Notre système hospitalier est entrain de prendre l'eau...

Didier Bazzocchi, Jean de Kervasdoué et Guy Vallancien cosignent une tribune  à lire absolument si vous souhaitez comprendre  l'origine d'une crise hospitalière, beaucoup plus profonde qu'il n'y paraît au 1er abord... 


La politique  hospitalière de notre pays 

ne cesse de se déliter...

Notre système de santé public fait face aujourd’hui  à une crise financière majeure... 

L'avenir de nombreux établissements hospitaliers, celui des hôpitaux spécialisés comme l'Institut Mutualiste Montsouris (IMM), notamment risquent d'en subir les conséquences  si les  réformes  nécessaires pour éviter la fermeture de "services essentiels" ne sont pas prises à court terme...


Il en va de  l'excellence  de notre système de  santé.


Je vous recommande la tribune  cosignée

par Didier Bazzocchi, Jean de Kervasdoué et Guy Vallancien (*)

Publié le 25/04/25 à 10:17 dans La Tribune [OPINION]
Photo d'illustrationDe l'ordre de 5% à 8% par an au cours des trois dernières années, la progression des dépenses de santé demeure insuffisante pour rétablir l'équilibre financier des établissements de santé publics, confrontés à la hausse de leurs charges et salaires. Exsangues, des établissements d'utilité publique, comme l'Institut Mutualiste Montsouris (IMM), pourraient si rien n'est fait perdre leurs activités de pointe, privant leurs patients d'une offre essentielle, et la recherche française de pôles d'excellence inégalés.

Dans les salles d'opération des hôpitaux, arrêter une hémorragie est un acte nécessaire et même vital. Pourquoi en irait-il différemment quand le patient se trouve être l'hôpital lui-même ? Car c'est bien une hémorragie, financière cette fois, à laquelle nos établissements sont confrontés. Fin 2024, le déficit cumulé des hôpitaux publics (hors Ehpad) atteignait en effet 3,5 milliards d'euros. Et sept établissements sur dix se trouvaient en insuffisance d'autofinancement. Nous ne pouvons donc que rejoindre la Fédération hospitalière de France (FHF) lorsqu'elle s'alarme d'une situation « gravissime (et) extrêmement préoccupante ».

L'Institut Mutualiste Montsouris, victime malgré lui d'un système de santé à la dérive

Pour éviter de sombrer plus avant dans une spirale de la dette, nombre d'hôpitaux seront contraints de sous-investir ; au détriment, comme toujours, de leurs patients et de leurs propres personnels. D'autres encore n'auront d'autre choix que de se résoudre à mettre la clé sous la porte ; les unités de pédiatrie, de psychiatrie ou de greffe sont particulièrement menacées. À l'image, par exemple, du service de psychiatrie de l'Institut Mutualiste Montsouris (IMM), un ESPIC parisien qui a été placé en redressement judiciaire le 3 février, en dépit d'une augmentation de +22% de son activité depuis trois ans.

La gestion de l'IMM n'est pourtant pas en cause. Comme le déplorait récemment son chef du département de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte, le professeur Maurice Corcos, « les difficultés de l'IMM sont symptomatiques d'une crise plus grave et plus large de notre système de santé ». 

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Commentaires

  1. ALERTE INFO : http://pressentinelle2.blogspot.com/2025/05/alerte-info-cloture-de-la-phase-de.html

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