Nora ANSELL-SALLES

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lundi 13 février 2017

#DENTger cafouillage...

ALERTE INFO MISE AU POINT :
Je suis au regret de vous écrire cet e-mail, après avoir découvert l'envoi à la suite d'une initiative individuelle, d'un "communiqué de presse" ne reflétant aucunement les idées de notre mouvement.En effet nous disposons d'un document officiel joint à ce mail, reflétant, lui, les positions de l'ensemble des étudiants en chirurgie dentaire et validé par l'UNECD (Union Nationale des Etudiants en Chirurgie Dentaire).Les noms de contacts qui vous ont été transmis sur le document précédents sont bien ceux de nos référents médiatiques... Néanmoins aucun d'entre nous ne se reconnaît dans ce premier communiqué.Nous vous prions de bien vouloir corriger ces malencontreuses transmissions d'informations erronées, et espérons tout de même pouvoir maintenir le contact pour nos actions et communications à venir.En tout état de cause, j'assume ce manque de coordination et ses conséquences malencontreuses, c'est pourquoi mon contact en tant que référent médiatique pourra être modifié.,A.Boyer


Tribune des étudiants dentaires en colère
Depuis plus de 3 semaines, tous les étudiants en dentaire de France sont en grève; cependant nos actions sont très peu médiatisées.Nous nous permettons donc de vous faire parvenir la lettre ouverte d'un étudiant de Rennes ainsi qu'un communiqué de presse d'étudiants de Paris 5 en pièce jointe pour vous informer des raisons de notre combat.

Nous restons à votre entière disposition, n'hésitez pas à nous joindre (via les étudiants cité à la fin du communiqué).

Cordialement,Des étudiants en colère.




COMMUNIQUE DE PRESSE
21 jours de grève des étudiants en Dentaire : PERSONNE N’EN PARLE !!!
Les étudiants en chirurgie dentaire des 16 facultés françaises sont en grève depuis 3 semaines. Ils ont le soutien des doyens, des chefs de services, et des enseignants. Ils se battent pour la qualité des soins dentaires et la volonté de pouvoir exercer avec les technologies les plus avancées et novatrices. Seulement Marisol Touraine en a décidé autrement ….
Depuis 30 ans les dentistes français ont accepté de perdre de l’argent sur tous les soins courants (caries, dévitalisation, extractions, détartrage…) dont les tarifs sont fixés par l’Assurance Maladie. Ces tarifs ne peuvent pas être dépassés et sont les plus bas d’Europe. En contre-partie, les praticiens ont le droit de faire des dépassements sur les actes prothétiques.
Aujourd’hui, nous apprenons une dentisterie ultra-conservatrice qui nécessite l’utilisation de matériels et matériaux de haut niveau et qui ont un coût élevé. Nous souhaitons exercer avec les toutes dernières technologies, encore faut-il que la convention nous le permette !!! Tous le monde a entendu parlé des empreintes réalisées avec une caméra optique, la réalisation de restauration partielle directement au cabinet : cela nécessite des investissements conséquents qu’aucun dentiste conventionné ne pourra souscrire.
L’orientation des négociations va, contrairement à ce qui est clamé haut et fort par notre Ministre Marisol Touraine, engendrer une dentisterie à 3 niveaux :
-                  les plus démunis s’orienteront vers nos services hospitalo-universtaires ou les associations humanitaires
-                  la plupart des patients sera orienté par leur mutuelle vers des centres mutualistes qui emploieront des dentistes salariés ou vers des cabinets conventionnés avec ces mutuelles
-                  une infime partie de la population aura accès à des soins de qualité en allant voir des dentistes non conventionnés. Ces patients ne seront alors pas rembourser par la Sécurité Sociale.
Nous souhaitons qu’en France une vision à long terme de la dentisterie soit mise en place à l’image de ce qui a pu se faire des les pays scandinaves il y a plusieurs décennies. Nous voulons une dentisterie de prévention et de haut niveau technique telle qu’elle nous est enseignée. Nous souhaitons donc que les soins les plus courants soient reconnus à leur juste valeur et remboursés aux patients sur ces mêmes bases.
C’est pourquoi, depuis 3 semaines les étudiants ont tout fait pour se faire entendre :
Nous sommes étudiants en chirurgie dentaire à l’université de Paris Descartes. Nous avons manifesté au ministère de la santé, nous nous sommes mobilisés à l'UNCAM. Pour tenter de se faire entendre, le périphérique parisien a été bloqué à 3 reprises par les étudiants et les enseignants.

En province, les étudiants ne sont pas en reste puisqu’ils manifestent aussi avec des sittings dans les CPAM, des blocages du périphérique nantais, du Canal du Midi à Toulouse, ils ont aussi effectué de nombreuses missions de tractage et d’informations de la population. Les étudiants en profitent pour donner des conseils d’hygiène orale aux passants et leur remettent une fiche conseil élaborés par leurs soins et un échantillon de dentifrice

Après 3 semaines de combat, nous n’avons eu que très peu de soutien médiatique. Nous serions ravis de vous informer des aboutissants de notre lutte car au-delà de l’intérêt publique de médiatiser nos actions, votre santé à vous aussi en tant que patient est en danger (#DENTger). La santé buccodentaire des Français, de votre entourage et la vôtre pourraient en être fortement impactée.
Nous vous joignons une lettre ouverte écrite par un étudiant rennais qui explique les raisons de notre grève.

Nous restons à votre entière disposition pour toutes informations et vous laissons trois contacts d’étudiants à joindre pour mieux comprendre toute l’importance de ce qui est en train de se jouer.

Dentairement vôtre,
Des étudiants très en colère

-       Antoine Boyer 07 50 31 67 34
-       Jennifer Gelly 06 82 20 59 71
-       Célia De Gaetano 06 28 07 52 07






"LETTRE OUVERTE À MARISOL TOURAINE

le 1 février 2017

Madame la Ministre,

Moi, étudiant en chirurgie dentaire, j’ai décidé de vous adresser ce courrier car votre silence face à mes revendications m’inquiète profondément.

J’ai la chance de recevoir une formation exceptionnelle au sein de l’université publique. Une formation à la pointe de l’innovation, qui respecte les données actuelles de la science. Une formation où les soins de conservation des dents sont une priorité absolue et où les soins prothétiques interviennent en dernier recours.

Ce qui m’attriste, c’est que la convention que vous allez imposer par procédure arbitrale ne me permettra pas d’exercer mon métier comme on me l’apprend. C’est pourquoi ma motivation ne faiblira pas. Sûrement parce qu’au cœur de ma lutte, il y a la conviction qu’il est primordial de défendre les thérapeutiques actuelles, ainsi qu’un niveau de prévention efficace au bénéfice de l’ensemble des patients. Il m’apparaît donc impensable que vous ne me donniez pas les moyens d’assumer ma mission. En effet, les protocoles de soins que l’on m’enseigne nécessitent un plateau technique ainsi qu’un temps de soins qui ne coïncident pas avec les honoraires que vous souhaitez nous imposer.

Il me semble évident d’un point de vue de santé publique que tous les patients puissent bénéficier des avancées de la science. Pourquoi ne pas le leur permettre ? Pourquoi ne pas assumer vos responsabilités dans la prise en charge de la santé bucco-dentaire, et de réagir en conséquence. Il n’est pas trop tard.

Je suis prêt à discuter, à négocier. Mais j’aimerais trouver face à moi autre chose qu’un mur d’intransigeance et d’égoïsme. La grève va entrer dans sa quatrième semaine et il est maintenant de ma responsabilité de vous faire entendre raison. Je ne peux vous laisser imposer une stratégie dictée par des intérêts financiers, cela signifierait qu’en matière de santé publique il n’y a aucune vision à long terme. Je refuse de le croire, Madame la ministre de la Santé.

Il suffit de regarder au-delà de nos frontières pour s’apercevoir que la santé bucco-dentaire de la population est dépendante de la volonté politique.
En Allemagne, les techniques d’hygiène bucco-dentaire sont enseignées à l’école et lors d’une visite annuelle chez un dentiste afin de responsabiliser le patient.
La Suède, qui présentait des indices carieux parmi les plus élevés au monde, a développé une politique de prévention ambitieuse qui lui confère aujourd’hui la prévalence carieuse la plus faible d’Europe.

Madame la Ministre, votre décision vous rendra responsable de la dégradation de la prise en charge des soins bucco-dentaires de la population française. Je comprends votre volonté de rendre accessibles les soins dentaires au plus grand nombre et j’y adhère, mais votre action sera contreproductive et je crains que vous n’ayez pas conscience de l’ensemble des enjeux, en particulier la modification majeure des besoins des patients.

Cette réalité semble vous échapper, car la France a 30 ans de retard en la matière.
Il ne tient qu’à vous de changer les choses.

Un étudiant en Chirurgie-dentaire"
UNCAM

mercredi 5 mars 2014

Santé bébé : protéger les dents de lait contre les caries


Les dents de lait sont trop précieuses pour ne pas en prendre soin dès le plus jeune âge !

Pour protéger les dents de lait le plus longtemps possible contre les caries, tout en respectant la santé de bébé, Nûby propose trois produits 100% naturels qui accompagneront l'enfant, de ses premières poussées dentaires jusqu’à la venue des dents définitives : un gel gingival, un gel dentaire nettoyant et un dentifrice.

Récompensée en janvier 2014 par le Baby Product Award de l’Innovation, la gamme de soin Citroganix  de Nûby est la première gamme 100% naturelle composée de 12 produits, pour le soin et l’hygiène de bébé, qui créent une barrière naturelle contre les bactéries et autres germes. Sans phénoxyéthanol, sans paraben, à la fois curative et préventive, la gamme Citroganix contient un  actif, le Citrox, efficace à 99,99 % contre les germes (bactéries, levures, champignons et protozoaires) et qui possède une activité rémanente de 4 heures.

Parmi ces 12 produits de la gamme CitroganixTM , le gel gingival, le gel dentaire nettoyant et le dentifrice apportent une réponse adaptée aux soins des gencives et des dents de lait.





lundi 2 décembre 2013

La bataille contre les caries de l’enfant n’est pas gagnée


D’après un entretien avec le Dr Patrick Rouas/ Maître de Conférences à l’Université Bordeaux Ségalen, Praticien Hospitalier au CHU de Bordeaux, chercheur permanent, au laboratoire PACEA, UMR5199, Université de Bordeaux

 

L’augmentation de la fréquence des caries, et tout particulièrement de la dégradation des premières molaires, est due à celle de la précarité, du surpoids et de l’obésité dont la prévalence chez les enfants de 3 à 17 ans s’élève à près de 18%. La bataille contre les caries de l’enfant n’est donc pas gagnée. Outre les conséquences des problématiques sociales, le mode d’alimentation, le grignotage et les boissons sucrées sont les pires ennemis des dents des enfants. C’est la raison pour laquelle la lutte contre les caries doit se faire dès le plus jeune âge. Celle-ci se prépare pendant la grossesse par une bonne information des mamans, s’entretient avec les doses de fluor adéquates et se gagne avec de bonnes habitudes d’hygiène et une alimentation équilibrée.

 

Décryptage de l’état des connaissances de la femme enceinte sur la santé bucco-dentaire de son futur enfant

 

80% des caries sont constatées chez 20% des enfants ! Ces enfants polycariés sont parfois très jeunes. Leurs caries sont agressives et les traitements sont difficiles. La précarité, l’isolement social, l’éclatement des familles en sont les causes les plus évidentes. Celles-ci ont des conséquences négatives sur l’hygiène bucco-dentaire et l’alimentation. Cette distribution inégale de la maladie carieuse augmente insidieusement année après année malgré les actions sanitaires, les campagnes d’information et d’éducation à la santé buccodentaire conduites de concert par les autorités de santé et la profession dentaire. D’autres facteurs peuvent être responsables des caries de l’enfant notamment la contamination précoce, entre 6 et 18 mois, de la mère à l’enfant qui est le plus souvent méconnue et sur laquelle les chirurgiens -dentistes peuvent agir par une sensibilisation soutenue des femmes pendant leur grossesse.

 

En effet, la grossesse est une période où les femmes peuvent être plus réceptives aux messages d’hygiène bucco-dentaire. Elles sont attentives à tout ce qui va dans le sens d’une meilleure protection de leur futur enfant. Mais que savent-elles vraiment sur ce sujet ?

 

Un décryptage de l’état des connaissances de la femme enceinte sur la santé bucco-dentaire de son futur enfant a été réalisé par les chirurgiens-dentistes. Deux études réalisées entre 2012 et 2013, en collaboration avec le service de maternité du CHU de Bordeaux (en cours de publication dans la presse scientifique internationale) chez la femme enceinte permettent de faire le point sur les connaissances de ces dernières concernant l’éducation à la santé bucco-dentaire de leur futur enfant et de tester le bénéfice d’une plaquette d’information qui serait délivrée à la maternité. Ces études ont été élaborées à partir de questionnaires distribués aux femmes enceintes. Ceux-ci, abordant les différents éléments de la santé bucco-dentaire, ont permis de mettre en évidence les connaissances ainsi que les lacunes. « Ce sont ces lacunes qu’il nous faut combattre en informant ces femmes. Se pose ensuite la question du meilleur moment pour transmettre l’information… en début de grossesse, l’impact serait faible… la fin de grossesse apparait comme le moment idéal » explique le Dr Rouas.

 

 

Que révèlent ces deux études ?

 

A partir des 614 questionnaires analysés :

- 23% des femmes donneront un biberon contenant une substance sucrée pour favoriser l’endormissement de l’enfant (ce comportement se retrouve significativement chez les jeunes mamans et chez les non actives).

- Seulement 33% des femmes enceintes débuteront le brossage des dents de leur enfant à l’âge de 6 mois.

- 22% iront consulter un chirurgien-dentiste au cours de la première année, 53% s’en remettront à l’avis du pédiatre, 21% attendront la première convocation au bilan buccodentaire de la sécurité sociale qui s’effectue seulement à 6 ans, et 4% attendront l’apparition de douleurs…

- 83% des femmes ignorent le caractère transmissible de la maladie carieuse ce qui engendrera des comportements à risque si aisément évitables (gouter la soupe dans la cuillère de l’enfant, nettoyer la tétine de l’enfant avec sa bouche…).

 

« On voit avec ces chiffres qu’il est nécessaire d’informer, de sensibiliser et de motiver les femmes enceintes. Elles ont un rôle essentiel vis à vis de leurs enfants en terme d’hygiène bucco-dentaire. La maternité est le lieu idéal pour atteindre le maximum de femmes et avoir une bonne écoute. Ensuite, il est presque trop tard… Les parents seront occupés par l’arrivée du nouveau-né à la maison et l’aspect bucco-dentaire sera souvent traité de manière secondaire » assure le Dr Rouas.

 

A savoir, quelques informations utiles…aux mamans

_ Dès l’apparition des premières dents, un nettoyage bi-quotidien devrait être réalisé par les parents, d’abord avec des compresses puis au fur et à mesure de l’apparition des molaires de lait, à l’aide d’une petite brosse à dent.

_ La contamination bactérienne précoce par streptocoque se fait le plus souvent selon une transmission mère/enfant appelée transmission verticale. Celle-ci est consécutive à certains comportements comme le partage d’une brosse à dent, d’une cuillère, le rinçage de la tétine avec la bouche…

_ La consommation fréquente de biberons contenant des liquides sucrés tels que les jus de fruits, les sodas ou le lait, y compris le lait naturel qui contient du lactose, ainsi que l’allaitement tardif, dit « à la demande », (l’enfant s’endormant au sein de sa mère) augmentent le risque de développer des caries.

_ Le grignotage et les prises alimentaires ou médicamenteuses fréquentes sous formes de sirops sucrés ou de granules homéopathiques notamment, représentent un danger pour les dents de l’enfant.

 

Apparition d’une nouvelle pathologie sur la dent de 6 ans : la MIH

 

La dent de 6 ans (première molaire permanente), pilier de l’arcade dentaire fait son éruption dans la cavité buccale dans un contexte délicat : elle apparait au fond de la bouche alors qu’aucune dent de lait n’est encore tombée, son émail n’est pas totalement mature et se trouve donc plus vulnérable. Trois années seront nécessaires pour qu’il atteigne sa maturité adulte. Il est donc important de prendre soin de cette première dent définitive par une bonne hygiène bucco-dentaire. Une anomalie de structure de l’émail dentaire, appelée MIH, est constatée de plus en plus fréquemment (3 à 25% d’enfants atteints) sur cette dent de 6 ans de manière plus ou moins sévère, associée parfois à des stigmates sur les incisives permanentes. La cause en est à ce jour inconnu…

 

Ainsi, de plus en plus de premières molaires permanentes abîmées sont observées chez l’enfant. Cela pose des problèmes de stratégies de prise en charge. Extraire ou conserver, d’autant plus si cette pathologie participe à détériorer les autres dents définitives qui feront leur apparition par la suite.

 

L’odontologie pédiatrique, en collaboration avec l’orthodontie, peut alors permettre d’offrir une solution face au délabrement précoce de ces dents de 6 ans. Néanmoins, le diagnostic précoce et la prévention des lésions sont des actions plus efficaces. « Mieux vaut intervenir en amont et éviter les dégâts » explique, le Dr Rouas On le voit à travers cet exemple, la précocité de la prise en charge de l’enfant par le chirurgien-dentiste conditionne son avenir bucco-dentaire. Malheureusement, c’est encore trop tardivement, et dans le contexte d’une urgence, que s’effectue le premier contact !

 

La protection de l’émail par le fluor : les recommandations en 2013

L’utilisation quotidienne et à petites doses du fluor est recommandée. Celui-ci a un effet protecteur vis à vis des caries. Le fluor topique comme le dentifrice, favorise la résistance de l’émail. Ainsi, un dentifrice fluoré peut être utilisé quotidiennement. Mais la quantité de fluor doit être adaptée à l’âge.

 

Avant 7 ans des dentifrices dosés à 500 ppm sont indiqués, entre 7 et 12 ans, à 1000 ppm, et à partir de 12 ans un dentifrice adulte est conseillé. Le fluor par voie systémique sous forme de gouttes ou de comprimés peut s’avérer nécessaire en complément du fluor topique dans les cas de hauts risques carieux. Mais attention, un excès de fluor chez l’enfant peut causer une pathologie appelée la fluorose. Celle-ci détériore l’émail sur lequel apparaissent des colorations plus ou moins disgracieuses. Il ne faut donc pas dépasser 1mg/24h. Pour plus de sécurité, un bilan fluoré doit être réalisé avant toute prescription de produits fluorés.

 

Les acides : les vrais ennemis des dents

La déminéralisation de l’émail génère la carie. Cette déminéralisation produite par des acides survient quand le pH salivaire buccal descend au-dessous de 5,5 (pH critique). Une nourriture trop riche en glucides et des prises alimentaires trop fréquentes dans la journée sont en grande partie responsables de la maladie carieuse. Le grignotage peut prendre diverses formes. Par exemple, l’adolescent qui boit quelques gorgées de cola toutes les heures a son pH buccal en permanence en dessous du seuil critique. Cela a pour effet de rompre l’équilibre entre déminéralisation et reminéralisation au profit de la déminéralisation.

 

« Aujourd’hui, tout est fait pour que nous soyons exposés à de mauvaises habitudes alimentaires. Les canettes de cola sont remplacées par des bouteilles de 50cl que l’on peut refermer et, par conséquent, rouvrir régulièrement. La nourriture rapide est un phénomène de société. Le sucre est omniprésent dans les produits alimentaires. Des distributeurs de nourriture ou de boissons sont installés partout … Conséquences, nous constatons de plus en plus souvent chez des jeunes, les stigmates de l’érosion dentaire »

 

Ce sont les aliments renfermant du saccharose (jus de fruit, sodas…) qui favorisent cette dégradation tissulaire. Les sodas ont un fort potentiel érosif. Ils contiennent des additifs (E338 : acide phosphorique, E330 : acide citrique, E334 : acide tartrique), également présents dans les confiseries. La plupart des sodas et des jus de fruits ont un pH compris entre 2,4 et 3,6, c'est-à-dire très acide. Il en est de même pour les boissons light.

 

Ce qu’il faut savoir pour protéger les dents toutes neuves des enfants

_ Quatre repas par jour suffisent à l’enfant et entre les repas, seule l’eau est bienfaitrice.

_ De nombreux sucres se cachent (le goût d’un aliment ne suffit pas pour dire s’il contient

du sucre ou non). Les céréales, les chips ou le ketchup par exemple contiennent de l’amidon

qui se décompose en sucre.

_ Limiter les apports en sucre et les consommer plutôt au cours des repas.

_ La consistance des aliments est à prendre en compte. Une nourriture molle et collante reste plus longtemps en contact avec les dents, ce qui majore le risque de caries.

_ Le lait contient du lactose : par conséquent, il est cariogène.

_ Consommer des aliments cariostatiques* comme le fromage plutôt en fin de repas.

*Exemples d’aliments cariostatiques : le fromage, le beurre, le cacao, l’eau, les céréales, certains fruits ou légumes comme la pomme ou la carotte, etc.

 

En savoir plus
catherine.gros@prpa.fr / sophie.matos@prpa.fr

 

 

NDLR : MGEFI et dentaire

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