Nora ANSELL-SALLES

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lundi 17 octobre 2016

Rattrapage du remboursement de l’audioprothèse par la Sécurité Sociale...




La ministre de la Santé a évoqué le 11 octobre dernier la nécessité d’une « réflexion » à une « prise en charge améliorée » de l’audioprothèse. Une enveloppe de 100 millions d’euros en année pleine permettrait de diviser par deux le reste-à-charge moyen des adultes, actuellement d’environ 1 000 € par oreille. Si toutes les personnes alentendantes susceptibles d’être appareillées l’étaient effectivement, on économiserait entre 1,7 et 2,1 milliards d’euros de soins.

Dans le cadre du PLFSS 2017, la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale a procédé, le mardi 11 octobre, à l’audition de la Ministre des Affaires sociales et de la Santé, Mme Marisol Touraine. A cette occasion, M. Denis Jacquat, Député de la Moselle, a rappelé le sort de « l’éternelle oubliée des PLFSS ou autres lois mêmes récentes concernant la santé » que constitue l’audioprothèse dont le reste-à-charge demeure « beaucoup trop élevé ».

La ministre de la Santé a convenu que « les audioprothèses sont effectivement un sujet de préoccupation pour nos concitoyens » et admet, pour la première fois, la nécessité d’une
« réflexion » à leur « prise en charge améliorée », à l’instar de la récente annonce du plan
d’amélioration des soins dentaires.

L’Unsaf salue cette ouverture qui signe une prise de conscience au niveau du gouvernement et est prête à engager le travail avec les Pouvoirs publics et l’Assurance maladie pour revaloriser
l’intervention du régime obligatoire.

Une enveloppe de 100 millions d’euros en année pleine permettrait de diviser par deux le reste-à charge moyen des adultes, actuellement d’environ 1 000 euros par oreille, causé par un tarif de remboursement datant de 1986. Seule cette solution permet d’apporter une amélioration sensible et efficace de l’accès à l’audioprothèse pour tous, en évitant la tarification en fonction de l’âge opérée par les complémentaires santé (75% de la dépense en audioprothèse est constatée chez les plus de 65 ans).

En outre, l'appareillage auditif, par l'amélioration immédiate de qualité de vie des ses utilisateurs, a des effets documentés sur la consommation des soins médicaux et la prévention de la perte d'autonomie, avec à la clé des économies rapides sur les dépenses de santé. Selon une récente étude médico-économique conduite par Jean de Kervasdoué et Laurence Hartmann, si toutes les personnes malentendantes susceptibles d’être appareillées l’étaient effectivement, on économiserait entre 1,7 et 2,1 milliards d’euros de soins.

L'amélioration des comptes de la Sécurité sociale peut maintenant être amplifiée par des
investissements sur la prévention. Au total, le meilleur remboursement de l’audioprothèse par les régimes obligatoires lèvera un des derniers points noirs en matière d’accès aux soins tout en préservant une prise en charge au long cours et de qualité.


À propos de l’UNSAF
Le Syndicat national des audioprothésistes (UNSAF), né en avril 2011 de la fusion des trois syndicats historiques de la profession, est l’organisme professionnel représentatif des 3 300 audioprothésistes. Il siège notamment à l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS) et au Haut conseil des professions paramédicales (HCPP). Il est également le signataire de la convention nationale de tiers payant conclue avec les Caisses Nationales d'Assurance Maladie. L’UNSAF est également présent au niveau européen au sein de l’Association européenne des audioprothésistes (AEA). Il est présidé depuis juin 2012 par Luis Godinho.
Pour toute information complémentaire, visitez le site : www.unsaf.org

Contact Presse
Erika Nardeux
erika.nardeux@orange.fr

vendredi 21 septembre 2012

C'est à lire !

« Pour en finir avec les histoires d’eau L’imposture hydrologique » de Jean de Kervasdoué et Henri Voron - Éditions Plon

 

L’eau est la vie, mais elle est aussi la ville, comme est le progrès. Les Occidentaux en gaspillent. Les déshérités de la Planète n’en disposent pas, ou plus. Les déserts avancent. Prendre des douches plutôt que des bains est une nécessité morale. Revenir à une agriculture plus durable, plus économe. Guerres annoncées en Afrique pour la maîtrise de l’eau du Nil. Conflit pour l’eau en préparation au Moyen-Orient. Non seulement l’eau manque, mais celle qui est accessible est polluée (scandale des nitrates en Bretagne). L’eau, si nécessaire, si vitale, si belle est souillée par la légèreté des hommes…
La majorité des drames énoncés ici et annoncés dans la presse ne se produiront pas.
 L’eau dans les pays tempérés est abondante, propre, accessible et, sauf à de très rares exceptions, ne demande aucun rationnement. Quant aux guerres de l’eau elles n’auront pas lieu. S’il est moins onéreux de prendre une douche qu’un bain, les recommandations en la matière ne sont le plus souvent que des gestes symboliques ou sacrificiels pour « sauver la planète ». Si le manque d’eau ne menace pas l’humanité, en revanche, des investissements considérables sont nécessaires pour produire plus et mieux d’eau potable, notamment dans les pays pauvres. Si des pénuries existent, et elles concernent le tiers de l’humanité, ce n’est pas un problème d’eau brute, toujours disponible pour peu qu’on la cherche, mais un problème d’argent. Force est de constater que la solidarité est moins abondante que l’eau.
A partir d’exemples précis, cet ouvrage d’hydro-politique accompagne le voyage de l’eau dont l’homme a toujours recherché et craint la compagnie.
Jean de Kervasdoué est professeur d’économie et de gestion des services de santé, ingénieur agronome, ingénieur du génie rural et des eaux et forêts. Il a consacré sa vie aux secteurs de la santé et de l’environnement et est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment Les Prêcheurs de l’Apocalypse (Plon, 2007), La peur est au-dessus de nos moyens (Plon, 2011) et de plusieurs centaines d’articles.
Henri Voron est diplômé d’agronomie et ingénieur en chef du génie rural, des eaux et des forêts. Spécialisé en hydraulique tropicale, il participe à de nombreux projets d’irrigation ou d’adduction d’eau potable au Maghreb et en Afrique. Il est aujourd’hui professeur de « barrages » à l’Institut international de l’eau et de l’environnement de Ouagadougou. Une carrière consacrée à l’eau et à l’Afrique.