulent connaître les raisons qui poussent la Commission européenne à reporter sine die l’annonce des critères scientifiques retenus pour définir ces substances chimiques qui perturbent le système hormonal."