Nora ANSELL-SALLES

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lundi 5 février 2024

🟥 TRIBUNE : Mettons fin à la propagation impunie de fausses informations médicales !

AVANT PROPOS 
Les signataires de cette tribune représentent des dizaines de milliers de médecins, qui dénoncent les dérives constatées sur les réseaux sociaux et dans certains médias à grande audience, qui partagent et diffusent de fausses informations scientifiques et médicales et qui mettent en danger la santé publique en général et celle de nos patients en particulier.


Nous, médecins, chercheurs, et sociétés savantes médicales, sommes très préoccupés par les dérives constatées sur les réseaux sociaux et dans certains médias à grande audience, qui partagent et diffusent de fausses informations scientifiques et médicales. Nous tenons à réaffirmer notre soutien indéfectible envers les professionnels de la santé qui s'efforcent de fournir au grand public des informations claires et loyales, fondées sur les données scientifiques. 
  
Récemment, nous avons entendu que les vaccins anti-COVID seraient inefficaces, ou pire, responsables de cancers ou de la maladie de Creutzfeldt-Jakob alors qu’aucune donnée épidémiologique ne rapporte une quelconque augmentation de ces maladies en lien avec la vaccination. D’autres n'hésitent pas à affirmer que les vaccins anti-COVID sont responsables d'accidents vasculaires cérébraux ou d'infarctus du myocarde, en contradiction avec plusieurs études épidémiologiques dont deux études françaises menées par EPI-PHARE, études qui n’ont constaté aucun lien entre ces pathologies et les vaccins à ARNm. Par ailleurs, aucune donnée crédible de biologie moléculaire ne corrobore l'idée d'une intégration de brins d'ADN vaccinaux dans le génome humain à partir de vaccins à ARN messager. Ces déclarations inquiétantes mettent en lumière la volonté de certains de semer la confusion et la peur dans le grand public avec des informations non étayées. Il est essentiel de rappeler que les affirmations médicales doivent reposer sur des données solides issues de la science. Les effets indésirables des vaccins s’observent pour l’essentiel dans les jours qui suivent les injections, au plus tard quelques semaines après. Ainsi, suite au constat de thromboses graves chez des sujets jeunes avec l’un des vaccins anti-COVID utilisant un vecteur viral, son utilisation a été suspendue sans jamais rien cacher au public. Ces cas sont néanmoins demeurés très rares et illustrent le fait que le système national et international de pharmacovigilance a parfaitement fonctionné. 
  
Nous déplorons que certains individus et médias profitent de la crédulité d’une partie de la population, contribuant ainsi à mettre leur santé en danger. Dans ce contexte, il est plus que jamais impératif de soutenir la législation sur les dérives sectaires actuellement en cours de révision à l'Assemblée Nationale, plus précisément en introduisant des sanctions pour ceux qui incitent à abandonner ou dénigrer un traitement médical reconnu. De même, l'article 27 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse concernant la publication, la diffusion ou la reproduction de fausses nouvelles qui s'applique en cas de trouble à la paix publique devrait également concerner les cas de mise en danger de la santé publique. 
 
Face à la désinformation médicale relayée par des opportunistes, qui ont le plus souvent quelque chose à vendre, nous appelons à une régulation plus stricte des réseaux d’information pour protéger les citoyens. Nous réaffirmons notre soutien à la vaccination, pour prévenir plutôt que guérir. Nous affirmons la primauté de l’éclairage de la démonstration scientifique. Nous réaffirmons notre engagement médical total contre les maladies. Il est temps de choisir le camp de la santé contre toute forme d’obscurantisme. 
    

   ✒️ SIGNATAIRES 
 
Dominique Deplanque, Président de la Société Française de Pharmacologie et 
Thérapeutique 
Manuel Rodrigues, Président de la Société Française du Cancer 
Mathieu Molimard, président honoraire du Collège National de Pharmacologie Médicale 
Jérôme Barrière, Membre du conseil scientifique de la Société Française du Cancer 
Rémi Salomon, Président de la Conférence Nationale des Présidents de CME de CHU 
Alain Fischer, Président de l’Académie des Sciences 
Bernard Castan, Président de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française 
Olivier Saint Lary, Président du Collège National des Généralistes Enseignants 
Christophe Leclercq, Président de la Société Française de Cardiologie 
David Laharie, Secrétaire Général de la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie 
Luc Mouthon, Président de la Société Nationale Française de Médecine Interne 
Nathalie Salles, Présidente de la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie 
Jean Yves Blay, Président d’Unicancer 
François Vrtovsnik, Président de la société Française de Néphro Dialyse et Transplantation 
Virginie Gandemer, Présidente de Société Française de Lutte contre les Cancers et les 
Leucémies de l'Enfant et de l'Adolescent 
Jean-Marc Classe, Président de la Société Francophone de Chirurgie Oncologique 
Véronique Vendrely, Présidente de la Société Française de Radiothérapie Oncologique 
Didier Mayeur, Président de l’Association Francophone des Soins Oncologiques de Support Annie Pierre Jonville-Bera, Présidente du réseau des Centres Régionaux de 
Pharmacovigilance 
Joelle Micallef, Présidente du réseau des Centres d'Évaluation et d'Information sur la 
Pharmacodépendance-Addictovigilance, 
Jérôme Marty, Président de l’Union Française pour une Médecine Libre-Syndicat 
Franck Devulder, Président de la Confédération des Syndicats Médicaux Français 
Agnès Giannotti, Présidente de MG France 
Mélanie Rica, Présidente Médecins pour Demain 
Patricia Lefébure, Présidente de la Fédération des Médecins de france 
Patrick Gasser, Président de l’Union Syndicale Avenir Spé - Le Bloc 
Patrick Pelloux, Président de l’Association des Médecins Urgentistes de France 
Jérémy Darenne, Président de l’Association Nationale des Etudiants en Médecine de 
France 
Raphaël Dachicourt, Président du Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants 
Florie Sullerot, Présidente de l’InterSyndicale Nationale Autonome Représentative des 
Internes de Médecine Générale 
 
 
 

   


mardi 3 décembre 2013

La Mutualité Française et la MIVILUDES signent une convention cadre


pour informer sur les risques de dérives sectaires dans le domaine de la santé

 
 
Thérapies complémentaires : un fort développement,  une nécessaire vigilance sur le risque de dérives sectaires avéré

 

Il existe de nombreux termes pour qualifier les médecines non conventionnelles, qui peuvent présenter des ambigüités et reflètent des conceptions bien différentes : médecines douces, médecines naturelles, médecines parallèles, médecines alternatives, médecines complémentaires …

 

L’Académie de Médecine préconise celui de « thérapies complémentaires » car « il évite l’appellation tout à fait injustifiée de "médecines" et implique que ces pratiques ne sont que de possibles compléments aux moyens de traitement qu’offre la médecine proprement dite, à laquelle elles ne sauraient se comparer ni se substituer ».

 

Risque de dérives sectaires en santé

La Miviludes indique, dans son guide « Santé et dérives sectaires » publié en 2012, que « les dérives sectaires dans le domaine de la santé représentent près de 25% de l’ensemble des signalements [qu’elle reçoit] ». Ce chiffre est en constante augmentation.

 

Elle identifie notamment ce type de risque pour certaines thérapies complémentaires. Leur nombre très important (plusieurs centaines) ne facilite pas l’évaluation de ces pratiques.

 

Profil des personnes ayant recours aux thérapies complémentaires

Selon un sondage de l’IFOP réalisé en novembre 2007, « Les Français et les médecines naturelles » :

 

Près de 4 des Français sur 10 se tournent vers les médecines non conventionnelles.

Le profil type serait une femme de 30 ans, de catégorie socioprofessionnelle moyenne ou supérieure, résidant dans une commune urbaine.

 

Toutefois, dans sa note d’octobre 2012, le Centre d’Analyse Stratégique estime que le profil des usagers se diversifie et que cela concerne tous les profils, quels que soient l’âge, le genre ou le niveau socioculturel.

 

Le choix du praticien se fait 3 fois sur 4 par bouche à oreille. On peut toutefois noter une certaine complémentarité entre la médecine allopathique et les médecines non conventionnelles : dans un tiers des cas, le nom du praticien est indiqué par le médecin traitant.

 

Recevoir les éléments par mail : nansellsalles@mgefi.fr