Nora ANSELL-SALLES

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jeudi 6 mars 2014

8 mars : la LMDE se mobilise et appelle les étudiants à manifester pour l’égalité femmes-hommes


Samedi 8 mars se tiendra la Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes. A cette occasion, la LMDE se mobilise partout en France et appelle les étudiants et les jeunes à manifester pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

 

L’égalité femmes-hommes : un inlassable combat !

 

Ces derniers mois, de nombreuses voix se sont élevées pour un retour en arrière concernant l’égalité femmes-hommes partout en Europe. De la remise en cause du droit à l’IVG en Espagne, aux polémiques autour de l’éducation à l’égalité à l’école en France, les discours réactionnaires ont fait ressurgir une vision essentialiste de la société selon laquelle femmes et hommes auraient des rôles « naturels », différents, et qui vise à interdire à la femme tout rôle social et toute liberté.

 

Depuis l’alternance politique de mai 2012, le gouvernement a fait progresser les droits des femmes sur de nombreux fronts grâce à l’action, très majoritairement soutenue par les jeunes, d’un ministère dédié : remboursement à 100% de l’IVG, suppression de la notion de détresse dans la loi sur l’IVG, contraception gratuite pour les mineures, loi sur l’égalité femmes-hommes, etc. Néanmoins, les inégalités entre femmes et hommes perdurent : les écarts de salaries entre femmes et hommes sont toujours de 20% et les femmes assument encore 2 fois plus de tâches ménagères que les hommes. Loin d’être atteinte, l’égalité est un combat de tous les instants ; loin d’être des acquis, les droits des femmes doivent perpétuellement être réaffirmés et défendus !

 

Le droit à disposer de son corps doit être garanti à chaque femme

 

Récemment, le droit à l’avortement a été remis en cause en Espagne et le rapport Estrela, visant à faire de l’IVG un droit européen, a été rejeté par le parlement européen. Pourtant, près de 50000 femmes meurent chaque année dans le monde des suites d’un avortement non médicalisé. Le droit et l’accès effectifs des femmes à l’avortement sont donc un enjeu de santé public majeur.

 

En France, le récent rapport du Haut Conseil à l’Egalité démontre que les difficultés restent nombreuses pour les femmes qui souhaitent avorter. Le gouvernement doit aujourd’hui agir pour garantir effectivement ce droit à chaque femme. C’est pourquoi la LMDE demande que la promesse du candidat Hollande d’un centre IVG dans chaque hôpital soit tenue.

 

De même, de nombreuses femmes rencontrent des difficultés à trouver un moyen de contraception adapté à leurs besoins. Le modèle de prescription reste dominé par la pilule, parfois non remboursée et souvent non adaptée aux femmes. Chez les jeunes, ce modèle archaïque du « tout pilule » a de lourdes conséquences : le recours à la pilule chez les 20-25 ans à reculé de 10,4% en 10 ans[1] et 1 étudiante sur 10 dit avoir des difficultés à accéder à la contraception[2]. Il est nécessaire de permettre à chaque femme, et en particulier aux jeunes, de pouvoir choisir la contraception qui lui convienne. Tous les moyens de contraception doivent être remboursés à 100% par la Sécu. 

 

 

L’éducation comme levier de l’égalité

 

L’éducation est le meilleur rempart contre la reproduction des inégalités. De l’école primaire à l’enseignement supérieur, l’éducation est un levier fondamental pour former les jeunes à l’égalité entre tous. C’est pourquoi la LMDE demande un plan de lutte contre les stéréotypes et pour l’éducation à l’égalité dans le système éducatif. Ce plan doit passer par la mise en œuvre de moyens pour appliquer la loi de 2001 sur l’éducation aux sexualités et à l’égalité, un service public d’orientation qui lutte contre les biais liés au genre, ainsi que la lutte contre les violences sexistes dans l’éducation nationale et l’enseignement supérieur.

 

 

La LMDE appelle tous les étudiants et les jeunes à se mobiliser pour les droits des femmes et l’égalité, toute la semaine sur les campus à l’occasion des actions militantes qu’elle organise avec l’UNEF, et à participer à la manifestation nationale :

 

Samedi 8 mars

14H30, Place de la Bastille, à Paris

 

 

 

 

 

 

 

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[1] Enquête FECOND

2 3ème Enquête Nationale sur la Santé des Etudiants

 

 

Qu’est ce que la LMDE ?

Seule mutuelle étudiante nationale, la LMDE est dirigée par et pour les étudiants. En plus de gérer la Sécurité sociale de plus de 920 000 étudiants et la mutuelle complémentaire de 320 000 d’entre eux, elle intervient régulièrement dans le débat public pour défendre ses valeurs de solidarité, d’égalité et de démocratie. Parce que chaque étudiant doit pouvoir suivre ses études dans les meilleures conditions, la LMDE milite au quotidien pour l’amélioration des conditions de vie sanitaires et sociales des étudiants.

La Mutuelle des Etudiants-LMDE, Mutuelle N° 431 791 6 72 soumise aux dispositions du livre 2 du Code de la Mutualité.

 

 

 

 

 

 

 
 
Julien MILLION
 
Administrateur délégué en charge des Relations Presse
Bureau National

 

 

 

 

 

 




[1] Enquête FECOND

[2]  3ème Enquête Nationale sur la Santé des EtudiantsLa Mutuelle des Etudiants-LMDE
Mutuelle soumise aux dispositions du livre 2 du Code de la Mutualité
SIREN : 431 791 672
Siège social : 37 rue Marceau 94200 Ivry-sur-Seine– www.lmde.com - Tél. : 09.69.369.601 (Coût d’un appel non surtaxé à partir d’un poste fixe depuis la France métropolitaine)


vendredi 13 décembre 2013

MSF appelle à un changement urgent et radical de la réponse humanitaire des Nations-Unies en République Centrafricaine


Bruxelles, 12 décembre 2013 – Les agences humanitaires onusiennes viennent de décider de mobiliser davantage de moyens et de ressources pour répondre à la crise humanitaire en Centrafrique. Selon Médecins Sans Frontières (MSF), qui adresse aujourd’hui une lettre ouverte à Valérie Amos, Secrétaire générale adjointe des Nations-Unies chargée des Affaires Humanitaires, cette décision doit se concrétiser sur le terrain compte tenu des difficultés rencontrées jusqu’à présent  par les agences onusiennes pour apporter une réponse adaptée à la gravité et à l’ampleur des besoins.

 

L’Inter-Agency Standing Committee (IASC), un forum décisionnel impliquant les principales agences humanitaires onusiennes, a décidé le renforcement de la réponse humanitaire des Nations-Unies en Centrafrique. Ce qui signifie concrètement pour les agences des Nations-Unies, davantage de ressources et de moyens pour apporter une réponse adaptée à la crise humanitaire en Centrafrique. Mais cette décision arrive très tard.

 

Beaucoup auraient dû être déjà fait au regard de la dégradation de la situation humanitaire en Centrafrique depuis plusieurs mois. « Cette décision tardive doit maintenant  être suivie d'effet et initier un changement radical et immédiat dans la façon dont les agences humanitaires onusiennes ont jusqu'à présent répondu à la crise » explique Bart Janssens, directeur des opérations à MSF.

 

Aujourd’hui, environ 30.000 personnes survivent sur le site de l’aéroport de Bangui. Sur le terrain, MSF a alerté plusieurs fois les agences des Nations Unies, demandant que de la nourriture, des tentes et du matériel d’hygiène soient immédiatement déployés, mais sans qu’aucune réponse concrète ne puisse être apportée.

A Yaloké et Bouca, où la situation est critique, et en dépit de nos demandes répétées, les agences des Nations Unies ne sont toujours pas intervenues.

 

Lors des récents évènements à Bossangoa, MSF a pris en charge des dizaines de blessés et continuer à creuser des latrines et assurer un accès à l’eau potable aux personnes déplacées alors que les agences onusiennes ont cessé toute activité de distribution de nourriture pendant 4 jours. Ces activités sont pourtant cruciales pour les 30.000 personnes réfugiées auprès de la Mission Catholique.

 

Les activités des agences onusiennes ont été jusque-là insuffisantes et plusieurs fois interrompues et leurs équipes retirées – parfois pour une longue période, perturbant le déploiement et la réponse aux besoins des populations centrafricaines. « Malgré ses efforts importants, MSF - et les rares ONG  présentes - ne peuvent pas couvrir tous les besoins. Les agences des Nations Unies doivent maintenant apporter une réponse  solide et concrète à la hauteur des besoins » affirme Janssens.  

Depuis des mois MSF a alerté sur la situation humanitaire catastrophique en Centrafrique et a montré qu’il était possible de travailler et d’étendre ses activités humanitaires dans le pays malgré les conditions sécuritaires difficiles.

 

Présent en RCA depuis 1997, MSF gère actuellement sept projets réguliers (à Batangafo, Boguila, Carnot, Kabo, Ndéle, Paoua et Zémio) et quatre projets d’urgence (à Bangui, Bossangoa, Bouca et Bria). De plus, une équipe d’urgence mobile couvre les zones de Bouar, Yaloké et les camps de déplacés de Bangui. D’ici la fin de l’année, MSF espère pouvoir initier des activités dans les hôpitaux de Bangassou et Ouango. Au total, nous offrons aujourd’hui des soins médicaux gratuits à environ 400 000 personnes ; proposons une capacité hospitalière d’environ 800 lits ; travaillons dans 7 hôpitaux, 2 centres de santé et 40 postes de santé ; et comptons plus de 100 personnels expatriés et environ 1 100 personnels centrafricains dans nos équipes.

Contact Presse
Amélie Ketoff
amelie.ketoff@paris.msf.org
Charlotte Nouette-Delorme
presse-msf@paris.msf.org