Nora ANSELL-SALLES

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samedi 25 janvier 2025

🇮🇱 Libération des otages: entre "espoir" et "incertitude" REGARD CROISÉS DE LECTEURS DE MINE D'INFOS

AVANT  PROPOS 

En pleine tragédie, les négociations entre Israël et le Hamas avancent ! Les discussions sur la libération des otages et un cessez-le-feu se poursuivent, soulevant espoirs et inquiétudes.

Les lecteurs de Mine d'Infos croisent leur regard sur les enjeux d' une situation complexe.
 
🔺️Cette page sera régulièrement actualisée des témoignages  [anonyme ou nominatif] reçus à la rédaction :

Nora Ansell-Salles Legrand 
Rédacteur en  chef  des Veilles  Mine d'Infos 


🖊 Geoffroy  Boulard 
"La libération des soldates israéliennes retenues par le Hamas depuis le 7 octobre 2023, constitue une source de paix, d’espoir et de joie.

J’ai une pensée pour les familles, des victimes des otages qui sont encore aux mains du Hamas et de toutes celles qui ont vu périr leurs proches...

La mairie du 17e a toujours demandé la libération de tous les otages, victimes innocentes de la barbarie islamiste."

🖋 Amaury HOYMANS
"La libération de certains otages en Israël est un immense soulagement. Elle ne doit cependant pas occulter la menace que représentent les groupes terroristes, le Hamas en premier lieu. 

La communauté internationale doit intensifier la lutte contre ses réseaux tout en œuvrant à une paix durable. La France doit prendre toute sa part dans ce combat pour la libération de l’ensemble des otages et pour garantir la paix dans la région."

🖋 Florence Fitoussi
"Naama, Liri, Karina, et Danielle

Quelle joie … 
Quelles émotions… 
De les voir libres et dans les bras de leurs proches.
Ces jeunes femmes qui nous ont émues sont de véritables héroïnes.
N’oublions pas derrière les signes de joie, l’horreur vécue depuis 477 jours par tous les otages vifs et morts et leurs familles dans l’attente; Et n’oublions pas qu’il reste encore des enfants de 2 et 5 ans . 
Et nous n’oublierons pas que les otages libérés sont des otages victimes monnayées contre des terroristes.

🖊Aurélie Assouline
"Aujourd'hui, la libération de Naama, Liri, Karina et Daniella, quatre jeunes otages israéliennes retenues par le Hamas depuis le 7 octobre 2023, soit pendant 477 jours, suscite des sentiments ambivalents. Si leur retour est évidemment un immense soulagement, les circonstances de leur captivité et les termes de leur libération soulèvent des interrogations et indignent. 

Ces jeunes filles, certaines capturées en pyjama et non armées, effectuaient leur service militaire obligatoire en tant qu'observatrices (Liri avait commencé son service le 4 octobre 2023) et ne peuvent en aucun cas être qualifiées de militaires de carrière. 
Pourtant, elles ont été mises en scène en uniformes pour donner l’illusion qu’il s’agissait de prisonnières de guerre et non d'otages, dans une propagande cynique qui rappelle tristement les manipulations historiques, comme celles du camp de Theresienstadt, dont les déportés ont été présentés jouant de la musique de façon mensongère à la Croix-Rouge.

Cet échange met également en lumière l’injustice flagrante du ratio : ces 4 vies innocentes ont été échangées contre 200 prisonniers dont la majorité sont des terroristes aux mains tachées de sang, responsables de massacres comme celui du Café Moment à la fin des annees 90 (11 morts, 65 blessés) ou de la cafétéria d’une université où David Gritz, étudiant français à Sciences Po, a trouvé la mort. 

La vie d’un otage innocent n’équivaut pas à celle d’un terroriste ! Alors 50... ! 

La mise en scène de cet accord comme s’il s’agissait d’un traité entre deux États officiels est une insulte à la vérité. 
Elle cache une réalité bien plus sombre : pendant que la Croix-Rouge s’assure du traitement des prisonniers terroristes palestiniens – allant jusqu’à contrôler leurs repas et leurs droits de visite – elle reste incapable d’obtenir des informations sur les otages civils israéliens, y compris les bébés Kfir et Ariel Bibas.

Comment peut-on accepter qu’un camion de la Croix-Rouge circule avec un drapeau palestinien, alors même que les précédentes otages étaient détenues dans des locaux de l’UNRWA, une agence de l’ONU censée être neutre ?

Enfin, l’inquiétude reste vive pour les otages encore entre les mains du Hamas, comme Shiri Bibas et ses deux enfants en bas âge. Malgré les accords, leur libération, ainsi que celle d’Arbel Yehud, n’a pas eu lieu. Cet échec démontre une fois de plus la duplicité du Hamas et l’ampleur de son mépris pour les vies humaines.

Nous devons garder à l’esprit que cette tragédie n’est pas terminée. Le monde doit ouvrir les yeux face à la réalité : ces otages innocents ne sont pas des pièces d’un jeu diplomatique. Leur vie ne peut être mise en balance avec celle de terroristes qui ont semé la mort et la souffrance. 

La libération de tous les otages, sans condition, est une urgence morale et... vitale !"

mercredi 1 mai 2024

Interview/portrait de Paul Aïss


🔷️ AVANT  PROPOS 
Paul Aiss, président fondateur de l’association est depuis 14 ans Juge-Assesseur au tribunal pour enfants de Pontoise dans le Val d’Oise. Issu de l’éducation populaire avec un parcours de travailleur social, il a fait, sur les 10 dernières années, en tant qu’assesseur plusieurs constats :
l’aggravation des actes de délinquances avec une escalade de la violence chez les jeunes qu’il rencontre au tribunal
le besoin d’échanger entre l’institution scolaire et les acteurs judiciaires pour briser les légendes de diversion laissant supposer qu’on ne peut pas être incarcéré à l’âge de 15 ans
Des données sociales et des chiffres sur la délinquance en France alarmants
 
Avec le souhait de d’éduquer et d’informer, il met en place des 2006 une approche pédagogique pour créer une passerelle entre l’école et le tribunal pour enfant. Pendant plusieurs années, il ira seul, à la rencontre des jeunes de 9 à 18 ans pour les sensibiliser et prévenir les comportements à risques susceptibles de les conduire devant la justice pour mineur.

 🔷️À REGARDER & FAIRE  DÉCOUVRIR 


🔹️Paul Aïss recrute des intervenants qu'il forme pour le seconder.
En savoir+
📧 contactez :

👉 Si vous deviez faire votre auto portrait... que diriez-vous de vous ?

Je suis une personne qui ne lâche rien quand j' ai une idée en tête je n'y vais pas par quatre chemins .
  J'ai tendance à être cash pas toujours politiquement correct mais honnête j'essaie d'être garant de mes propres valeurs qui ont façonné la personne que je suis
essayer de tenir ce que j'engage
Je pense que je ne dois pas être toujours facile à vivre.
Mon père était autodidacte j'ai compris par lui les la force et les limites de cette situation je pense que je suis un peu comme lui aujourd'hui même si j'ai fait des études même si j'ai eu des diplômes je reste un autodidacte dans la vie dans la manière de comprendre les choses de me les approprier et de les apporter aux autres. 
Je suis une génération où on n'était pas trop attentif aux problématiques des jeunes si on avait des problèmes d'adaptation scolaire on était des fainéants ,si on s'ennuyait en classe on était tête en l'air aujourd'hui je pense que si j'étais élève ou jeune on aurait trouvé peut-être chez moi des dyspraxies ou des dys quelque chose.
Une génération où on a été élevé par des parents qui avaient tout autorité mon père pour me faire grandir à sa manière c'était des coups de ceinture et personne n'avait à redire.

Ce qui ne m'a pas empêché d'être créatif d'être artiste quelque part je pense. je peins des tableaux.
 j'exprime à travers la peinture mes réflexions mes pensées des ressentiments cela me fait du bien .

🔹️Coupable ou non coupable ⚖️

👉 Vous souvenez-vous de votre 1er engagement?

Mon premier engagement dans la vie c'est le scoutisme très jeune mes parents m'ont inscrit dans un mouvement scout je me suis retrouvé louveteau et j'ai très vite appris à m'engager pour le mouvement de jeunesse.
J'ai quitté ce mouvement de jeunesse vers l'âge de 21 ans j'ai reçu mon Totem c'était le Graal à cette époque. 
Une expérience formidable.


 👉 À quelle carrière vous destiniez-vous à 20 ans ?

À 15 ans je voulais être éducateur je ne sais pas pourquoi réellement c'était pour moi une manière peut-être de m'engager d'accompagner les autres je n'ai jamais compris vraiment pourquoi je voulais faire ce métier .
Pour mes parents ce n'était pas un métier.
 Ce n'était pas un métier sérieux :éducateur 
 Avocat c'est sérieux !
je suis devenu éducateur.


 👉À quelle époque et dans quelle circonstance le monde de judiciaire a-t-il croisé votre route ?

C'est une rencontre quand je travaillais en tant que directeur d'un service de d'accueil et d'écoute à la Courneuve (1990/1994) j'allais souvent au tribunal des mineurs accompagné des jeunes et j'ai rencontré une personnalité charismatique forte c'était le Président du tribunal des mineurs de l'époque Monsieur Rosenzweig.
J'étais impressionné par la personnalité et le charisme de cet homme , je ne pense pas qu'il se rappelle de moi mais moi en tant qu'accompagnant j'ai vraiment pu approcher un homme qui a su allier son métier ce qu'il portait et porter un outil innovant et pédagogique il avait lancé le jeu de la loi sous forme de jeu de l'oie. Et lors d'un échange dans un couloir il m'a dit qu'on pouvait rejoindre les tribunaux mineurs. 
J'ai suivi son conseil j'ai postulé et j'ai prêté serment en tant qu'Assesseur de justice auprès d'une cour de justice mineur en 2005.

🔹️Avec Mr le Procureur de New York Emmanuel Roy

👉 Par quel chemin détourné, ou pas, devient-on juge pour mineurs ?

Alors juge pour mineur ce sont des professionnels qui passent par l'école de la magistrature à Bordeaux.
 Pour être Assesseur de justice ou juge Assesseur.
Il faut un casier judiciaire vierge sûrement un parcours en lien avec les jeunes ou la jeunesse postuler par écrit auprès du président ou de la présidente du tribunal du mineur de la région ou du département où nous vivons il y a un entretien un CV à produire une évaluation une enquête de voisinage porté par le renseignement du territoire et au bout du bout si vous êtes retenu vous venez prêter serment pour occuper cette fonction renouvelable tous les 5 ans chaque juridiction à sa méthode de formation et moi j'ai prêté serment trois fois.
Riche expérience, magnifique rencontre humaine et responsabilité énorme.


🔹️Avec Florence Fitoussi co-fondatrice.et René Taieb Président de l'association "Jeune et Engagé"

👉 Il n'y a pas qu'une vie dans la vie... Pensez-vous déjà à la prochaine étape ? 

il y a " Jeune et Engagé "

Les objectifs c'est de faire grandir l'association , la rendre forte !
ce que j'ai imaginé , proposé et mis en place depuis 10 ans obtenir une reconnaissance nationale.
Peut-être en faire une Fondation.
 
🔹️Avec Mme la députée Caroline Yadan, Florence Fitoussi & Mr le Ministre Stanislas Guerini

👉 Vos fonctions vous laissent-elles du temps pour une vie personnelle?

On essaie... L'avantage c'est mon âge j'ai 59 ans j'ai réussi avec mon épouse à élever trois magnifiques enfants qui sont aujourd'hui adultes.
Parents à leurs tours, où étudiants.


👉 La personne que vous êtes aujourd'hui a-t-elle réalisée ses rêves d'enfant?

Oh que oui c'est une chance j'ai pu aller au bout de mes rêves de jeunesse et d'en faire quelque chose de puissant .
Je le dois aussi à mon épouse qui m'a supporter tout au long mon parcours .



👉 Si vous aviez la possibilité de faire vous-même les questions/réponses laquelle vous seriez-vous posée et quelle réponse y auriez-vous apportée ?


🫠 Oui sans problème le chemin était sinueux le parcours n'a pas été simple.
Mais tellement riche. accompagner des enfants , protéger des enfants aucun regret au contraire une grande fierté. 
Gagner la confiance d'enfant en grande difficulté a été pour moi riche plus riche que tout l'argent du monde.


🔷️ REGARDS  CROISÉS 

🔹️Ex contrôleur général de la police nationale auprès du DGPN Aujourd'hui Frédéric Lauze Secrétaire Général du Syndicat des commissaires de police Nationale.

"J’étais de 2017 à 2021, durant près de quatre ans et demi, directeur départemental de la sécurité publique du Val-d’Oise. dans ce département complexe où les enjeux de prévention de la délinquance chez les jeunes sont immenses
 j’ai fait la connaissance de Paul Aïss qui venait de lancer l’ association "Jeune Et Engagé".
J’ai été immédiatement conquis et convaincu par la méthode de travail, l’efficacité de "Jeune Et Engagé". Cette association s’identifie à Paul qui l’a créée. Son enthousiasme est communicatif. C’est un éducateur de métier et dans l’âme, qui fait preuve de beaucoup d’humanisme, d’empathie, et qui est dévoué à la cause de la jeunesse . Le travail réalisé par Paul est assez extraordinaire : il 
Œuvre pour la prévention de la délinquance, l’intégration sociale culturelle et civique des jeunes des quartiers, c’est un artisan de la cohésion sociale et nationale qui dans l’anonymat fait partie de ceux qui consolident au quotidien la république. Il faudrait dupliquer les personnes comme Paul, un homme fédérateur et qui a le don de donner confiance à des jeunes, parfois timides, mal dans leur peau, ou qui ont du mal à communique ou qui ont pris un mauvais départ dans la vie . Son action dans la lutte contre la délinquance, mérite d’être connue et soulignée".



🔹️Recrutée par Hewlett-Packard, elle en devient en janvier 2019 présidente pour l'Afrique et s'installe en Afrique du Sud. Ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes jusqu'en 2022. Élisabeth Moreno siège au Conseil pour la diversité au sein du groupe pharmaceutique Sanofi, de 2023 jusqu'en 2025.

"J’ai découvert Paul Arnaud Aïss au travers de son engagement pour la jeunesse. J’ai été impressionnée par sa vision inclusive de notre société et en particulier vis-à-vis de la vulnérabilité croissante des jeunes. Cette jeunesse parfois marginalisée a besoin d’attention, de confiance, elle souhaite se voir confier des responsabilités et que nous leur donnions des perspectives d’avenir· 
Cet espoir, cette sécurité favorise leur autonomie et leur bonne intégration dans notre société. Certains jeunes ne trouvent malheureusement plus ce cadre et c’est ce que Paul Arnaud construit inlassablement depuis des années. Et j’ai un immense respect pour ces personnes qui donnent de leur temps, de leur énergie et parfois leurs propres moyens pour que ceux qui en ont le plus besoin. Et nos jeunes ont besoin de ces modèles pour se construire et avancer.
Peut-être que son âme d’artiste renforce sa sensibilité envers le désarroi de certains de ces jeunes . Dans tous les cas, j’ai été témoin de l’énergie qu’il déploie pour former, éduquer, sensibiliser ces jeunes filles et garçons aux risques de dérives parfois irrattrapables et pour cela il mérite toute la reconnaissance de notre société".

Propos recueillis  par  Nora  Ansell-Salles auprès  de  Paul Aïss,  Frédéric  Lauze  et  Élisabeth  Moreno