Nora ANSELL-SALLES

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mardi 13 octobre 2015

Affaire dite Kerviel : Audience au tribunal administratif de Paris le 15 octobre à 10h30

Affaire dite Kerviel
Bayou c/ Ministère des  Finances - un rapport à 2 milliards d'euros

Audience au tribunal administratif de Paris le 15 octobre à 10h30

Dans le sillage de l'affaire dite Kerviel, le contribuable a remboursé plus de 2 milliards d'euros d'impôts à la Société Générale en 2009 et 2010 en compensation de la fraude qu'elle imputait à l'ancien trader.

En mai 2012, le ministère de l'économie a mené une enquête interne pour savoir pourquoi cette somme avait été versée alors que la justice n'avait pas tranché les responsabilités respectives de la banque et de son employé et que la jurisprudence du Conseil d’État ne le permettait pas.

En octobre 2013, j'ai écrit au ministère pour obtenir la publication de ce rapport interne.  Sans réponse, à ce jour, j'ai décidé d'en appeler au tribunal administratif pour obtenir du juge qu'il contraigne le Ministère à rendre public ce rapport.

Depuis cette lettre ouverte, la Cour de Cassation a estimé que la Société Générale était en partie responsable de la fraude qu'elle prétend avoir subie. Peu après, le témoignage accablant de la commandante de police ayant instruit l'affaire, expliquant qu'elle avait été manipulée par la banque, a transformé l'affaire dite Kerviel en affaire Société Générale. A tel point que  le ministère des finances a déclaré envisager de demander à la banque de rembourser les sommes perçues. Il n'en a cependant rien fait, alors qu'il a besoin de cet argent pour boucler le budget de l’État.

Ma conviction c'est que la banque connaissait les agissements du trader, et ne pouvait dès lors prétendre à ce remboursement valable pour les victimes de fraude .

La publication de ce rapport interne pourrait lever toute ambiguïté.

Qu'y a t il de si secret pour justifier que le contribuable n'ait pas accès à un rapport sur la légitimité d'un cadeau fiscal équivalent à 30 € par français ?

Si le rapport conclut à l'erreur de l'administration, le ministère doit entamer les démarches pour recouvrir ces sommes colossales. Ces 2 milliards qui n'étaient pas prévus dans le budget de l’État, il faudra les utiliser immédiatement  pour créer les emplois qui manquent cruellement aux jeunes actifs de notre pays.

Rendez vous jeudi 15 octobre à l'audience pour obtenir la publication d'un rapport à 2 milliards d'euros

Contact presse
Julien Bayou
Conseiller régional Ile de France (EELV)
Actionnaire Société Générale (1 action)

lundi 10 mars 2014

Distilbène : un espoir pour les victimes

Communiqué de presse
Bruxelles, le 7 mars 2014
 

La justice a condamné le 6 mars dernier le laboratoire UCB Pharma à indemniser deux femmes victimes du Distilbène, un médicament prescrit en France entre 1950 et 1977 censé prévenir les risques de prématurité et traiter les hémorragies de la grossesse mais qui s'est avéré responsable de cancers et de malformations de l'appareil génital.


Pour Michèle Rivasi, députée européenne EELV engagée sur les questions de santé, la décision du tribunal de Nanterre est un véritable pas en avant. "Le fait qu'un laboratoire soit condamné à verser des dommages et intérêts à des femmes exposées à ce médicament pendant leur grossesse montre bien que le lien entre la prise de ce médicament et leurs pathologies a été prouvé. Pas moins d'une centaine de milliers d'enfants Distilbène exposés dans le ventre de leur mère sont concernés, car cette molécule nocive se transmet de génération en génération, un véritable perturbateur endocrinien qui empoisonne lentement mais sûrement et des années après.


Cette condamnation doit rappeler à la France que nous attendons toujours qu'elle publie sa stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens. Après de nombreux travaux, une consultation publique qui s'est achevée en septembre dernier, ONG et élus impliqués s'interrogent toujours sur la suite que le gouvernement compte donner à cette stratégie. A ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse à la lettre envoyée au Premier ministre en janvier dernier. Faut-il attendre qu'il y ait toujours plus de victimes de ces molécules dangereuses pour enfin agir? Même attente du côté de la Commission européenne, qui ne peut plus ignorer les menaces de recours en carence de la Suède. Les citoyens européens veulent connaître les raisons qui poussent la Commission européenne à reporter sine die l’annonce des critères scientifiques retenus pour définir ces substances chimiques qui perturbent le système hormonal."