Nora ANSELL-SALLES

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samedi 13 juillet 2024

Pondichéry devient membre de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie

 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Pondichéry devient membre de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie

[Montréal, le 11/07/2024]

 – C'est avec une grande joie que nous annonçons aujourd'hui l'adhésion de Pondichéry à l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Cette adhésion historique marque une étape importante dans le renforcement des liens entre Pondichéry et la communauté francophone internationale.

L'APF est une organisation internationale qui regroupe les parlements des pays et territoires francophones. Elle a pour mission de promouvoir la langue française et les valeurs de la Francophonie, notamment la démocratie, les droits de l'homme et le développement durable. L'adhésion de l’Assemblée législative de Pondichéry à l'APF permettra aux parlementaires du territoire de participer activement aux travaux de l'organisation et de contribuer à l'élaboration de politiques communes sur des questions d'intérêt général pour la communauté francophone. Elle permettra également aux citoyens de Pondichéry de mieux se faire connaître et de partager leur riche culture et leur patrimoine avec le reste du monde francophone.

Monsieur K Lakshminarayanan, membre de l’Assemblée législative de Pondichéry et Ministre des Travaux Publics du Territoire de Pondichéry (INDE) a déclaré : « Nous sommes très fiers d'avoir adhéré à l'Assemblée parlementaire de la Francophonie. Cette adhésion est une reconnaissance de l'engagement de Pondichéry envers la langue française et les valeurs de la Francophonie. L'histoire de Pondichéry est intimement liée à la Francophonie. Depuis des siècles, des Pondichériens ont été envoyés aux quatre coins de l'empire colonial français, en Guadeloupe, à Maurice, au Viet Nam, au Cambodge, et bien d'autres encore. Aujourd'hui, de nombreuses personnes de la diaspora reviennent à Pondichéry à la recherche de leurs racines. C'est pour cette raison que l'adhésion à l'APF et à la Francophonie est si importante pour nous. Nous sommes convaincus que cette nouvelle collaboration nous permettra de renforcer nos liens avec la communauté francophone internationale et de contribuer à l'épanouissement de la Francophonie. »

Monsieur Gilles Djéyaramane, Président de l’Organisation France-Pondichéry-Francophonie, a également ajouté : "Nous tenons à remercier le Secrétaire général de l'APF, Monsieur Damien Cesselin, et tous les membres de l'organisation pour leur soutien dans le processus d'adhésion de Pondichéry. Nous sommes impatients de travailler de manière constructive avec tous nos partenaires francophones."

Lors de la 49 ème session de l'APF à Montréal, Pondichéry était représenté par M. K Lakshminarayanan, Ministre des Travaux Publics du Gouvernement de Pondichéry, M. Gilles Djéyaramane, Président de l'Organisation France-Pondichéry, M. Selva Annamalé, Conseiller Municipal en France d’origine pondichérienne et M. Tarun Kumar de l'Ambassade de l'Inde au Canada. À propos de Pondichéry.

 

Pondichéry est un territoire de l'Union indienne situé sur la côte est du pays. Il a une population d'environ 1 million d'habitants et le français est l’une de ses langues officielles. Pondichéry a une riche histoire et une culture unique, qui est influencée par les traditions indiennes et françaises. À propos de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie L'Assemblée parlementaire de la Francophonie est une organisation internationale qui regroupe les parlements des pays et territoires francophones. Elle a pour mission de promouvoir la langue française et les valeurs de la Francophonie, notamment la démocratie, les droits de l'homme et le développement durable. L'APF compte 98 parlements membres et 22 parlements observateurs.


Contacts presse
Selva Annamalé + 33 (0) 6 95 75 27 68 
Gilles Djeyaramane + 33 (0) 6 75 49 93 08

samedi 25 novembre 2023

Collecte nationale alimentaire : donnons, mais donnons avec discernement ! Gilles Djeyaramane


✒️Libres propos  de Gilles Djeyaramane :


Collecte nationale alimentaire : donnons, mais donnons avec discernement !

 

Ce week-end se déroule la collecte nationale annuelle des Banques Alimentaires, durant lequel des milliers de bénévoles sont mobilisés pour collecter des produits alimentaires mais aussi d'hygiène. Trois jours primordiaux pour aider mais aussi peut-être pour réfléchir à d’autres façons de donner.



Chaque année, le dernier week-end de novembre, les Banques Alimentaires organisent un rendez-vous solidaire dans les magasins d’alimentation partout en France. Cette année, la collecte nationale aura lieu du 24 au 26 novembre.

 « En 2022, la Collecte Nationale des Banques Alimentaires a permis de récolter près de 9 500 tonnes de denrées alimentaires, soit l’équivalent de 18 millions de repas. Tout particulièrement cruciale cette année, la collecte nationale doit être une réussite afin que le réseau des Banques Alimentaires puisse soutenir les 2,4 millions de personnes en situation de précarité alimentaires accompagnées à travers les 6 024 associations, CCAS et épiceries sociales partenaires. » annoncent les Banques Alimentaires. 

Dans un contexte marqué par une inflation généralisée et rampante, conséquence d’un contexte mondial délicat (rupture des approvisionnements en matière d’énergie et pénuries de produits agroalimentaires), on observe une hausse croissante de la demande d’aide alimentaire. Aussi, il est aisé pour tout un chacun de comprendre la nécessité de mettre en place des circuits de solidarité qui ne reposent pas uniquement sur les « épaules de la puissance publique ». 

 

Une BA, qui à nous aussi, nous fait du bien …

Ce week-end de solidarité est l'unique moment durant lequel les Banques Alimentaires font appel directement à la générosité du grand public. L’occasion de faire de preuve de compassion et de solidarité en effectuant des dons en nature et en limitant les intermédiaires entre donateurs et bénéficiaires. Ainsi, à la sortie de nombreux commerces, nous croiserons des volontaires bénévoles équipés de caddies ou installés dans des stands de fortune et nous incitant à accomplir un geste de bienfaisance élémentaire, un acte de charité humaine. A moindre coût parfois, et surtout proportionnellement à nos moyens, nous pourrons aider.

On soulignera que les moyens logistiques et humains mis en œuvre sur le territoire sont colossaux : près de 6000 associations partenaires, de nombreuses collectivités territoriales et des entreprises privées mobilisent leurs agents et leurs locaux pour participer au dispositif. On remarquera également que des milliers de bénévoles notamment membres du Lions Club et du Rotary s’impliquent en masse depuis des années dans cette action caritative. On notera qu’une collecte en ligne est organisée. Il faut bien s’adapter à l’environnement numérique qui est désormais le nôtre.  La plate-forme monpaniersolidaire.org essaie de transmettre « l’esprit collecte » en permettant d’offrir virtuellement des produits grâce à une grille d'équivalence.

 

Pour les bénévoles comme les donateurs, cette séance de dons constitue un exercice de thérapie individuelle et collective en matière de compassion et d’empathie. Nous sommes également conscients en notre for intérieur que des accidents de parcours de vie peuvent à tout moment terrasser l’un d’entre nous, et secrètement nous espérons être épargnés par le destin.

En revanche, certains rares citoyens n’hésitent pas à vilipender l’engagement des bénévoles. Sont déversés à la face de ces derniers : critique du système, accusations d’incitation de la population à une certaine forme d’assistanat, éloge de la paresse et l’oisiveté, comportements ou propos racistes sur les populations bénéficiaires supposées… 

 

Donner oui mais bien donner

Si la collecte permet de récupérer des milliers de tonnes de dons alimentaires, la question de la nature des dons et de leur qualité est peu évoquée.  Cela semble un sujet tabou voire indécent.  Souvent, les bénévoles distribuent des listes de familles de produits conseillés. Et les commerces positionnent en tête de gondoles ou sur des zones délimitées des produits de première nécessité. C’est un peu comme « si la charité se devait, de faire preuve d’une certaine décence ».

À une époque où nous disposons de connaissances en matière de nutrition humaine relativement importantes, ne convient-il pas d’orienter davantage les dons des citoyens ? Nous savons tous qu’il faut « éviter les aliments trop gras, trop sucrés et trop salés ». Les campagnes étatiques ont en effet imprimé certains slogans dans nos imaginaires. Mais nos dons reflètent-ils ces préoccupations ? Sans jouer les diététiciens ou nutritionnistes de pacotille, ne devrions-nous pas privilégier dans nos choix par exemple des légumineuses et autres aliments nutritionnellement intéressants aux éternels féculents pâtes, riz, et farine de blé ? Ne faut-il pas prendre de nouvelles habitudes en matière de dons : mettre en avant des aliments issus de l’agriculture biologique, choisir des produits issus de circuits courts voire locaux, privilégier le commerce équitable (ou au moins d’origine française dans le but de créer) afin de favoriser un cercle vertueux en matière d’économie.

Il serait nécessaire de lancer des études scientifiques (médico-économiques) sérieuses afin d’optimiser ces collectes indispensables à tant de nos concitoyens et surtout d’accompagner l’attribution des dons à une politique d’information, dans la mesure du possible, en matière de nutrition et de diététique.



samedi 25 mars 2023

Tribune de Gilles Djeyaramane


Après un mois de mars censé célébrer la Francophonie en France et dans le monde, force est de constater que l’événement a été peu couvert par les médias français. Aussi, il est légitime de s’interroger sur la compréhension et l’appropriation du concept par les français. Cette quasi-absence de reprises médiatiques confirme qu’il « manque une pièce au puzzle institutionnel » de la Francophonie dans son berceau. Ne faut-il pas faire preuve d’ambition en créant une délégation interministérielle ou un Haut-Commissariat à la promotion de la Francophonie en France ?

Peu de ministre et de personnalités en capacité d’incarner et de donner corps à la Francophonie au niveau national

Attardons-nous quelques minutes sur les profils et les bilans des personnalités qui se sont succédés à la tête du portefeuille de la Francophonie depuis 1986.

Les derniers gouvernements français sous la Présidence d’Emmanuel Macron ne comportaient pas de ministère ou de secrétariat d’État dédié uniquement à la Francophonie. Certes, Jean-Yves Le Drian, Ministre des Affaires étrangères ou Jean-Baptiste Lemoyne Ministre délégué y étaient sensibles, ce dernier aurait même réussi à arracher au Président le privilège d’accoler le terme Francophonie à son titre ministériel.

Auparavant pourtant, une dizaine de personnalités ont occupé la fonction avec des bilans plus ou moins discutables. Des Ministres de la Francophonie qui cumulaient la fonction de ministre de la Coopération sans y accorder une réelle importance. Des intellectuels et des artistes, dont un des plus prestigieux fut Alain Decaux de 1988 à 1999. Mais, depuis Alain Decaux, et loin de toute volonté d’offenser ses successeurs, peu de « poids lourds » médiatiques ont rempli la mission avec autant de « panache ».

Un outil de « soft power » indispensable pour renouer les liens avec les opinions publiques africaines  

Ces dernières années, la France a perdu son influence en Afrique francophone et son capital sympathie auprès des populations Africaines. Plusieurs coups d’état ont renversé des dirigeants plus ou moins francophiles : Mali, Burkina Faso ou Guinée.  Le nouveau quinquennat représente une occasion de restaurer les liens coupés par une succession de maladresses aussi bien au plus haut niveau du pouvoir que dans la façon dont les citoyens français perçoivent les populations de ces pays.  Il s’agirait de remettre à plat la relation entre la France et ses anciennes colonies en construisant un nouveau cadre relationnel entre leurs peuples. La Francophonie par la relation égalitaire et décomplexée qu’elle implique peut en constituer le tuteur. Sa promotion peut être l’occasion de rappeler la densité et la richesse des liens entre tous les Francophones et l’existence d’une communauté de destin. Les secteurs de coopération francophone sont multiples : promotion de la langue française, éducation, transferts de technologie, développement, santé …. Mais le travail d’appropriation culturelle doit commencer sur le territoire français métropolitain avant de trouver un relais international.

Un délégué interministériel indispensable

Dans cette optique, la création d’une délégation interministérielle ou la nomination d’un Haut-Commissaire constituerait une innovation structurelle importante en vue d’une plus grande promotion de la Francophonie. Cette délégation renforcerait l’action des ministres français en charge des Affaires étrangères, de l’économie, de la défense, de la santé en y apportant cohérence, volontarisme et pragmatisme.

Ce responsable exercerait des fonctions proches de celles d'un secrétaire d'État tout en étant rattaché directement au Premier ministre et donc sans dépendre d'un ministre de tutelle.

Le délégué assurerait la coordination et l’harmonisation des programmes d’actions en matière de Francophonie. Il mobiliserait l’ensemble des acteurs français étatiques ou privées potentiellement concernés : élus, services centraux et déconcentrés de l’Etat, établissements publics, associations œuvrant dans les domaines de la Francophonie. Les régions, les départements mais aussi les communes seraient invitées à développer la Francophonie dans leurs politiques publiques.

Par exemple, des échanges de lycéens, la création d'un Erasmus francophone,  le développement d’une coopération décentralisée en matière économique au niveau des départements pourrait être soutenus, la création de correspondants municipaux à la Francophonie serait encouragée dans les communes (à l’image des correspondants municipaux à la défense, les CMD), etc…

Les grandes institutions dédiées à la recherche ou à la promotion de la santé par exemple (prévention ou recommandations en santé par exemple) verraient leurs actions et leurs travaux relayés dans l’espace francophone.

Enfin, le délégué participerait aux propositions et à la veille législative en matière de Francophonie. Bien évidemment, les missions de l’actuelle délégation interministérielle à la langue française pour la cohésion sociale trouveraient leur place dans cette entité aux missions élargies mais concrètes car en prise directe avec les réalités du terrain.


Propos recueillis  par  Nora  Ansell-Salles


EN SAVOIR PLUS
Gilles Djeyaramane est actuellement élu à la citoyenneté, à la Francophonie et aux relations avec les cultes à Poissy (Yvelines) dans l'équipe dirigée par Karl Olive, maire de Poissy. De 2014 à 2020, il a été élu au cadre de vie, à l'environnement et aux affaires générales. Il a été conseiller communautaire (Communauté d'agglomération Poissy/Achères/Conflans). Il a été vice-président de l'association Ecologie bleue pour une écologie réaliste, humaniste et républicaine. Au niveau professionnel, il a servi comme volontaire en qualité d'officier Communication Information puis a été consultant au sein de plusieurs agences de communication Parisiennes, il a rejoint une Autorité Administrative Indépendante la Haute Autorité de Santé de 2006 à janvier 2021 en qualité d'attaché de presse.Après une formation en biochimie (Master), il a complété son parcours par une formation administrative (Master recherche en sciences politiques à Panthéon-Assas-Paris 2, DESS en communication, 3e cycle en relations internationales, Licence d'administration publique, certificat RH). Il est également Ancien Auditeur de l'Institut des Hautes Etudes en Protection Sociale (IHEPS). Originaire de Pondichéry (ex- Indes Françaises), né en Guyane Française et ayant grandi en Côte d'Ivoire, il est passionné par les relations internationales et la Francophonie. Il commente l'actualité sur plusieurs médias en ligne.

samedi 1 janvier 2022

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