Nora ANSELL-SALLES

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lundi 25 décembre 2023

🟥 EXCUSIF: LA VÉRITÉ SUR LES ÉLECTIONS EN CÔTE D’IVOIRE...


On observe une grande tolérance, et souvent une grande 
méconnaissance, de la part des observateurs étrangers quant à la validité des « élections » en Afrique subsaharienne, particulièrement en Côte d'Ivoire. 
C'est pourtant l'étude minutieuse de ces processus qui détermine la nature des régimes et devrait fonder les alliances à établir pour assurer à terme la 
démocratie et non son contraire..
 🎬 VidéoTiktok


La Côte d'Ivoire est un cas bien particulier : on y dénombre environ 23% 
d’étrangers, ce qui parfois ne favorise pas une démocratie apaisée. Leur coexistence avec les Ivoiriens, résiliente dans la quotidienneté, découle historiquement de la volonté de Félix Houphouët-Boigny, le « père fondateur », de faire des différentes communautés présentes sur le sol ivoirien une « poussière d’ethnies » parfaitement maillée.

Cependant, en réponse aux « Chartes du Nord », documents propagandistes et apocryphes attribués à certains intellectuels issus du nord 
en 1989 et 1991, puis réactualisés en 2002 (et qui ne sont pas sans rappeler la « charte Hutu »), la politique de 
« l'ivoirité » du PDCI-RDA, appuyant dès 1994 une vision suprématiste du pouvoir en faveur d’un sud animiste et chrétien, a fragilisé cette harmonie. Après la guerre civile internationalisée 
de 2010-2011, suivie d’une politique de réconciliation indécise, l’approche dite du 
« rattrapage ethnique » d’Alassane Ouattara, l’actuel président, a 
utilisé le même type de ressorts identitaires en faveur cette fois des 
populations musulmanes issues du Nord. Celui-ci n’a cependant, jamais de 
façon explicite, inscrit ce lexème comme fondement d’une 
« idéologie politique ». 

Sur le plan économique, la monnaie du pays est le Franc CFA. Là s’arrête la ressemblances avec les ex-colonies francophones. Car le pays, premier exportateur mondial de cacao et de noix de cajou, enregistre une 
croissance moyenne du PIB réel de 8,2 % sur la période 2012-2019. En 2022, malgré des tourbillons militaro-politiques tant mondiaux que sous-régionaux, cette croissance s’est maintenue à 6,7 %, avec 5.2% de taux d’inflation.

L’ambiance qui environne la dynamique économie libérale ivoirienne 
dégage cependant un venteux parfum de corruption : souventes fois en effet demeurent impunis des 
« spécialistes en intermédiation » ou d’indélicats agents étatiques. Et si d’importantes réformes ont vu le jour (réduction des délais de paiement des créances de l’État, création d’une Plateforme 
nationale du Système de Détection et de Prévention des Actes de Corruption 
et Infractions assimilées, le SPACIA.CI, création d’un Tribunal du 
commerce, d’un ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de 
la Lutte contre
la Corruption…), force est de constater une certaine inefficacité de ces structures. 

Inscrites dans un pseudo conformisme aux dispositions internationales, 
elles n’aboutissent trop souvent qu’à prolonger la corruption dans un dédale de procédures administratives additionnelles. La pensée du « père fondateur » selon laquelle « On ne regarde pas dans la bouche de celui qui 
grille les arachides » a ainsi conservé toute sa vigueur dans les habitus du pays, 38e pays le plus corrompu d'Afrique en 2022, selon l’Indice de 
Perception de la Corruption (IPC) de Transparency International. Et 159° 
selon son Indice de Développement Humain (IDH). 

Comme nous le confirmait un ministre en exercice : 
« La démocratie serait un luxe pour l’Afrique. » Et la corruption, au contraire, son élément de stabilité? Sur le plan politique justement, aucun incident de forte intensité ne s’est plus produit depuis une décennie, les scories de la guerre civile étant 
suffisamment catalyseurs. Sauf en 2020, où briguant un troisième mandat 
présidentiel très discutable, Alassane Ouattara, répondant aux violentes manifestations, conduit une répression occasionnant un peu plus d’une cinquantaine de morts civils. Il est important de souligner que la tragédie en question n’est pas mentionnée dans le Rapport annuel 2021 des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire. 

Le Gouvernement ivoirien a quelques difficultés avec les libertés civiles. En témoignent les dernières élections locales et nationales 
organisées en septembre 2023 : l’opulente « vague orange » constatée, 
trahit, pour l’observateur « d’en bas », une problématique de légitimité. 

Dans une véritable démocratie, il est pratiquement impossible qu'un seul parti politique remporte près de 90% des voix à chaque élection. Un tel scénario indiquerait généralement un manque de pluralisme politique, ce qui est contraire aux principes démocratiques de libre choix et de concurrence 
équitable. Cependant, il existe des exceptions notables, comme en Corée du Nord, où un seul parti domine largement le paysage politique. Néanmoins,
la situation en Corée du Nord est généralement considérée comme une 
anomalie plutôt que comme la norme dans le monde entier.

Même en Finlande, où vivent les « personnes les plus heureuses du 
monde », on ne peut observer dans une démocratie libérale de tels plébiscites. Ce recul démocratique est assumé et non condamné par la 
« communauté internationale », comme l’étaient en leur temps les partis uniques. 

Dans un même mouvement, on peut dire qu'il existe unecontinuité 
structurée dans la défense d'un parti unique au nom de la lutte contre le communisme et l'acceptation d'une absence de démocratie en raison d'une recherche de stabilité. En effet, dans les deux cas, les libertés sont bafouées, le fruit de la croissance est inégalement réparti, la corruption est une 
institution de la gouvernance et l'exploitation ignominieuse des êtres 
humains se poursuit. Cette situation entraîne une diminution constante des libertés et une augmentation du risque de violences. Ainsi, malgré les différences apparentes, ces deux situations partagent une structure commune basée sur la restriction des libertés individuelles et la perpétuation de l'inégalité.

La démocratie est fondée sur le pluralisme politique et la liberté de 
choix, qui sont tous deux compromis dans un système à parti unique. On a ainsi simplement remplacé depuis 1990 le Parti unique par un quasi parti unique aujourd’hui en Côte d’Ivoire. De plus, bien que la stabilité puisse être une préoccupation légitime, il est important de noter que la stabilité obtenue 
au détriment des libertés fondamentales peut conduire à des tensions sociales et politiques. Ainsi, il y a un paradoxe à soutenir un régime autocratique au nom de la stabilité et des libertés, paradoxe qui souligne la complexité et les défis inhérents à la gouvernance politique.

Si on comprend qu’un tel soutien décidé au ommet d’États commerçants provient du statut de stabilité conféré au pays dans la sous-région, le classement des pays africains les plus démocratiques établi par Economist Intelligence Unit (EIU) qui positionne la Côte d’Ivoire comme 
« régime hybride », à mi-chemin entre une démocratie « imparfaite » et un régime autoritaire, doit aussi attirer l’attention. Comme cela aurait dû être le cas pour les situations du Mali, du Burkina-Faso, de la Guinée et du Niger. 

L’indépendance de la justice en Côte d’Ivoire est d’ailleurs un sujet 
d’intérêt. L’indépendance du pouvoir judiciaires dans les affaires pénales ordinaires et les affaires civiles est assurée par la Constitution ivoirienne, 
mais les magistrats ont-ils réellement le moyen d’éviter la séduction 
perverse de l’argent et le diktat de l’exécutif ? On se rappellera comment le
Conseil Constitutionnel, assimilant une modification constitutionnelle 
survenue en 2016 à la création d’une nouvelle Loi fondamentale, permettait à Alassane Ouattara de demander un troisième mandat en 2021, après deux mandats consécutifs. Et un quatrième mandat en 2025, tout comme 
l’indéboulonnable Poutine ? Le Président sortant remportera au premier tour ce « premier mandat de la Troisième République », avec 95 % des voix...

De manière plus générale, la progression sociale verticale des cadres de justice s’accommode trop souvent de tensions propres à un système 
judiciaire qui ne soutient plus l’inamovibilité du magistrat du siège, accentue la tutelle exercée par la chancellerie sur le Procureur Général et le Procureur de la République et engendre une division de la classe politique sur la perception de son intégrité.

La CEI, Commission Electorale 
« Indépendante », organe des élections, présente également un inventaire peu élogieux de ses activités. 

En septembre 2023, le calendrier politique de l’exécutif ivoirien l’a 
amené à coupler élections locales et élections sénatoriales nationales. Afin 
de renforcer sa main mise sur le Sénat, cet exécutif va user de deux leviers : 
la dissolution du Gouvernement juste avant l’élection sénatoriale, puis la 
nomination de Madame Kandia Camara, Député, Maire et tout juste ex-
Ministre, comme sénateur – un tiers des Sénateurs étant nommé par le Président de la République -, enfin l’élection de cette dernière comme 
présidente du Sénat. 

La question soulevée est celle-ci : la CEI pouvait-elle organiser les élections sénatoriales en ce moment ? En principe non. Ces élections 
sénatoriales se sont en effet tenues à cette date uniquement du fait du prince, alors même que les conseillers municipaux et régionaux nouvellement élus 
(et chargés en principe d’élire les candidats aux sénatoriales) n’avaient point encore effectué leur entrée en fonction. Quelle aura alors été la légitimité de ces grands électeurs, et partant, de celle des membres élus du Sénat ?

Une nouvelle question émerge : Mme le Député Kandia Camara 
pouvait-elle être nommée Sénateur ? En théorie la réponse est négative. En 
effet, celle-ci détient un mandat de député, suspendu en raison de 
l’incompatibilité avec sa fonction de membre du gouvernement. Elle est 
aujourd’hui nommée Sénateur, une autre fonction incompatible avec son poste de Député, une personne ne pouvant en même temps siéger dans les deux Chambres. Institution bruyamment silencieuse, la CEI a vu Mme Kandia détenir désormais deux mandats parlementaires, exerçant par elle-même celui de Présidente du Sénat, et via son suppléant, celui de Député. Il 
aurait fallu à cette dernière formellement démissionner au préalable de son 
poste de Député. Ainsi, en 1980, Monsieur Philippe Grégoire Yacé 
démissionnait de l’Assemblée nationale, avant d’être nommé Président du Conseil Economique et Social (CES) par Félix Houphouët Boigny. Mme 
Kandia, par sa position, attire donc le regard sur une double violation de la constitution : d’abord un exercice incompatible de deux mandats 
parlementaires. Et de surcroit la continuation par un tiers d’un mandat de député éteint, puisque l’arrivée au Sénat équivaut de fait à une démission de 
l’Assemblée nationale. 

L’exécutif dispose de moyens opérationnels considérables dans ce 
système où le pouvoir est concentré. De fait, malgré des irrégularités 
persistantes et décriées de toutes parts, la CEI a entériné les résultats des élections municipales du 2 septembre 2023 remportées par le RHDP, parti au pouvoir. 

En Côte d'Ivoire, une élection libre, démocratique, inclusive et pacifique se caractérise en résumé par les éléments suivants : des obstacles au vote, des actes de violence et de fraude, l'incapacité pour les candidats ou leurs 
représentants d'accéder à certains centres ou bureaux de vote, des attaques perpétrées par des voyous, l'expulsion d'électeurs des centres de vote, des intimidations, l'enrôlement et le vote de demandeurs non-inscrits, la falsification des listes électorales, l'absence d'affichage des listes électorales, le déplacement d'électeurs, la destruction de procès-verbaux, le non-respect 
des heures d'ouverture et de fermeture des bureaux de vote, et la compilation des résultats en l'absence des représentants de l'opposition.

S’il existe plusieurs techniques qui peuvent être utilisées pour truquer une élection, la plupart figurent dans cette nomenclature, ce qui permet d’interroger la légitimité du processus démocratique ivoirien. 

La majorité des conflits politiques en Afrique débutent comme 
affrontements post-électoraux avant de devenir tribaux/religieux (le 25 août 
2020 par exemple, des manifestations ont dégénéré en violences 
interethniques, pendant trois jours, faisant six morts, une centaine de blessés et 1.500 déplacés, au cours des manifestations contre le troisième mandat 
d’Alassane Ouattara). On est donc surpris par la difficulté à appréhender la notion d’État démocratique chez maints dirigeants africains.

Il y a, en Occident, ceux qui prétendent que la démocratie serait un luxe en Afrique et que l’on devrait se contenter de dictateurs corrompus sous contrôle. Contre ceux-là je prétends que le temps passé en débats 
démocratiques est davantage prometteur que celui dédié à la reconstruction après-coup de pays déchirés par des guerres atroces.

Et je rappelle la fragilité de leur approche. Les exaltations flatteuses de 
populations en faveur de certains putschistes et les énoncés subits de 
ressentiments à l’encontre de partenaires traditionnels de l’Afrique, 
démontrent le risque de fragmentation rapide de ces pays en cas de crise 
institutionnelle inattendue.

Pourquoi donc ne pas voir la démocratie comme une qualité ? Pourquoi ne pas recommander une approche innovante ? On pourrait commencer, 
simplement, par favoriser le développement d’une réelle société civile, à la 
manière du Sénégal, par renforcer l’État de droit, confondre les trafiquants 
de drogue et combattre l’enrichissement illégal, la mauvaise gouvernance et le déni de liberté. La démocratie nous paraît être une des conditions 
atmosphériques objectives pour la continuité des pays africains et leur 
intégration au monde moderne. 

Propos recueillis par Nora Ansell-Salles  auprès de  Michel Gbagbo

🔎ZOOM SUR
Michel GBAGBO

Michel GBAGBO, Maitre de Conférences en Psychopathologie, Université FHB de Côte d’Ivoire, Député à 
l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire (PPA-CI)

mardi 2 juin 2015

Newsletter PASS de juin 2015

Voir la version en ligne



Après 8 mois d’existence, et d’activités en Côte d’Ivoire et dans la zone UEMOA, le PASS lance son nouveau site web pour mieux partager avec vous son implication dans le développement du mouvement mutualiste Africain et valoriser les acteurs mutualistes Africains qui lui font confiance. Découvrez ce nouveau site web en vous connectant au www.pass-mut.org.
Nous comptons sur vous pour nous faire part de vos suggestions pour l'amélioration constante de ce nouveau site et de la newsletter.



L’équipe du projet « SANTE POUR TOUS » en Guinée

L’association ESSENTIEL conduit en Guinée le Projet « Santé pour Tous », en partenariat avec trois organisations guinéennes : ONAM (Organisation Nationale d’Appui à la Mutualité en Guinée), REMUFOUD (Réseau des Mutuelles de santé du Fouta Djallon) et FMG (Fraternité Médicale Guinée)... Lire plus



UAM – AFRO : Travaux de mise en place de la future faitière en Côte d’Ivoire – Avril à Mai 2015

Annoncé dans la newsletter d’Avril 2015, les travaux des commissions ont démarré le 21 Avril 2015 et se termineront le 31 Mai 2015. Pour rappel ... Lire plus



UAM – AFRO : Mission du bureau élargi au Sénégal – 7 au 8 Mai 2015

Les 7 et 8 mai se sont tenues à Dakar, au Sénégal, les rencontres du Bureau UAM-AFRO avec la participation du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger ... Lire plus



Rencontres Internationales KAISSA en Côte d'Ivoire le 5 Mai 2015

Cette rencontre, qui s’est tenue à Abidjan, avait pour thème : « l’accès à de qualité pour le plus grand nombre ».Sur le continent Africain, où 80 % de la population ne dispose pas d’une correction optique adéquate en presbytie... Lire plus



Réunion sur l’expertise à l’international en protection sociale en France – Mai 2015

Le 12 Mai 2015, s’est tenue une réunion sur l’expertise à l’international en protection sociale sous l’égide de la Direction des Affaires ... Lire plus



Formations francophones sur la couverture sanitaire universelle

L’Association Africaine d’Economie et Politique de la Santé (AfHEA) organise une série de formations à l'intention des décideurs et organismes d’appui au secteur de ... Lire plus



Nomination de TOURE Laciné au sein de l’AISS – Mai 2015

Touré Laciné est le nouveau vice-président de la commission technique de la mutualité de l’Association Internationale de la Sécurité Sociale (AISS) ... Lire plus



Organisation en Côte d’Ivoire d'un symposium sur la protection sociale en Afrique par la FANAF – du 24 au 27 Juin 2015

Les gouvernements des Républiques du Bénin, du Cameroun, de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Sénégal et du Togo ... Lire plus



ICMIF - les 500 plus grands assureurs mutuels et coopératifs du monde (édition 2013)

La Fédération internationale des coopératives et mutuelles d’assurance (ICMIF) a une fois de plus publié son rapport Mutuelles : Le Top 500, liste annuelle définitive ... Lire plus


  • 18 – 19 Mai, Suisse
    Neuvième forum de l’AISS pour les commissions techniques à Genève
  • 19 Mai, Côte d’Ivoire
    Intervention du PASS sur la gouvernance des mutuelles dans le cadre du séminaire de formation des mandataires sociaux du Fonds de Prévoyance de la Police Nationale (FPPN), à Bassam
  • 11 – 13 Juin 2015, France
    Congrès de la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF) à Nantes
  • 22 – 24 Juin 2015, France
    Assemblée Générale de l’Association Internationale de la Mutualité (AIM)
  • 24 – 27 Juin 2015, Côte d’Ivoire
    Symposium sur la protection sociale en Afrique organisé par le FANAF à Abidjan
  • 06 - 09 0ctobre 2015, USA
    Icmif Biennal Conférence à Minneapolis


PASS est le programme d’appui aux stratégies mutualistes de santé. Il accompagne les acteurs mutualistes des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine. L’objectif ? Renforcer le mouvement mutualiste dans la région afin qu’il prenne une place prépondérante dans les développements actuels des socles de protection sociale. Véritable assistance à maîtrise d’ouvrage, PASS permet l’établissement de partenariats techniques, économiques et financiers entre acteurs mutualistes africains et français. Il participe également à la mise en place du premier bureau de liaison de l’Union Africaine de la Mutualité.

Ce programme est initié et conduit par : Fnmf, Mgen, Mgefi, Mnt, Matmut, Casden. Il est soutenu au plan international par l’AISS, l’AIM et l’ICMIF, et au plan français par la MSA.
Pour plus d’informations :
www.pass-mut.org
Immeuble « Les Arcades »
Avenue Franchet d’Esperey, le Plateau

01 BP 4080 Abidjan 01 - Abidjan – Côte d’Ivoire

Fixe : 00 225 20 25 74 96

Mail : mutualite.pass@gmail.com







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jeudi 2 octobre 2014

EBOLA: Urgent alerte info ..


RFI et MÉDECINS SANS FRONTIÈRES se mobilisent ensemble pour la prévention d'Ebola

RFI et MSF unissent leurs forces pour contribuer plus largement encore à la prévention d’Ebola en Afrique. La radio du monde, suivie chaque semaine par plus de 31 millions d’auditeurs sur le continent, met ses antennes à disposition de l’association humanitaire, très présente sur place. Des messages  ciblés en français, en anglais, en haoussa et en portugais sont diffusés aux heures de grande écoute à destination des pays touchés. RFI met également à disposition de ses internautes des fiches pédagogiques (réalisées en collaboration avec MSF) pour mieux informer les populations sur cette fièvre hémorragique mais aussi pour s’en protéger et se soigner.
 
Le message de prévention d’une minute, réalisé avec MSF, a pour objectif de sensibiliser les auditeurs à la détection des symptômes d’Ebola ainsi qu’aux mesures sanitaires de prévention :
 
La rédaction de RFI fait le point sur la fièvre hémorragique à travers une infographie pédagogique et illustrée, à retrouver sur rfi.fr : http://graphics.rfi.fr/virus-ebola-epidemie-infographie/ :
 
·         C’est quoi Ebola ?
 
 

 
 
Ces initiatives viennent renforcer la mobilisation de la rédaction de RFI qui s’attache à informer ses auditeurs quotidiennement dans ses journaux et magazines, à l’image de l’émission « Priorité santé », récemment délocalisée à Conakry, en Guinée.
 
A propos de RFI, une radio du groupe France Médias Monde (rfi.fr)
RFI est une radio française d’actualité, diffusée mondialement en français et en 12 langues étrangères*, en FM via 156 relais répartis dans 62 pays, en ondes moyennes, en ondes courtes, sur une trentaine de satellites couvrant les cinq continents, sur Internet et applications connectées, et compte 700 radios partenaires qui reprennent ses programmes dans plus de 1250 villes. Grâce à l’expertise de ses rédactions basées à Paris et de son réseau unique de 400 correspondants, RFI propose à ses auditeurs des rendez-vous d’information et des magazines offrant les clés de compréhension du monde. La radio mondiale réunit chaque semaine 34,5 millions d’auditeurs (mesurés sans extrapolation) et son offre nouveaux médias enregistre 8 millions de visites chaque mois. *anglais, cambodgien, chinois, espagnol, haoussa, kiswahili, persan, portugais, brésilien, roumain, russe, vietnamien.
 
A propos de MSF (MSF.fr)
Médecins Sans Frontières est une association médicale humanitaire internationale, créée en 1971 à Paris par des médecins et des journalistes. MSF intervient dans des situations d’exception (conflits, épidémies, catastrophes naturelles) et de grande précarité, afin de porter assistance à ceux dont la vie ou la santé est menacée. L’association délivre ses secours en toute indépendance et impartialité et se réserve le droit de s’exprimer publiquement sur les situations dont ses équipes peuvent être témoin.
 
 

 

 

vendredi 6 juin 2014

EBOLA ne pas crier victoire trop vite !

Résurgence de l’épidémie d’Ebola
en Afrique de l’Ouest


Conakry, 2 juin 2014. Alors que le nombre de malades semblait décliner, de nouveaux cas ont été signalés en Guinée et en Sierra Leone. Le virus a déjà touché plus de 300 personnes en Afrique de l’Ouest. Médecins Sans Frontières (MSF) poursuit son soutien aux autorités sanitaires dans les deux pays en prenant en charge les patients et en mettant en place des mesures visant à contenir l’épidémie.


Envoi d’une nouvelle équipe d’urgence en Sierra Leone
Dès la fin du mois de mai, des informations préliminaires reçues du Ministère de la santé indiquait un cas confirmé et 4 décès à Koindu dans le district de Kailahun situé à l’est de la Sierra Leone près de la frontière guinéenne. Le 29 mai, le bilan officiel des autorités affichait 18 cas confirmés dont 6 décès.

Dans les prochains jours, en collaboration avec le Ministère de la Santé, MSF installera un centre de prise en charge pour soigner les personnes infectées à Koindu, épicentre de l’épidémie en Sierra Leone.

Une équipe spécialisée rejoindra l'équipe d’évaluation de MSF déjà présente sur le terrain. Du matériel médical et logistique supplémentaire a également été envoyé. Il s’agit de kits contenant des vêtements de protection et des médicaments. Ce matériel permettra la protection du personnel médical et la création d’unités de prise en charge où les patients pourront être soignés.

« L’Ebola est une maladie qui fait peur et qui est perçue comme mystérieuse. On peut cependant en guérir », explique Marie-Christine Ferir, coordinatrice des programmes d’urgence de MSF. Depuis le début de l’épidémie, près d’une trentaine de patients pris en charge par MSF ont été guéris en Guinée. « Gagner la confiance de la population reste essentielle pour combattre de l’épidémie », poursuit-elle.


De nouveaux cas signalés en Guinée
Malgré les efforts sur le terrain, le nombre de cas confirmés d'Ebola a augmenté au cours des dernières semaines. Il se situait le 30 mai à 178, tandis qu'un total de 113 personnes sont mortes selon le Ministère de la santé guinéen.

L'épidémie s'est étendue à Boffa en Guinée maritime et à Telimele dans la région de Kindia. De nouveaux malades ont aussi été enregistré à Conakry, Guéckédou et Macenta.

L'augmentation pourrait avoir été causée par une réticence des malades à aller à l'hôpital. La mobilité des personnes infectées et décédées est également problématique. En effet, il est courant que les familles déplacent les morts pour organiser les funérailles dans un autre village. La multiplication des zones touchées rend donc difficile la prise en charge des patients et le contrôle de l’épidémie. « La résistance de la communauté et le suivi transfrontalier des personnes ayant été en contact avec les malades sont les principaux défis que nous rencontrons sur le terrain », s’inquiète Marie-Christine Ferir.


MSF emploie actuellement près de 200 travailleurs expatriés et nationaux dans la région. Plus de 40 tonnes de matériel ont été envoyé pour lutter contre l’épidémie.


Contact Presse :

Halimatou AMADOU
EBOLA Communication Officer
Tel: +32 2 474 7 483



lundi 31 mars 2014

Ebola en Guinée : Médecins Sans Frontières tente de limiter

la propagation de l’épidémie et renforce ses équipes



Conakry, le 25 mars 2014. En réponse à l’épidémie d’Ebola qui frappe la Guinée, Médecins Sans Frontières continue à renforcer ses équipes afin d’apporter des moyens supplémentaires dans les localités du sud du pays touchées par le virus, Guéckédou et Macenta. 30 personnes sont déjà sur place, et d’autres médecins, infirmiers et spécialistes de l’hygiène et de l’assainissement devraient les rejoindre dans les jours qui viennent.


Jusqu’à présent, treize échantillons ont été testés positivement pour le virus de l’Ebola, une fièvre hémorragique virale extrêmement mortelle. D’autres échantillons sont en cours d’analyse. Des cas suspects ont également été repérés dans les pays voisins de Sierra Léone et du Libéria, mais aucun n’a encore été confirmé par laboratoire. Le dernier bilan officiel du Ministère de la Santé guinéen fait état de 86 cas suspects, dont 56 décès.


« En collaboration avec le Ministère de la Santé, nous avons mis en place une structure spéciale de dix lits dans la ville de Guéckédou, et nous avons démarré les travaux à Macenta. Il est essentiel que tous les patients présentant des symptômes de la maladie soient pris en charge rapidement et isolés de la communauté ». a expliqué Marie-Christine Ferir, coordinatrice d’urgence de Médecins Sans Frontières. Actuellement, dix patients sont hospitalisés avec des symptômes d’Ebola à Guéckédou.


« Nous mettons tout en œuvre pour traiter les patients avec dignité, tout en protégeant la communauté et la famille d’une éventuelle contamination, a précisé Marie-Christine Ferir. La maladie se transmet principalement par contact intime avec le patient, avec le sang, les selles, la salive. L’équipe tente donc de limiter au maximum les contacts à risque entre les patients et leur famille tout en maintenant les liens familiaux.


Par ailleurs, les équipes se concentrent sur la recherche de « cas contacts », les personnes qui ont été en relation directe avec les patients atteints d’Ebola et qui auraient pu contracter la maladie. « Des médecins spécialistes de la maladie se rendent à pied dans les villages aux alentours des localités où des cas ont été détectés pour repérer les personnes qui présentent des symptômes de la maladie et les diriger vers une structure médicale pour leur procurer des soins », a détaillé Marie-Christine Ferir. Bien qu’il n’existe pas de traitement contre l’Ebola, les soins médicaux peuvent diminuer les symptômes, empêcher la progression de la maladie, ou apaiser les souffrances des patients.


Des promoteurs de la santé sensibilisent également la communauté aux modes de propagation de la maladie et aux mesures à prendre pour éviter la contamination. « Nous voulons à tout prix éviter que la population ne panique, et c’est important pour ça de transmettre toutes les informations nécessaires pour comprendre la maladie et comment s’en protéger », a complété Marie-Christine Ferir.

Ce week-end, MSF a acheminé 33 tonnes de matériel via deux avions charter, qui ont permis de mettre en place les structures d’isolement et d’apporter des médicaments pour les prochaines semaines d’intervention, ainsi que des équipements de protection des équipes.



Médecins Sans Frontières est présente en Guinée depuis 2001, au travers de projets de lutte contre le VIH/SIDA à Conakry et le paludisme à Guéckédou, ainsi que des interventions d’urgence. Au cours des dernières années, l’organisation médicale a notamment répondu à des épidémies de choléra et de méningite.

mercredi 26 mars 2014

Ebola en Guinée : Médecins Sans Frontières tente de limiter ...

Ebola en Guinée : Médecins Sans Frontières tente de limiter

la propagation de l’épidémie et renforce ses équipes



Bruxelles/Genève, le 25 mars 2014. En réponse à l’épidémie d’Ebola qui frappe la Guinée, Médecins Sans Frontières continue à renforcer ses équipes afin d’apporter des moyens supplémentaires dans les localités du sud du pays touchées par le virus, Guéckédou et Macenta. 30 personnes sont déjà sur place, et d’autres médecins, infirmiers et spécialistes de l’hygiène et de l’assainissement devraient les rejoindre dans les jours qui viennent.


Jusqu’à présent, treize échantillons ont été testés positivement pour le virus de l’Ebola, une fièvre hémorragique virale extrêmement mortelle. D’autres échantillons sont en cours d’analyse. Des cas suspects ont également été repérés dans les pays voisins de Sierra Léone et du Libéria, mais aucun n’a encore été confirmé par laboratoire. Le dernier bilan officiel du Ministère de la Santé guinéen fait état de 86 cas suspects, dont 56 décès.


« En collaboration avec le Ministère de la Santé, nous avons mis en place une structure spéciale de dix lits dans la ville de Guéckédou, et nous avons démarré les travaux à Macenta. Il est essentiel que tous les patients présentant des symptômes de la maladie soient pris en charge rapidement et isolés de la communauté ». a expliqué Marie-Christine Ferir, coordinatrice d’urgence de Médecins Sans Frontières. Actuellement, dix patients sont hospitalisés avec des symptômes d’Ebola à Guéckédou.


« Nous mettons tout en œuvre pour traiter les patients avec dignité, tout en protégeant la communauté et la famille d’une éventuelle contamination, a précisé Marie-Christine Ferir. La maladie se transmet principalement par contact intime avec le patient, avec le sang, les selles, la salive. L’équipe tente donc de limiter au maximum les contacts à risque entre les patients et leur famille tout en maintenant les liens familiaux.


Par ailleurs, les équipes se concentrent sur la recherche de « cas contacts », les personnes qui ont été en relation directe avec les patients atteints d’Ebola et qui auraient pu contracter la maladie. « Des médecins spécialistes de la maladie se rendent à pied dans les villages aux alentours des localités où des cas ont été détectés pour repérer les personnes qui présentent des symptômes de la maladie et les diriger vers une structure médicale pour leur procurer des soins », a détaillé Marie-Christine Ferir. Bien qu’il n’existe pas de traitement contre l’Ebola, les soins médicaux peuvent diminuer les symptômes, empêcher la progression de la maladie, ou apaiser les souffrances des patients.


Des promoteurs de la santé sensibilisent également la communauté aux modes de propagation de la maladie et aux mesures à prendre pour éviter la contamination. « Nous voulons à tout prix éviter que la population ne panique, et c’est important pour ça de transmettre toutes les informations nécessaires pour comprendre la maladie et comment s’en protéger », a complété Marie-Christine Ferir.

Ce week-end, MSF a acheminé 33 tonnes de matériel via deux avions charter, qui ont permis de mettre en place les structures d’isolement et d’apporter des médicaments pour les prochaines semaines d’intervention, ainsi que des équipements de protection des équipes.



Médecins Sans Frontières est présente en Guinée depuis 2001, au travers de projets de lutte contre le VIH/SIDA à Conakry et le paludisme à Guéckédou, ainsi que des interventions d’urgence. Au cours des dernières années, l’organisation médicale a notamment répondu à des épidémies de choléra et de méningite.


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