Nora ANSELL-SALLES

Affichage des articles dont le libellé est Bruno FAUTREL. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Bruno FAUTREL. Afficher tous les articles

mardi 9 octobre 2012

LES MARDIS DE L'ACADEMIE DE MEDECINE : LES RHUMATISMES ARTICULAIRES


LES RHUMATISMES ARTICULAIRES

Organisateur : Xavier Mariette

 

Présentation par Charles-Joël MENKÈS

 

Les nouveautés physiopathologiques à la base de la révolution thérapeutique des biothérapies dans les rhumatismes inflammatoires par Xavier MARIETTE (Rhumatologie, Hôpital Bicêtre, Inserm U1012 – Paris)

Des progrès spectaculaires ont été faits dans la physiopathologie de la polyarthrite rhumatoïde, des spondylarthrites et des connectivites ou maladies systémiques auto-immunes, permettant l’utilisation de nouveaux traitements biologiques dans ces trois groupes de maladies. Dans la polyarthrite rhumatoïde, la découverte des anticorps anti-citrulline ou ACPA (anti-citrullinated peptide antibody), dont la spécificité est de 95 à 98% et qui peuvent être présent avant le début de la maladie, a permis un diagnostic plus précoce et une compréhension nouvelle de la maladie. Les nouveautés physiopathologiques sur le rôle des cytokines (TNF et IL-6), des lymphocytes B, de la co-stimulation des lymphocytes T ont permis des avancées thérapeutiques majeures. Dans les spondylarthrites, les inhibiteurs du TNF sont efficaces Dans le lupus et le syndrome de Gougerot Sjögren, les gènes stimulés par l’interféron de type 1 sont hyper exprimés de même que la cytokine BAFF (ou BLyS) activant les lymphocytes B. ces découvertes physiopathologiques sont à la base de nouveautés thérapeutiques.

 

L’apport et les indications des biothérapies dans les rhumatismes inflammatoires par Bernard COMBE (Rhumatologie, Hôpital Lapeyronie – CHU Montpellier)

L’amélioration très importante des connaissances sur la pathogénie des rhumatismes inflammatoires au cours des vingt dernières années et l’identification de cibles précises impliquées dans l’inflammation articulaire, a permis de développer des thérapeutiques ciblées pour le moment essentiellement d’origine biologique. Les anti TNF ont été les premières biothérapies commercialisées dans la polyarthrite rhumatoïde puis dans la spondylarthrite et le rhumatisme psoriasique. Secondairement, un anticorps anti-CD20 du lymphocyte B, (rituximab), l’abatacept, inhibiteur des voies de co-stimulation CD28-CD80/86 du lymphocyte T, et le tociluzimab, inhibiteur du récepteur de l’interleukine-6 ont été également mis sur le marché dans la polyarthrite rhumatoïde. Ces biothérapies ont transformé la prise en charge et l’évolution des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et de spondyloarthrite et l’évolution de la maladie à moyen et long terme. Les stratégies de prise en charge des patients sont actuellement bien définies en fonction des critères d’activité et de sévérité de la maladie. Les sociétés internationales comme l’EULAR et l’ASAS ont émis des recommandations de stratégies précises et utiles pour la pratique courante.

 

Aspects médico-économiques de la polyarthrite rhumatoïde par Bruno FAUTREL, Cécile GAUJOUX-VIALA (GRC-O8 – Epidémiologie et évaluation des maladies ostéoarticulaires inflammatoires et systémiques, Pitié-Salpêtrière –  Paris)

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie chronique et invalidante. Sa prise en charge et son retentissement socio-professionnel expliquent qu’elle engendre des coûts importants,  en termes de consommation de soins (coûts directs) et de perte de productivité (coûts indirects). Les principaux déterminants des coûts ont pendant longtemps été le handicap engendré par la maladie ainsi que les hospitalisations fréquentes (notamment pour le remplacement prothétique des articulations détruites). Depuis quelques années, les thérapeutiques médicamenteuses ont supplanté les hospitalisations et leur efficacité a permis de réduire la consommation de soins globale des patients,notamment une diminution du recours aux prothèses articulaires. On constate aussi moins         d'arrêts de travail, mais pas encore de réduction de la mise en invalidité des patients. De ce fait, le rapport coût – efficacité reste élevé, ce qui soulève la question du prix des biothérapie.

 

Conclusion par Xavier MARIETTE