Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 26 octobre 2012

C'est à lire : « Tout ça pour une gifle »


 

« Tout ça pour une gifle » de Maurice Boisart – Editions Jacob Duvernet

 

« J’ai entendu non sans plaisir que l’avocat du jeune a également jugé le réquisitoire satisfaisant, puisqu’il tient compte « à la fois de l’infraction et de (ma) respectabilité » ; il a assuré ne pas avoir « d’esprit de revanche ». Tant mieux !

Aujourd’hui encore, je continue à penser que j’ai payé pour une gifle que les parents du jeune n’ont pas su donner avant moi. Je n’ai aucun regret à avoir pour ma réaction : un jour, qui sait, le jeune m’en saura gré. »

 

 

En août 2010, dans le nord de la France, le maire d’une petite ville gifle un jeune qui le menace et l’insulte. Deux ans plus tard, en février 2012, le maire est condamné à 1 000 euros d’amende. « L’affaire de la gifle » commence. Des centaines de lettres de soutien affluent à la mairie, envoyées par des Français choqués par cette condamnation bientôt rejoints par des

élus locaux. « On n’a pas à tirer le canon de 380 contre un maire qui agit selon le bon sens ! » « Quel scandale de punir un simple geste de bon sens ! »

Des quatre coins du pays, toute une France proteste contre une évolution de la société dont ce psychodrame constitue la cristallisation. Cette masse de lettres offre un éclairage rare, et d’une richesse remarquable, sur les opinions des Français sur ces questions essentielles que sont l’éducation, l’école, la société moderne, la justice. Faut-il interdire la gifle ? Les valeurs auxquelles se réfère notre société sont-elles à la dérive ? Quelle signification doit-on donner  au mot « respect » ?

 

Maurice Boisart, l’auteur de la gifle et maire de Cousolre, nous livre son regard sur cette France qu’il ne reconnaît plus.

 

Ce livre paraît après que la Cour d’appel de Douai a rendu son jugement le 10 octobre 2012 : Maurice Boisart, maire de Cousolre a obtenu une relaxe totale.