Nora ANSELL-SALLES

Affichage des articles dont le libellé est établissements sanitaires et médico-sociaux. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est établissements sanitaires et médico-sociaux. Afficher tous les articles

jeudi 11 juillet 2013

MGEN - communiqués de presse - AG, ANI et résultats 2012


L’Assemblée générale du groupe MGEN s’est réunie du 8 au 10 juillet à La Rochelle, concentrant les trois jours de débats avec les 500 délégués sur les perspectives de développement. Avec deux sujets majeurs pour l’avenir du groupe MGEN : l’évolution de ses offres et de son pilotage.

A la suite des débats avec les délégués, Thierry Beaudet, le président de la mutuelle, a proposé une synthèse des réflexions concernant les impacts de l'ANI et de sa transcription législative.

L'Assemblée générale a enfin été l'occasion de présenter les comptes de l'année 2012 et de dresser le bilan des activités de l'année écoulée.

Vous trouverez en pièce jointe 3 communiqués sur l'Assemblée générale et les résultats 2012.

Retrouvez également sur mgen.fr des vidéos de l'Assemblée générale ainsi que le rapport annuel responsable 2012.
http://mgenrm.net/ag2013/videos/index.html

 

Assemblée générale du groupe MGEN
Evoluer pour se développer

 

Thierry Beaudet, président du groupe MGEN

« Nous avons le devoir de questionner sans tabou notre offre et notre fonctionnement interne. Avec un triple objectif : demeurer incontournable sur notre champ socio-professionnel – l’éducation –, nous positionner sur notre champ affinitaire – le médico-social, le médico-éducatif, l’animation…–, et nous ouvrir encore davantage à tous les publics. Nos ambitions portent tant sur l’assurance individuelle que, via Istya, sur l’assurance collective. »

 

Une offre plus ouverte et plus adaptée

 

Le groupe MGEN a engagé une réflexion stratégique sur la refonte de son offre, qui, depuis la création de la mutuelle en 1946, est une « offre globale », unique, santé et prévoyance. Après en avoir débattu avec les délégués et les adhérents tout au long de l’année, les grands axes de cette refonte ont été arrêtées à La Rochelle.

 

Plutôt que de proposer une « offre globale » unique, le groupe MGEN veut s’attacher à répondre aux attentes de ses adhérents avec une « couverture globale » de leurs besoins en santé et en prévoyance. Dans le respect des grands principes de l’offre MGEN (comme le lien entre santé et prévoyance, et la prise en compte des revenus dans la fixation de la cotisation), cela signifie : plus de lisibilité, plus de choix et une meilleure adaptation aux parcours personnels et professionnels. Une offre d’entrée, pour les jeunes actifs, va être mise en œuvre.

 

La préparation concrète de cette refonte de l’offre commence. Elle alimentera les débats de l’Assemblée générale 2014.


Un pilotage plus efficace

 

Pour accompagner le développement du groupe MGEN, les délégués ont approuvé une évolution de son pilotage. L’objectif est de créer des fonctions de vice-présidents délégués qui seront en lien direct avec le comité de direction, afin de renforcer l’imbrication des structures militantes et salariées.

 

En marge de l’Assemblée générale, le conseil d’administration a ainsi élu :

-       Thierry Beaudet, président du groupe MGEN,

-       Roland Berthilier, vice-président,

-       Fabrice Henry, vice-président délégué au mouvement, à la vie mutualiste et au modèle mutualiste,

-       Alain Hernandez, vice-président délégué au développement de l’offre Assurance-maladie et mutualiste,

-       Eric Chenut, vice-président délégué au développement de l’offre sanitaire, médico-sociale et sociale.

 

 

Assemblée générale du groupe MGEN
Un changement profond de notre système de santé

 

A la suite des débats avec les délégués du groupe MGEN, Thierry Beaudet, le président de la mutuelle, a proposé une synthèse des réflexions concernant les impacts de l'ANI et de sa transcription législative.

 
« Les intentions des négociateurs de l’ANI sont éminemment louables. Ils se sont attachés à obtenir des nouveaux droits, importants, pour les salariés. Nous n’en avons jamais douté. Nous nous félicitons également du fait que le dialogue social ait été réactivé : rien ne pourrait se faire sans les organisations syndicales.

 

Pour autant, cela ne nous interdit pas d’analyser les conséquences sur l’architecture de notre système d’Assurance-maladie obligatoire et sur la mutualité. Nous sommes dans le monde de l’après-ANI.

 

Nous assistons à un changement profond de système. Nous pouvons craindre que l’ANI offre un cadre de déversement des futurs désengagements de lAssurance-maladie obligatoire vers lAssurance-maladie complémentaire. Nous pouvons craindre que le pilier de notre système en devienne le plancher. LAssurance-maladie obligatoire est le système le plus efficace, le plus efficient, le plus performant, tout simplement parce qu’il organise l’assiette de mutualisation la plus large. Pourtant, pour les exclus de l’ANI, il semblerait que l’on renonce à l’organisation d’une solidarité nationale, en amont, dans le cadre de lAssurance-maladie obligatoire, et que l’on s’attache plutôt à installer, en aval, des filets de sécurité tels que l’ACS et la CMU-C.

 

Ce changement interroge notre mission de mutualistes. Nous devons inviter nos interlocuteurs à se poser, avec nous, la question suivante : qu’est-ce qu’une bonne complémentaire ?

 

Une bonne complémentaire, c’est une complémentaire qui rembourse des soins utiles, qui ne rembourse pas des actes médicaux ou des honoraires sans tact ni mesure et qui organise des mécanismes de solidarité. Par exemple, avec des cotisations qui tiennent compte des revenus ou la garantie d’un taux de redistribution élevé.

 

Nous avons un instrument pour cela : les contrats solidaires et responsables. Le gouvernement souhaite les redéfinir. C’est effectivement une nécessité : les principes qui les régissent sont très insuffisamment solidaires et responsables. Nous considérons qu’il faut en trouver de nouveaux, qui permettent de distinguer les contrats qui jouent le jeu de ceux qui ne le jouent pas, et la fiscalité devra en tenir compte.

 

Le groupe MGEN redoute que ce ne soit pas le chemin pris. C’est sur les principes des contrats qu’il faut travailler et non sur les contenus des garanties. Or c’est déjà la tentation, avec la définition d’un panier de soins minimum, qui pourrait constituer un panier de référence des contrats solidaires et responsables.

 

Pour nous, le vrai sujet n’est pas tant l’accès à la complémentaire santé que l’accès aux soins, pas tant les remboursements proposés aux adhérents que leur reste à charge. Militants de lAssurance-maladie obligatoire, nous sommes convaincus que nous avons un rôle à jouer pour limiter efficacement les restes à charge. Notre participation à la régulation de l’offre de soins doit, pour cela, être reconnue. Il est donc une autre modification législative nécessaire, celle rendant possibles les conventionnements de professionnels de santé par les mutuelles. »

 
 
Résultats 2012
Le groupe MGEN consolide son modèle économique
solidaire et durable

  
En 2012, le groupe MGEN a protégé plus de 3,5 millions de personnes. Avec un résultat net à 19 millions d’euros, malgré une imposition fiscale sans précédent, il confirme sa solidité financière. Le groupe poursuit sa stratégie de développement en diversifiant ses activités, et en renforçant ses partenariats et sa performance interne.

 

 

Résultats 2012

 

Au 31 décembre 2012, le groupe MGEN protégeait 3 572 860 personnes (+1,5%) au titre des régimes obligatoire et complémentaire d’Assurance-maladie. Il comptait à cette date 2 998 846 mutualistes (+0,56%). Le groupe a profité de la très bonne dynamique de MGEN Filia (+14%) comme en 2011 et, à moindre échelle, de l’essor d’Europamut.

 

personnes protégées :
total
3 572 860

 

 
MGEN
2 835 082
MGEN Filia
142 069
Offres en partenariat[1]
12 288
Europamut
9407
Total
2 998 846

 

 

Le groupe a vu son chiffre d’affaires croître, notamment grâce à la fusion-absorption de la MOCEN[2] et a réussi à maintenir un résultat net positif (à 19,8 millions d’euros) et à sécuriser ses fonds propres (+1,33%) malgré une imposition augmentée de 76,4 millions d’euros. Le groupe prouve ainsi la solidité de son modèle économique, avec notamment un politique de gestion d’actifs performante.

 

En 2012, l’impôt sur les sociétés a en effet pesé à hauteur de 31,4 millions d’euros, contre 1,8 million l’année précédente. Les taxes (CMU-C et TSCA) ont représenté 189,9 millions d’euros, contre 143,1 millions en 2011.

 

en millions d’euros (M€)
2012
2011 pro-forma[3]
Chiffre d’affaires 
2041 M€
1969 M€
> dont assurance santé-prévoyance
1772 M€
1704 M€
> dont activité médico-sociale
263 M€
260 M€
Total bilan 
3563 M€
3413 M€
Charges de prestations[4] 
1575 M€
1575 M€
Résultat net 
19,834 M€
17,857 M€
Fonds propres 
1984 M€
1958 M€
Provisions techniques
1127 M€
1057 M€
Placements
3444 M€
3312 M€

 

ratios (%)
2012
2011 pro-forma
Résultat net / chiffre d’affaires
0,97%
0,91%
Taux de couverture des engagements 
186%
184%
Taux de marge de solvabilité[5] 
487%
490%

 

Les comptes du groupe MGEN sont pour la première fois consolidés dans les comptes du groupe Istya dont le 1er exercice a été clôturé le 31 décembre 2012.

 


Orientations et perspectives

 

Développement


Le groupe renforce la diversification de son activité. Il franchit un nouveau cap dans le secteur interprofessionnel, avec MGEN Filia qui a fusionné avec la MOCEN et qui, depuis mi-2012, est commercialisée par le réseau Bred-Banque Populaire. Il propose également aux agents territoriaux une nouvelle offre labellisée, santé et/ou prévoyance, « MGEN Duo », issue de l’offre Complémen’ter et conçue avec la MNT et la MGET[6].

 

Le groupe a par ailleurs conduit une réflexion sur les principes d’une évolution future de l’offre MGEN, qui font l’objet de débats à l’Assemblée générale 2013.

 

A l’étranger, Europamut prend ses marques, auprès des enseignants mais aussi en obtenant des contrats collectifs d’entreprises.

 

Renforcement des liens avec les partenaires

 
Le groupe MGEN contribue à la mise en œuvre des synergies opérationnelles avec les mutuelles du groupe Istya. Début 2013, il a ainsi ouvert ses réseaux d’optique et d’audioprothèse aux adhérents de celles-ci (les réseaux prenant les noms « Optistya » et « Audistya »).

 

Avec les mutuelles issues de la fonction publique, et les mutuelles étudiantes, le groupe conduit des réflexions sur les synergies possibles en matière de gestion du régime obligatoire d’Assurance-maladie. Par ailleurs, le groupe a renforcé son implication dans MFPass[7], et pilote, avec la Matmut, le redressement de l’Institut Mutualiste Montsouris.

 

Parallèlement, le groupe MGEN et la MAIF ont décidé en mai 2012 de constituer une « alliance stratégique » avec l’objectif de proposer, chaque fois que possible, des réponses communes aux attentes de leurs sociétaires et adhérents. Plusieurs chantiers sont engagés, ou vont l’être, sur la prévoyance, la dépendance, l’assurance emprunteur, l’assurance santé et les risques IARD.

 

Fin 2012, le groupe a décidé de s’investir davantage auprès de la LMDE, pour l’aider à faire face à ses difficultés financières et de gestion : il participe désormais à ses décisions majeures, via un nouveau comité de surveillance conjoint, et, à compter du 1er janvier 2014, la LMDE, qui conservera ses instances élues, intègrera formellement le groupe MGEN.

 

Performance interne

 

Le groupe MGEN poursuit sa stratégie de transformation interne. Il continue de renforcer ses compétences grâce à une politique RH dynamique de recrutement, de formation et de promotion interne et réorganise en 2013 ses fonctions support et son management pour plus d’efficacité. Après avoir établi un état des lieux en 2011 et un référentiel d’indicateurs en 2012, il s’engage en 2013 sur une liste d’objectifs RSE concrets à atteindre à l’horizon 2015.

 

Les progrès de l’activité assurance mesurés les années précédentes se confirment. En qualité de service comme en qualité de gestion, le groupe prouve sa faculté à maintenir un niveau d’excellence dans la durée. En 2012, il obtient le score de 94%[8] de maîtrise globale pour la gestion du régime obligatoire (93% en 2011 ; 92% en 2010). Le déploiement, à partir de 2013, d’un nouvel outil de gestion contribuera à pérenniser ces résultats.

 

La performance du groupe, associée à la solidité de son modèle économique, lui permettent d’atteindre un taux maximal de redistribution des cotisations sous forme de prestation, de 89,3%, sans augmentation des cotisations.

 

Les établissements sanitaires et médico-sociaux renouent avec l’équilibre financier et renouvellent leur projet médical. S’ils demeurent globalement déficitaires, leurs comptes s’améliorent continument. C’est notamment le cas des cinq centres de santé, qui se réorganisent en profondeur. En parallèle, le nouvel établissement de soins de suite et de réadaptation d’Evian (Haute-Savoie) achève sa construction et ouvrira ses portes fin 2013.


Le groupe MGEN, « la référence solidaire »
Mutuelle santé, prévoyance, dépendance, retraite, le groupe MGEN gère le régime obligatoire d’assurance-maladie des professionnels de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Culture et de la Communication, de la Jeunesse et des Sports et leur offre une couverture complémentaire. Via la mutuelle MGEN Filia, il propose une complémentaire santé ouverte à tous, indépendamment du statut professionnel. Il gère également 33 établissements sanitaires et médico-sociaux : médecine de ville, soins de suite et de réadaptation, hébergement de personnes âgées et handicapées… En 2012, le groupe MGEN a protégé plus de 3,5 millions de personnes et réalisé un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards d’euros. Il  compte 9400 salariés.
Il fait partie du groupe Istya, premier groupe mutualiste français de protection sociale complémentaire.
 

 

 

 



[1] Complémen’ter pour les agents territoriaux, référencement MGEN-MGET pour le ministère de l’Agriculture et de la Pêche, offre prévoyance couplée avec la MAEE.
[2] La fusion-absorption de la MOCEN est effective au 1/1/2013 avec effet comptable au 1/1/2012.
[3] Modification du périmètre afin de permettre la combinaison des comptes du groupe MGEN dans les comptes du groupe Istya. Sont désormais exclus : la SCI Philgen et les GIE Effigie et Chorégie.
[4] Hors frais payés
[5] Hors plus-values latentes
[6] La MNT et la MGET commercialisent l’offre en tant que « MNT Duo » et « MGET Duo ».
[7] MFPass : union de gestion des établissements de la Mutualité Fonction Publique.
[8] Audits CNAMTS dans le cadre des plans de maîtrise socle