Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 24 décembre 2021

Mon Espace Santé ou l’innovation au cœur de l’ADN des complémentaires santé

À l’heure où certains prophétisent la fin des complémentaires, assurancielles, paritaires ou mutualistes et l’avènement d’une “Grande Sécu” ou tout du moins questionnent leur rôle dans le financement des soins, c’est au contraire une nouvelle opportunité qui s’ouvre aux complémentaires santé avec le déploiement le 1er janvier prochain de Mon Espace Santé et plus largement le développement du numérique en santé.

Moteur de l’innovation sanitaire depuis leur création, il y a plus d’un siècle, les organismes complémentaires d’assurance maladie sont, de fait et plus que jamais, remis au cœur de la relation assurancielle en santé. Les réseaux de soins, bénéfiques à tous les acteurs du système de santé constituent un moyen, pour les complémentaires santé, de maîtriser les dépenses de santé de leurs assurés ; pour les assurés, de bénéficier de prix et de remboursements
avantageux en plus de soins de qualité. Enfin, pour les professionnels de santé qui bénéficient d’un apport de patientèle mais aussi de services numériques en santé de haute fiabilité.
Il est par ailleurs nécessaire de rappeler que les complémentaires santé jouent aujourd’hui un rôle prépondérant en matière de diversité d’offre de soins et d’innovation en santé, nous devons plus les appeler « complémentaires santé » mais « assurances santé ». En effet, les mutuelles, les institutions de prévoyance et les compagnies d’assurances ont été et sont des avant-gardistes en ce domaine. Se passer d’elles reviendrait alors à affaiblir la capacité d'innovation globale de notre système de santé alors même que le secteur de la santé fait face à de nombreux défis et bouleversements.

Si la crise sanitaire
que nous connaissons depuis début 2020 a mis en exergue les avantages de la télémédecine et de la téléconsultation, ce sont bien les assurances santé qui ont été pionnières dans ce domaine. Un domaine qui a pu naître, être testé puis diffusé grâce aux partenariats noués avec les assurances santé.
D’ailleurs, la plupart des contrats incluent aujourd’hui un service de téléconsultation accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Entièrement gratuit et compris dans le contrat, ce service représente une véritable solution contre les déserts médicaux, l’inaccessibilité même en milieu urbain et le renoncement aux soins. Il est devenu un levier puissant pour garantir un accès rapide et sécurisé aux soins.
Le déploiement du numérique par le biais de la création de Mon Espace Santé permet également aux assurances santé de poursuivre leur avantage numérique. En effet, Mon Espace Santé, au-delà du stockage et du partage des données de santé, en toute sécurité avec les professionnels de santé, c’est aussi un espace où chaque usager pourra découvrir des services numériques en santé fournis ou référencés par l’État. 
Ce référencement est une opportunité pour les assurances santé pour valoriser leurs offres actuelles de services, notamment en numérique santé, mais aussi pour continuer à innover et y développer de nouvelles offres pour accompagner leurs assurés.
Au niveau du contenu, Mon Espace Santé offrira aux usagers un catalogue d’outils et de services numériques en santé fournis directement par des organismes publics ou fournis par le secteur privé et référencés par l’État en plus d’un agenda en ligne, une messagerie sécurisée pour les professionnels de santé et les patients et l’accès au dossier médical partagé leur permettant de conserver en ligne leurs documents (ordonnances, vaccination, traitements, résultats d’examen) et les partager facilement avec leurs professionnels de santé. L’objectif étant de fluidifier les parcours de soins, faciliter une prévention personnalisée ou encore d’informer les usagers sur l’offre de soins et les droits auxquels ils peuvent prétendre.

Les assurances santé ont depuis longtemps largement déployé des actions de prévention auprès de leurs assurés et ont déjà pris le virage numérique dans la relation avec ceux-ci.

 

De fait, et ainsi que l’a démontré la crise sanitaire, les services déployés par les assurances santé sont finalement les véritables terrains d’expérimentation de la e-santé.

De la téléconsultation intégrée dans leur offre de services à leur légitime place dans Mon Espace de Santé, les assurances santé doivent maintenant aller vers des offres numériques plus riches et intégrées au parcours de soins. Cela suppose donc l’interopérabilité avec les autres parties prenantes, bien entendu toujours avec l’accord du bénéficiaire. Cette interopérabilité et cette capacité d'innovation sont déjà directement portées par les réseaux de soins, devenus en quelques années des plateformes de services pour les bénéficiaires des assurances et les bénéficiaires des réseaux.

Aujourd’hui, l’objectif premier est clair : tenir le calendrier du Ségur Numérique de la santé. L’année 2022 est donc clé. Mais il faut aussi savoir se projeter encore et toujours vers demain. Pour ceci, les plateformes de services santé sont les supports indispensables des assurances santé du fait de leurs connaissances fines des besoins des professionnels de santé et des attentes  des bénéficiaires alliées à leur capacité d'anticipation et d'innovation.

Le déploiement national prochain de Mon Espace Santé doit être vu par les assurances santé, en collaboration avec les plateformes de santé gestionnaires de réseaux de soins, comme un signal fort pour innover, simplifier et fluidifier les parcours de soins en tous points du territoire et ainsi continuer, comme elles le font depuis leur origine, à préfigurer la santé de demain.

Propos recueillis par Nora Ansell-Salles

En savoir plus :

Carte Blanche Partenaires

26 rue Laffitte - 75009 PARIS

Carole Delannoy

Directrice  Communication & Marketing

Tél. 01 53 24 04 24

carole.delannoy@carteblanchepartenaires.fr 

mercredi 5 mars 2014

#directmut : si vous avez manqué la conférence de ce matin...


RETOUR SUR LES TEMPS FORTS DE LA CONFERENCE DE PRESSE D'ETIENNE CANIARD  #DIRECTMUT


 

@mutualite_fr @EtienneCaniard #mutuelles #DirectMut une conférence qui promet d'être riche !

Beaucoup de journalistes conférence de presse @EtienneCaniard #DirectMut pic.twitter.com/9LS9GvCT1K

@EtienneCaniard en #DirectMut Dépenses de santé en France : 3e rang rapportées au PIB

"Le renoncement aux soins s'accroît en France" @EtienneCaniard #DirectMut

#DirectMut Le renoncement aux soins s'accroit en France et diminue dans les autres pays, rappelle @EtienneCaniard

#directmut le renoncement aux soins augmente en France alors qu'il diminue en Allemagne, en Italie et em Grande Bretagne. @etiennecaniard

"Il s'agit pour la mutualité de proposer des solutions qui permettent de répondre au renoncement aux soins" @EtienneCaniard #DirectMut

@EtienneCaniard La LFSS renvoie des décrets en Conseil d’Etat la définition des critères applicables aux contrats responsables #DirectMut

Conférence de presse du pdt de la Mutualité @EtienneCaniard #DirectMut pic.twitter.com/g9iYPZznNI

"Des dépassements d'honoraires de 100% c'est 2 fois le tarif Sécu" @EtienneCaniard #DirectMut

"Les dépassements abusifs, principal problème d'accès aux soins", estime @EtienneCaniard en #DirectMut

75% des médecins pratiquent des tarifs opposables, précise @EtienneCaniard en #DirectMut

#DirectMut 2% des médecins pratiquent des dépassements supérieurs à 150% des tarifs de la Sécu (consultation généraliste à 57,5€ contre 23€)

#DirectMut 93% des Français sont favorables à la limitation des dépassements d'honoraires, selon 1 étude Deloitte, rappelle @EtienneCaniard

"Ns ne proposons pas 1 plafonnement des dépassements mais que l'on mette fin aux interventions trop élevées des complémentaires" #DirectMut

@EtienneCaniard en #DirectMut Dépassements d'honoraires : les contrats responsables ne doivent pas rembourser au-delà de 100% du tarif Sécu

"Plafonner à 50% le remboursement des dépassements des médecins n'ayant pas signé le CAS" @EtienneCaniard #DirectMut

Les mutuelles remboursent 1/3 des dépassements en aveugle. Objectif : privilégier les médecins du contrat d'accès aux soins #DirectMut

Les dépassements doivent être plafonnés à 50% de la base de remboursement pour les médecins non signataires CAS #DirectMut

"Un signal clair doit être donné pour favoriser le remboursement des médicaments les plus efficaces" @EtienneCaniard #DirectMut

Pour favoriser les #médicaments les plus efficaces, aligner le remboursement complémentaire sur le taux du régime obligatoire #DirectMut

@EtienneCaniard en #DirectMut Nous voulons favoriser la généralisation des #génériques en proposant la prise en charge à 100%

#DirectMut Le pdt de la Mutualité @EtienneCaniard invite les pouvoirs publics à "changer de méthode" dans leurs relations avec les mutuelles

Les défis du système de santé impliquent que "nous changions de méthode" @EtienneCaniard #DirectMut

@EtienneCaniard en #DirectMut le 1/3 payant intégral chez le généraliste améliore les soins de 1er recours

"Faire confiance aux acteurs sans qui aucune évolution n'est possible" @EtienneCaniard #DirectMut

#DirectMut un véritable changement de méthode est nécessaire, Faites confiance aux acteurs ! @etiennecaniard

"Un droit réel pour répondre à des besoins réels" pour lutter contre le renoncement aux soins @EtienneCaniard #DirectMut

#DirectMut @EtienneCaniard regrette que 9 mois aient été perdus dans la préparation du tiers payant chez le médecin

#directmut il faut aussi que les complémentaires balayent devant leur porte.@EtienneCaniard en #DirectMut "Nous sommes les seuls acteurs à réclamer une régularisation du secteur des complémentaires"

@EtienneCaniard en #DirectMut "Nous sommes les seuls acteurs à réclamer une régularisation du secteur des complémentaires"

#DirectMut la Mutualite Française réclame des contraintes pour le secteur. @etiennecaniard

Complémentaires : il faut une vraie différence de fiscalité entre les contrats responsables et les autres @EtienneCaniard en #DirectMut

"L'augmentation des complémentaires c'est la hausse des taxes, de l'Ondam, et des transferts de charges" #DirectMut

#DirectMut les contrats des complémentaires sont devenus des collecteurs de taxes. @etiennecaniard

@annadun1 Et cela fait un moment que cela dure.... #DirectMut

#DirectMut @etiennecaniard appelle a une concertation plus transparente et a la confiance avec les acteurs

#DirectMut @EtienneCaniard sur l'articulation entre contrats resp. et contrat d'accès aux soins : le CAS à la fois "complexe et intelligent"

#DirectMut le contrat d'accès aux soins a la fois complexe et intelligent : prend en compte la réalité des pratiques

 @etiennecaniard.@EtienneCaniard en #DirectMut "Il n'est pas question de systématiser la prise en charge des dépassements mais de peser dessus !"

"Le niveau de remboursement que nous proposons correspond à la majorité des pratiques observées" @EtienneCaniard #DirectMut

En #DirectMut Question de la journaliste de la revue Prescrire, Mireille Didier, à @EtienneCaniard sur les médicaments inefficaces

#DirectMut les contrats responsables doivent privilégier les logiques de parcours de soins. @etiennecaniard

#DirectMut @EtienneCaniard : "Arrêtons de prendre en charge des #médicaments obsolètes au nom du maintien de l'activité"

Dépenses de santé : "Il faut s'intéresser à la pertinence des actes mais aussi des parcours", nuance @EtienneCaniard #DirectMut

Question de @thomazeau_a sur le conventionnement avec les professionnels de santé #DirectMut

"L'intérêt des réseaux se mesure de manière concrète" @EtienneCaniard #DirectMut

#DirectMut l'intérêt des réseaux de soins est concrète sur la diminution des montants qui restent a la charge des patients @etiennecaniard

"Démontrons aux Français que les réseaux de soins se traduisent de façon très concrète par une baisse de leur reste à charge" #DirectMut

Les complémentaires sont indispensables. La sécu malheureusement ne suffit plus @EtienneCaniard #DirectMut

#DirectMut il faut cesser de regarder dans le rétro des remboursements d hier effectivement il faut tenir compte de la réalité 2014

"On a une double punition en France : un déficit des comptes et des difficultés d'accès aux soins" @EtienneCaniard en #DirectMut

#DirectMut @EtienneCaniard se félicite que @jeanmarcayrault ait choisi une structure mutualiste pour lancer le 12 février la loi #autonomie

Le tiers payant ne doit pas augmenter la charge administrative des médecins @EtienneCaniard #DirectMut

"Le tiers payant exige des tarifs opposables" @EtienneCaniard #DirectMut

#DirectMut @EtienneCaniard d'accord avec l'@ordre_medecins : le tiers payant ne doit pas augmenter la charge administrative des médecins

#DirectMut 1/3 payant intégral : il faut une séparation des flux de facturation entre assurance maladie obligatoire et complémentaire

Le tiers payant met en évidence le poids des dépassements, ce qui explique certaines oppositions, estime @EtienneCaniard #DirectMut

#DirectMut des acteurs responsables de santé ne peuvent que partager le constat et pistes de réflexion de la Mutualité

Sans régulation on rend plus difficile à certaines personnes d'accéder à une complémentaire @EtienneCaniard #DirectMut

Tout acteur qui bénéficie d'aide d'Etat doit répondre à des critères d'intérêt général @EtienneCaniard #DirectMut

@mutualite_fr @EtienneCaniard #DirectMut conference très riche et superbe dossier de presse!

 
 
Fin de la conférence de presse @EtienneCaniard en #DirectMut. Merci à vous pour les retweets ! :





jeudi 28 février 2013

Si l'information sécu vous intéresse...


Lancement le 19 février de la première phase de mise en oeuvre opérationnelle de la déclaration sociale nominative (DSN)

 Le GIP-MDS a organisé, en collaboration avec une trentaine d'entreprises « pilotes » volontaires pour être parmi les premiers utilisateurs de la DSN, une rencontre avec la presse qui s'est déroulée le 20 février. À cette occasion, Jean-Louis Bühl, en charge de la maîtrise d'ouvrage stratégique, a affirmé que la mise en oeuvre du dispositif "se déroulait parfaitement et dans les délais prévus". Les premières DSN pourront être transmises dès le mois de juin, en remplacement de quatre déclarations sociales (attestation de salaire pour le versement des IJSS, attestation employeur destinée à Pôle emploi, DMMO/EMMO et déclaration de radiation d'un salarié pour les contrats groupes complémentaires ou supplémentaires). Pour cela, les entreprises bénéficieront d'un "suivi sur mesure et personnalisé, avec une hotline dédiée ainsi que des formations à destination des salariés concernés". Les « pilotes » présents ont d'ailleurs insisté sur les atouts de la DSN : moins de déclarations, un dispositif simplifié, la suppression de certaines tâches à faible valeur ajoutée et des économies de traitement « substantielles » pour les services RH. Ils soulignent l'importance d'un dispositif "qui doit monter en charge progressivement jusqu'à devenir obligatoire en 2016". Les intervenants ont aussi mis en avant l'apport de la déclaration pour les salariés, qui verront leurs droits "enregistrés et simplifiés", les données les concernant seront "efficacement protégées". Un décret d'application devrait être publié au Journal officiel dans les prochains jours.
> 30 entreprises « pilotes » participent à la mise en place opérationnelle de la DSN - Communiqué du GIP du 21 février 2013
> Entreprises : vers une déclaration sociale unique - Les Echos

 

Prix Facebook Appel à projets jeunes

L'appel à projets jeunes (APJ) organisé chaque année par la MSA touche une population qui apprécie et utilise particulièrement Facebook. Un vote a lieu du 20 février 2013 au 1er mars 2013 (veille de la remise des prix officielle au Salon international de l'agriculture de Paris), et récompensera le projet le plus «aimé» de la page Facebook de la MSA.
Pour découvrir les projets présentés au jury national et voter, rendez-vous sur la
page Facebook MSA.

 

Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 541 du 17 février 2013

 

·         1 - Rapport annuel 2013 de la Cour des comptes -  (403)

·         2 - Rapport de l'IGAS 2012 : L'hôpital  - (402)

·         3 - Bouches-du-Rhône : la Caf sature, les familles craquent - La Provence - (383)


·         5 -Les allocations familiales, une prestation à réformer avec précaution - Le point de vue de Julien Damon dans Les Echos  (324)

6 - La mort programmée des politiques familiales - billet d'Éric Verhaeghe, ancien Président de l'APEC - (281)

Source :

Newsletter réalisée par Gérard Bieth - © www.annuaire-secu.com - Le portail indépendant des agents de la Sécurité sociale
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contactez-le

lundi 22 octobre 2012

Le chiffre : 7 %


Le poste médicament des dépenses de santé va générer en 2012 des économies pour l'Assurance maladie de 7 % sur les médicaments remboursables en ville, selon une étude du bureau d'études BiIPE rendue publique par Les Entreprises du Médicament (LEEM). Sur la période 2005-2011,

L’économie est estimée à 4,5 % par an, indique le BIPE, qui parle d'une "régulation sans équivalent et durable". Selon l'étude, cet impact est dû pour 3,5 points à la régulation directe sur le médicament (baisse des prix, substitution générique et règles de prix sur les grands conditionnements). À cette régulation financière, s'ajoute pour 1 point la régulation médicalisée des dépenses de santé, visant à contrôler l'évolution des quantités prescrites. En valeur absolue, cela représente 1,5 milliard d'euros d'économie en 2012, pour un total de 22 milliards d'euros de traitements remboursés en pharmacie, contre 1 milliard en moyenne de 2005 à 2011. Le poste médicament constitue plus de la moitié des économies réalisées chaque année dans l'ONDAM. Etude BIPE - Les économies directes sur le médicament 2005-2012

 

Sources :

Newsletter réalisée par Gérard Bieth - © www.annuaire-secu.com - Le portail indépendant des agents de la Sécurité sociale
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lundi 15 octobre 2012

LES MARDIS DE L'ACADEMIE DE MEDECINE



Mardi 16 octobre 2012, 14h30

Les dépenses de santé : inventaire et évolution par Michel HUGUIER

Les dépenses de santé peuvent être assimilées aux dépenses de soins et biens médicaux. Leur montant s’élève à 175 milliards d’euros, financés  par l’assurance maladie (77 %), les mutuelles ou les assurances complémentaires (14 %), et directement par les ménages (9 %). Elles sont constituées par les hospitalisations (44 %), les soins extrahospitaliers médicaux, dentaires et paramédicaux (28 %), les médicaments (20 %) et quelques autres prestations (8 %). Leurs augmentations ont comme principales raisons le progrès médical et le vieillissement de la population. D’autres facteurs sont plus maîtrisables : l’offre de soins, le coût pour les patients, la formation et l’information du public, la formation des médecins prescripteurs. La France est le pays d’Europe qui consacre le plus fort pourcentage de son PIB aux dépenses de soins (9,2 %) alors qu’il se situe entre 7 % et 8 % en Suède, en Allemagne ou en Grande-Bretagne, ce qui représente un différentiel d’environ 18 milliards. L’augmentation du coût des soins et biens médicaux est particulièrement marquée en France, même si elle s’est un peu ralentie en 2011. Il existe surtout un déséquilibre chronique entre le financement et les dépenses aboutissant à un déficit  cumulé qui n’est pas loin d’atteindre 100 milliards.  Dans un premier temps nous pouvons et nous devons gagner beaucoup en efficience. Ensuite, ou bien nous voulons préserver notre système de protection sociale et il sera nécessaire d’en réformer le financement, ou bien la priorité sera de maintenir son mode de financement et la protection sociale s’altérera peu à peu.

 

 

Communications

 

Troubles limites et personnalité « border-line » : comment les reconnaître ?  Par Jean-François ALLILAIRE

Les troubles limites ou “border-line” correspondent à des états cliniques complexes qui combinent les traits de la personnalité border-line proprement dite avec des symptômes d’un très grand polymorphisme aboutissant à des tableaux cliniques intriqués qui induisent de très grandes difficultés diagnostiques et le plus souvent un important retard au diagnostic et à la mise en route du traitement. Toutes les classifications internationales s’accordent sur la présence de critères tels que : instabilité de l’identité et des relations affectives, présence envahissante de sentiments de vide et d’ennui, impulsivité pathologique. Leur prévalence est de 2 % avec un sex-ratio de deux à trois femmes pour un homme, incluant aussi bien les adolescents que les adultes avec un taux élevé de risque de suicide, de risque addictif et de trouble du comportement alimentaire, et de passages à l’acte médico-légaux. L’histoire personnelle et les antécédents retrouvent fréquemment des traumas précoces au cours du développement, tels que séparations, pertes, agressions voire abus sexuels, maltraitance et carence affective.

 

Les symptômes et signes subjectifs ont une importance toute particulière pour le diagnostic et pour la mise en place de l’alliance thérapeutique, ce qui exige une habileté et un entraînement particuliers pour développer les capacités d’empathie et une plus grande subtilité clinique. Les examens standardisés et semi-structurés sont utiles pour une évaluation complète et la détection de toutes les nombreuses comorbidités thymiques, anxieuses, addictives, voire la présence de symptômes psychotiques qui émaillent souvent l’évolution. Le modèle bio-psycho-social utilisé en psychiatrie permet de prendre en compte les multiples facteurs pathogéniques tels que trauma précoces, particularités tempéramentales voire dérégulations émotionnelles diverses, aussi bien que les facteurs de vulnérabilité psycho-sociale, neurobiologique (en particulier 5HT), ou encore d’origine génétique. Le traitement exige la meilleure coordination et combinaison possible entre les approches psychothérapiques et pharmacologiques tout en s’appuyant sur des possibilités d’intervention en urgence, voire d’hospitalisation lors de situations critiques avec risque suicidaire ou décompensation d’allure délirante. L’évolution est souvent longue et chaotique, mais le pronostic peut être assez favorable à condition d’avoir pu gérer correctement les principales complications de ces troubles, en priorité le suicide.

 

 

Le progrès médical à la lumière de l’amélioration de la sécurité de l’angioplastie coronaire par Jean-Philippe METZGER (Cardiologie, Pitié-Salpêtrière – 75013 Paris)

La forte diminution des complications de la procédure d’angioplastie coronaire constitue  un modèle permettant d’individualiser une typologie du progrès médical contemporain. Le progrès par rupture est dû à l’initiative individuelle. Le progrès incrémentiel est le produit d’améliorations ponctuelles et anonymes. Les deux formes de progrès sont complémentaires. Elles avaient été déjà décrites par Claude Bernard en 1864.