Nora ANSELL-SALLES

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jeudi 16 juillet 2015

88 % des enfants souffrant d’allergies respiratoires pratiquent une activité sportive

Allergies respiratoires de l’enfant : être sportif, c’est tout bénéfique ! 88 % des enfants souffrant d’allergies respiratoires pratiquent une activité sportive 67 % des parents déclarent que leur enfant éprouve une gêne dans ce cadre Résultats de l’étude Ifop/Fondation Stallergenes1 Sport et allergies respiratoires chez l’enfant : des précautions, mais pas de restrictions


L’activité physique est bénéfique et elle l’est aussi pour tous les enfants souffrant d’allergies respiratoires. Valeurs de partage, esprit d’équipe, dépassement de soi, développement corporel… sont autant de bienfaits et de qualités dont ils doivent profiter, au-delà des gênes parfois ressenties et pour lesquelles des solutions préventives et thérapeutiques existent. C’est ce que rappelle le Dr Bertrand Delaisi, pneumo-pédiatre, allergologue au Centre de Pneumologie de l’enfant à Boulogne-Billancourt, réagissant aux résultats de l’étude Ifop/Fondation Stallergenes,1 réalisée en mai 2015, auprès de parents d’enfants allergiques, « L’activité sportive est bénéfique pour chaque enfant, même allergique, tant pour son développement global que ventilatoire ou son équilibre psychologique ». Choix et fréquence du sport, contraintes, facteurs environnementaux, attention des parents, conseils d’expert…, l’étude Ifop/Fondation Stallergenes est l’occasion de faire le point sur un sujet déterminant pour le développement de ces enfants qui ne demandent qu’à bien grandir, tout en bougeant !

Sport et allergies respiratoires : des enfants très motivés même si parfois gênés
Les résultats de l’étude Ifop/Stallergenes le confirment, et c’est là la bonne nouvelle, les allergies respiratoires n’empêchent pas les enfants de s’adonner à leurs activités sportives favorites ! Elles peuvent être parfois synonymes de gênes chez les enfants, avec des répercussions physiques et psychologiques, mais parents et médecins, en association jouent la carte de la prévention.
88% des enfants souffrant d’allergies respiratoires pratiquent une activité sportive
Les enfants souffrant d’allergies respiratoires ne délaissent pas le sport, au contraire ! 88% d’entre eux pratiquent une activité sportive, dont 44% régulièrement. Cette pratique concerne l’ensemble des enfants allergiques, indépendamment de leur milieu social. La tendance se révèle d’autant plus vraie que les enfants habitent en zone rurale (94%).

Le Dr B. Delaisi rappelle qu’un « enfant allergique doit pratiquer un sport, tout comme il doit pouvoir mener une vie normale sans être marginalisé. C’est un message fort : pas ou peu de restrictions ! ». Positif et encourageant, il implique les médecins dans leur rôle d’accompagnants. « Nous, médecins, devons-nous adapter à la situation de l’enfant pour lui permettre de s’adonner à l’activité sportive qu’il aime. Nous disposons de toutes les solutions préventives et de tout l’arsenal thérapeutique pour nous adapter au profil de chaque enfant », déclare-t-il. L’activité sportive à l’école est également à conseiller, « elle favorise le développement physique, l’autonomie, la sociabilité et la confiance en soi de l’enfant et joue un rôle éducatif pour les autres élèves : solidarité, responsabilisation, empathie chez ces ‘parents en devenir’ » souligne le Dr Sibylle AJAVON, médecin de l’Education nationale.
1 Etude Ifop/Fondation Stallergenes réalisée en mai 2015 auprès d’un échantillon de 310 parents d’enfants souffrant d’allergies respiratoires, extrait d’un échantillon de 2002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 à 60 ans.


67% des enfants souffrant d’allergies respiratoires éprouvent une gêne au cours de leurs activités sportives
Près des 2/3 des parents d’enfants souffrant d’allergies respiratoires déclarent que leurs enfants subissent des gênes dans le cadre de leurs activités sportives, dont 18% régulièrement et 49% de temps en temps. Cette gêne semble d’autant plus marquée que l’activité sportive s’exerce dans des zones urbanisées. « Les enfants souffrant d’allergies respiratoires peuvent être gênés au cours de leur séance de sport », confirme le Dr Bertrand Delaisi. Cette gêne s’explique par deux mécanismes liés à la bonne fonction ventilatoire que nécessite toute activité sportive. « Premier mécanisme : l’enfant peut être gêné en cas de rhinite allergique obstruant les voies aériennes supérieures. Le second et le plus important est celui de l’asthme associé à la maladie allergique. Chez l’asthmatique, l’hyperventilation du fait de l’effort peut induire un spasme des bronches limitant la capacité ventilatoire », explique le Dr B. Delaisi. Les allergies respiratoires peuvent se révéler gênantes en raison de leurs conséquences directes sur les capacités physiques de l’enfant. 69 % des parents s’accordent à le dire : elles induisent des baisses de performance chez leur enfant. La gêne retentit également sur le choix du sport et sa fréquence : les parents le reconnaissent respectivement à 61% et 60%.

Autre enseignement issu de l’enquête Ifop/Fondation Stallergenes, la gêne se traduit par des répercussions psychologiques : près de la moitié des parents (46%) évoquent un impact négatif sur la confiance et l’estime de soi de l’enfant lié à l’allergie. « Oui, l’allergie peut assez facilement générer un manque de confiance en soi », confirme le pneumologue. « Si l’enfant l’a exprimé, c’est qu’il est important de le traiter par des moyens appropriés, mais aussi et surtout de provoquer chez lui une réassurance, le but étant de retrouver une pratique sportive normale ».

Sport et muqueuse respiratoire
L’activité physique induit une hyperventilation, c’est-à-dire une augmentation de la quantité d’air inhalé. Cette hyperventilation accroît l’exposition des voix aériennes aux pneumallergènes et aux polluants, avec un effet majoré chez l’enfant.

Parallèlement à ce mécanisme, la muqueuse respiratoire s’épaissit et le calibre des bronches se rétrécit, accentuant ainsi la sensation d’étouffement bien connue des asthmatiques.

Le saviez-vous ?

▪ Au repos, en l’absence d’effort, nous respirons 6 litres d’air par minute ; un sportif en pleine action en inhale 45 par minute. En compétition, un athlète cycliste peut absorber jusqu’à 200 litres d’air à la minute.

▪ Pendant les Jeux Olympiques de Sydney et de Pékin, les entraîneurs craignaient de confronter des sujets allergiques à un air extrêmement pollué alors qu’ils étaient en hyperventilation. Parmi les athlètes, près de la moitié présentait une rhinite. Pour autant, les performances sportives des athlètes ont été bonnes du fait d’un encadrement rigoureux.

Sport et allergies respiratoires : compatibles, même à haut niveau
Sport et allergies respiratoires ne sont pas incompatibles, au contraire ! Quasiment tous les sports sont praticables par les enfants allergiques. Il s’agit ensuite d’une question d’aménagements, de prévention et de juste évaluation. L’allergie respiratoire et les allergènes impliqués peuvent aussi orienter le choix du sport en essayant d’éviter les lieux exposés. 61% des parents d’enfants allergiques interrogés déclarent que l’allergie influe le choix de l’activité sportive de leur enfant1. Les médecins et les parents, en position d’écoute et d’accompagnants, jouent un rôle déterminant. De cette alchimie, peut naître un excellent jeune sportif !

Des sports à aménager : les clés d’un succès
« Le meilleur sport pour un enfant c’est celui qu’il aime et qu’il a envie de pratiquer ! Il existe très peu de restrictions », insiste le Dr B. Delaisi. En s’adaptant au niveau physique de chacun, très peu d’activités sont en réalité déconseillées.

La natation est largement pratiquée par les allergiques car elle est réputée induire moins de bronchospasme que d’autres sports (tennis, football…) et retarder l’essoufflement à l’effort. Le Dr B. Delaisi explique que « La natation peut être conseillée en cas d’allergies respiratoires. La piscine est un milieu comportant moins d’allergènes et l’air ambiant humide présente l’avantage d’être moins “asthmogène”, évitant ainsi le refroidissement de la muqueuse bronchique ». Certains sports nécessitent de prendre des précautions : « Les sports qui posent problème sont pour l'essentiel les sports d'endurance avec hyperventilation prolongée type athlétisme, football, rugby…. Ces sports augmentent le risque de symptômes d'asthme ou d'allergie mais d'un autre côté font travailler beaucoup les capacités respiratoires ce qui est intéressant. Tous les autres sports peuvent très facilement être conseillés. Une appréciation au cas par cas reste donc souhaitable » précise le pneumologue. Seules deux activités sont contre-indiquées, la plongée sous-marine avec bouteilles et l’équitation. La première impose un cadre et des aménagements en raison d’un risque accru d’embolie gazeuse, la seconde est déconseillée en cas d’allergie aux phanères de l’animal, moisissures et acariens.

Concernant la pratique sportive à haut niveau, le Dr B. Delaisi l’affirme : « Oui, l’enfant allergique ou asthmatique peut devenir champion olympique ! Si l’enfant est doué et ambitieux, il n’y a pas de raison que sa maladie l’empêche d’atteindre le haut niveau ».

Précautions et gestes préventifs : des parents attentionnés
Soucieux du bien-être de leurs enfants, les parents les accompagnent à travers de multiples précautions dans le cadre de leurs activités sportives.

▪ 84% d’entre eux font s’hydrater leur enfant avant, pendant et après l’effort.

▪ Ils sont attentifs aux conditions dans lesquelles s’exerce l’activité sportive : 74% tiennent compte des changements brusques de température et protègent leur enfant du froid, 68% considèrent la pollution et 59% se réfèrent au calendrier pollinique.

▪ L’établissement d’un Plan d’Accueil Individualisé (PAI) pour les activités sportives de l’enfant à l’école est qualitativement moins répandu, mais concerne néanmoins plus d’un parent sur trois (36%). Le Dr Sibylle AJAVON précise que « Le PAI est élaboré par le médecin scolaire ou de PMI à la demande des parents et détermine les aménagements spécifiques à mettre en place dans l’établissement scolaire pour un enfant ou adolescent présentant des troubles de la santé (prise de traitement sur temps scolaire, adaptation de l'EPS, dispositions si soins d’urgence...) ».

▪ 70% des parents font également prendre à leur enfant un traitement préventif avant le sport ; 41 % lui font faire un échauffement spécifique pour adapter son souffle et 35% lui évitent d’aller dans des gymnases ou des salles mal aérées.

En parler, s’échauffer, s’adapter : les conseils de l’expert
« Dès lors que le problème n’est pas sous-évalué ou sous-traité, il n’y a pas de raisons que l’enfant ne pratique pas le sport qu’il souhaite. Des solutions existent, couplées à quelques règles simples préventives », souligne le Dr B. Delaisi. Il apporte ses conseils :
▪ En parler à son médecin pour lui évoquer précisément les gênes ressenties, dans quelles conditions, les contraintes liées aux traitements…
▪ Privilégier un échauffement de qualité qui contribue à la maîtrise du souffle tout en maintenant la respiration nasale le plus longtemps possible pour éviter l’asthme à l’effort.
▪ Surveiller les conditions climatiques pour éviter les brusques changements de température et ne pas subir les pollens.

▪ Chasser les acariens lors d’activités en intérieur en aérant la salle.

▪ Adapter ses performances en fonction de son état respiratoire.

▪ Suivre son traitement personnalisé en fonction des recommandations du médecin.

L’engagement de la Fondation Stallergenes : améliorer la prise en charge des allergies et mieux les faire connaître

Catherine Akari, déléguée générale de la Fondation Stallergenes évoque les enjeux liés au thème « Sport et allergies respiratoires de l’enfant ». « L’allergie respiratoire ne doit pas encore plus marginaliser les enfants dans le cadre de leur activité sportive. Il est important de les rassurer ou les réassurer pour leur laisser le sentiment de « vivre normalement », « comme les autres » malgré leurs soucis respiratoires. C’est à la fois le rôle des parents, des éducateurs, des écoles mais aussi celui de la Fondation Stallergenes à travers ses engagements. »

La Fondation Stallergenes a pour objet d’améliorer la prise en charge des allergies et de mieux les faire connaître en tant que maladie à part entière par l’ensemble de la société. Placée sous l’égide de la Fondation de France, elle agit quotidiennement sur le terrain de l’éducation et de la recherche sur toutes les formes d’allergies.

OBSERVATION
La Fondation Stallergenes observe et analyse les mécanismes d’impact des allergies dans toute leur complexité. Une des missions de La Fondation Stallergenes consiste à partager l’information utile à la connaissance des allergies autant sur le volet médical que sur le volet sociétal.

INFORMATION
La Fondation Stallergenes entend contribuer utilement à l’information du grand public, des patients allergiques et de leur entourage.

FORMATION
La Fondation Stallergenes donne aux professionnels et aux institutionnels les moyens de remplir leur mission pédagogique au sujet des allergies. Elle forme les publics relais et souhaite prendre part au défi pédagogique posé par la méconnaissance des allergies.

RECHERCHE
Sous l’autorité d’un conseil scientifique composé d’experts, la Fondation Stallergenes attribue chaque année des subventions pour soutenir l’innovation et aider les chercheurs à gagner du terrain dans une connaissance renforcée de l’allergologie.
En étudiant et analysant les comportements, dans un cadre sportif, des enfants souffrant d’allergies respiratoires à travers l’enquête Ifop/Fondation Stallergenes, elle renforce son engagement et ses actions pédagogiques à destination des publics médicaux, professionnels et grand public.

Retrouvez toutes les interviews des experts sur http://www.acteursdesante.fr/

CONTACTS PRESSE
Fondation Stallergenes
Catherine Akari - cakari@stallergenes.fr
Tél : 01 55 59 28 51
www.fondationstallergenes.org
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Stéphanie Chevrel – Anne Bellion
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