Nora ANSELL-SALLES

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jeudi 1 septembre 2022

Se faire augmenter les fesses est-il anodin ? La réponse du Dr Vladimir Mitz

 Dessin: Vladimir Mitz

Pourquoi y a-t-il un danger pour se faire  augmenter les fesses  par un lipofilling? 
Par le docteur Vladimir Mitz

Depuis quelques mois les journaux du domaine public et les revues professionnelles spécialisées rapportent un risque augmenté de complications à la suite de lipofillings(injection de votre propre graisse dans les fesses ou ailleurs); certains cas ont abouti au décès des patientes, surtout lorsqu'elles sont allés se faire opérer à l'étranger pour payer moins cher. 
Pourquoi cette demande d'augmentation des fesses ? 
Cette mode est née en Amérique centrale et latine, où il existe une population importante de métis et de descendants des pays d’Afrique ; le goût prononcé des hommes de couleur pour des partenaires présentant des fesses importantes et saillantes a progressivement envahi l'ensemble de l'inconscient collectif dans ces pays; ainsi est née  la mode en Colombie et au Brésil  de promouvoir des opérations où l'on augmentait les fesses à l'aide de prothèses en silicone spéciales, puis plus simplement par des injections de la graisse des patientes. Connues en Europe, ces interventions se sont multipliées de par le monde ; bien que le taux de complications tout venant ne dépasse pas les 5%, le très grand nombre de patientes opérées a conduit à des cas mortels, rarissimes, mais toujours dramatiques et rapportés dans la littérature internationale.
Ces deux méthodes -implants fessiers en silicone et lipofillings-peuvent d'ailleurs être associées. Chacun des procédés est lui-même source de complications spécifiques.
Progressivement la mode a gagné l'Europe et l'Afrique du Nord, et même les pays du Golfe.
Les réseaux sociaux surtout Instagram sont un puissant relais de publicité 
Il n'est pas question porter un jugement de valeur sur la beauté et l'esthétique des fesses féminines ou masculine, mais il faut reconnaître que le courant de l'augmentation fessière ne fait que croître à cause du phénomène des réseaux sociaux, et notamment d’Instagram : Certains chirurgiens ont plus de 50000 vues ou suiveurs grâce à leurs photos avant après de fesses d'abord plates puis regonflées parfois à l'extrême. On peut mettre en parallèle cette apparence de protubérance fessière avec l'augmentation des lèvres au niveau de la bouche qui peut prendre des proportions extra naturelles... Bref il règne une tendance du toujours plus, qui n'est guère compatible avec l'éthique médicale où la simple observation de ce qui devrait rester naturel et indiscernable. 
Comment expliquer toutes ces complications et décès ? 
L'intervention de lipofilling consiste à prélever des cellules graisseuses de diamètre variable en fonction des canules utilisées : De 2 à 4 mm en général. 
Cette graisse est retravaillée d'une façon variable en fonction des habitudes de l'opérateur, avant d'être réinjectée grâce à des seringues et des aiguilles longues ; dans cette manœuvre de réinjection, il est possible, malheureusement, de pénétrer un vaisseau sanguin et notamment une petite veine ; il s’en suit un embol intravasculaire qui peut migrer au niveau des poumons ou du cerveau et entraîner de graves conséquences comme une embolie pulmonaire ou un infarctus cérébral. La ressuscitation dans ce cas reste problématique, un désastreux décès peut s'ensuivre, au grand dam de la famille et termine ainsi de façon tragique la vie de certaines jeunes femmes mal averties des risques qu'elles encourent. 
Pour diminuer ces risques, un consensus chirurgical s'est établi : Il faut absolument éviter d'injecter dans les muscles de la fesse où se trouve des vaisseaux sanguins très nombreux et fragiles, et privilégier l'injection sous la peau ; mais cela limite les quantités que l'on peut injecter ; cela peut aboutir à la nécessité de plusieurs séances opératoires, ce qui évidemment revient plus cher et pose plus de problèmes. 
Un autre risque de ces augmentations fessières, qu'il s'agisse de lipofilling ou d'implants siliconés, est celui d'une infection postopératoire : Les conditions d'asepsie du bloc opératoire prévu doivent être absolument parfaites, ce qui n'est pas forcément le cas dans des pays au salaire bas pour le personnel hospitalier. 

En définitive, rien ne semble arrêter pour le moment cette pulsion sociétale qui obsède nombre de femmes pour lequel l'idéal de la silhouette est d'avoir une poitrine importante et un fessier plus que rebondi. 
Le discours médiatique visant à impliquer des complications mortelles n'a que peu d'incidence pour calmer les rêves de posséder un postérieur plus que troublant : de nombreuses patientes explorent frénétiquement les réseaux sociaux, à la recherche du meilleur chirurgien opérant dans les endroits même reculés où les prix sont plus que compétitifs... 
Mais seul ce discours médiatique pointant les complications a valeur de modération, plus que de savoir la nécessité de plusieurs interventions répétitives pour parvenir au résultat idéal. Articles pessimistes et résultats douteux peuvent permettre une prise de conscience dans la nouvelle génération de femmes : la génération actuelle demeure fascinée par le star system, les influenceuses, et un effet de mode indiscutable.  

lundi 25 novembre 2013

C'est à lire : Un jour de tweets à Paris : et maintenant, le livre !


Le 19 avril dernier, la Ville de Paris invitait les Parisiens et les amoureux de la Capitale à raconter leur ville sur le réseau social Twitter : scène de la vie quotidienne, bon mot ou poésie urbaine, les utilisateurs de Twitter ont largement participé à l’opération. Le temps d’une journée, pas moins de 10 000 tweets assortis du hashtag #jdtap (pour Jour De Tweets à Paris) ont été postés.
 

 



Le succès de l’opération  a d’ailleurs débordé Twitter : sur Instagram et Vine aussi, les Parisiens et les visiteurs de Paris ont partagé des instantanés de leur ville.

 
 


Aujourd’hui, la Ville de Paris édite un livre, une édition limitée tirée à 1000 exemplaires reprenant une sélection de quelques centaines de tweets postés le jour de l’opération.

 

Jean-Bernard Bros, adjoint chargé du tourisme et des nouveaux médias locaux, initiateur de l’opération, remettra des exemplaires de ce livre rare aux Archives de Paris ainsi qu’à toutes les bibliothèques de la Ville de Paris qui désireront accueillir l’ouvrage sur leurs rayonnages. Ainsi, tous les Parisiens et les Parisiennes pourront consulter cette œuvre collective, digitale et littéraire, témoignage unique de notre époque et d’une journée parisienne au XXIème siècle.


 

Des petits jeux concours pour gagner des exemplaires ponctueront le mois de décembre sur les réseaux sociaux de la ville : Nous vous invitons donc à suivre les comptes @Paris (twitter.com/paris) et à devenir fans de la page Paris (facebook.com/paris) sur Facebook, pour ainsi avoir la chance de gagner un exemplaire de cet ouvrage.