Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 22 juillet 2022

Relai d’un communiqué de presse | Déconjugalisation de l’AAH : une avancée historique mais des délais trop éloignés


Vous trouverez ci-dessous un communiqué de presse co-signé par AIDES, APF France handicap, Collectif Handicaps, Fisaf, FFDys, FNATH, France Assos Santé, Les Séropotes, Ligue des Droits de l’Homme, Sidaction, Unafam, Unapei et Voir Ensemble.

Communiqué de presse

21 juillet 2022

Déconjugalisation de l’AAH :

 une avancée historique mais des délais trop éloignés

La déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) vient d’être adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale

dans le projet de loi « pouvoir d’achat ». Nos associations se réjouissent de cette avancée historique, mais restent insatisfaites de sa date d’entrée en vigueur, bien trop lointaine.

Par ailleurs, cette mesure n’épuise pas à elle-seule le chantier de réforme nécessaire à l’indépendance financière des personnes handicapées.

La suppression de la prise en compte systématique des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH permettra à ses bénéficiaires de s’installer en couple sans voir leur

voir leur allocation diminuée ou totalement supprimée. C’est une revendication de longue date qu’ont portée les personnes concernées

et les associations à travers une mobilisation historique. Cette dernière a démontré un large consensus, dépassant les clivages politiques traditionnels et s’inscrivant dans un soutien considérable de la société civile.

En 2021, une pétition de la plateforme du Sénat atteignait ainsi pour la première fois les 100 000 signatures nécessaires pour imposer l’examen de la proposition de loi déjà adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale.

Pourtant, le gouvernement n’a cessé de s’opposer à la déconjugalisation de l’AAH sous la précédente législature, et ce malgré un soutien

unanime de cette mesure par les sénatrices et les sénateurs à la suite du travail de fond effectué par la commission des affaires sociales du Sénat.

L’ancienne majorité est allée jusqu’à imposer un vote bloqué à l’Assemblée nationale afin d’empêcher l’adoption de la mesure en 2021. De même, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Monsieur Richard

Ferrand, avait refusé de convoquer une commission mixte paritaire pour statuer sur la mesure, malgré la demande effectuée par 18 associations en novembre dernier[1].

La mobilisation unitaire des personnes concernées, des associations, et des parlementaires, a permis un revirement de la position du gouvernement et de la majorité présidentielle dans la nouvelle configuration de

l’Assemblée nationale. C’est une grande victoire pour les personnes concernées par cette allocation et les associations qui les représentent.

Toutefois, l’horizon d’octobre 2023 pour la mise en place effective de la mesure demeure lointain, d’autant plus au regard du temps déjà perdu par les refus successifs du gouvernement sous la précédente législature.

Nos associations poursuivent leur mobilisation auprès des sénatrices et sénateurs pour une mise en œuvre plus rapide.

L’amendement adopté prévoit par ailleurs un droit d’option pour que les bénéficiaires de l’AAH puissent conserver le mode de calcul actuel si cela est plus favorable à leur foyer.

Nous appelons à une concertation large des associations et personnes concernées dans la phase d’élaboration des décrets précisant la date d’effectivité de la mesure du droit d’option. En particulier, nos associations seront vigilantes à ce que ce dernier repose sur des mécanismes ne créant aucun perdant, notamment pour les personnes devant renouveler leurs droits à l’AAH régulièrement.

Enfin, le vote de la déconjugalisation de l’AAH ne suffit pas à répondre à l’ensemble de nos attentes concernant

l’évolution des ressources des personnes handicapées. Le montant de l’allocation ne peut décemment demeurer inférieur au seuil de pauvreté. En outre, sa revalorisation trimestrielle au regard de l’inflation

s’avère particulièrement essentielle pour permettre aux bénéficiaires de vivre dignement. Nos associations défendront conjointement des amendements en ce sens dans la suite de la navette

parlementaire du projet de loi « pouvoir d’achat » et resteront mobilisées tout au long du quinquennat dans la défense des droits, de la santé et de la dignité des personnes concernées par l’AAH.

Signataires : AIDES, APF France handicap, CFPSAA, Collectif Handicaps, FFDys, Fisaf, FNATH, France Assos Santé, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Les Séropotes,

Renaloo, Sidaction, Unafam, Unanimes, Unapei, Uniopss, Vaincre la Mucoviscidose, Voir Ensemble.

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[1] Aides, APF France Handicap, ASEI, CFPSAA, Collectif Handicaps, FFDys, Fisaf, FNATH, France Assos Santé, Ligue des droits de l’Homme, Santé Mentale France, Sidaction, Solidarité Sida, Unafam, Unanimes, Unapei, Uniopss et Voir Ensemble

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Contacts presse : 

AIDES : Adèle Simon - asimon@aides.org

APF France handicap : Sophie Lasbleis - 01 40 21 10 93 - sophie.lasbleis@apf.asso.fr

Collectif Handicaps : Arnaud de Broca - 06 20 51 04 83 - presidence@collectifhandicaps.fr 

FNATH : Hervé Guinde - herve.guinde@fnath.com

France Assos Santé : Laëtitia Bernigaud - 07 56 34 10 86 - communication@france-assos-sante.org

LDH (Ligue des droits de l’Homme) : presse@ldh-france.org

Les Séropotes : Bruno Lamothe, référent à l’accès aux droits - 06 43 79 50 69 -bruno.lamothe@seropotes.org

Renaloo : Yvanie Caillé - mail@yvanie.fr

Sidaction : Romain Gattet - 01 53 26 45 39 - r.gattet@sidaction.org

Unafam : Elsa Le Brettevillois - elsa.le-brettevillois@unafam.org - 01 53 06 30 92

Unanimes : info@unanimes.fr

Uniopss : Valérie Mercadal, Directrice de la communication - vmercadal@uniopss.asso.fr

Vaincre la Mucoviscidose : Sandrine Jobbin - sjobbin@vaincrelamuco.org


mercredi 2 mars 2016

La pension de réversion pour toutes et tous !

Vu pour vous



Communiqué 1er mars 2016
La pension de réversion pour toutes et tous !
Dans une communication exclusive sur Yagg en date du 1er mars, Marisol Touraine, ministre de la Santé, annonce la fin d’une discrimination envers les couples mariés de même sexe. C’est une victoire pour AIDES et ses partenaires qui dénonçaient cette inégalité depuis la loi sur le mariage pour tous. Désormais, les années de PACS seront donc prises en compte pour déterminer l’ouverture du droit à réversion du ou de la conjointe survivante d’un couple marié de même sexe.
La pension de réversion est le versement d'une part de la pension de retraite d'une personne décédée au profit du ou de la conjointe survivante dès lors que celui ou celle-ci a plus de 55 ans et un revenu ne dépassant pas un certain plafond. Dans certains cas, un nombre minimum d’années de mariage est exigé (entre 2 et 4 ans).
La loi sur le mariage pour tous ne datant que de mai 2013, il était mathématiquement impossible pour les couples de même sexe de remplir les conditions d’ancienneté de mariage nécessaires à l’ouverture de droits à réversion. Suite au décès d’un-e des deux conjoint-e-s, la personne survivante se retrouvait donc privée d’une ressource à laquelle elle avait pourtant droit !
En répondant positivement à la demande exprimée par de nombreuses associations de prendre en compte les années de PACS dans le calcul de l’ancienneté du mariage, Marisol Touraine met donc fin à cette discrimination pour les couples marié-e-s avant le 31 décembre 2014.
« Depuis le début de l’épidémie de VIH, nous avons vu de trop nombreuses personnes se retrouver en situation de précarité extrême au moment du décès de leur conjoint-e, sans aucun droit sur l’histoire du couple ou son patrimoine. C’est pourquoi AIDES a milité pour le mariage puis pour la réversion pour toutes et tous » explique Aurélien Beaucamp, Président de AIDES, « Cela va très concrètement changer la vie de nombreuses personnes et les sortir de situations de précarité injustifiées et injustifiables. »
Cette annonce répond à l’une des 23 propositions formulées dans le rapport remis au gouvernement sur le vieillissement des personnes LGBT et vivant avec le VIH rédigé en 2013 par AIDES, le groupe SOS, et SOS homophobie. Ces propositions visent à renforcer l’accès aux droits et aux soins pour des personnes âgées, LGBT ou vivant avec le VIH.
Profitons aujourd’hui de cette avancée pour rappeler que bien d’autres propositions de ce rapport telles que l’accès aux maisons de retraite pour les personnes vivant avec le VIH, la reconnaissance de l’intimité et de la sexualité dans l’âge, l’expérimentation de lieux d’accueil communautaires permettant un accueil inclusif respectant l’identité de genre, l’orientation sexuelle et l’état de santé des personnes restent en chantier !

jeudi 12 novembre 2015

"VIH et hépatites : la face cachée des discriminations"

Invitation presse
AIDES et le Défenseur des droits,
avec le soutien du fonds de dotation « Barreau de Paris Solidarité »,
ont le plaisir de vous convier à une
Conférence de presse


A l'occasion du lancement du rapport
"VIH et hépatites : la face cachée des discriminations"
Carrières interdites, refus de soins caractérisés, inégalités d'accès à l'emprunt et à la propriété... certains droits les plus élémentaires continuent d'être injustement refusés aux personnes séropositives. Dans un rapport inédit, AIDES lève le voile sur des discriminations tenaces et insoupçonnées qui maintiennent les personnes séropositives en marge de la société.
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Le 26 novembre 2015 à 11h
dans les Salons de la Maison du Barreau
2 rue de Harlay - angle de la Place Dauphine - Paris 1er
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Avec les interventions de
M. Aurélien Beaucamp, Président de AIDES,
M. Jacques Toubon, Défenseur des droits,
et le témoignage de
M. Laurent Pallot, Secrétaire Général de AIDES et personne vivant avec le VIH
Ouverture par Maître Dominique Attias, Vice-Bâtonnière Elue de l’Ordre des avocats de Paris et Secrétaire Générale du fonds de dotation "Barreau de Paris Solidarité"
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Contact et inscriptions : Antoine Henry - 06 10 41 23 86 - ahenry@aides.org

lundi 26 janvier 2015

Hépatite C : Les associations saluent la décision de l’office Indien des brevets


(Paris, le 21 janvier 2015) En plein débat sur le coût des nouveaux traitements contre l’Hépatite, l’office indien des brevets a rejeté mardi 13 janvier une des demandes de brevet formulées par . Les associations se félicitent de cette décision, qui contribue à une amélioration de l’accès aux traitements pour de nombreux patients.
Un recours en opposition avait été déposé conjointement par l’association de patients Delhi Network of Positive People (DNP+) et le collectif de juristes Initiative for Medicines, Access & Knowledge (I-MAK). Une opposition au brevet est une procédure ouverte à toute personne intéressée – industriels concurrents ou société civile - pour contester la validité d’un brevet.
« Cette décision est encourageante car elle constitue un pas vers la disponibilité du traitement en version générique et donc vers l’accès universel » explique le Docteur Jean-François Corty, Directeur des Opérations France de Médecins du Monde, « mais il nous faut encore attendre car un deuxième brevet demandé par Gilead est toujours en cours d’examen ».
L’actuel médicament de Gilead vendu à prix exorbitant - 1 000 dollars la pilule aux US, 84 000$ les 3 mois de traitement – est inaccessible pour l’immense majorité des patients atteints d’hépatite C. De fait, les organisations médicales internationales sont dans l’incapacité de soigner correctement leurs patients malades de l’hépatite C alors qu’un traitement efficace existe.
Le problème d’accès se pose non seulement dans les pays « à ressources limitées » mais aussi dans les pays occidentaux qui ne disposent pas des ressources suffisantes pour absorber de tels prix. En France, le prix est de 41 000 euros et le médicament est rationné. En Angleterre, le traitement est vendu 44 000£ et l’assurance maladie a repoussé d’avril à juillet la dispensation du traitement. En Espagne, le traitement est également rationné : seule 5 000 personnes -1 personne sur 5 en besoin urgent de traitement- pourra y avoir accès en 2015.
Pourtant, le sofosbuvir ne coûterait que quelques centaines de dollars si des versions génériques existaient[1].
Nos associations rappellent la nécessité de favoriser l’accès universel aux traitements contre l’hépatite C en Europe et dans le reste du monde. La décision de l’office Indien des brevets doit également encourager l’ouverture d’un débat public en France sur les prix des médicaments et leur impact sur les systèmes de santé.
Associations signataires : Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, Aides, Comede
Contacts presse
Médecins du Monde
Aurélie Defretin 01 44 92 13 81/
infomdm@medecinsdumonde.net //www.medecinsdumonde.org
Médecins Sans Frontières :
Pierre Borelle : 01 40 21 27 25 /
Charlotte Nouette-Delorme 01 40 21 28 23
samuel.hanryon@paris.msf.org
Aides :
Antoine Henry : +33 (0)1.41.83.46.53 /
Comede


[1] Andrew Hill and all, Minimum Costs for Producing Hepatitis C Direct-Acting Antivirals for Use in Large-Scale
Treatment Access Programs in Developing Countries, Clinical Infectious Diseases, February 13, 2014.

lundi 1 décembre 2014

1ER DECEMBRE 2014 : JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA

LA DIVERSITE DES PROGRAMMES DE LUTTE CONTRE LE SIDA DANS LE MONDE

Bonne nouvelle : le monde est en bonne voie pour atteindre la cible des 15 millions de personnes sous traitement l’an prochain, et la fin du sida n'a jamais été aussi proche. En s'appuyant sur la stratégie 90-90-90[1] dévoilée par ONUSIDA dans son rapport annuel à l’occasion de la journée mondiale contre le sida, ce sont plus de 21 millions de vies que la communauté internationale peut décider de sauver, et 28 millions de nouvelles contaminations d’éviter d'ici à 2030.





 
En revanche, le rapport révèle également que si des augmentations massives de financement n'ont pas lieu rapidement, l'épidémie risque de reprendre le dessus et de devenir de nouveau hors de contrôle dans quelques années. "Aujourd'hui, seuls 1 adulte sur 3 et 1 enfant sur 4 qui en ont besoin ont accès à un traitement anti-rétroviral dans les pays en développement. Alors qu'il faudrait doubler le nombre de personnes sous traitement et que les pays pauvres augmentent leurs investissement, l'aide en provenance des pays riches, elle, stagne", a dénoncé Hakima Himmich, présidente de Coalition PLUS. 
 
Pourtant, les moyens d’augmenter les investissements dans la lutte contre le sida sont là. "La France pèse 3,6% des richesses mondiales, mais seulement 2,4% de la lutte mondiale contre le sida. Avec la TTF européenne, la France et ses partenaires ont l'opportunité de faire leur part du chemin en affectant une partie des revenus à la lutte mondiale contre le sida" a déclaré Bruno Spire, président de AIDES et administrateur de Coalition PLUS. Si elle est bien conçue, la TTF pourrait générer 35 milliards d'euros par an au niveau européen, et au moins 10 milliards d'euros uniquement en France.
 
Cette année, à l’occasion de la journée mondiale contre le sida, Coalition PLUS a voulu montrer la réalité qui se cache derrière les grands chiffres, et partager le quotidien de ses membres et leurs militants. Un quotidien fait de joie, de fierté, de colère et de détermination : joie des vies qu’on a réussi à sauver ; fierté des communautés qui se mobilisent pour changer leur quotidien ; colère de savoir que des milliers de personnes sont laissées sur le côté ; et détermination à continuer le combat pour arriver un jour à une génération sans sida.



 

Ce dossier de presse propose donc un tour d’horizon de la lutte contre le sida aujourd’hui, au quotidien, dans 13 pays et 4 continents, de la clinique de nuit de Bamako au plaidoyer contre la criminalisation des PVVIH canadien.ne.s, en passant par le dépistage des migrant.e.s subsaharien.e.s au Maroc et le combat au Truvada à usage préventif en France.

 


La mutelle MGEFI
s'implique dans la lutte contre le sida
 

 
NDLR: MGEFI et Journée mondiale de lutte contre le sida
 
                    
Le SIDA en actualités

Dossier spécial : tout savoir sur le VIH 
                              
Contre le SIDA, la MGEFI fait campagne !  
                              
Journée mondiale contre le SIDA 2014 : combler l’écart
                               
Notre top 3 des campagnes contre le SIDA 
                    
Espace Prévention MGEFI : toutes les infos utiles !                               

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Prévention SIDA - Dossier d'information  
                             

mercredi 30 juillet 2014

Accompagnement et éducation aux risques liés à l'injection


Accompagnement à l'injection :

Les résultats sont là, l'urgence sanitaire aussi. Pourquoi attendre ?

 

L'étude AERLI (Accompagnement et éducation aux risques liés à l'injection), menée conjointement dans 14 villes de France par délivre aujourd'hui 24 juillet ses premiers résultats. Présentés à la Conférence Internationale sur le sida de Melbourne, ces résultats plaident clairement en faveur d'une généralisation du dispositif.

 

Première mondiale, cette étude visait à évaluer la plus-value de sessions d'accompagnement délivrées par les pairs auprès d'usagers de drogue par injection. L'objectif d'un tel accompagnement était de réduire les pratiques à risque de transmission du VIH et de l'hépatite C, ainsi que les dommages et complications sur le site d'injection (abcès, infections…).

 

Des résultats sans appel. Les sessions d'accompagnement ont été réalisées sur une période de 12 mois auprès de 113 usagers de drogue par voie intraveineuse, répartis sur 8 centres en France. 127 autres usagers répartis dans 9 autres centres ont constitué le groupe témoin de l'étude.

 

On observe parmi les usagers qui ont bénéficié d'AERLI :

- une diminution de plus de 40% en 6 mois des pratiques à risque de contamination et de transmission infectieuse (VIH et VHC)[1][1]

- une diminution de plus de 40% en 12 mois des complications observées sur les points d'injection (abcès, infection…)[2][2]

 

L'étude AERLI (Accompagnement et éducation aux risques liés à l'injection), menée conjointement dans 14 villes de France par l'ANRS, AIDES, Médecins du Monde et l'INSERM Marseille, délivre aujourd'hui 24 juillet ses premiers résultats. Présentés à la Conférence Internationale sur le sida de Melbourne, ces résultats plaident clairement en faveur d'une généralisation du dispositif.

 

Première mondiale, cette étude visait à évaluer la plus-value de sessions d'accompagnement délivrées par les pairs auprès d'usagers de drogue par injection. L'objectif d'un tel accompagnement était de réduire les pratiques à risque de transmission du VIH et de l'hépatite C, ainsi que les dommages et complications sur le site d'injection (abcès, infections…).

 

Des résultats sans appel. Les sessions d'accompagnement ont été réalisées sur une période de 12 mois auprès de 113 usagers de drogue par voie intraveineuse, répartis sur 8 centres en France. 127 autres usagers répartis dans 9 autres centres ont constitué le groupe témoin de l'étude.

 

On observe parmi les usagers qui ont bénéficié d'AERLI :

- une diminution de plus de 40% en 6 mois des pratiques à risque de contamination et de transmission infectieuse (VIH et VHC)[3][1]

- une diminution de plus de 40% en 12 mois des complications observées sur les points d'injection (abcès, infection…)[4][2]

 

 

En une année, le dispositif d'accompagnement a su faire évoluer les pratiques des usagers vers une réduction remarquable des risques infectieux et des dommages.

 

Des publics particulièrement exposés. Autre constat positif observé par nos équipes sur le terrain, cet accompagnement a permis d'atteindre des publics très précarisés, donc particulièrement exposés aux risques infectieux et aux dommages liés à l'injection. Des publics difficiles à atteindre et pour lesquels l'urgence d'intervention est la plus forte. Un argument de plus en faveur de la pertinence de ce dispositif.

 

Forts de ces résultats, AIDES plaide pour sa généralisation sans délais sur l'ensemble du territoire. "Nous ne pouvons nous permettre d'attendre encore 5 ans pour rendre accessible ce dispositif aux usagers qui en ont le plus besoin. On estime aujourd'hui que plus des deux tiers des usagers de drogues par injection sont porteurs de l'hépatite C, dont une grande partie l'ignore. Le temps n'est pas à la tergiversation ou aux considérations idéologiques. Nous sommes dans un contexte d'urgence sanitaire, il faut agir, et agir vite" explique Bruno Spire, président de AIDES.

 

AIDES appelle à la mise en place rapide d'un cadre réglementaire autorisant le déploiement de l'éducation aux risques liés à l'injection. Si un tel cadre n'était pas rapidement fixé, AIDES prendra ses responsabilités et fera en sorte que ce nouvel outil de réduction des risques puisse bénéficier à ceux qui en ont le plus urgemment besoin. "Lorsqu'à la fin des années 80 l'épidémie de sida décimait les usagers de drogues par dizaines de milliers, AIDES et d'autres associations n'ont pas attendu l'approbation des pouvoirs publics pour mettre du matériel stérile à disposition des usagers" rappelle Bruno Spire. Avec les résultats spectaculaires que l'on sait[5][3].