Nora ANSELL-SALLES

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mardi 17 janvier 2023

4EME EDITION DU BAROMETRE SANTE DES FONCTIONNAIRES



COMMUNIQUE DE PRESSE
JANVIER 2023

4EME EDITION DU BAROMETRE SANTE DES FONCTIONNAIRES

SANTE MENTALE, VACCINATION, COVID, ADDICTIONS…
LES FONCTIONNAIRES FACE AUX ENJEUX DE SANTE PUBLIQUE

Paris, le 11 janvier 2023 – Depuis 2011, Urops (anciennement MFP Services) interroge, par l’intermédiaire d’un questionnaire,  les fonctionnaires de son périmètre sur leur santé*. Perceptions, ressenti, attentes et besoins des fonctionnaires en matière de prévention pour améliorer leur santé et identification des principaux déterminants sur lesquels il leur semble important d’agir en priorité.
Lors du colloque national organisé le 20 septembre 2022, Urops partenaire prévention de la CNAM a présenté les résultats de la quatrième édition de son Baromètre Santé des Fonctionnaires.
Interrogés sur les sujets de fonds de santé publique – impact de la Covid 19, bien-être mental, vaccins, addictions, alimentation et activité physique, … Les fonctionnaires lèvent le voile sur les problématiques de santé rencontrées dans leur vie personnelle et professionnelle.


DES FONCTIONNAIRES EN BONNE SANTE MALGRE UNE FORTE HAUSSE DES MALADIES CHRONIQUES …
83% des 6 000 répondants ont une perception satisfaisante de leur état de santé - 14 % une perception très satisfaisante - un taux relativement stable par rapport à leur ressenti en 2018 (- 1 point).
Toutefois, de nettes évolutions se dessinent : 40 % déclarent souffrir d’une maladie chronique (diabète, asthme…), un handicap ou un problème de santé qui les préoccupe depuis au moins six mois et qui nécessite des soins ou des traitements réguliers soit 9 points de plus qu’en 2018. Cette hausse s’observe aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Cette tendance se retrouve au niveau de la prise en charge en ALD où 29 % des répondants déclarent bénéficier du dispositif des affections longue durée (+ 3 points par rapport à 2018), une part nettement plus importante que celle en population nationale (18% pour le régime général, source : CNAM, DSES).
*« Baromètre Santé des fonctionnaires », sondage en ligne réalisé du 7 juin au 6 juillet 2021 auprès de répondants fonctionnaires des mutuelles membres de l’Union Urops, âgés de 18 ans et plus. 6 000 questionnaires ont été exploités. L’échantillon est représentatif après application d’un redressement sur les critères suivants : sexe, âge, mutuelle et activité professionnelle.
Ministères de l’environnement Urops : Ministère de l’économie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, Ministère de l’intérieur et de l’outre-mer, Ministère de la santé et de la prévention, Ministère de la Justice, Ministre des Armées, Ministère du travail, du plein emploi et de l’insertion, Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Caisse des dépôts et consignations.


L’IMPACT DE LA COVID 19

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, 58 % des répondants ont déjà réalisé un test (22 % après avoir eu des symptômes, 36% sans symptômes) et 9% ont eu un résultat positif. La pratique des tests est corrélée à l’âge : les plus jeunes ayant été les plus nombreux à réaliser un test (71 % des 18-39 ans) et les plus âgés moins nombreux (49 % des 70 ans et plus).
Ce sont 11% des répondants qui ont consulté un médecin à la suite de ces symptômes, essentiellement en consultation physique (8 %). 1% ont été hospitalisés et 0,1% des répondants admis en réanimation.

Cette épidémie a eu un impact sur le recours aux soins des répondants ; 1/3 a renoncé à consulter un professionnel de santé, faire un examen de santé ou se faire soigner durant cette période. 15 % des répondants ont reporté la consultation, jugeant que leur besoin n’était pas urgent et 14 % car ils ont rencontré des difficultés à obtenir un rendez-vous.

Au moment de l’enquête, du 7 juin au 6 juillet 2021, 8 répondants sur 10 (taux standardisé à 74 %) déclaraient être complètement ou partiellement vaccinés, soit une couverture vaccinale nettement plus élevée qu’en population générale pour laquelle on enregistrait 50% de primo vaccinés Compte-tenu du déroulé de la campagne vaccinale, les 60 ans et plus et les répondants ayant des comorbidités sont les plus vaccinés. 8 % des répondants avaient l’intention de se faire vacciner et 18 % des personnes de 18 à 49 ans.
12% ne souhaitaient pas se faire vacciner, un taux qui montait à 23 % auprès des 18 à 39 ans. Les principales raisons données quant au refus de vaccination étant:  le manque de confiance dans le vaccin, la crainte des effets secondaires, la préférence d’autres moyens de prévention que la vaccination, l’inefficacité du vaccin, la crainte des adjuvants, …

Le cabinet du médecin est le lieu préféré des fonctionnaires Urops pour se faire vacciner (40 %), même si les vaccinodromes et lieux de travail sont stratégiques dans la campagne de vaccination, appréciés en priorité respectivement par 30% et 17% des répondants. 

ALIMENTATION, SOINS, ACTIVITE PHYSIQUE… UN QUOTIDIEN BOULEVERSE
La Covid 19 a eu un impact mitigé sur les habitudes alimentaires mais a engendré une forte réduction de l’activité physique des répondants. Par rapport à février 2022 (avant les mesures de confinement mises en place), 16 % des répondants déclarent cuisiner plus de plats « maison » qu’avant, 14 % manger plus de fruits et de légumes, cependant ils sont 11% à grignoter plus entre les repas, 11 % à avoir une alimentation moins équilibrée.
On notera que, contrairement aux autres tranches d’âge, les moins de 40 ans sont plus nombreux à avoir augmenté leur consommation de produits gras, sucrés ou salés (23 %, contre 18 % qui en mangent moins). L’activité physique a été fortement réduite durant cette période. 39 % déclarent faire moins d’activité physique qu’avant les mesures de confinement contre 37 % des Français (source : IRDES, enquête CoviPrev).
DES ADDICTIONS QUI EXPLOSENT…
Les addictions sont également particulièrement présentes pour nos répondants.
Parmi les répondants, 19 % estiment que leur usage des écrans (jeux vidéo, paris en ligne, réseaux sociaux, usage d’internet) représente un problème pour leur santé et particulièrement les jeunes de 18 à 39 ans (35 %). C’est l’addiction la plus reconnue.
Actuellement, 11 % des répondants sont fumeurs soit une proportion qui demeure nettement inférieure à celle observée en population française et qui tend à se réduire (vs 32 % pour l’ensemble des Français âgé de 18 à 75 ans). Ce taux atteint 18 % parmi les personnes qui ressentent des troubles anxieux, une dépression ou des troubles du sommeil.
Parmi les fumeurs, 31 % ont le projet d’arrêter d’ici 1 an. Les fumeurs sont particulièrement conscients des problèmes de santé qu’ils encourent (57 % des fumeurs considèrent que leur consommation de tabac représente un problème de santé pour eux vs 16% pour l’ensemble des répondants). La grande majorité des répondants boivent de l’alcool au moins occasionnellement (83 %) et 12% présentent un comportement à risque en buvant tous les jours ou presque. 16 % des fonctionnaires du panel Urops jugent que leur consommation d’alcool représente un problème pour leur santé et seulement 29 % de ceux qui boivent tous les jours ou presque.
11 % des répondants déclarent consommer des anxiolytiques ou des somnifères régulièrement. Cette proportion atteint 53 % pour les répondants présentant des troubles anxieux, une dépression ou des troubles du sommeil.
Au total, une faible proportion de répondants souhaite obtenir des informations ou une aide à propos des risques d’addiction que peuvent entrainer ces substances ou les écrans (10 %). Cependant, 29 % des consommateurs d’anxiolytiques ou somnifères sont intéressés, tout comme 20% des fumeurs.

…UNE SANTE MENTALE FORTEMENT DEGRADEE

Très suivi pendant la crise sanitaire, l’état de santé mentale des Français a été particulièrement impacté, à l’instar de celui des fonctionnaires Urops. 44 % des répondants se trouvent, au moment de l’enquête, en situation de mauvaise santé mentale. Plus les répondants sont jeunes plus leur santé mentale est dégradée (72 % des 18-39 ans), les femmes sont également davantage touchées (53 %), tout comme les personnes ayant un enfant au sein du foyer (63 %) et les célibataires (53 %).
Dans le détail, 33% des répondants se sont souvent sentis stressés, 32 % épuisés et 19 % tristes. A contrario, 54 % se sont sentis souvent heureux et 49% dynamiques.

Les troubles du sommeil sont courants chez les répondants avec 2/3 d’entre eux qui déclarent en avoir eu au cours des 8 derniers jours, soit une proportion légèrement supérieure à ce qui est enregistré en population générale (69 % en taux standardisé vs 66 % pour les Français). Les jeunes de 18 à 39 ans sont ceux qui en souffrent le plus (79 %, dont 27 % beaucoup).

1/4 des répondants reconnait avoir eu davantage de difficultés pour se concentrer au cours des 4 dernières semaines.
La crise sanitaire a accentué les sentiments d’ennui pour 41 % des répondants et d’isolement pour 35 % d’entre eux. 1/3 ont craint de sortir et croiser d’autres personnes et 1 répondant sur 5 évoque des difficultés relationnelles avec ses proches.
A contrario, compte-tenu de leur statut, les fonctionnaires ont peu été impactés financièrement par la crise puisque seuls 7% ont ressenti davantage de difficultés financières.
Les répondants ont également dû faire face à davantage de contraintes liées à leur activité professionnelle qu’avant la crise sanitaire : près de la moitié des actifs ont eu un surcroît d’activité et autant ont craint une contamination sur leur lieu de travail ou dans les transports. Alors que les 2/3 des répondants en activité ont eu recours au télétravail depuis le début de l’épidémie de Covid-19, cette façon de travailler a généré des difficultés pour 40 % d’entre eux.
Les femmes ont davantage été impactées par l’ensemble des difficultés professionnelles évoquées et le télétravail a été ressenti comme plus contraignant pour les 18-39 ans et les personnes ayant des enfants au sein du foyer.

UN FORT BESOIN EN OPERATIONS DE PREVENTION SANTE

Conscient de la nécessité de trouver des méthodes alternatives pour lutter contre leurs addictions, les répondants du Baromètre souhaitent être accompagnés à travers des opérations de prévention et d’information sur mesure : 9% déclarent vouloir être accompagnés face à l’alcool, tout comme 29 % des consommateurs d’anxiolytiques, et 20 % des fumeurs...

Concernant la santé mentale celle-ci s’étant – comme celle des Français, considérablement dégradée, la mise en place de solutions de soutien psychologique et d’information sur les troubles anxieux, dépressifs ou troubles du sommeil s’avère être une nécessité absolue.


UROPS, PARTENAIRE DE LA CNAM POUR CONSTRUIRE DES OPERATIONS DE PREVENTION SUR MESURE

Urops, pour Union Régime Obligatoire en Prévention Santé gère 1,2 million de bénéficiaires (assurés sociaux et ayants droits), sous la tutelle de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) avec laquelle elle intervient dans le cadre d’une convention pluriannuelle de gestion.

Son activité exclusive est de créer et d’organiser des actions de prévention en santé publique, auprès des populations de fonctionnaires relevant des Ministères du périmètre de gestion de l’Union.
Portée par sa connaissance pointue du milieu de la Fonction publique de l’État, Urops s’appuie sur un réseau de fonctionnaires formés à la conduite d’actions aussi diverses que la vaccination antigrippale, le dépistage du diabète, du bucco-dentaire, de l’insuffisance rénale et l’accompagnement et soutien psychologique...

Les actions se font en collaboration avec les services de l’administration, en bénéficiant de l’aide des médecins de prévention éventuellement présents sur sites.
Depuis 2019 : près de 1 200 actions réalisées au sein des administrations.
> Près de 40 000 agents pris en charge au titre de la prévention par Urops,
> Taux de satisfaction de plus de 98 %.

Urops est également un vecteur scientifique de la prévention et la gestion des risques.
Dotée d’un Conseil scientifique pluridisciplinaire, composé de professeurs en santé publique, en médecine, en épidémiologie ou en mathématiques appliquées, Urops, par l’accès aux données de santé de ses assurés sociaux, et l’analyse des résultats de son baromètre santé, crée des actions adaptées aux populations et développe un programme de Gestion du Risque, Prévention et Innovation (GDRPI) développant un concept innovant de «Santé publique en milieu professionnel», dans le cadre exclusif de ses missions d’intérêt général (Régime obligatoire - Assurance maladie).
www.urops-prevention.fr
Contacts presse Urops
Patricia Jaffré – pjaffre@urops-prevention.fr