Notre système hospitalier est entrain de prendre l'eau...
Didier Bazzocchi, Jean de Kervasdoué et Guy Vallancien cosignent une tribune à lire absolument si vous souhaitez comprendre l'origine d'une crise hospitalière, beaucoup plus profonde qu'il n'y paraît au 1er abord...
La politique hospitalière de notre pays
ne cesse de se déliter...
Notre système de santé public fait face aujourd’hui à une crise financière majeure...
L'avenir de nombreux établissements hospitaliers, celui des hôpitaux spécialisés comme l'Institut Mutualiste Montsouris (IMM), notamment risquent d'en subir les conséquences si les réformes nécessaires pour éviter la fermeture de "services essentiels" ne sont pas prises à court terme...
Il en va de l'excellence de notre système de santé.
Je vous recommande la tribune cosignée
par Didier Bazzocchi, Jean de Kervasdoué et Guy Vallancien (*)

Dans les salles d'opération des hôpitaux, arrêter une hémorragie est un acte nécessaire et même vital. Pourquoi en irait-il différemment quand le patient se trouve être l'hôpital lui-même ? Car c'est bien une hémorragie, financière cette fois, à laquelle nos établissements sont confrontés. Fin 2024, le déficit cumulé des hôpitaux publics (hors Ehpad) atteignait en effet 3,5 milliards d'euros. Et sept établissements sur dix se trouvaient en insuffisance d'autofinancement. Nous ne pouvons donc que rejoindre la Fédération hospitalière de France (FHF) lorsqu'elle s'alarme d'une situation « gravissime (et) extrêmement préoccupante ».
L'Institut Mutualiste Montsouris, victime malgré lui d'un système de santé à la dérive
Pour éviter de sombrer plus avant dans une spirale de la dette, nombre d'hôpitaux seront contraints de sous-investir ; au détriment, comme toujours, de leurs patients et de leurs propres personnels. D'autres encore n'auront d'autre choix que de se résoudre à mettre la clé sous la porte ; les unités de pédiatrie, de psychiatrie ou de greffe sont particulièrement menacées. À l'image, par exemple, du service de psychiatrie de l'Institut Mutualiste Montsouris (IMM), un ESPIC parisien qui a été placé en redressement judiciaire le 3 février, en dépit d'une augmentation de +22% de son activité depuis trois ans.
La gestion de l'IMM n'est pourtant pas en cause. Comme le déplorait récemment son chef du département de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte, le professeur Maurice Corcos, « les difficultés de l'IMM sont symptomatiques d'une crise plus grave et plus large de notre système de santé ».
ALERTE INFO : http://pressentinelle2.blogspot.com/2025/05/alerte-info-cloture-de-la-phase-de.html
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