Les personnes vivant avec le VIH, c’est-à-dire séropositives, ont accès en France à des traitements antirétroviraux qui contrôlent l’infection et devraient leur assurer une vie normale. Ce n’est pourtant pas le cas. Utilisant les données de l’enquête nationale représentative ANRS-VESPA2 menée en 2011, Élise Marsicano, Rosemary Dray-Spira, France Lert et Christine Hamelin décrivent les discriminations auxquelles ces personnes font face, que ce soit au travail, chez le médecin ou à l’hôpital, en famille, et distinguent celles liées à leur séropositivité de celles liées à d’autres motifs.
Un quart des personnes séropositives vivant en France déclarent avoir subi des discriminations au cours des deux années précédentes. Le principal motif de discrimination est la séropositivité elle-même (13 % des personnes vivant avec le VIH). Viennent ensuite la couleur de peau, les origines ou la nationalité, ainsi que l’orientation sexuelle (5 % des personnes pour chacun de ces motifs). Les femmes séropositives immigrées d’Afrique subsaharienne et les usagères de drogue sont les plus nombreuses à témoigner de discriminations (près de 4 sur 10) tandis que les hommes séropositifs hétérosexuels non immigrés d’Afrique subsaharienne forment le groupe le moins concerné (un peu plus d’un sur dix déclare des discriminations). Onze pourcent des personnes séropositives rapportent avoir subi des traitements discriminatoires au sein de la famille et 8 % dans les services de santé. Parmi les personnes qui travaillaient lors de l’enquête, soit la moitié de l’échantillon, 6 % rapportent des discriminations au travail.
**Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yveline
Un quart des personnes séropositives vivant en France déclarent avoir subi des discriminations au cours des deux années précédentes. Le principal motif de discrimination est la séropositivité elle-même (13 % des personnes vivant avec le VIH). Viennent ensuite la couleur de peau, les origines ou la nationalité, ainsi que l’orientation sexuelle (5 % des personnes pour chacun de ces motifs). Les femmes séropositives immigrées d’Afrique subsaharienne et les usagères de drogue sont les plus nombreuses à témoigner de discriminations (près de 4 sur 10) tandis que les hommes séropositifs hétérosexuels non immigrés d’Afrique subsaharienne forment le groupe le moins concerné (un peu plus d’un sur dix déclare des discriminations). Onze pourcent des personnes séropositives rapportent avoir subi des traitements discriminatoires au sein de la famille et 8 % dans les services de santé. Parmi les personnes qui travaillaient lors de l’enquête, soit la moitié de l’échantillon, 6 % rapportent des discriminations au travail.
Auteur-e-s : Élise Marsicano*, Rosemary Dray-Spira*, France Lert*, Christine Hamelin** et le groupe ANRS-Vespa2
*Inserm U1018, Villejuif**Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yveline