Résolution
générale
votée à l'unanimité par
les délégués de l'Assemblée générale de Toulouse
Réunis en Assemblée Générale les 25 et 26 juin 2014 à
Toulouse, les délégués de la MGEFI constatent que le pacte social qui fonde les
différentes composantes de notre société est remis en cause graduellement au
nom de la compétitivité de l’économie, notamment.
Aussi,
ils affirment avec détermination leur ambition intacte d’apporter une réponse
sociale innovante et pérenne en résonnance avec les attentes et les besoins
exprimés par les adhérents, et se disent prêts, en cela, à rénover et adapter
le modèle mutualiste pour renforcer sa pertinence, notamment dans une période
de crise.
Rendre la santé accessible à tous, contribuer à la régulation
du système de santé
Année
après année, les politiques publiques, par des visions à trop court terme, nous
éloignent de plus en plus de l’héritage social et du socle
universel originel, creusant des inégalités
inacceptables dans l’accès aux soins.
C’est
pourquoi, les délégués :
-
confirment leur attachement à voir renforcer
l’assurance maladie obligatoire et solidaire,
-
demandent une profonde réforme de son
financement ayant comme objectif une plus grande équité et pérennité
-
et attendent que soit concrètement reconnu le rôle des
mutuelles complémentaires dans la
régulation du système de santé.
C’est
donc un regard contrasté qu’ils portent en la matière sur l’action publique au
cours de ces derniers mois.
Ainsi,
les délégués se félicitent de la reconnaissance de la capacité des mutuelles à
pouvoir différencier les remboursements dans le cadre du conventionnement avec certains
professionnels de santé. Ils prennent acte de la perspective de généralisation
du tiers payant prévue par la Stratégie Nationale de Santé, dont les autres
volets seront suivis avec attention, notamment concernant l’organisation des
soins et la mise en place effective de parcours.
A
contrario, ils s’interrogent sur l’efficacité réelle des mesures prises pour lutter contre les
dépassements d’honoraires et jugent inadaptées celles concernant le recours à
l’ACS. Ils sont toujours très réservés sur les dispositifs de généralisation de
la complémentaire santé, même s’ils sont conscients qu’ils doivent prendre la
mesure des changements résultant de l’ANI pour adapter leurs pratiques et leurs
garanties à cette nouvelle réalité.
Concernant
l’évolution en cours des contrats solidaires et responsables, ils affichent, là
encore, un sentiment mitigé reconnaissant,
à l’instar de la Mutualité Française, le bien fondé de leur architecture
mais dénonçant les risques
inflationnistes liés au niveau des plafonds retenus, qui se situent bien
au-delà de la moyenne des tarifs pratiqués. Ils regrettent l’absence d’une fiscalité
incitative et attractive.
Enfin,
les délégués considèrent que pour favoriser l’accès à la santé doivent être
véritablement renforcées les politiques de prévention et de santé publique,
toujours insuffisantes, et seront très attentifs au contenu de la loi
« pour l’adaptation de la société au vieillissement » attendant la
mise en place d’un véritable parcours de l’autonomie pour les personnes âgées,
garantissant la solidarité nationale et l’équité de traitement sur l’ensemble
du territoire national.
Défendre et moderniser le modèle mutualiste
Dans
le prolongement l’adoption de la loi sur l’Economie sociale et solidaire,
qui devrait utilement être confortée par
la définition d’un statut de mutuelle européenne, les délégués continueront d’œuvrer pour
démontrer l’utilité, l’efficacité sociale et la spécificité du mouvement
mutualiste.
Ainsi,
ils s’inscrivent activement dans le projet stratégique de la FNMF, qui vise à
définir une vision partagée de l’avenir et tracer un chemin pour le mouvement,
estimant pertinent à cet égard que soit rapidement mis en place un dispositif
de mesures du service social rendu par les mutuelles et de leur valeur ajoutée
dans un contexte d’exigence de performance économique et sociale.
Dans
le même sens, ils partagent la nécessité de réfléchir aux évolutions du code de
la Mutualité en vue de consolider l’autonomie du modèle mutualiste et de
disposer d’un outil adapté à son service.
Concernant
l’environnement de la Mutualité Fonction Publique, les délégués soulignent les
démarches d’adaptation engagées et les travaux menés et attendent :
-
une concrétisation rapide du projet UMFGAM, qui porte à leurs yeux les bases
d’une véritable refondation de la gestion du régime obligatoire par les
mutuelles de fonctionnaires;
-
une prise en compte par les pouvoirs publics des préconisations faites par les
mutuelles et les Fédérations syndicales en vue de renforcer les droits
statutaires des agents et les solidarités professionnelles dans le cadre du
prochain dispositif de référencement pour la Fonction publique d’Etat.
Définir et porter des choix stratégiques pour la MGEFI
La
MGEFI porte l’ambition de renforcer son rôle et son attractivité auprès des
adhérents et de ses partenaires, en vue de demeurer l’opérateur de référence au
sein de son environnement professionnel.
En
vue de cet objectif, les délégués :
-
Soulignent l’importance d’avoir rejoint l’UMG
Istya, permettant à la mutuelle tout en restant identifiée d’être consolidée au
sein d’un groupe fort, dont ils attendent une structuration opérationnelle plus
importante;
-
Attendent la mise en place de la filière
intégrée au sein de l’UMG Istya associant maîtrise des coûts et performance
qualitative,
-
S’attacheront à définir et arrêter les adaptations nécessaires de l’offre, du
système contributif et de l’organisation politique et gestionnaire, au cœur du projet « MGEFI-Ambition
2016 », en vue de pérenniser les équilibres fondamentaux et les démarches
solidaires de la mutuelle.
-
Agiront , avec l’ensemble des militants et
collaborateurs de la mutuelle pour travailler à la qualité du service rendu aux
adhérents – prochainement reconnue pour la deuxième année consécutive par la
certification normes ISO- et renforcer
l’ancrage professionnel en s’appuyant sur une politique de développement et de
fidélisation ambitieuse ;
-
Se félicitent de la qualité des relations entretenues avec les organisations
syndicales de notre ministère et
attendent une reconnaissance plus forte encore de l’action et du rôle de la
MGEFI de la part de l’Employeur public.
Au
terme d’une année charnière et contrastée, les délégués réaffirment leur
détermination à agir pour renforcer la protection des adhérents et la pérennité
de la MGEFI. Toujours motivés malgré un
contexte difficile et des défis majeurs, ils s’engagent à faire vivre dans
l’intérêt général le modèle mutualiste qu’ils considèrent, même si des
adaptations sont nécessaires, comme porteur de fondamentaux modernes et justes
socialement.