Patrick Errard, Président du Leem, et Maurice-Pierre Planel, Président du Comité
économique des produits de santé (CEPS) ont signé aujourd’hui un nouvel
accord-cadre. Conclu pour une durée de trois ans, ce texte constitue le cadre
de référence de la régulation conventionnelle du médicament, élément essentiel
de la lisibilité de la politique du médicament en France
Fruit d’un long travail de refondation et de négociation, qui s’est déroulé
toute l’année 2015, le texte signé aujourd’hui entre le CEPS et le Leem est un
élément pivot du principe de régulation conventionnelle entre l’Etat et les
entreprises du médicament.
«Ce nouvel accord-cadre est à la fois moderne et équilibré, estime Patrick Errard, Président du Leem. Moderne, car il offre un cadre de régulation mieux
adapté aux enjeux des innovations. Equilibré, car il prend en compte à la fois les impératifs de maîtrise budgétaire de
l’Etat et la nécessité pour la France de se doter d’un cadre attractif en
Europe pour les investissements en santé. Il convient de saluer la qualité du
travail réalisé avec les pouvoirs publics, souligne le Président du
Leem, qui permet aujourd’hui à la France de disposer d’un instrument
lisible de régulation et de gouvernance de la politique conventionnelle».
ZOOM SUR LES VŒUX A LA PRESSE DU 13/01/2016
Lors de ses vœux à la
presse, le président du Leem a présenté les grandes priorités d’action de
l’organisation professionnelle pour 2016. Un programme centré sur l’accueil de
l’innovation thérapeutique, l’attractivité industrielle, l’éthique et la réputation
du secteur, ainsi que sur les principes de la régulation du système de santé.
Réélu fin 2015 pour un mandat de deux
ans, le président du Leem a insisté, lors de la présentation de ses vœux à la
presse, sur le tournant majeur que connait aujourd’hui le système de soins : « Tandis que l’introduction de grandes innovations thérapeutiques et
technologiques modifie en profondeur les perspectives médicales, les conditions
d’exercice des soins et la prise en charge des patients, tous les acteurs de la
santé sont aujourd’hui fragilisés par la survivance d’un modèle de régulation
budgétaire qui compromet la capacité du système à engager sa mutation », a déclaré Patrick
Errard.
Pour le président du Leem, l’élection
présidentielle de 2017 « constitue une opportunité unique
d’imposer dans le débat politique une réflexion de fond sur notre système de
santé ». Pour cela, il entend « proposer à l’ensemble des acteurs de
santé – patients, professionnels de santé, établissements de soins, payeurs et
industriels – le principe d’une réflexion commune pour changer en profondeur
notre système de soins, afin que l’excellence de la médecine française puisse,
demain, continuer de bénéficier à tous ».
L’ACCUEIL DE L’INNOVATION
ET SON FINANCEMENT AU CENTRE DES PREOCCUPATIONS
Présents à la tribune aux côtés de
Patrick Errard, deux membres du conseil d’administration du Leem ont mis
l’accent sur deux sujets au cœur de la feuille de route fixée par
l’organisation professionnelle.
Philippe Barrois, président de Novartis
Pharma France, a ainsi présenté les nouveaux enjeux de l’innovation
thérapeutique et la nécessité de moderniser le système français d’évaluation,
tandis que Philippe Tcheng, vice-président Affaires publiques et
gouvernementales France de Sanofi et président de la Commission des Affaires
économiques du Leem, a détaillé le contenu du nouvel accord-cadre signé le 11
janvier entre le Leem et le Comité économique des produits de santé (CEPS).
Ces deux sujets s’inscrivent dans la
ligne stratégique dévoilée par Patrick Errard, qui entend promouvoir
l’innovation autour de l’accès au patient, de l’évaluation et de son
financement, tout en défendant le principe d’une politique industrielle et de
recherche fondée sur une régulation équitable et une fiscalité incitative sur
le plan international.
« Je souhaite, a souligné le
président du Leem, que soient posées dans un même chapitre
la question des moyens nécessaires à la compétitivité de notre recherche sur
les nouvelles thérapies, la question de l’évaluation et de la place de ces
nouveaux médicaments dans le système de soins, et la question sensible du prix
de l’innovation ».
Au-delà du sujet de l’innovation, le
maintien en France d’un outil de production et de recherche performant demeure
une préoccupation majeure, appréhendée notamment au travers du Conseil
stratégique des industries de santé (CSIS) et du Comité stratégique de filière
(CSF).
MOBILISATION AUTOUR DES
ENJEUX D’ETHIQUE ET DE REPUTATION
Enfin, le Leem entend rester mobilisé
sur les enjeux de responsabilité sociétale et environnementale (RSE) et axer sa
communication « sur les sujets qui portent le vrai
visage du secteur », à l’exemple de son apport en termes d’innovation, d’amélioration du
système de soins et d’attractivité économique.
L’accent sera également mis sur l’accompagnement
des entreprises dans l’anticipation des attentes de la société en matière
d’éthique et de déontologie, avec le concours du Comité de déontovigilance des
entreprises du médicament (Codeem), auquel a été confiée une réflexion sur le
sujet de la réputation du secteur. Piloté par son président Grégoire Moutel, ce
travail « sera collectivement très utile pour
construire la confiance, l’engagement et la motivation au service des patients
», estime Patrick Errard.
« Il y a, selon le président du Leem, la nécessité impérative d’une
cohérence entre la valeur de ce que nous produisons et l’image de notre
industrie, et ce pour légitimer pleinement notre
place en tant qu’acteurs de santé ».
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