Nora ANSELL-SALLES

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lundi 25 décembre 2023

🟥 EXCUSIF: LA VÉRITÉ SUR LES ÉLECTIONS EN CÔTE D’IVOIRE...


On observe une grande tolérance, et souvent une grande 
méconnaissance, de la part des observateurs étrangers quant à la validité des « élections » en Afrique subsaharienne, particulièrement en Côte d'Ivoire. 
C'est pourtant l'étude minutieuse de ces processus qui détermine la nature des régimes et devrait fonder les alliances à établir pour assurer à terme la 
démocratie et non son contraire..
 🎬 VidéoTiktok


La Côte d'Ivoire est un cas bien particulier : on y dénombre environ 23% 
d’étrangers, ce qui parfois ne favorise pas une démocratie apaisée. Leur coexistence avec les Ivoiriens, résiliente dans la quotidienneté, découle historiquement de la volonté de Félix Houphouët-Boigny, le « père fondateur », de faire des différentes communautés présentes sur le sol ivoirien une « poussière d’ethnies » parfaitement maillée.

Cependant, en réponse aux « Chartes du Nord », documents propagandistes et apocryphes attribués à certains intellectuels issus du nord 
en 1989 et 1991, puis réactualisés en 2002 (et qui ne sont pas sans rappeler la « charte Hutu »), la politique de 
« l'ivoirité » du PDCI-RDA, appuyant dès 1994 une vision suprématiste du pouvoir en faveur d’un sud animiste et chrétien, a fragilisé cette harmonie. Après la guerre civile internationalisée 
de 2010-2011, suivie d’une politique de réconciliation indécise, l’approche dite du 
« rattrapage ethnique » d’Alassane Ouattara, l’actuel président, a 
utilisé le même type de ressorts identitaires en faveur cette fois des 
populations musulmanes issues du Nord. Celui-ci n’a cependant, jamais de 
façon explicite, inscrit ce lexème comme fondement d’une 
« idéologie politique ». 

Sur le plan économique, la monnaie du pays est le Franc CFA. Là s’arrête la ressemblances avec les ex-colonies francophones. Car le pays, premier exportateur mondial de cacao et de noix de cajou, enregistre une 
croissance moyenne du PIB réel de 8,2 % sur la période 2012-2019. En 2022, malgré des tourbillons militaro-politiques tant mondiaux que sous-régionaux, cette croissance s’est maintenue à 6,7 %, avec 5.2% de taux d’inflation.

L’ambiance qui environne la dynamique économie libérale ivoirienne 
dégage cependant un venteux parfum de corruption : souventes fois en effet demeurent impunis des 
« spécialistes en intermédiation » ou d’indélicats agents étatiques. Et si d’importantes réformes ont vu le jour (réduction des délais de paiement des créances de l’État, création d’une Plateforme 
nationale du Système de Détection et de Prévention des Actes de Corruption 
et Infractions assimilées, le SPACIA.CI, création d’un Tribunal du 
commerce, d’un ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de 
la Lutte contre
la Corruption…), force est de constater une certaine inefficacité de ces structures. 

Inscrites dans un pseudo conformisme aux dispositions internationales, 
elles n’aboutissent trop souvent qu’à prolonger la corruption dans un dédale de procédures administratives additionnelles. La pensée du « père fondateur » selon laquelle « On ne regarde pas dans la bouche de celui qui 
grille les arachides » a ainsi conservé toute sa vigueur dans les habitus du pays, 38e pays le plus corrompu d'Afrique en 2022, selon l’Indice de 
Perception de la Corruption (IPC) de Transparency International. Et 159° 
selon son Indice de Développement Humain (IDH). 

Comme nous le confirmait un ministre en exercice : 
« La démocratie serait un luxe pour l’Afrique. » Et la corruption, au contraire, son élément de stabilité? Sur le plan politique justement, aucun incident de forte intensité ne s’est plus produit depuis une décennie, les scories de la guerre civile étant 
suffisamment catalyseurs. Sauf en 2020, où briguant un troisième mandat 
présidentiel très discutable, Alassane Ouattara, répondant aux violentes manifestations, conduit une répression occasionnant un peu plus d’une cinquantaine de morts civils. Il est important de souligner que la tragédie en question n’est pas mentionnée dans le Rapport annuel 2021 des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire. 

Le Gouvernement ivoirien a quelques difficultés avec les libertés civiles. En témoignent les dernières élections locales et nationales 
organisées en septembre 2023 : l’opulente « vague orange » constatée, 
trahit, pour l’observateur « d’en bas », une problématique de légitimité. 

Dans une véritable démocratie, il est pratiquement impossible qu'un seul parti politique remporte près de 90% des voix à chaque élection. Un tel scénario indiquerait généralement un manque de pluralisme politique, ce qui est contraire aux principes démocratiques de libre choix et de concurrence 
équitable. Cependant, il existe des exceptions notables, comme en Corée du Nord, où un seul parti domine largement le paysage politique. Néanmoins,
la situation en Corée du Nord est généralement considérée comme une 
anomalie plutôt que comme la norme dans le monde entier.

Même en Finlande, où vivent les « personnes les plus heureuses du 
monde », on ne peut observer dans une démocratie libérale de tels plébiscites. Ce recul démocratique est assumé et non condamné par la 
« communauté internationale », comme l’étaient en leur temps les partis uniques. 

Dans un même mouvement, on peut dire qu'il existe unecontinuité 
structurée dans la défense d'un parti unique au nom de la lutte contre le communisme et l'acceptation d'une absence de démocratie en raison d'une recherche de stabilité. En effet, dans les deux cas, les libertés sont bafouées, le fruit de la croissance est inégalement réparti, la corruption est une 
institution de la gouvernance et l'exploitation ignominieuse des êtres 
humains se poursuit. Cette situation entraîne une diminution constante des libertés et une augmentation du risque de violences. Ainsi, malgré les différences apparentes, ces deux situations partagent une structure commune basée sur la restriction des libertés individuelles et la perpétuation de l'inégalité.

La démocratie est fondée sur le pluralisme politique et la liberté de 
choix, qui sont tous deux compromis dans un système à parti unique. On a ainsi simplement remplacé depuis 1990 le Parti unique par un quasi parti unique aujourd’hui en Côte d’Ivoire. De plus, bien que la stabilité puisse être une préoccupation légitime, il est important de noter que la stabilité obtenue 
au détriment des libertés fondamentales peut conduire à des tensions sociales et politiques. Ainsi, il y a un paradoxe à soutenir un régime autocratique au nom de la stabilité et des libertés, paradoxe qui souligne la complexité et les défis inhérents à la gouvernance politique.

Si on comprend qu’un tel soutien décidé au ommet d’États commerçants provient du statut de stabilité conféré au pays dans la sous-région, le classement des pays africains les plus démocratiques établi par Economist Intelligence Unit (EIU) qui positionne la Côte d’Ivoire comme 
« régime hybride », à mi-chemin entre une démocratie « imparfaite » et un régime autoritaire, doit aussi attirer l’attention. Comme cela aurait dû être le cas pour les situations du Mali, du Burkina-Faso, de la Guinée et du Niger. 

L’indépendance de la justice en Côte d’Ivoire est d’ailleurs un sujet 
d’intérêt. L’indépendance du pouvoir judiciaires dans les affaires pénales ordinaires et les affaires civiles est assurée par la Constitution ivoirienne, 
mais les magistrats ont-ils réellement le moyen d’éviter la séduction 
perverse de l’argent et le diktat de l’exécutif ? On se rappellera comment le
Conseil Constitutionnel, assimilant une modification constitutionnelle 
survenue en 2016 à la création d’une nouvelle Loi fondamentale, permettait à Alassane Ouattara de demander un troisième mandat en 2021, après deux mandats consécutifs. Et un quatrième mandat en 2025, tout comme 
l’indéboulonnable Poutine ? Le Président sortant remportera au premier tour ce « premier mandat de la Troisième République », avec 95 % des voix...

De manière plus générale, la progression sociale verticale des cadres de justice s’accommode trop souvent de tensions propres à un système 
judiciaire qui ne soutient plus l’inamovibilité du magistrat du siège, accentue la tutelle exercée par la chancellerie sur le Procureur Général et le Procureur de la République et engendre une division de la classe politique sur la perception de son intégrité.

La CEI, Commission Electorale 
« Indépendante », organe des élections, présente également un inventaire peu élogieux de ses activités. 

En septembre 2023, le calendrier politique de l’exécutif ivoirien l’a 
amené à coupler élections locales et élections sénatoriales nationales. Afin 
de renforcer sa main mise sur le Sénat, cet exécutif va user de deux leviers : 
la dissolution du Gouvernement juste avant l’élection sénatoriale, puis la 
nomination de Madame Kandia Camara, Député, Maire et tout juste ex-
Ministre, comme sénateur – un tiers des Sénateurs étant nommé par le Président de la République -, enfin l’élection de cette dernière comme 
présidente du Sénat. 

La question soulevée est celle-ci : la CEI pouvait-elle organiser les élections sénatoriales en ce moment ? En principe non. Ces élections 
sénatoriales se sont en effet tenues à cette date uniquement du fait du prince, alors même que les conseillers municipaux et régionaux nouvellement élus 
(et chargés en principe d’élire les candidats aux sénatoriales) n’avaient point encore effectué leur entrée en fonction. Quelle aura alors été la légitimité de ces grands électeurs, et partant, de celle des membres élus du Sénat ?

Une nouvelle question émerge : Mme le Député Kandia Camara 
pouvait-elle être nommée Sénateur ? En théorie la réponse est négative. En 
effet, celle-ci détient un mandat de député, suspendu en raison de 
l’incompatibilité avec sa fonction de membre du gouvernement. Elle est 
aujourd’hui nommée Sénateur, une autre fonction incompatible avec son poste de Député, une personne ne pouvant en même temps siéger dans les deux Chambres. Institution bruyamment silencieuse, la CEI a vu Mme Kandia détenir désormais deux mandats parlementaires, exerçant par elle-même celui de Présidente du Sénat, et via son suppléant, celui de Député. Il 
aurait fallu à cette dernière formellement démissionner au préalable de son 
poste de Député. Ainsi, en 1980, Monsieur Philippe Grégoire Yacé 
démissionnait de l’Assemblée nationale, avant d’être nommé Président du Conseil Economique et Social (CES) par Félix Houphouët Boigny. Mme 
Kandia, par sa position, attire donc le regard sur une double violation de la constitution : d’abord un exercice incompatible de deux mandats 
parlementaires. Et de surcroit la continuation par un tiers d’un mandat de député éteint, puisque l’arrivée au Sénat équivaut de fait à une démission de 
l’Assemblée nationale. 

L’exécutif dispose de moyens opérationnels considérables dans ce 
système où le pouvoir est concentré. De fait, malgré des irrégularités 
persistantes et décriées de toutes parts, la CEI a entériné les résultats des élections municipales du 2 septembre 2023 remportées par le RHDP, parti au pouvoir. 

En Côte d'Ivoire, une élection libre, démocratique, inclusive et pacifique se caractérise en résumé par les éléments suivants : des obstacles au vote, des actes de violence et de fraude, l'incapacité pour les candidats ou leurs 
représentants d'accéder à certains centres ou bureaux de vote, des attaques perpétrées par des voyous, l'expulsion d'électeurs des centres de vote, des intimidations, l'enrôlement et le vote de demandeurs non-inscrits, la falsification des listes électorales, l'absence d'affichage des listes électorales, le déplacement d'électeurs, la destruction de procès-verbaux, le non-respect 
des heures d'ouverture et de fermeture des bureaux de vote, et la compilation des résultats en l'absence des représentants de l'opposition.

S’il existe plusieurs techniques qui peuvent être utilisées pour truquer une élection, la plupart figurent dans cette nomenclature, ce qui permet d’interroger la légitimité du processus démocratique ivoirien. 

La majorité des conflits politiques en Afrique débutent comme 
affrontements post-électoraux avant de devenir tribaux/religieux (le 25 août 
2020 par exemple, des manifestations ont dégénéré en violences 
interethniques, pendant trois jours, faisant six morts, une centaine de blessés et 1.500 déplacés, au cours des manifestations contre le troisième mandat 
d’Alassane Ouattara). On est donc surpris par la difficulté à appréhender la notion d’État démocratique chez maints dirigeants africains.

Il y a, en Occident, ceux qui prétendent que la démocratie serait un luxe en Afrique et que l’on devrait se contenter de dictateurs corrompus sous contrôle. Contre ceux-là je prétends que le temps passé en débats 
démocratiques est davantage prometteur que celui dédié à la reconstruction après-coup de pays déchirés par des guerres atroces.

Et je rappelle la fragilité de leur approche. Les exaltations flatteuses de 
populations en faveur de certains putschistes et les énoncés subits de 
ressentiments à l’encontre de partenaires traditionnels de l’Afrique, 
démontrent le risque de fragmentation rapide de ces pays en cas de crise 
institutionnelle inattendue.

Pourquoi donc ne pas voir la démocratie comme une qualité ? Pourquoi ne pas recommander une approche innovante ? On pourrait commencer, 
simplement, par favoriser le développement d’une réelle société civile, à la 
manière du Sénégal, par renforcer l’État de droit, confondre les trafiquants 
de drogue et combattre l’enrichissement illégal, la mauvaise gouvernance et le déni de liberté. La démocratie nous paraît être une des conditions 
atmosphériques objectives pour la continuité des pays africains et leur 
intégration au monde moderne. 

Propos recueillis par Nora Ansell-Salles  auprès de  Michel Gbagbo

🔎ZOOM SUR
Michel GBAGBO

Michel GBAGBO, Maitre de Conférences en Psychopathologie, Université FHB de Côte d’Ivoire, Député à 
l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire (PPA-CI)

vendredi 4 août 2023

Henri Konan Bédié dans le regard de Alafe Wakili




Un grand merci  à  mon confrère Alafé  Wakili pour ce témoignage livré aux lecteurs de "Mine  d'Infos".
Bien confraternelement.
Nora Ansell-Salles

 
À la suite du père fondateur de la Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny, la scène politique ivoirienne est occupée depuis les années 1990 par des figures fortes comme Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara. Le premier cité a rendu l’âme le 1er août 2023, à l’âge de 89 ans.

En 1993, Henri Konan Bédié, comme le prévoit la constitution, succède au Père de la nation, décédé le 7 décembre 1993.  En 1995, Henri Konan Bédié est élu président de la République. Le règne de Bédié ne sera pas un long fleuve tranquille. Il sera victime d’un coup d’État avec à sa tête le Général Robert GuéÏ, en décembre 1999. Durant sa magistrature, je n’avais pas eu l’opportunité de rencontres directes avec le Président Bédié, dont j’ai couvert la campagne présidentielle en 1995. Ce qui m’a donné l’opportunité de faire pratiquement le tour de la Côte d’Ivoire et de connaître le pays. À la suite de la caravane pour la réconciliation nationale lancée par Alpha Blondy sous son parrainage, la même année.

En 2000, après le coup d’État, je me trouve à Paris en France avec feu Tapé  Koulou Laurent et Clément Yao, qui était mon adjoint au journal « Le National ». Nous sommes logés dans un hôtel au 163, rue de La Croix Nivert. Nous avons un premier rendez-vous avec Bédié, au déjà célèbre 2 rue Beethoven. Au cours de ce séjour, avant que je ne rentre au pays, nous avons une deuxième rencontre avec le Président Bédié.

Je suis rentré au pays quelques jours après. Clément Yao est resté en France. Quant à Tapé Koulou, il estimait qu’il serait plus utile en Côte d’Ivoire. Alors il rentra. Le député Oula Privat était en France à cette même période. Il nous rejoindra dans le même hôtel.

Nous étions alors coachés par feu Jhon Kwabena. Proche Bédéiste jusqu’à sa mort, Jhon Kwabena sera enterré à Daoukro comme signe de son attachement à l’ex-président de la République. Il me reste en mémoire beaucoup de souvenirs de cette époque. Quelques-uns sont relatés dans mon livre « Notre histoire avec Laurent Gbagbo », paru à l’Harmattan.

De retour en Côte d’Ivoire, j’ai gardé un contact direct avec le Président Bédié. La crise dans le pays à partir de 2002, avec la rébellion, va compliquer les choses pour tout le monde. Cependant mon houphouëtisme assumé et revendiqué me conduira à ne jamais me tenir loin du Pdci et du Président Bédié, même si je n’ai jamais été un familier de l’homme qui m’avait fait acheter et offrir des livres, alors qu’il était en exil.

Ma dernière rencontre avec le président Bédié sera un rendez-vous pour lui présenter des vœux, à l’initiative de Djénébou Zongo il y’a quelques années. Outre Ben Soumahoro et Tapé Koulou Laurent, deux autres acteurs et facilitateurs de ma relation avec le président Bédié sont également morts, Sékou Sangaré et Pierre Debrouchard. Les personnes encore en vie, je ne les cite pas. Tout comme je ne souhaite pas évoquer le rôle tenu à mon niveau, lors la crise du CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION (CNT).  La tension entre l’opposition et le gouvernement baissera en ampleur à partir de la rencontre entre Ouattara et Bédié à l’Hôtel du Golf. Sans oublier le voyage du Président Bédié au Ghana.

Le Sphinx part avec beaucoup de secrets et de témoignages, comme de nombreux acteurs publics et politiques africains, peu enclins à écrire leurs mémoires.

Alafe Wakili


Propos recueillis  par  Nora  Ansell-Salles auprès  de Alafe Wakili

vendredi 22 juillet 2022

C'est à lire: Lettre ouverte de Michel Gbagbo au Président Alasane Ouattara

🎬Clip tiktok
Et vous qu'en pensez-vous ?
N'hésitez pas à poster un commentaire.

𝗟𝗘𝗧𝗧𝗥𝗘 𝗗𝗨 𝗗𝗘𝗣𝗨𝗧𝗘É 𝗠𝗜𝗖𝗛𝗘𝗟 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 𝗔𝗨 𝗣𝗥É𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗔𝗟𝗔𝗦𝗦𝗔𝗡𝗘 𝗢𝗨𝗔𝗧𝗧𝗔𝗥𝗔 𝗥𝗘𝗟𝗔𝗧𝗜𝗩𝗘 𝗔𝗨𝗫 𝗣𝗥𝗜𝗦𝗢𝗡𝗡𝗜𝗘𝗥𝗦 𝗗𝗜𝗧𝗦 𝗣𝗢𝗟𝗜𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘𝗦


Votre Excellence,

Par la présente, je vous porte une sollicitation en vue d’accorder la liberté à tous les prisonniers civils et militaires dits politiques de notre pays.  En effet, Monsieur le Président de la République, les crises socio-politiques survenues depuis la crise post-électorale de 2010-2011 à nos jours, ont engendré l’emprisonnement de personnes civiles et militaires. 

Cependant, notre pays connait une période d’accalmie se traduisant par les faits suivants :

- la liberté dont, de notoriété publique, jouit Monsieur Laurent Gbagbo, ancien Président de la République, de vaquer librement à ses occupations ;
- la liberté dont jouit également, et dans les mêmes conditions, Monsieur Philippe Mangou, ancien Chef d’Etat-Major des Armées ;
- la participation de tous les partis politiques aux élections législatives de 2021 ;
- votre rencontre, Monsieur le Président de la République, avec le Président Laurent GBAGBO le 27 juillet 2021 ;
- la poursuite, avec une vigueur nouvelle, du dialogue politique regroupant toutes les aspirations politiques et sociales du pays ;
- et votre dernière rencontre, Monsieur le Président de la République, avec vos prédécesseurs, les Présidents Henri Konan BEDIE du PDCI-RDA et Laurent GBAGBO du PPA-CI, le 14 juillet dernier.

Pourquoi, Monsieur le Président de la République, l’épée le cédant à la toge, des militaires de haut rang ayant dignement défendu le drapeau national, sur ordre, resteraient-ils encore en prison, condamnés par une justice ivoirienne sous pression, quand le donneur d’ordres, lui, en l’occurrence Monsieur Laurent Gbagbo, acquitté de toute charge par la justice internationale, serait libre de ses mouvements ?

Pourquoi proroger l’idée d’une protection discriminée des officiers supérieurs servant la République, quand un ancien Chef d’Etat-Major, en l’occurrence Monsieur Philippe Mangou, bénéficie d’un traitement de faveur de votre part, tandis que les plus rigoureux des soldats, comme l’illustre le cas du Général Dogbo Blé, se voient, eux, punis pour avoir obéi aux ordres et défendu l’Etat ?

Pourquoi, dans un contexte particulier, marqué comme vous le savez par la nécessité d’unir tous les fils de la Côte d’Ivoire afin de contrer, ensemble, la menace probable d’une guerre asymétrique menée par les mouvements djihadistes, maintenez-vous entre les Ivoiriens, et par votre seule volonté, une fracture sociale, susceptible de saper le moral des populations ?

N'est-il pas opportun, aujourd’hui, maintenant, Monsieur le Président de la République, à la faveur de la rencontre dite des trois grands, si symbolique et si porteuse d’espoirs, d’entendre enfin les souhaits d’une population, lassée des scories de la crise postélectorale, et désireuse de voir les énergies se convertir dans la lutte contre la vie chère et pour un climat social apaisé ?

Je suis persuadé, Monsieur le Président de la République, que les faits susmentionnés devraient militer pour la libération de vos concitoyens cités dans la présente adresse.  

Vous remerciant de votre compréhension, je vous prie d’accepter, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes plus respectueuses salutations.

𝗔𝗯𝗶𝗱𝗷𝗮𝗻, 𝗹𝗲 𝟮𝟭 𝗷𝘂𝗶𝗹𝗹𝗲𝘁 𝟮𝟬𝟮𝟮

𝗠𝗶𝗰𝗵𝗲𝗹 𝗞𝗼𝘂𝗱𝗼𝘂 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢
𝗗é𝗽𝘂𝘁é À 𝗹’𝗔𝘀𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹é𝗲 𝗡𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲

🥁Alerte info
Rencontre Paul Laurent / Michel Gbagbo
🔎ZOOM Sur Michel Gbagbo
https://www.facebook.com/plaurentpcf/posts/pfbid02fiLt1ZJKkWFNtt31VpbpK5PnaJuvFsc2iSbQ2U3dfvFqUo8YLn6rPRAZqVdEWFX5l

Michel Koudou Gbagbo, né le 24 septembre 1969 à Lyon, est un écrivain et universitaire ivoirien. Wikipédia
Date/Lieu de naissance : 24 septembre 1969 (Âge: 52 ans), Lyon

mardi 10 août 2021

Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo lance un nouveau parti

Création d’un nouveau parti politique de Gbagbo: voici l’intégralité du discours de Laurent Gbagbo.

” (…) Camarades, Nous allons passer à un autre sujet , nous allons passer au sujet de notre existence en tant que parti. Nous sommes le Front Populaire Ivoirien (applaudissements).

La base, je voulais saluer ici tous nos militants de base ( applaudissements). Ceux qu’on ne salue jamais, mais dont on sollicite les voix pour les campagnes, je voudrais les saluer.

A lire également: Cote D’ivoire: Message à la Nation de Soro Guillaume

Tous ceux qui sont partout, au nord, au sud, au centre, à l’ouest, à l’est, qui sont dans les villages, tous ceux qui se mobilisent quand il y a une compétition, tous ceux qui se sont mobilisés pour qu’on commence à libérer nos prisonniers, dont moi même. Je voudrais les saluer et leur dire merci. Restez mobilisés car la lutte continue.

Sur le chemin de la lutte, le chemin est long, on rencontre souvent quelques écueils. Tu marches, tu marches et tu vois une pierre, tu ne te bats contre la pierre, tu la contournes ou bien tu la sautes. On suppose que ce qui a fait que tu es parti de chez toi le matin, ce n’est pas la pierre. Tu es parti de chez toi pour arriver dans un autre village. Donc si tu rencontres une pierre sur la route ou bien tu la sautes ou bien tu la contournes et tu continues ton chemin.

Donc sur notre chemin, nous avons rencontré Affi. Écoutez bien !

Je vous rappelle que, quand j’ai été élu en octobre 2000, nous étions dans mon QG de campagne à Cocody, je me rappelle bien. J’étais assis, et j’ai appelé Sangare. Lui et moi, nous sommes rentrés dans les toilettes, parce que la salle était remplie. On pouvait pas faire d’apparte là. On s’est enfermé. Je dis Sang, nous venons de gagner l’élection présidentielle, prends le poste de premier ministre et tout le monde le comprendrait.

A lire aussi: Urgent: Affi N’Guessan Perd un membre de son équipe

Il dit non, tu me pièges là, parce que, toi et moi, on a déjà discuté de ça. Et ce n’est pas à cette conclusion que nous avions abouti. Nous avons dit que nous avons des jeunes cadres compétents dans ce parti et qu’il faudrait que l’un d’entre eux soit premier ministre. Je dis qui tu vois. Il dit je vois deux, j’en vois deux pour le moment. Affi N’Guessan et Mamadou Koulibaly.

Je dis qui tu veux qu’on prenne. Il dit bon, Affi N’Guessan a été ton directeur de cabinet, il a été ton directeur de campagne, donc il part avec des préjugés favorables , parce que , après cette description, on a l’impression qu’il te connaît mieux que l’autre, donc il faut prendre Affi et puis l’autre, on verra en cours de marches quand est-ce qu’il peut venir suppler.

Donc, je lui dis bon, quand nous allons rentrer dans la salle, c’est toi qui prends la parole pour le lui annoncer.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲́𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗹𝗹𝗲, 𝗷’𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀, 𝗦𝗶𝗺𝗼𝗻𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗺𝗮 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲, 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗼𝘂𝗹𝗶𝗯𝗮𝗹𝘆 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝗮𝘂 𝘀𝗼𝗹 𝗮𝘂 𝗳𝗼𝗻𝗱. 𝗘𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗮 𝘁𝗮𝗽𝗲́ 𝘀𝗲𝘀 𝗺𝗮𝗶𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶. 𝗜𝗹 𝗮 𝗱𝗶𝘁, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗡’𝗚𝘂𝗲𝘀𝘀𝗮𝗻, 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗿𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝘁’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝘁’𝗮 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝘀𝗲 𝗺𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿. 𝗝𝗲 𝗹𝘂𝗶 𝗱𝗶𝘀, 𝗮𝘂 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿, 𝘃𝗮 𝘁𝗲 𝗹𝗮𝘃𝗲𝗿, 𝘁𝘂 𝘁𝗲 𝗺𝗲𝘁𝘀 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝘀𝘁𝘂𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝘁𝘂 𝘃𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗦𝗲𝘆𝗱𝗼𝘂 𝗗𝗶𝗮𝗿𝗿𝗮. 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗾𝘂𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲.

A ne pas manquer: Urgent: Voici la liste complète des détenus politique libéré ce jour

Comme la Constitution de la deuxième République prévoyait que le Président de la République ne pouvait pas être en même temps, Président d’un parti politique, donc quand nous nous sommes installés, on a fait le premier conseil des ministres le 27 octobre 2000. Dans le mois de novembre, 𝗷’𝗮𝗶 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲́ 𝗮̀ 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗱’𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗲𝗿 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶𝗿 𝘂𝗻 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶. 𝗘𝗻 𝗰𝗲 𝗺𝗼𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗮̀, 𝘀𝗲𝘀𝘁 𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗲𝘁 𝗺𝗼𝗶. 𝗘𝘁 𝗹𝗮̀, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗾𝘂𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲𝘂𝘅𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗔𝗳𝗳𝗶. 𝗜𝗹 𝗱𝗶𝘁 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗷𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗵𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀. 𝗦𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂’𝘂𝗻 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲, 𝗶𝗹 𝘃𝗮 𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿 𝗔𝗳𝗳𝗶, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝗰𝗵𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝘀𝗮 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲. 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗼𝗻 𝗹𝘂𝗶 𝗮 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲, 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗻𝗲 𝘃𝗮 𝗹’𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿.

Mauvaise analyse peut être, mais ça été l’analyse que nous avions faite Sangaré et moi. Et c’est comme ça que Affi a eu et le poste de premier ministre et la présidence du FPI.

Aujourd’hui, Affi s’agrippe au poste de Président du FPI et il oublie tout ça. Alors, moi j’étais en prison à la Haye, quand j’ai appris ses louvoiements.

A lire: Urgent: Alassane OUATTARA contaminé par la Covid-19?

Les gens marchent, mais comme ils marchent dans les herbes nous qui sommes de la brousse, quand on regarde les herbes, on sait comment tu as marché. Donc, quand les camarades en ont eu marre de ses louvoiements, ils m’ont appelé pour me dire mais ton gars là, il faut être candidat au congrès et puis on va lui arracher le Parti, après tu vas donner à quelqu’un d’autre.

C’est comme ça que j’ai appelé Assoa Adou, pour lui dire va faire ma campagne. Quand il a vu que Assoa Adou quittait le Ghana pour venir faire ma campagne, il a compris que c’était pour être enlevé, donc il a annulé le congrès. Le congrès n’a pas eu lieu, sous la forme où il était prévu.

Donc j’ai compris définitivement que le monsieur, lui aussi était définitif dans son choix, dans son choix d’aller ailleurs. Je dis bon, c’est donc un autre combat, une autre lutte qui s’ouvre devant nous.

Donc, j’ai montré ma disponibilité à discuter avec lui parce que je voulais comprendre. J’ai montré ma disponibilité. Alors, il y a tous les théâtres dont vous avez été témoins. Il va à Paris, il n’arrive pas à Bruxelles, il retourne. Il y a eu tous ces théâtres là. Et puis une fois, mon porte parole Katinan Kone m’appelle d’Accra pour me dire, j’ai vu Affi, il veut effectivement venir pour parler avec toi, il veut effectivement venir parler avec toi et te remettre le Parti.

Je dis tu dis quoi ? Il dit, j’ai vu Affi , il veut effectivement venir pour te remettre le Parti. Je dis, dis lui de venir directement. Comme la première fois il était venu à Paris, il a dit qu’il avait été empêché par Assoa Adou et Acka Emmanuel, dis lui de venir directement à Bruxelles et de descendre à l’hôtel appelé “tant”, parce que dans cet hôtel là, il y avait mon cousin Laurent Ottro qui était venu et qui était dans cet hôtel. Donc, je dis il n’a qu’à descendre dans cet hôtel. Il est venu, ils étaient deux. Il était accompagné d’un de ses militants.

Moi, j’ai fait venir Assoa Adou de Côte d’Ivoire et j’étais accompagné d’Habiba Toure. Elle n’est pas là aujourd’hui parce qu’elle a des affaires à suivre au tribunal à Paris. Et donc il y a eu un premier tête à tête entre Affi et moi. Mais on était trois. Il y avait Affi, il y avait moi, il y avait Habiba Toure. Ça duré entre une heure, une heure et demi.

Je l’écoutais, il a parlé et il a sorti un document où posait des revendications. J’étais un peu étonné. Je ne savais pas que dans le Parti là, on posait des revendications. Il posait des revendications le concernant, lui. C’est à dire, si il donne la présidence, il doit devenir en fait je dis une une ou deux revendications, lui il doit devenir premier vice-président assurant l’intérim totalement. C’est à dire, je prends la présidence du Parti, je deviens la reine d’Angleterre quoi. Alors moi je l’écoutais. Je l’écoutais, on dirait que c’est pas du FPI qu’il s’agit.

𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗶𝗹 𝗮 𝗳𝗶𝗻𝗶, 𝗷’𝗮𝗶 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗲́ 𝗹𝗲𝘀 𝗔𝘀𝘀𝗼𝗮 𝗔𝗱𝗼𝘂, 𝗷𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗮𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲𝘁 𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗺𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲. 𝗝𝗲 𝗱𝗶𝘀 𝗼𝗻 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝘂𝗶.

Parce que Kodjo Richard est assis là ! Quand on fait une réunion de notre organisation marxiste à Yopougon, où on a décidé de créer une organisation luttant pour le multipartisme et la démocratie. Kodjo Richard est là. Il est là, Simone est assise à côté de lui.

Et nous avons désigné ceux qui devraient aller rencontrer les Pascal Kokora, les Sangaré tout ça pour créer cette organisation. Et Boga Doudou, Simone et moi et Ouraga Obou, mais Ouraga Obou était en ce moment là en France pour rédiger sa thèse. Donc on est parti à trois.

En rencontrant Sangaré et Kokora, on était cinq (5) et puis on a arrêté le principe et on a créé ce Parti démocratique qui n’avait pas de nom. Et on est retourné à notre organisation de base et je leur ai dit, il fallait que quelqu’un parte en Europe pour populariser notre lutte. Ils m’ont désigné. Bon je m’y attendais mais bon ils m’ont désigné.

En partant, c’est à Kodjo Richard que nous avons laissé l’organisation. Et quand je suis arrivé en France, j’ai donc parlé à Ouraga Obou, on s’est rencontré. On a discuté dans un café sur l’avenue de la Grande Armée, c’est le pendant des Champs Élysée. Quand on arrive à la place de l’Etoile, on descend l’avenue de la Grande Armée. Et j’ai discuté avec Ouraga Obou et c’est là que nous avons trouvé le nom Front Populaire Ivoirien.

Aussitôt on a fait des cachets, des tampons et je suis arrivé récemment avec le dernier de ces cachets qui était en France.

Donc c’est à moi Affi parle comme ça. J’ai laissé les Assoa, je dis bon parlez avec lui, mais moi ma décision est prise. Je dis bon un jour si Dieu le visite, peut-être qu’ il laissera tomber sa proie. Mais il n’a pas changé. Est-ce qu’il a changé ? ( La salle répond non) Comme, aujourd’hui je suis revenu de prison et d’exil il nous faut avancer.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹, 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁𝗲 : 𝗹𝗮𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹’𝗲𝗻𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗱𝗲́𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲̀𝘀 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗲𝗿 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗿𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻𝘂. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗯𝗮𝗽𝘁𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.

Nous allons continuer à lutter pour le développement, pour la décentralisation, pour l’industrialisation, pour les libertés etc.

Mais il va rester là-bas et nous, nous allons prendre, parce que le FPI c’est nous. Les bases sont là, les fédéraux sont là, les comités de base sont là, les secrétaires de section sont là, nous allons changer de nom, c’est tout.

J’ai dit, quand tu marches sur le chemin, que tu vas d’un village à un autre, tu rencontres un cailloux, tu n’es pas sorti pour te battre contre un cailloux, tu sautes ou bien tu contournes le cailloux et c’est ce que nous allons faire.

Parce que on nous a envoyé Affi, peut-être que on va nous envoyer beaucoup d’autres choses, mais il faut que nous apprenions que notre combat, on peut nous mettre en prison tout ça, on va en prison on sort et on continue, ça c’est pas un problème. Nous ne sommes pas les premiers à continuer ça, donc on va continuer le combat, mais cette petite pierre qui était sur le chemin, nous allons la contourner. C’est ce que je vous propose.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗦𝗲𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝘀, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗽𝘂𝘁𝗲́𝘀, 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗰𝗲𝗹𝗮. 𝗝𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗵𝗮𝗶𝘁𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘁𝗮𝗰𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗽𝗶𝗲𝗱 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗼𝗾𝘂𝗲𝗿 𝗿𝗮𝗽𝗶𝗱𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗲𝘅𝘁𝗿𝗮𝗼𝗿𝗱𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲.

Ce congrès va prendre toutes nos bases et allons redonner un nouveau nom et puis nous allons repartir. C’est ce à quoi je vous convie aujourd’hui. Et j’attends votre décision. Merci.”

𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗙𝗣𝗜𝗟’𝗜𝗡𝗧𝗘́𝗚𝗥𝗔𝗟𝗜𝗧𝗘́ 𝗗𝗘𝗦 𝗣𝗥𝗢𝗣𝗢𝗦 𝗗𝗨 𝗣𝗥𝗘𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗖𝗥𝗘́𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗’𝗨𝗡 𝗡𝗢𝗨𝗩𝗘𝗔𝗨 𝗣𝗔𝗥𝗧𝗜 𝗣𝗢𝗟𝗜𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘

” (…) Camarades, Nous allons passer à un autre sujet , nous allons passer au sujet de notre existence en tant que parti. Nous sommes le Front Populaire Ivoirien (applaudissements).

La base, je voulais saluer ici tous nos militants de base ( applaudissements).

Ceux qu’on ne salue jamais, mais dont on sollicite les voix pour les campagnes, je voudrais les saluer. Tous ceux qui sont partout, au nord, au sud, au centre, à l’ouest, à l’est, qui sont dans les villages, tous ceux qui se mobilisent quand il y a une compétition, tous ceux qui se sont mobilisés pour qu’on commence à libérer nos prisonniers, dont moi même. Je voudrais les saluer et leur dire merci. Restez mobilisés car la lutte continue.

Sur le chemin de la lutte, le chemin est long, on rencontre souvent quelques écueils. Tu marches, tu marches et tu vois une pierre, tu ne te bats contre la pierre, tu la contournes ou bien tu la sautes. On suppose que ce qui a fait que tu es parti de chez toi le matin, ce n’est pas la pierre. Tu es parti de chez toi pour arriver dans un autre village. Donc si tu rencontres une pierre sur la route ou bien tu la sautes ou bien tu la contournes et tu continues ton chemin.

Donc sur notre chemin, nous avons rencontré Affi. Écoutez bien !

Je vous rappelle que, quand j’ai été élu en octobre 2000, nous étions dans mon QG de campagne à Cocody, je me rappelle bien. J’étais assis, et j’ai appelé Sangare. Lui et moi, nous sommes rentrés dans les toilettes, parce que la salle était remplie. On pouvait pas faire d’apparte là. On s’est enfermé. Je dis Sang, nous venons de gagner l’élection présidentielle, prends le poste de premier ministre et tout le monde le comprendrait.

Il dit non, tu me pièges là, parce que, toi et moi, on a déjà discuté de ça. Et ce n’est pas à cette conclusion que nous avions abouti. Nous avons dit que nous avons des jeunes cadres compétents dans ce parti et qu’il faudrait que l’un d’entre eux soit premier ministre. Je dis qui tu vois. Il dit je vois deux, j’en vois deux pour le moment. Affi N’Guessan et Mamadou Koulibaly.

Je dis qui tu veux qu’on prenne. Il dit bon, Affi N’Guessan a été ton directeur de cabinet, il a été ton directeur de campagne, donc il part avec des préjugés favorables , parce que , après cette description, on a l’impression qu’il te connaît mieux que l’autre, donc il faut prendre Affi et puis l’autre, on verra en cours de marches quand est-ce qu’il peut venir suppler. Donc, je lui dis bon, quand nous allons rentrer dans la salle, c’est toi qui prends la parole pour le lui annoncer.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲́𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗹𝗹𝗲, 𝗷’𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀, 𝗦𝗶𝗺𝗼𝗻𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗺𝗮 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲, 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗼𝘂𝗹𝗶𝗯𝗮𝗹𝘆 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝗮𝘂 𝘀𝗼𝗹 𝗮𝘂 𝗳𝗼𝗻𝗱. 𝗘𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗮 𝘁𝗮𝗽𝗲́ 𝘀𝗲𝘀 𝗺𝗮𝗶𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶.

𝗜𝗹 𝗮 𝗱𝗶𝘁, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗡’𝗚𝘂𝗲𝘀𝘀𝗮𝗻, 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗿𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝘁’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝘁’𝗮 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝘀𝗲 𝗺𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿. 𝗝𝗲 𝗹𝘂𝗶 𝗱𝗶𝘀, 𝗮𝘂 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿, 𝘃𝗮 𝘁𝗲 𝗹𝗮𝘃𝗲𝗿, 𝘁𝘂 𝘁𝗲 𝗺𝗲𝘁𝘀 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝘀𝘁𝘂𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝘁𝘂 𝘃𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗦𝗲𝘆𝗱𝗼𝘂 𝗗𝗶𝗮𝗿𝗿𝗮. 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗾𝘂𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲.

Comme la Constitution de la deuxième République prévoyait que le Président de la République ne pouvait pas être en même temps, Président d’un parti politique, donc quand nous nous sommes installés, on a fait le premier conseil des ministres le 27 octobre 2000. Dans le mois de novembre, 𝗷’𝗮𝗶 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲́ 𝗮̀ 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗱’𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗲𝗿 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶𝗿 𝘂𝗻 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶. 𝗘𝗻 𝗰𝗲 𝗺𝗼𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗮̀, 𝘀𝗲𝘀𝘁 𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗲𝘁 𝗺𝗼𝗶. 𝗘𝘁 𝗹𝗮̀, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗾𝘂𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲𝘂𝘅𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗔𝗳𝗳𝗶. 𝗜𝗹 𝗱𝗶𝘁 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗷𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗵𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀. 𝗦𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂’𝘂𝗻 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲, 𝗶𝗹 𝘃𝗮 𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿 𝗔𝗳𝗳𝗶, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝗰𝗵𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝘀𝗮 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲. 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗼𝗻 𝗹𝘂𝗶 𝗮 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲, 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗻𝗲 𝘃𝗮 𝗹’𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿.

Mauvaise analyse peut être, mais ça été l’analyse que nous avions faite Sangaré et moi. Et c’est comme ça que Affi a eu et le poste de premier ministre et la présidence du FPI.

Aujourd’hui, Affi s’agrippe au poste de Président du FPI et il oublie tout ça. Alors, moi j’étais en prison à la Haye, quand j’ai appris ses louvoiements.

Les gens marchent, mais comme ils marchent dans les herbes nous qui sommes de la brousse, quand on regarde les herbes, on sait comment tu as marché. Donc, quand les camarades en ont eu marre de ses louvoiements, ils m’ont appelé pour me dire mais ton gars là, il faut être candidat au congrès et puis on va lui arracher le Parti, après tu vas donner à quelqu’un d’autre.

C’est comme ça que j’ai appelé Assoa Adou, pour lui dire va faire ma campagne. Quand il a vu que Assoa Adou quittait le Ghana pour venir faire ma campagne, il a compris que c’était pour être enlevé, donc il a annulé le congrès. Le congrès n’a pas eu lieu, sous la forme où il était prévu.

Donc j’ai compris définitivement que le monsieur, lui aussi était définitif dans son choix, dans son choix d’aller ailleurs. Je dis bon, c’est donc un autre combat, une autre lutte qui s’ouvre devant nous.

Donc, j’ai montré ma disponibilité à discuter avec lui parce que je voulais comprendre. J’ai montré ma disponibilité. Alors, il y a tous les théâtres dont vous avez été témoins. Il va à Paris, il n’arrive pas à Bruxelles, il retourne.

Il y a eu tous ces théâtres là. Et puis une fois, mon porte parole Katinan Kone m’appelle d’Accra pour me dire, j’ai vu Affi, il veut effectivement venir pour parler avec toi, il veut effectivement venir parler avec toi et te remettre le Parti. Je dis tu dis quoi ? Il dit, j’ai vu Affi , il veut effectivement venir pour te remettre le Parti. Je dis, dis lui de venir directement.

Comme la première fois il était venu à Paris, il a dit qu’il avait été empêché par Assoa Adou et Acka Emmanuel, dis lui de venir directement à Bruxelles et de descendre à l’hôtel appelé “tant”, parce que dans cet hôtel là, il y avait mon cousin Laurent Ottro qui était venu et qui était dans cet hôtel.

Donc, je dis il n’a qu’à descendre dans cet hôtel. Il est venu, ils étaient deux. Il était accompagné d’un de ses militants.

Moi, j’ai fait venir Assoa Adou de Côte d’Ivoire et j’étais accompagné d’Habiba Toure. Elle n’est pas là aujourd’hui parce qu’elle a des affaires à suivre au tribunal à Paris.Et donc il y a eu un premier tête à tête entre Affi et moi.

Mais on était trois. Il y avait Affi, il y avait moi, il y avait Habiba Toure. Ça duré entre une heure, une heure et demi. Je l’écoutais, il a parlé et il a sorti un document où posait des revendications. J’étais un peu étonné. Je ne savais pas que dans le Parti là, on posait des revendications. Il posait des revendications le concernant, lui.

C’est à dire, si il donne la présidence, il doit devenir en fait je dis une une ou deux revendications, lui il doit devenir premier vice-président assurant l’intérim totalement. C’est à dire, je prends la présidence du Parti, je deviens la reine d’Angleterre quoi. Alors moi je l’écoutais. Je l’écoutais, on dirait que c’est pas du FPI qu’il s’agit.

𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗶𝗹 𝗮 𝗳𝗶𝗻𝗶, 𝗷’𝗮𝗶 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗲́ 𝗹𝗲𝘀 𝗔𝘀𝘀𝗼𝗮 𝗔𝗱𝗼𝘂, 𝗷𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗮𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲𝘁 𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗺𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲. 𝗝𝗲 𝗱𝗶𝘀 𝗼𝗻 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝘂𝗶.

Parce que Kodjo Richard est assis là ! Quand on fait une réunion de notre organisation marxiste à Yopougon, où on a décidé de créer une organisation luttant pour le multipartisme et la démocratie. Kodjo Richard est là. Il est là, Simone est assise à côté de lui.

Et nous avons désigné ceux qui devraient aller rencontrer les Pascal Kokora, les Sangaré tout ça pour créer cette organisation. Et Boga Doudou, Simone et moi et Ouraga Obou, mais Ouraga Obou était en ce moment là en France pour rédiger sa thèse. Donc on est parti à trois.

En rencontrant Sangaré et Kokora, on était cinq (5) et puis on a arrêté le principe et on a créé ce Parti démocratique qui n’avait pas de nom. Et on est retourné à notre organisation de base et je leur ai dit, il fallait que quelqu’un parte en Europe pour populariser notre lutte. Ils m’ont désigné. Bon je m’y attendais mais bon ils m’ont désigné. En partant, c’est à Kodjo Richard que nous avons laissé l’organisation.

Et quand je suis arrivé en France, j’ai donc parlé à Ouraga Obou, on s’est rencontré. On a discuté dans un café sur l’avenue de la grande Arue, c’est le pendant des Champs Élysée. Quand on arrive à la place de l’Etoile, on descend l’avenue de la grande Arue. Et j’ai discuté avec Ouraga Obou et c’est là que nous avons trouvé le nom Front Populaire Ivoirien. Aussitôt on a fait des cachets, des tampons et je suis arrivé récemment avec le dernier de ces cachets qui était en France.

Donc c’est à moi Affi parle comme ça. J’ai laissé les Assoa, je dis bon parlez avec lui, mais moi ma décision est prise. Je dis bon un jour si Dieu le visite, peut-être qu’ il laissera tomber sa proie. Mais il n’a pas changé. Est-ce qu’il a changé ? ( La salle répond non) Comme, aujourd’hui je suis revenu de prison et d’exil il nous faut avancer.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹, 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁𝗲 : 𝗹𝗮𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹’𝗲𝗻𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗱𝗲́𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲̀𝘀 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗲𝗿 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗿𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻𝘂. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗯𝗮𝗽𝘁𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.

Nous allons continuer à lutter pour le développement, pour la décentralisation, pour l’industrialisation, pour les libertés etc.

Mais il va rester là-bas et nous, nous allons prendre, parce que le FPI c’est nous. Les bases sont là, les fédéraux sont là, les comités de base sont là, les secrétaires de section sont là, nous allons changer de nom, c’est tout.

J’ai dit, quand tu marches sur le chemin, que tu vas d’un village à un autre, tu rencontres un cailloux, tu n’es pas sorti pour te battre contre un cailloux, tu sautes ou bien tu contournes le cailloux et c’est ce que nous allons faire.

Parce que on nous a envoyé Affi, peut-être que on va nous envoyer beaucoup d’autres choses, mais il faut que nous apprenions que notre combat, on peut nous mettre en prison tout ça, on va en prison on sort et on continue, ça c’est pas un problème. Nous ne sommes pas les premiers à continuer ça, donc on va continuer le combat, mais cette petite pierre qui était sur le chemin, nous allons la contourner. C’est ce que je vous propose.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗦𝗲𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝘀, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗽𝘂𝘁𝗲́𝘀, 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗰𝗲𝗹𝗮. 𝗝𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗵𝗮𝗶𝘁𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘁𝗮𝗰𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗽𝗶𝗲𝗱 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗼𝗾𝘂𝗲𝗿 𝗿𝗮𝗽𝗶𝗱𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗲𝘅𝘁𝗿𝗮𝗼𝗿𝗱𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲.

Ce congrès va prendre toutes nos bases et allons redonner un nouveau nom et puis nous allons repartir. C’est ce à quoi je vous convie aujourd’hui. Et j’attends votre décision. Merci.”

𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗙𝗣𝗜

jeudi 3 décembre 2015

C'est à lire : Témoignage de Bernard Houdin sur la crise ivoirienne

Un autre regard ... une autre version sur les évènements sanglants qui ont écrits en lettres de sang un chapitre de l'histoire de la Côte d'Ivoire... Qui croire? Qu'en dire... A chacun de se forger sa propre conviction.

Le 11 avril 2011, au terme d’une période dramatique pour la Côte d’Ivoire – coups d’État, occupation du territoire par des forces étrangères, rébellion et partition du pays –, l’armée française bombarde la résidence officielle du président de la République, Laurent Gbagbo, avant de l’arrêter et de le remettre aux hommes d’Alassane Ouattara. Vainqueur constitutionnel de l’élection présidentielle d’octobre 2010, Laurent Gbagbo est envoyé à la Cour pénale internationale de La Haye. Au prix d’une manipulation historique, la France « installe », selon le mot même de l’ancien président  Nicolas Sarkozy, Alassane Ouattara à la tête du pays.

Il est temps de démonter ce storytelling orchestré pendant près de dix ans, avec une débauche de moyens matériels, financiers et médiatiques. Qui est vraiment Alassane Dramane Ouattara ? Pourquoi a-t-on voulu à tout prix l’imposer à la tête de la Côte d’Ivoire, alors que selon l’article 35 de la Constitution, ses origines burkinabé le lui interdisaient ? Quel rôle a tenu, de façon très ambiguë, l’ancien président Henri Konan Bédié ? Pourquoi s’est-on acharné sur Laurent Gbagbo ? Quel jeu a joué, et joue encore, la France, incapable de rompre avec son passé colonialiste ? Enfin, qui est véritablement Dominique Nouvian Folloroux-Ouattara, la Première dame de Côte d’Ivoire qui, depuis ses années passées dans l’intimité du président Houphouët-Boigny, n’a cessé d’étancher sa soif de pouvoir ?

Témoin privilégié de toute cette époque, Bernard Houdin, Franco-Ivoirien, conseiller de Laurent Gbagbo depuis 2007, multiplie les révélations fracassantes sur ce qu’il appelle une imposture ivoirienne.

L’auteur
Arrivé dans sa prime jeunesse en Côte d’Ivoire, Bernard Houdin y a grandi jusqu’à l’adolescence. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il a travaillé, au titre de la coopération, au ministère de l’Économie et des Finances à Abidjan entre 1975 et 1977. Revenu en Côte d’Ivoire au début des années 1990, il a vécu au plus près tous les événements qui ont secoué le pays jusqu’à la chute du président Gbagbo. Conseiller spécial du Président depuis 2007, il demeure aujourd’hui l’un de ses proches collaborateurs.