Nora ANSELL-SALLES

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lundi 10 juin 2013

La santé des 15-30 ans d’aujourd’hui : comment va la France de demain ?


Données du Baromètre santé jeunes Inpes 2010

Sommeil, addictions, recours aux soins, … la bonne santé des adultes de demain se joue aujourd’hui.

 

Les 15-30 ans se trouvent, en effet, dans une période charnière où les perceptions, les comportements, mais aussi les inégalités sociales de santé, apparaissent et s’ancrent durablement à l’âge adulte.

 

Quelles sont les habitudes de santé des jeunes ?

Quels sont leurs comportements à risques ?

Quelle perception les 15-30 ans ont-ils de leur bien-être ?

 
Se sentent-ils bien informés sur les grandes questions de santé ?

 

Pour répondre à toutes ces questions, et à l’occasion des Journées de la Prévention, l’Inpes publie le nouveau Baromètre santé jeunes Inpes 2010 qui dresse un portrait de la jeunesse et de sa santé dans toute sa diversité. Mettre les jeunes à l’honneur à l’occasion des Journées de la Prévention du 5 au 7 juin, c’est pour l’Inpes rappeler que l’adoption des habitudes favorables à la santé le plus tôt possible est l’investissement nécessaire pour améliorer durablement la santé de toute la population.

 

La santé de la Génération « Y »

La jeunesse est souvent une période synonyme de nouveaux comportements et de prise de risques en matière de santé, à un âge où l’influence des parents se fait moins présente. Alors qu’entre 11 et 15 ans, les adolescents restent au stade de l’expérimentation, entre 15 et 30 ans, de nombreuses habitudes - bonnes ou mauvaises - peuvent s’ancrer et perdurer à l’âge adulte. Le Baromètre santé jeunes Inpes permet de mettre en évidence leurs perceptions et comportements de santé. En analysant la santé des jeunes d’aujourd’hui, c’est la santé des adultes de demain que l’on peut anticiper et, plus globalement, la santé de l’ensemble de la population que l’on peut mieux comprendre.

 

Parmi les principaux constats à retenir :

 

Des différences nettes entre les deux sexes, les jeunes femmes ayant une appréciation plus négative de leur santé que les hommes du même âge, alors qu'elles sont plus nombreuses à adopter des comportements favorables à leur santé (moins nombreuses à fumer et boire, plus soucieuses de leur équilibre alimentaire…).

 

Des évolutions notables entre les 15/25 ans et les 25/30 ans, l’avancée dans l’âge étant accompagnée d’un sentiment de bien-être moins important, en parallèle d’une hausse de plusieurs habitudes défavorables à la santé (consommation plus élevée de tabac, temps consacré au sommeil moins long…).

 

Jeune et en bonne santé : un sentiment plus masculin que féminin chez les 15-30 ans

Globalement chez les jeunes de 15 à 30 ans, 96 % se déclarent en bonne santé. La moitié d’entre eux considère même que leur santé est excellente (48 %). Ces perceptions tendent à diminuer avec l’avancée dans les années : 59,5 % des 15-19 ans se disent en bonne santé, alors que les 20-25 ans ne sont plus que 45 % à avoir cette opinion et les 26-30 ans sont encore moins nombreux, soit 38 %.

 

Si l’âge joue sur le sentiment d’être en bonne santé, le sexe aussi. Les jeunes femmes présentent toujours une appréciation plus négative de leur santé que les hommes du même âge. Elles obtiennent un score en matière de qualité de vie inférieur de plus de 10 points sur les indicateurs de santé physique : 70 % pour les femmes et 80 % pour les hommes. Elles s’avèrent aussi plus sujettes aux problèmes d’anxiété (36 % vs 28 %) et de dépression (34 % vs 24 %).

 

Des différences sont également à noter en fonction de la catégorie socio-professionnelle de l’individu. Ce sont ainsi les jeunes chômeurs qui se considèrent le plus en mauvaise santé (9 %) parmi l’ensemble des groupes de jeunes.

 

Le médecin généraliste, professionnel de santé le plus consulté par les jeunes

Le généraliste demeure le professionnel de santé le plus consulté puisque près de 80% des 15-30 ans l’ont consulté au moins une fois dans l’année, devant le gynécologue pour les femmes (53%), le dentiste (49%), le médecin ou l’infirmière scolaire pour les jeunes scolarisés (40%)…

 

Si le tabac n’est pas une motivation pour consulter, la consommation d’alcool peut l’être. Les hommes à l’inverse des femmes ont tendance à davantage consulter un médecin si leur consommation d’alcool, évaluée par l’Audit- C, est à risque. Lors de leur dernière visite chez le généraliste, 4% des  ommes de 15-30 ans et 0,6% des femmes ont parlé de leur consommation d’alcool. Dans 4 cas sur 10, parler de leur consommation d’alcool venait de leur propre initiative. Par ailleurs, 5% des 15/30 ans ont consulté un médecin généraliste dans l’année pour des questions de tristesse, déprime.

 

Si les jeunes peuvent paraître éloignés des problématiques de santé, près de la moitié des 15-30 ans (49%) déclarent avoir consulté leur généraliste pour une visite de routine, il y a moins d’un an. Il est probable qu’une partie de ces visites s’explique par un motif administratif : certificat d’aptitude au sport, certificat de vaccination…

 

Alors que la HAS recommande une visite annuelle chez le dentiste, moins d’un jeune sur deux a vu un dentiste dans l’année.

 

Internet, un réflexe fréquent pour les questions de santé

La quasi-totalité des 15-30 ans (93%) sont des internautes et 48% d’entre eux ont cherché au cours des douze derniers mois des informations ou des conseils sur la santé sur la toile. Les 15-30 ans sont parmi la population générale, les premiers utilisateurs d’internet pour des questions précises de santé : 45% des 15-30 ans, 43% des 31-45 ans et 34% des 46-60 ans.

Parmi les 15-30 ans qui utilisent Internet pour des informations sur la santé : les trois quart déclarent l’avoir fait

en lien avec une consultation dont 45% juste avant ou après. Près de 15% des 15-30 ans vs 10% en

population générale déclarent un changement dans la façon de s’occuper de sa santé du fait de l’usage d’Internet.

 

Des jeunes plutôt bien informés en matière de santé

Le sentiment d’information en matière de santé apparaît souvent élevé et en hausse à l’échelle de la décennie. Ce constat se vérifie à la fois parmi les 15-30 ans et le reste de la population. Les jeunes se distinguent du reste de la population pour un certain nombre de thèmes : ils se sentent plus souvent mieux informés que les 31-75 ans sur le tabac, et beaucoup plus informés sur le cannabis que leurs aînés (+15 points). Les jeunes expriment un niveau d’information globalement très élevé sur le tabac, l’alcool, la contraception et le sida (entre 88 et 93 % se disent « bien » ou « très bien » informés), thèmes ayant fait l’objet de nombreuses campagnes d’information du CFES puis de l’Inpes, ainsi que sur le cannabis, sujet sur lequel 75% des jeunes se sentent bien informés. Soulignons également la hausse très significative du sentiment d’information sur la dépression (+9 points depuis 2005), même si cela reste à un niveau nettement inférieur à celui observé parmi les plus âgés (-13 points par rapport aux 31-75 ans). Par contre, ils accusent un déficit d’information plus net que les 31-75 ans sur les maladies professionnelles et le cancer (–9 points pour chacun) et la maladie d’Alzheimer (respectivement –13 et –14 points).

 

 

 
Les jeunes, une population au cœur des actions de prévention de l’Inpes
L’Inpes a pour mission de donner à chacun les moyens d’agir en faveur de sa propre santé, en particulier les jeunes. C’est, en effet, à ces âges que les inégalités de santé se créent, voire se renforcent, et peuvent  perdurer au fil des années si aucune action n’est menée.
 
La santé des jeunes sera ainsi à l’honneur des Journées de la Prévention les 5, 6 et 7 juin. Autour de
sessions et d’ateliers, les participants pourront échanger, en particulier, sur les stratégies de communication pour sensibiliser les adolescents à la prévention, la promotion de la santé en milieu scolaire ou encore les comportements à risque (risques auditifs liés à la musique amplifiée).

lundi 3 décembre 2012

1ère Greffe de rein avec donneur vivant, 1952 la France pionnière - aujourd’hui elle est à la traîne, pourquoi ?


Le 25 décembre 1952, une mère parvient à convaincre les médecins de l’hôpital Necker de prélever un de ses reins pour le greffer à son fils, Marius, 16 ans, afin de tenter de le sauver. L'adolescent ne survivra que quelques semaines. Le retentissement médiatique de cette première médicale, française et mondiale, sera considérable.

Dans les années qui suivent, la greffe d'organes devient une réalité !

Aujourd’hui où en est la greffe du rein en France ?

 

A vos agendas :

Conférence de presse

Mercredi 19 décembre, à 9h30

Hôpital Necker-Enfants malades – Bâtiment Ségur, 1er étage – 149 Rue de Sèvres, Paris 15ème