Nora ANSELL-SALLES

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lundi 12 septembre 2016

Prise de contact dans le cadre du programme PASS

Crédit photo Véronique Blasquez
Valerie Audryadardour, Secrétaire générale de la MGEFI reçoit le Dr Léa Agnero Barou de la MADGI 


Réunion de travail au siège de la MGEFI, ce matin à l'occasion de la prise de fonction du Dr Léa Agnero Barou, toute nouvelle coordinatrice pour la France de la mutuelle MADGI et des mutuelles des Finances de Côte d'Ivoire en amont du voyage d'étude de mutualistes ivoiriens début novembre à Paris.

En savoir plus :https://pressentinelle2.blogspot.fr/2016/04/une-rencontre-pleine-de-promesses.html

mardi 19 juillet 2016

Matthias Savignac et Ibrahim El Ali invités de PRESSTV



LE MARCHÉ DE LA COMPLÉMENTAIRE* 


Le secteur des assurances en Afrique connaît un essor important depuis deux ans... Pour autant les africains sont-ils prêts ? Les populations ont-elles  aujourd'hui les moyens de prendre une complémentaire santé ? Quid  du programme Pass, d'appui stratégique des mutuelles françaises aux mutuelles d'Afrique de l'Ouest ?


 * Coup de  chapeau  à Ibrahim El Ali qui a remplacé, au pied levé, Modou Ndiaye victime d'un contre temps de dernière minute. le lien vers l'émission enregistrée le 27 juillet 2016 sera prochainement en ligne sur cette page.

Matthias Savignac et Ibrahim El Ali, croisent leur regard sur la question à l'invitation de Roger Bongos.




En savoir plus sur les intervenants :

Roger Bongos -Réacteur en Chef de Afrique Rédaction @afriqueredac / http://www.presstv.ir/Default/Live

Matthias Savignac - délégué national  du Groupe MGEN  au développement, Centres de services, Ambition réseaux, Coopérations internationales, Pdt. du réseau Éducation et Solidarité et Vice Président AIM - Association internationale de la Mutualité @msavignac


Ibrahim El Ali - consultant en stratégie de développement en Afrique /https://youtu.be/60a5TMs56aQ







COUP DE PROJECTEUR

Quelles opportunités d’investissement dans le secteur de l’assurance et des mutuelles  en Afrique ?

Si on est passé d’un afro-pessimisme  avec des termes  qui rappellent la famine,  la désertification ,  la pauvreté et les maladies,   à l’afro-optimisme  avec  des acclamations  incessantes sur sa démographie galopante,  plus de 2 milliards d’habitants  en 2050 , son taux de croissance  en marche vers les deux chiffres,  une jeunesse diplômée et compétente ; Si  ce continent  montre tous les signes du nouveau  Eldorado, il montre également de puissantes zones de fractures sociales en couveuses.

Comment le secteur des  assurances  et surtout de la mutualité pourraient accompagner ce développement, et  permettre aux populations de ressentir dans leur quotidien les effets de ces points de croissance,  à travers l’amélioration de la santé, la sécurisation de la retraite ? Comment  lutter contre ces fossés d’inégalités induites par une mondialisation gourmande de profils    et contribuer durablement  à une fertilisation mutuelle des civilisations ?

Le secteur de l’assurance
Les majors de l’assurance  commencent à lorgner du coté de ce continent à fort potentiel.

Quelques chiffres pour avoir une compréhension de ce marché. 

Le marché de l’assurance en Afrique est encore fébrile  son chiffre de 72 milliards de dollars en 2013 reste inférieur au chiffre d’affaire du groupe Allianz  en France.

Le leader Sud Africain le groupe Sanlam a investit prés de 400 millions d’euros  pour se positionner sur 11 marchés 

Axa a acquis pour 92 millions d’euros  100% du capital de la commercial Life insurance compagny  société égyptienne leader en épargne , assurance vie et retraite. En profitant d’un accord de distribution exclusif avec la Commercial international Bank d’Egypte
Actuellement  80 % des parts de marché se situent en Afrique du Sud, 10%  dans le Maghreb  et 10% sur le reste de l’Afrique.

La conférence interafricaine des marchés d’assurance  CIMA  organisme communautaire couvrant 14 pays francophones,  la guinée Bissau et les Comores   représente un chiffre d’affaire de 1, 4 milliard de dollars en croissance de 7,8% annuelle  et qui regroupe 163 sociétés d’assurance.

Même si ces chiffres paraissent peu incitatifs le secteur de l’assurance pourrait profiter de deux accélérateurs de croissance


Le numérique et le différentiel générationnel.

Transmutation du secteur de l’assurance  par la révolution numérique.

-    L’Afrique demeure un vivier de création et d’innovation pour les applications numériques, le nombre d’adhérent en mobile banking a dépassé le nombre de compte bancaire.

-    (l’Afrique a un taux de bancarisation de 10 à 15%)
Au Kenya pays modèle pour ce secteur, la société leader M’Pesa compte plus de 17 millions d’abonnés et plus de deux millions de transactions quotidiennes.


Plus de 700 millions d’africains possèdent déjà un téléphone mobile  et ce marché n’en est qu’à ses débuts.

- La déclaration de sinistre  en Afrique nécessite encore la présence de la police pour dresser les constats,  les applications,  les photos des sinistres  pourraient tout autant être profitables pour le secteur et lui permettant de  se  connecter avec la dynamique du secteur mobile.

-    L’économie de la donnée  (   data center ) et la capacité des assurances à collecter ces donnés 

-    le crowdinsuring (l’assurance collaborative)

 
En Afrique  le modèle de la solidarité intergénérationnelle domine  et  culturellement le partage et les modèles collectifs et collaboratifs sont au cœur du développement traditionnel et de sa capacité de résilience.  Ici aussi  L’Afrique pourrait être un vivier d’expérimentation  pour des solutions futures.

La capitalisation générationnelle.

Un deuxième levier de croissance consisterait  à profiter des capitaux  des caisses de retraites des différents corps de métiers , contrairement à l’Europe, où l’on se demande comment payer les retraites du futur , la démographie africaine  permet de collecter d’année en année un surplus  de cotisations.

Le secteur bancaire également dispos de réserves en liquidité peu utilisées dans le développement des entreprises et l’expérience des assurances et leur sécurisation pourrait rassurer le secteur bancaire. On a vu d’ailleurs des sociétés d’assurances comme le groupe ivoirien NSIA grâce à des opérations de due diligence se convertir en banquier régional.

L’assurance gagnerait à servir de pont entre les différentes diasporas et leur pays respectifs, à l’exemple du Sénégal, l’épargne  des migrants représente 19% du PIB.


Elle gagnerait encore  plus en renforçant  des collaborations avec les banques pour assurer des fonds de soutien aux entreprises locales.

Sans oublier le dynamisme des microcrédits  qui pourrait voir le développement des micro-assurances avec la collaboration d’ONG.

La Mutualité Africaine.
Toutes ces innovations et ces accélérateurs de croissance pourraient encore être mieux utilisés par le secteur mutualiste.

Il y a à peine  une semaine encore la Côte d’Ivoire devait affronter un mécontentement populaire à cause d’une double facturation d’électricité, Si les gouvernements respectifs chantent tous à l’unisson  les vertus de l’émergence, les populations  ont du mal à la percevoir dans le panier de la ménagère et sont  frustrées  d'une qui  ne profite qu’aux multinationales et à une élite. Les différents secteurs de la Mutualité pourraient justement permettre  en investissant le domaine social, dans les prestations de soins de santé,  les prestations de type décès,  retraite , apporter ce supplétif de prestations réduisant les inégalités et les injustices sociales.

Pour l’instant le secteur formel,  les fonctionnaires, les salariés des entreprises, représentant 15% de la population  bénéficient  plus facilement de ces prestations. Mais l’informel et la population rurale demeure un  vivier important pouvant soutenir  les projets comme ce fut le cas pour la téléphonie.

—    L’Union Africaine de la Mutualité est une Organisation Internationale dont le siège social  est fixé à Rabat au Maroc qui en assure actuellement la présidence

—    Les membres adhérents de l’UAM sont les mutuelles, fédérations, unions et réseaux de mutuelles regroupant au moins 10 000 membres participants et originaires de 18 pays :
Les mutuelles africaines ont accumulé assez d’expérience pour accompagner l’essor du développement économique et social, cependant elles ont encore besoin d’être soutenues dans un processus de partenariat  constructif  et durable. 

Quand  des initiatives  gouvernementales se multiplient  pour mettre en place un socle de protection sociale.( même s’il ne couvre que des soins  essentiels et des programme de vaccination) ,  les mutuelles françaises possédant un véritable savoir faire, à travers un programme d’appui technique et  financier Pass, contribuent largement à cet partenariat en  s’appuyant sur l’Union Africaine de la Mutualité.

Matthias Savignac, délégué national du groupe MGEN dans le cadre d’une émission télévisée, m’avouait que l’Afrique par retour pourrait apporter également énormément pour l’avenir de la Mutualité en France, dans sa capacité d’inventer des  modèles de solidarité, d’entraide et dans sa souplesse de fonctionnement.

L’Afrique en renforçant ses mutuelles  dans tous les secteurs de l’économie pourrait en se développant   sauvegarder les mécanismes de solidarités si chers à son histoire et  aux modèles traditionnels garantissant la paix sociale et l’émergence d’une économie moderne et prospère.


Propos recueillis auprès de Ibrahim El Ali, Consultant en Stratégie de développement le 3 août 2016.




RENCONTRE MGEFI /AMAT-CI, MADGI, MUD-CI   
La MGEFI, mutuelle partenaire du Programme PASS, recevra en novembre prochain une délégation de responsables mutualistes ivoiriens des Douanes, Impôts et  Trésor.  Point d'orgue de ce voyage d'étude, la participation à l'Assemblée générale de la MGEFI de Paris.

Contact presse :
Nora ANSELL-SALLES 
nansellsalles@mgefi.fr / 06 70 74 15 42
@pressentinelle2



 

pass-mut.org/
@programme_pass








AGENDA
Un  colloque international se tiendra le 14 octobre 2016 à Grenoble  sur une thématique proche de celle de l'émission de PRESSTV :

"SYSTÈMES DE FINANCEMENT DE LA SANTÉ EN AFRIQUE FRANCOPHONE : QUELLES POLITIQUES ET QUELS PARTENARIATS?"