Nora ANSELL-SALLES

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mardi 14 janvier 2014

Libres propos signés José Bovet


Le Parlement européen somme la Commission européenne de lutter efficacement contre la fraude alimentaire

 

Les députés européens ont voté aujourd'hui en faveur d'un rapport sur la crise alimentaire, la fraude dans la chaîne alimentaire et son contrôle. Alors que les scandales alimentaires se multiplient, le Parlement européen demande une nouvelle loi européenne consacrée à la lutte contre la fraude alimentaire.
 
Pour José Bové, vice-président de la Commission de l’Agriculture au Parlement Européen :
 
«En incluant la lutte contre la fraude dans les missions de l’Office Alimentaire Vétérinaire, l’Union européenne a  enfin compris que la libre circulation des produits agricoles doit s’accompagner de contrôles renforcés. La mise en place de sanctions financières égales au moins au double des profits réalisés par les fraudeurs est un pas dans la bonne direction.
 
Dans une Europe où la viande est devenue une matière brute qui circule de pays en pays pour être transformée, cuisinée ou mise en paquet, aucune faille ne peut être tolérée sur l’origine et la traçabilité des denrées. L’origine des viandes doit être clairement indiquée y compris dans les plats préparés, qui sont les plus susceptibles de contenir du minerai de viande.
 
Les mesures d’austérité ont entraîné le non remplacement d’un nombre important de vétérinaires chargés des contrôles sanitaires. La charge de travail qui pèse sur ceux qui sont encore en place ne leur permet pas d’assurer correctement leur mission.
 
Le gouvernement français doit lutter contre la fraude alimentaire et améliorer rapidement les contrôles en particulier dans les abattoirs pour que de telles fraudes ne se reproduisent pas à l’avenir. La sécurité alimentaire est une priorité pour nos concitoyens. "

mardi 17 décembre 2013

Libres propos signés José Bové


L'élevage pris en otage par les margoulins

 

Après la viande de cheval dans les lasagnes de l'affaire Spanghero du début de l'année, la viande mise en cause aujourd'hui dans le Sud de la France à Narbonne, son origine et sa traçabilité pourraient être plus préoccupantes car les prolongements pourraient être d'ordre sanitaire.

En effet, cette viande serait susceptible de provenir de chevaux ayant été utilisés dans le cadre de programmes scientifiques ou issus d'animaux traités aux antibiotiques.

 

  

Pour José Bové - Député européen - Vice-Président de la Commission de l'agriculture et du développement rural

 

"Le nombre de vétérinaires en charge du contrôle des abattoirs est en chute libre. En 2004, on en comptait 1650, il n'y en a plus que 1400 aujourd'hui. Les conséquences sont immédiates. Les possibilités de fraudes se multiplient. Le manque de scrupules d'une poignée d'escrocs jettent le discrédit sur l'ensemble de la filière animale. La dernière crise a entrainé la fermeture d'abattoirs, et de nombreux licenciements. Combien de personnes vont se retrouver sans emploi cette fois-ci ? Les répercussions vont bien au-delà du secteur chevalin. Les consommateurs n'ont plus confiance dans la viande. Ils attendent toujours de l'UE une traçabilité sans faille aussi bien pour la viande que pour les plats cuisinés.. Les producteurs  sont également frappés. Ils éprouvent de plus en plus de difficulté à écouler leurs animaux à un prix couvrant leurs coûts de production.

 

Au cours de ces quinze dernières années, la restructuration de la filière d'abattage a entraîné la disparition de très nombreux petits abattoirs de proximité dont la plupart arrivaient pourtant à répondre aux normes sanitaires européennes. La course au gigantisme des abattoirs notamment liés aux plus grandes entreprises de l'agro-industrie, doit être stoppée. Ces usines où les conditions de travail sont extrêmement éprouvantes doivent être démantelées progressivement pour ré-installer des abattoirs de proximité, plus faciles à contrôler, plus proches des paysans et des consommateurs.

 

Le nombre de vétérinaires doit être augmenté pour qu'ils soient en mesure d'effectuer correctement leur mission et assurer la sécurité alimentaire de millions de consommateurs. Sans une amélioration des conditions de contrôle sanitaire, c'est l'ensemble de l'élevage français qui courent le risque d'être mis à l'index dans les autres pays de l'Union européenne."

 

mercredi 6 novembre 2013

Les vétérinaires s'engagent avec le gouvernement dans la lutte contre l'antibiorésistance


Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Stephane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, ont reçu ce jour les représentants du Conseil supérieur de l’ordre des vétérinaires et les organisations syndicales vétérinaires.

Cette réunion a permis de poser les bases d'un engagement de la profession vétérinaire pour réduire le recours aux antibiotiques critiques, dont la maîtrise est impérative pour la santé humaine, en médecine vétérinaire.

Le plan Écoantibio a d'ores et déjà permis de réduire le recours aux antibiotiques de 40% en 5 ans en médecine vétérinaire. Cependant, les efforts doivent être poursuivis pour les antibiotiques critiques, dont la consommation a fortement augmenté dans certaines filières.

Il est convenu que la mesure sur le découplage initialement envisagée sera utilement remplacée par plusieurs dispositions qui seront introduites dans le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt : inscription dans la loi d'un objectif chiffré de réduction de la consommation d'antibiotiques critiques, mise en place de vétérinaires référents, encadrement renforcé des prescriptions par des recommandations de bonne pratique, élaborées sous l'égide de l'ANSES.

Un groupe de travail associant les vétérinaires, le ministère des Affaires sociales et de la Santé, et le ministère de l'Agriculture, se réunira pour étudier les modalités de mise en œuvre des engagements de la profession et notamment des dispositions qui seront insérées dans le projet de loi.

mercredi 20 février 2013

Farines animales et arrêt du dépistage de la maladie de la vache folle : une nouvelle décision aberrante


Depuis le 4 février 2013, la Commission européenne autorise les Etats membres à ne plus pratiquer de dépistage systématique de la maladie de la vache folle. Pour rappel, les premiers cas de vaches folles avaient été détectés en Grande-Bretagne en 1996. Ils avaient entrainé une crise de confiance sans précédent à l'échelle de l'Union européenne. Cette crise a causé un nombre de victimes qui reste inconnu à ce jour.

 

Pour José BOVE- Vice-président de la Commission de l'Agriculture et du Développement rural du Parlement européen:

 

"Lorsqu'on voit l'opacité de la filière viande révélée par les trafics de la viande de cheval que l'on retrouve d'un bout à l'autre de l'Europe, cette décision est totalement scandaleuse. La Commission européenne est entrain de démanteler toutes les barrières qui avaient été mises en place dans l'urgence en 1996 pour enrayer une crise sanitaire sans précédent.

 

A ma connaissance, aucune étude épidémiologique sérieuse n'a jamais été réalisée pour connaitre le nombre de victimes de la maladie de Creutzfeld Jacob.

 

La Commission pense que la situation est désormais sous contrôle et que l'on peut donc lever la surveillance. C'est l'inverse qui est vrai. C'est parce que des contrôles ont été mis en place et maintenus que l'épisode de la vache folle a pu être endigué.

 

Je rappelle également que des milliers de vaches ont été abattues, des paysans ont été ruinés. Je ne veux pas que cette situation puisse se reproduire.

 

Réintroduire peu à peu les farines animales est inacceptable. Couplée à cette nouvelle décision de la Commission de ne plus faire de test de la vache folle au moment de l'abattage relève d'une totale 'irresponsabilité.

 

La Commission européenne doit stopper cette double dérive. Il en va de la sécurité alimentaire et sanitaire de 500 millions d'européens. Je demande à la Présidence irlandaise d'inscrire ce point à l'ordre du jour du prochain Conseil européen de l'agriculture."

lundi 19 novembre 2012

Résistance aux antibiotiques : une impasse thérapeutiques ?



Mercredi 21 novembre 2012

Amphithéâtre Rouvillois

VAL DE GRÂCE

 

L’Académie d’Agriculture de France, l’Académie Nationale de Médecine, l’Académie nationale de Pharmacie et l’Académie Vétérinaire de France, tout en soutenant les plans d’action mis en œuvre au niveau  national, européen et international, ont jugé indispensable de se mobiliser pour engager une réflexion commune afin de sensibiliser les patients, d’inciter les professionnels de santé et les différents acteurs impliqués dans le cycle de la vie des antibiotiques à un meilleur usage de cette classe de médicaments et de prendre la mesure des enjeux pour éviter à terme de se retrouver dans uene impasse thérapeutique.

Ensemble, les quatre académies tiennent à souligner l’urgence de la mise en place de mesures coordonnées et solidaires à tous les niveaux pour une meilleure lisibilité afin d’entraîner l’adhésion collective et individuelle, seule garante de plus d'efficacité.

 

Face au risque pour la santé publique des effets de  l'antibiorésistance 

 les quatre académies, indépendantes et pluridisciplinaires, s'unissent pour créer un

 OBSERVATOIRE PERMANENT DES RÉSISTANCES AUX ANTIBIOTIQUES

avec pour mission de :

-    confronter les informations par une démarche pluridisciplinaire sur le sujet à leurs  quatre niveaux de compétence (médecine, pharmacie, vétérinaire, agriculture) ;

-    aviser périodiquement les autorités nationales et européennes des risques dont cet observatoire académique indépendant pourrait déceler l'émergence ;

-    diffuser régulièrement à l'adresse du public et des professionnels de santé et acteurs impliqués dans le cycle de la vie des antibiotiques, les recommandations et les conseils qui s'imposent ;

-    contribuer à l’évaluation des plans mis en œuvre.

 

Les quatre académies adopteront des recommandations communes

à l'issue de cette séance.

 

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Contact presse : Nicole Priollaud / 01 45 25 33 17 / 06 09 48 50 38 / nicole.priollaud@wanadoo.fr

1, place Laveran - Paris 5e