Nora ANSELL-SALLES

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jeudi 15 décembre 2016

Le dispositif de stérilisation tubaire ESSURE sous surveillance

COMMUNIQUE DE PRESSE
Le dispositif de stérilisation tubaire ESSURE est sous surveillance renforcée du Ministère de la santé qui a fortement encadré les pratiques de pose
Dès le mois de juillet 2015, des investigations ont été menées par l'ANSM en lien avec le ministère suite à des signalements d’effets indésirables liés à son utilisation. Ces travaux ont permis de déterminer que les complications signalées relevaient de la pratique de pose et non du dispositif ESSURE en lui-même.
En lien avec l’ANSM, la Haute autorité de santé (HAS) et les représentants des sociétés savantes concernées, le ministère de la santé a élaboré en novembre 2015 des critères d’encadrement de la pratique de pose du dispositif ESSURE.
Début 2016, l’ANSM a demandé au fabricant d’élaborer une notice destinée aux patientes à leur remettre avant chaque pose, afin de renforcer leur information en insistant sur la nécessité d’effectuer le contrôle à 3 mois et abordant les risques liés à cette technique de stérilisation.
En février 2016, le ministère a publié un arrêté pour accélérer la mise en œuvre des recommandations de bonne pratique proposées par les professionnels ; des règles ont été définies concernant la formation des professionnels réalisant l’acte de pose d’ESSURE et les conditions techniques dans lesquelles l’acte est effectué ; la pratique de l’acte de pose de dispositifs pour stérilisation tubaire par voie hystéroscopique a été limitée à certains établissements. Ce dispositif a été rappelé par un courrier du 20 octobre 2016 à la société de chirurgie gynécologique et pelvienne, en particulier concernant la limitation de cette pratique à certains établissements.
Le 27 avril 2016 l’ANSM a publié un point d’information visant à rappeler d’une part les précautions particulières devant entourer la pose du dispositif ESSURE, et, d’autre part les modalités de suivi des patientes après l’implantation.
Enfin, une étude épidémiologique menée par l'ANSM visant à décrire l'utilisation et évaluer la sécurité de l'implant ESSURE en comparaison à la ligature des trompes par voie coelioscopique à partir des données de l'assurance maladie a débuté en avril 2016. Les résultats sont attendus pour le premier trimestre 2017.
Bien que l’ANSM ne dispose pas d’élément, à ce stade, permettant de remettre en cause le rapport bénéfice/risques de ce dispositif, celui-ci fait bien l’objet depuis deux ans d’une surveillance renforcée de l’ANSM et du ministère de la santé.
Contact presse : presse-dgs@sante.gouv.fr / 01 40 56 84 00

lundi 30 mai 2016

31 mai : journée mondiale sans tabac

Journée Mondiale sans tabac, le 31 mai

www.journee-mondiale.com/164/journee-mondiale-sans-tabac.htm
mardi 31 mai 2016 ... La Journée mondiale sans tabac vise à mettre l'accent sur le rôle décisif joué par ...
 
 COUP DE PROJECTEUR SUR:
 COMMUNIQUE DE PRESSE HAS 
 
Saint Denis La Plaine, le 19/05/2016
Cancer du poumon : conditions non réunies pour un dépistage chez les fumeurs

Le cancer du poumon est le cancer responsable du plus grand nombre de décès en France. Lié dans 90% des cas au tabagisme, il est généralement très agressif et d'évolution rapide. Dans le cadre du 3ème Plan cancer 2014-2019, la Haute Autorité de Santé (HAS) a évalué la possibilité et l'intérêt de dépister ce cancer chez les fumeurs, dans le but de détecter et de traiter la maladie à un stade précoce. La HAS conclut que les conditions ne sont actuellement pas réunies pour que ce dépistage soit possible et utile, et insiste sur la nécessité de poursuivre la recherche sur ce cancer et d'intensifier la lutte contre le tabagisme.

A l'origine d'environ 45 200 nouveaux cas en France en 2015, le cancer du poumon est le cancer le plus meurtrier chez l'homme (21 000 décès) et le 2ème chez la femme (9 500 décès) après le cancer du sein. Cinq ans après le diagnostic de la maladie, moins d'un malade sur six est encore en vie. Alors que le tabagisme est de loin le principal facteur de risque de cancer du poumon, un adulte sur trois déclarait fumer quotidiennement en 2014.
A la demande de professionnels de santé et dans le cadre du 3ème Plan cancer 2014-2019, la HAS a évalué la pertinence d'un dépistage du cancer du poumon par scanner thoracique à rayons x à faible dose chez les fumeurs*. La HAS publie ses conclusions aujourd'hui.

Les conditions ne sont pas réunies pour qu'un dépistage soit possible et utile
Pour qu'il soit possible et utile de dépister une maladie, au moins six conditions doivent être réunies ; ce qui n'est pas le cas actuellement pour le cancer du poumon. La HAS estime en effet que :
  1. la maladie est difficilement détectable à un stade précoce à cause de sa rapidité d'évolution : il n'est pas clairement établi qu'il existe une période suffisamment longue - entre le moment où une anomalie est décelable à l'imagerie et l'apparition des premiers symptômes - pour mener un dépistage.
  2. l'examen de dépistage disponible n'est pas adapté : le scanner thoracique génère trop de faux positifs (jusqu'à 90% des anomalies trouvées au scanner s'avèrent non cancéreuses après examen) et reste irradiant même à faible dose. La question du risque de cancers induits par les radiations se pose d'autant plus que cet examen, qui irradie une large part du thorax, devrait être répété et réalisé régulièrement dans le cadre d'un dépistage.
  3. les possibilités de traitements sont restreintes, même à un stade précoce de la maladie : les traitements actuels sont essentiellement chirurgicaux, lourds et réalisables dans certains cas uniquement (selon l'état général de la personne et les caractéristiques de la tumeur).
  4. les personnes qui pourraient bénéficier d'un dépistage ne sont pas précisément identifiables : il n'existe pas de repères précis (nombre de cigarettes fumées, ancienneté du tabagisme) permettant d'identifier avec exactitude les fumeurs les plus à risque de développer un cancer du poumon.
  5. la réduction de la mortalité grâce à ce dépistage n'est pas établie dans le contexte français.
  6. il y a trop de risques et d'inconvénients associés à ce dépistage pour des bénéfices très incertains : les inconvénients d'un dépistage du cancer du poumon par scanner thoracique sont nombreux, avec des complications parfois graves voire mortelles suite à l'exploration d'anomalies non cancéreuses identifiées au scanner. Les bénéfices quant à eux sont très incertains.

Continuer la recherche et intensifier la lutte contre le tabagisme
Compte tenu du nombre de fumeurs en France et afin de réduire le risque de survenue du cancer du poumon, la HAS insiste sur la nécessité de :
- poursuivre les recherches sur les traitements, les caractéristiques de la maladie et les techniques de dépistage,
- intensifier la lutte contre le tabagisme avec des actions incitant les jeunes à ne pas commencer à fumer et les fumeurs à arrêter, comme prévu dans le programme national de réduction du tabagisme,
- faire preuve d'une vigilance particulière face aux premiers signes cliniques qui pourraient alerter sur le cancer du poumon.

Qu'est-ce qu'un dépistage ?
Un dépistage vise à détecter la présence d'une maladie à un stade précoce chez des personnes a priori en bonne santé et qui ne présentent pas encore de symptômes.
L'objectif est de traiter la maladie le plus tôt possible, afin de freiner ou stopper sa progression.