đ„ EXCLUSIF / Coup de projecteur sur le systĂšme de protection sociale ivoirien Ă l'aune de la prĂ©sidentielle du 25 octobre 2025
ENGAGEMENT 04
4 – CĂŽte d’Ivoire, pays de cohĂ©sion et d’Ă©galitĂ© sociale
4.1 – Ătat des lieux
La politique sociale dĂ©signe l’ensemble des actions menĂ©es par l’Ătat pour protĂ©ger les populations contre les risques liĂ©s Ă la vie (maladie, chĂŽmage, vieillesse), pour garantir l’accĂšs de tous aux services essentiels (santĂ©, Ă©ducation, logement, eau potable, assainissement), et rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s Ă travers des mĂ©canismes de redistribution comme les aides sociales, les filets sociaux et la crĂ©ation d’emplois dĂ©cents[1].
Dans le monde, la politique sociale est un instrument majeur pour amĂ©liorer le bien-ĂȘtre, protĂ©ger les droits fondamentaux et promouvoir l’inclusion sociale. En Afrique, malgrĂ© des efforts, les Ă©carts restent grands en matiĂšre d’accĂšs Ă l’Ă©ducation, Ă la santĂ©, Ă la protection sociale ou encore au logement².
En CĂŽte d’Ivoire, les politiques sociales menĂ©es par les rĂ©gimes successifs – y compris celui actuellement au pouvoir – montrent de sĂ©rieuses limites. On constate :
- des difficultĂ©s d’accĂšs aux services sociaux de base (Ă©coles de qualitĂ©, hĂŽpitaux accessibles, logements dĂ©cents) ;
- la rareté des emplois stables et bien rémunérés ;
- des problÚmes liés à la sécurité, la salubrité et la protection sociale ;
- une mise en Ćuvre souvent incohĂ©rente et inĂ©quitable des initiatives sociales.
Ces insuffisances amĂšnent Ă considĂ©rer que la politique sociale actuelle est discriminatoire, car elle ne bĂ©nĂ©ficie pas Ă tous les citoyens de maniĂšre Ă©quitable³.
Le gouvernement en place est souvent critiqué pour son incapacité à répondre efficacement aux besoins de la population, malgré ses annonces de réformes.
Face à ces faiblesses, le MGC propose des réformes audacieuses :
- mettre en place des programmes de protection sociale inclusifs et non discriminatoires ;
- amĂ©liorer l’accĂšs universel Ă la santĂ© et Ă l’Ă©ducation ;
- réduire les inégalités sociales et économiques.
Ces initiatives veulent transformer la société ivoirienne et assurer un développement équitable et durable, au bénéfice de tous.
4.2 – La politique sociale du MGC
La politique sociale, selon la vision du Mouvement des GĂ©nĂ©rations Capables (MGC), est l’ensemble des mesures, rĂ©formes et programmes destinĂ©s Ă amĂ©liorer les conditions de vie, rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s et garantir la justice sociale.
En tant que parti socio-dĂ©mocrate des valeurs, le MGC s’appuie sur quatre piliers : solidaritĂ©, justice, Ă©quitĂ©, dignitĂ© humaine. Il ne s’agit pas de supprimer le marchĂ©, mais de rĂ©guler ses excĂšs Ă travers une action publique forte et des mĂ©canismes de redistribution Ă©quitables.
Le MGC fixe cinq grands objectifs :
1. RĂ©duire les inĂ©galitĂ©s sociales et Ă©conomiques en redistribuant Ă©quitablement les richesses, en luttant contre la pauvretĂ©, l’exclusion et la marginalisation.
2. Garantir l’accĂšs universel aux services sociaux de base : santĂ© publique accessible, Ă©ducation de qualitĂ©, logements dĂ©cents, infrastructures sociales.
3. Protéger les travailleurs et renforcer le dialogue social à travers :
- la promotion du travail décent et des salaires équitables,
- le développement des protections sociales (assurance maladie, retraite, chÎmage),
- l’implication des syndicats et partenaires sociaux dans les dĂ©cisions publiques.
4. Promouvoir la solidarité et la cohésion sociale, notamment par :
- le soutien aux jeunes, aux femmes, aux personnes ùgées et aux personnes handicapées,
- la lutte contre toutes les formes de discrimination (genre, origine, handicap),
- la promotion de la justice intergénérationnelle.
5. Assurer un dĂ©veloppement durable et inclusif en intĂ©grant les aspects sociaux dans les politiques Ă©conomiques et environnementales, et en veillant Ă ce que la croissance profite au plus grand nombre tout en respectant l’Ă©quilibre Ă©cologique.
4.3 – Les projets de dĂ©veloppement des solidaritĂ©s du MGC
Pour traduire cette vision en actions concrĂštes, le MGC a Ă©laborĂ© quatre grands projets, organisĂ©s en onze stratĂ©gies d’intervention :
1. Former un citoyen nouveau, responsable et réconcilié avec ses compatriotes et le reste du monde, afin de bùtir une paix et une cohésion sociale durables.
2. Garantir la santĂ© et la sĂ©curitĂ© sociale pour tous les Ivoiriens, en assurant l’accĂšs Ă des soins de qualitĂ© et Ă des dispositifs de protection.
3. Faire de la jeunesse un moteur du dĂ©veloppement durable grĂące Ă la formation, Ă l’insertion professionnelle et Ă la participation citoyenne.
4. Développer des initiatives intégrées en faveur des personnes vulnérables pour leur protection et leur épanouissement (enfants, personnes ùgées, handicapés, femmes en situation précaire).
Projet 4.1 – Ădifier un citoyen transformĂ© et le rĂ©concilier avec ses compatriotes et l’ensemble des citoyens pour la paix et la cohĂ©sion sociale durables
En CĂŽte d’Ivoire, beaucoup de discours officiels parlent de la nĂ©cessitĂ© de transformer les mentalitĂ©s et de bĂątir « l’Ivoirien nouveau ». Pourtant, les rĂ©alitĂ©s quotidiennes montrent que ce dĂ©fi reste immense. L’incivisme, la corruption, l’insalubritĂ© dans les villes et les villages, mais aussi le manque d’engagement citoyen, sont encore prĂ©sents dans la sociĂ©tĂ©. Depuis 2000, plusieurs initiatives ont Ă©tĂ© prises par les gouvernements successifs, mais elles n’ont pas toujours produit les rĂ©sultats escomptĂ©s.
Le Forum national de rĂ©conciliation (2001-2002) avait permis de mettre en avant la question du vivre-ensemble et de sensibiliser les populations Ă la tolĂ©rance. L’Ătat a Ă©galement encouragĂ© la libertĂ© d’expression et le pluralisme politique, rappelant que la dĂ©mocratie repose sur le dialogue et le respect mutuel[2]. Cependant, les tensions politiques et ethniques de l’Ă©poque ont limitĂ© l’impact de ces actions, en renforçant parfois la mĂ©fiance entre communautĂ©s.
AprĂšs la crise de 2010-2011, de nouveaux efforts ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s. La Commission Dialogue, VĂ©ritĂ© et RĂ©conciliation (CDVR, 2011-2014) et la Commission nationale pour la rĂ©conciliation et l’indemnisation des victimes (CONARIV, 2015-2017) ont rappelĂ© que la vĂ©ritĂ©, la justice et la rĂ©paration sont des valeurs essentielles pour reconstruire la confiance[3]. Plus rĂ©cemment, le Programme civique national (2018-2024) a mis l’accent sur la promotion du civisme. Mais dans la pratique, la justice est appliquĂ©e de façon sĂ©lective ; ce qui entretient des frustrations et affaiblit l’adhĂ©sion des citoyens aux valeurs de vĂ©ritĂ© et de rĂ©conciliation.
Il devient donc urgent d’adopter des politiques inclusives, de renforcer l’Ă©ducation citoyenne et d’investir sĂ©rieusement dans la transformation des mentalitĂ©s. C’est Ă ce prix que les Ivoiriens pourront devenir de vĂ©ritables acteurs de paix et de cohĂ©sion sociale, et participer pleinement Ă la construction d’une nation forte, moderne et prospĂšre.
Pour relever ce dĂ©fi, le MGC propose deux grandes stratĂ©gies d’action :
StratĂ©gie 4.1.1 – BĂątir un Ivoirien transformĂ©, forgĂ© par des valeurs cardinales
L’appropriation des valeurs cardinales (intĂ©gritĂ©, justice, responsabilitĂ©, solidaritĂ©, etc.) est indispensable pour consolider la cohĂ©sion sociale, encourager la responsabilitĂ© citoyenne, renforcer l’esprit communautaire, promouvoir la justice et l’Ă©quitĂ©, et dĂ©velopper un leadership Ă©thique. C’est une condition essentielle pour assurer un dĂ©veloppement durable et inclusif en CĂŽte d’Ivoire.
Dans ce cadre, le MGC s’engage Ă :
- Promouvoir l’appropriation de ces valeurs pour transformer les mentalitĂ©s et stimuler le patriotisme.
- Introduire l’enseignement de l’Ă©thique et de la citoyennetĂ© dĂšs le cycle primaire.
- Organiser chaque annĂ©e une Semaine nationale de l’Ă©thique, avec dĂ©bats publics, campagnes mĂ©diatiques et activitĂ©s communautaires. Une cellule d’Ă©thique sera créée dans chaque ministĂšre, avec un rapport annuel publiĂ© sur le respect des engagements dĂ©ontologiques.
- Mettre en place un fonds d’appui Ă la production Ă©thique pour encourager les mĂ©dias Ă diffuser des contenus valorisant l’intĂ©gritĂ©, la justice et la responsabilitĂ©.
- Impliquer activement les leaders religieux et communautaires, avec un objectif d’au moins trois millions de personnes sensibilisĂ©es chaque annĂ©e.
- Créer un cadre institutionnel pour lutter contre la perte des valeurs sociales.
- Garantir l’Ă©galitĂ© des chances aux examens, concours nationaux et emplois publics, en mettant en place des mĂ©canismes transparents et vĂ©rifiables.
StratĂ©gie 4.1.2 – Transformer chaque citoyen en acteur de paix et de cohĂ©sion
La paix et la cohĂ©sion nationale sont indispensables au dĂ©veloppement d’un pays. Elles relĂšvent Ă la fois de la responsabilitĂ© des gouvernants, qui dĂ©finissent des politiques, et de celle des citoyens, qui doivent adopter des comportements favorisant leur mise en Ćuvre. Or, en CĂŽte d’Ivoire, de nombreux actes posĂ©s par les citoyens eux-mĂȘmes fragilisent rĂ©guliĂšrement la paix et la cohĂ©sion.
Pour y remédier, le MGC propose de :
- Renforcer l’enseignement des valeurs citoyennes Ă travers l’Ă©cole, en mettant en avant les alliances interethniques et le vivre-ensemble.
- Sceller Ă l’image des alliances interethniques de nouveaux pactes de non-agression et de protection mutuelle entre toutes les ethnies de la CĂŽte d’Ivoire.
- Créer un cadre de promotion et de récompense des actions de paix et de cohésion menées par des citoyens, des organisations religieuses, politiques ou de la société civile.
- Encourager les collectivités locales (Mairies, Conseils régionaux) et les chefferies traditionnelles à initier des programmes de consolidation de la paix et du dialogue communautaire.
- Développer des programmes de formation et de sensibilisation, en partenariat avec les médias et des acteurs techniques, sur la paix et la cohésion.
- Mettre en place un systĂšme national d’Ă©valuation du niveau de paix et de cohĂ©sion sociale (Ă court, moyen et long terme), afin d’ajuster rĂ©guliĂšrement les politiques publiques.
Projet 4.2 – Garantir la santĂ© et la sĂ©curitĂ© sociale de la population ivoirienne
La santĂ© est un pilier essentiel de la souverainetĂ© nationale. La stabilitĂ© sociale et la force Ă©conomique d’un pays dĂ©pendent directement de la bonne santĂ© de sa population : un peuple en bonne santĂ© est plus productif et contribue Ă la paix sociale[4].
L’accĂšs Ă©quitable aux soins permet de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s, de renforcer l’unitĂ© nationale et de consolider la confiance des citoyens envers l’Ătat[5]. Un systĂšme sanitaire solide rend Ă©galement un pays plus autonome face aux crises sanitaires et aux dĂ©pendances extĂ©rieures, renforçant sa rĂ©silience. Investir dans la santĂ©, c’est aussi investir dans le capital humain, moteur d’innovation et de compĂ©titivitĂ© mondiale[6]. Enfin, la capacitĂ© d’un Ătat Ă protĂ©ger la vie et le bien-ĂȘtre de ses citoyens constitue une preuve de sa souverainetĂ© politique et de son autoritĂ© sur la scĂšne internationale.
De la mĂȘme maniĂšre, la sĂ©curitĂ© sociale est indispensable Ă la stabilitĂ© nationale. Elle protĂšge les citoyens contre les risques sociaux (maladie, vieillesse, chĂŽmage) et renforce la cohĂ©sion sociale. En garantissant un accĂšs Ă©quitable aux soins et aux prestations, elle contribue Ă rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s et Ă consolider la lĂ©gitimitĂ© de l’Ătat[7]. Elle soutient aussi la productivitĂ© nationale en prĂ©servant la santĂ© et la sĂ©curitĂ© Ă©conomique des travailleurs, conditions nĂ©cessaires Ă la compĂ©titivitĂ© et au dĂ©veloppement durable. Un systĂšme de sĂ©curitĂ© sociale solide rĂ©duit la dĂ©pendance du pays vis-Ă -vis de l’aide extĂ©rieure en cas de crise sociale ou sanitaire[8].
Pourtant, malgrĂ© son importance capitale, la santĂ© reste financĂ©e en grande partie par l’endettement. Selon la Banque mondiale, entre 2020 et 2024, l’Ătat de CĂŽte d’Ivoire a contractĂ© ou approuvĂ© des emprunts liĂ©s spĂ©cifiquement au secteur de la santĂ© allant de 17,5 milliards Ă 100 milliards de FCFA, pour un total de 333,2 milliards de FCFA. Sur la mĂȘme pĂ©riode, les crĂ©dits affectĂ©s Ă la protection sociale ont Ă©tĂ© estimĂ©s Ă 150 milliards de FCFA.
Pour le MGC, la souverainetĂ© de la CĂŽte d’Ivoire repose sur la prise en charge totale de sa santĂ©, de son Ă©ducation, de sa sĂ©curitĂ© et de son alimentation. Pour atteindre cet objectif, le Parti a dĂ©fini trois stratĂ©gies principales.
StratĂ©gie 4.2.1 – Assurer la santĂ© pour tous, de maniĂšre Ă©quitable
L’accĂšs aux soins de santĂ© est un moyen efficace de lutte contre la pauvretĂ©. Il amĂ©liore la qualitĂ© de vie, stimule la productivitĂ© et protĂšge les populations contre certains risques.
En octobre 2019, le gouvernement ivoirien a lancĂ© la Couverture Maladie Universelle (CMU). Mais cinq ans aprĂšs, ce projet montre de nombreuses limites. En 2024, 8 millions de personnes (soit 27,6 % de la population) ont Ă©tĂ© enrĂŽlĂ©es, mais les indicateurs de satisfaction restent faibles. Le programme fait face Ă des difficultĂ©s liĂ©es au coĂ»t des soins, au manque d’infrastructures, Ă la qualitĂ© des services, Ă la gouvernance et Ă la faible sensibilisation. Pire encore, la carte de la CMU est parfois exigĂ©e pour des dĂ©marches non mĂ©dicales.
De fortes inĂ©galitĂ©s persistent aussi dans l’accĂšs aux soins de qualitĂ© entre les rĂ©gions, tant sur la disponibilitĂ© du personnel et des spĂ©cialitĂ©s que sur le coĂ»t des mĂ©dicaments et traitements.
Le budget 2025 allouĂ© Ă la santĂ© reprĂ©sente seulement 2,14 % du budget national, bien en dessous des normes internationales. Or, l’engagement de Maputo recommande de consacrer au moins 10 % du budget national Ă la santĂ©. Le MGC s’engage donc Ă appliquer cette norme afin de renforcer le systĂšme sanitaire et d’assurer une couverture universelle rĂ©elle.
Pour concrétiser cela, le MGC prévoit de :
- Rendre gratuits les soins de premiÚre nécessité, y compris pour les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans.
- Consacrer 70 milliards FCFA par an Ă l’achat d’Ă©quipements et de mĂ©dicaments essentiels, notamment pour Ă©quiper chaque rĂ©gion en unitĂ©s de soins pour bĂ©bĂ©s prĂ©maturĂ©s.
- Installer des couveuses dans tous les hĂŽpitaux publics et former des Ă©quipes de pĂ©diatres et d’infirmiers spĂ©cialisĂ©s.
- DĂ©velopper un programme national de prise en charge des insuffisances rĂ©nales, avec des centres de dialyse dans toutes les grandes villes et des soins gratuits en cas d’urgence.
- Encadrer la production et la promotion des médicaments traditionnels améliorés et des pratiques de soins endogÚnes.
- Moderniser le plateau technique des hÎpitaux et réhabiliter au moins 50 centres de santé par an selon les normes.
- Former 5 000 agents de santé par an aux nouvelles technologies médicales, avec un systÚme de certification continue.
- Motiver le personnel en zones rurales par des primes, logements de fonction et perspectives de carriĂšre.
- Promouvoir l’industrie pharmaceutique nationale pour rĂ©duire de 60 % les importations de mĂ©dicaments, en crĂ©ant une zone industrielle dĂ©diĂ©e et en soutenant la recherche pharmaceutique.
- IntĂ©grer pleinement le numĂ©rique Ă travers le dossier patient informatisĂ© (DPI), la tĂ©lĂ©mĂ©decine et un systĂšme d’alerte Ă©pidĂ©miologique en temps rĂ©el.
- Construire 100 nouveaux centres de santĂ© dans les sous-prĂ©fectures mal desservies, rĂ©habiliter 30 centres par an, dĂ©ployer 100 cliniques mobiles et doter chaque sous-prĂ©fecture d’une ambulance mĂ©dicalisĂ©e.
StratĂ©gie 4.2.2 – DĂ©velopper l’offre sanitaire pour attirer le tourisme mĂ©dical
Le tourisme mĂ©dical repose sur des soins de haute technologie Ă coĂ»ts compĂ©titifs, alliĂ©s Ă des services hospitaliers de qualitĂ© internationale. Il combine mĂ©decine, bien-ĂȘtre et hospitalitĂ©, tout en gĂ©nĂ©rant des revenus importants pour l’Ă©conomie.
En CĂŽte d’Ivoire, ce secteur peut devenir une source majeure de devises et d’emplois. Il rĂ©duira aussi la dĂ©pendance des patients ivoiriens vis-Ă -vis de l’Ă©tranger.
Le MGC prévoit de :
- Construire dix centres médicaux spécialisés (cardiologie, oncologie, chirurgie robotique, transplantation, etc.).
- DĂ©velopper la tĂ©lĂ©mĂ©decine et l’intĂ©gration de l’intelligence artificielle dans le diagnostic.
- Obtenir la certification internationale de dix centres hospitaliers pour rassurer les patients étrangers.
- Former et spécialiser les ressources humaines dans les métiers médicaux et technologiques.
- Promouvoir la CĂŽte d’Ivoire comme hub mĂ©dical africain grĂące Ă des campagnes internationales ciblĂ©es.
StratĂ©gie 4.2.3 – Garantir la protection sociale pour tous
Pour le MGC, la protection sociale désigne tous les mécanismes collectifs qui aident les citoyens à faire face aux conséquences des risques sociaux (maladie, chÎmage, vieillesse, catastrophes naturelles).
En CĂŽte d’Ivoire, la majoritĂ© des travailleurs exercent dans le secteur informel et restent exclus de la couverture sociale. En 2024, seuls 6,1 % des emplois sont formels (3,2 % pour les femmes et 8,1 % pour les hommes). Les cotisations actuelles ne suffisent pas Ă couvrir les prestations, ce qui met en danger la pĂ©rennitĂ© du systĂšme.
Le MGC propose de :
- Faciliter l’accĂšs des jeunes qualifiĂ©s Ă un premier emploi.
- Créer un revenu temporaire pour les chÎmeurs sans ressources, conditionné à une réinsertion professionnelle.
- Mettre en place un Fonds national pour l’emploi de transition, capable de soutenir au moins 50 000 chĂŽmeurs par an.
- Renforcer les programmes de solidarité en faveur des plus vulnérables.
- Créer un Fonds de souveraineté nationale doté de 110 milliards FCFA pour réagir rapidement aux catastrophes naturelles, avec un comité de gestion multisectoriel et un mécanisme de décaissement rapide (moins de 24h).
- Renforcer le dispositif judiciaire de protection des victimes d’accidents du travail.
Projet 4.3 – Faire de la jeunesse, l’acteur clĂ© du dĂ©veloppement durable du pays
La CĂŽte d’Ivoire possĂšde un atout majeur : sa population jeune, dynamique et en croissance constante. Plus de 60 % des Ivoiriens ont moins de 25 ans. Cette jeunesse reprĂ©sente une richesse pour le dĂ©veloppement Ă©conomique et social du pays, mais elle fait aussi face Ă de grands dĂ©fis en matiĂšre d’emploi, d’Ă©ducation et de participation Ă la vie publique.
Selon l’OIT, en 2021, 34,60 % des jeunes de 15 Ă 24 ans n’Ă©taient ni en emploi, ni en formation. Cette situation est largement due au dĂ©calage entre les formations reçues et les besoins rĂ©els des entreprises. Le chĂŽmage Ă©levĂ© des jeunes fragilise leur confiance en l’avenir, affaiblit la crĂ©dibilitĂ© des politiques publiques et alimente des vagues migratoires massives, souvent mortelles.
De plus, beaucoup de jeunes se heurtent Ă un manque d’accĂšs Ă une Ă©ducation de qualitĂ©, Ă un emploi dĂ©cent et Ă des services sociaux de base comme la santĂ© ou le logement. L’appui Ă l’entreprenariat jeune reste insuffisant, alors mĂȘme que cette catĂ©gorie reprĂ©sente une majoritĂ© de la population. La jeunesse rurale est encore plus marginalisĂ©e : exclue socialement et Ă©conomiquement, elle participe peu au dĂ©veloppement, alors que l’Ă©conomie repose largement sur l’agriculture, secteur oĂč elle est pourtant trĂšs prĂ©sente.
Face à cette réalité, le MGC veut faire de la jeunesse ivoirienne le moteur du développement national en investissant massivement dans des solutions adaptées à ses besoins. Trois grandes stratégies sont proposées :
StratĂ©gie 4.3.1 – CrĂ©er les conditions de socialisation des jeunes
Les jeunes ivoiriens sont confrontĂ©s Ă de nombreux obstacles : chĂŽmage, difficultĂ©s d’accĂšs Ă l’Ă©ducation, insuffisance de terres disponibles, etc. Ces dĂ©fis provoquent souvent dĂ©couragement et perte de confiance, aussi bien envers l’Ătat qu’en eux-mĂȘmes.
Une Ă©tude du MPJIPSC a rĂ©vĂ©lĂ© l’ampleur des violences subies par les jeunes. En 2021, 47 570 actes de violences ont Ă©tĂ© recensĂ©s : 28 059 dans le primaire (58,98 %), 19 347 dans le secondaire gĂ©nĂ©ral (40,67 %) et 164 dans le secondaire technique. En milieu scolaire, ces violences transforment l’Ă©cole en un environnement hostile et dĂ©motivant.
Ă l’universitĂ©, des violences similaires sont signalĂ©es. Une enquĂȘte menĂ©e en 2021 par Interpeace et Indigo dans trois universitĂ©s ivoiriennes a montrĂ© que la gestion des ressources (bourses, logements, restauration) n’est pas suffisamment transparente, crĂ©ant des frustrations. Les rivalitĂ©s Ă©tudiantes autour du leadership et l’impunitĂ© des violences aggravent la situation.
Ces rĂ©alitĂ©s favorisent le dĂ©crochage scolaire, la dĂ©linquance, la criminalitĂ©, mais aussi la consommation de drogue et d’alcool. La jeunesse se retrouve ainsi en manque de repĂšres. Pour inverser cette tendance, il est essentiel de renforcer la rĂ©silience, de promouvoir un leadership positif, l’espoir, la confiance en soi, le patriotisme et la culture de la paix.
Le MGC s’engage Ă :
- Créer des conseils de jeunes aux niveaux local et national pour les associer aux décisions publiques ;
- Subventionner certains services essentiels (assurance, santé, transport public, logement social, crédit agricole) ;
- Mettre en place des programmes de rĂ©habilitation pour les jeunes en difficultĂ©, axĂ©s sur l’Ă©ducation et la formation professionnelle ;
- Promouvoir la justice réparatrice afin de résoudre les conflits et favoriser la réinsertion des jeunes ;
- Développer des programmes de sensibilisation et de soutien en santé mentale ;
- IntĂ©grer le bien-ĂȘtre psychologique dans les Ă©coles et les communautĂ©s ;
- Renforcer l’Ă©ducation civique, la tolĂ©rance et le patriotisme.
StratĂ©gie 4.3.2 – Investir dans la formation et l’insertion professionnelle des jeunes
Comme partout en Afrique, les jeunes ivoiriens constituent un capital humain stratégique. Leur insertion professionnelle est donc une priorité nationale.
Le gouvernement a dĂ©jĂ lancĂ© des initiatives comme le Programme Emplois Jeunes (PEJ) et l’Agence Emploi Jeunes (AEJ). Ces efforts ont permis quelques rĂ©sultats positifs : selon l’OIT, en 2021, le taux de chĂŽmage global Ă©tait de 3,50 %, mais atteignait 5,70 % chez les jeunes de 15-24 ans. L’objectif de ramener ce taux sous 5 % fixĂ© depuis 2016 n’a pas encore Ă©tĂ© atteint.
La persistance du chĂŽmage et du sous-emploi expose les jeunes Ă la prĂ©caritĂ© et aux inĂ©galitĂ©s. Beaucoup se sentent exclus de la sociĂ©tĂ©. Cette situation alimente des frustrations et constitue un risque de rupture sociale. Parmi les causes principales, l’on dĂ©nombre :
- un accĂšs limitĂ© Ă l’Ă©ducation et aux formations qualifiantes,
- un manque d’expĂ©rience professionnelle,
- une information insuffisante sur les opportunités,
- et surtout une inadéquation entre les formations et les besoins du marché du travail[9].
Pour rĂ©pondre Ă ces dĂ©fis, le MGC s’engage Ă :
- Adapter les curricula de formation aux besoins réels du marché du travail ;
- Promouvoir la formation technique et professionnelle avec des incitations, du mentorat et des partenariats écoles-entreprises ;
- CrĂ©er des fonds de soutien et des mĂ©canismes de microfinance pour encourager l’entrepreneuriat des jeunes ;
- AccroĂźtre le financement des initiatives rurales portĂ©es par les jeunes, notamment dans l’agriculture ;
- Renforcer les structures publiques chargĂ©es de l’insertion et de l’emploi des jeunes ;
- Mettre en place des systĂšmes de suivi-Ă©valuation pour mesurer l’impact des politiques ;
- Associer les autoritĂ©s locales, les communautĂ©s et la sociĂ©tĂ© civile aux programmes d’insertion ;
- DĂ©velopper des partenariats techniques et financiers pour appuyer durablement la formation et l’emploi des jeunes.
StratĂ©gie 4.3.3 – Promouvoir l’appropriation des valeurs cardinales par les jeunes
L’on dit souvent que « la jeunesse est l’avenir du pays ». Mais pour jouer pleinement ce rĂŽle, elle doit s’approprier certaines valeurs fondamentales.
Le MGC a défini 14 valeurs cardinales :
1. La compĂ©tence poussĂ©e jusqu’Ă l’excellence ;
2. La crainte de Dieu ;
3. Le respect des différentes croyances religieuses et philosophiques ;
4. L’amour de soi et du prochain ;
5. L’intĂ©gritĂ© (fidĂ©litĂ©, loyautĂ©, probitĂ©, honnĂȘtetĂ©) ;
6. L’incorruptibilitĂ© ;
7. L’union, la discipline et le travail ;
8. La rectitude (droiture et justice) ;
9. La paix ;
10. Le respect de la vie ;
11. Le respect de la parole donnée ;
12. Le patriotisme ;
13. L’ouverture Ă l’autre ;
14. Le partage et la solidarité.
Ces valeurs constituent le socle d’une sociĂ©tĂ© harmonieuse et sont indispensables Ă la transformation nationale. Elles doivent ĂȘtre transmises aux jeunes et incarnĂ©es par eux pour garantir la rĂ©ussite du dĂ©veloppement durable.
Le MGC s’engage Ă :
- IntĂ©grer ces valeurs dans les programmes d’enseignement gĂ©nĂ©ral, technique et professionnel ;
- DĂ©velopper des activitĂ©s de sensibilisation dans les centres d’insertion et de rĂ©insertion des jeunes ;
- Associer les leaders religieux et coutumiers Ă la promotion de ces valeurs ;
- Récompenser les citoyens et institutions qui incarnent ces valeurs dans le secteur public et privé ;
- Mettre en place des dispositifs d’Ă©valuation pour mesurer l’appropriation de ces valeurs par les jeunes.
Projet 4.4 – DĂ©velopper des initiatives intĂ©grĂ©es pour la protection, l'Ă©panouissement et l'Ă©mancipation des personnes vulnĂ©rables
Est considérée comme vulnérable, toute personne dont la situation physique, psychologique, sociale, économique ou juridique la place dans une position de fragilité ou de désavantage, qui réduit sa capacité à faire valoir ou à défendre ses droits fondamentaux, à accéder aux ressources essentielles (santé, éducation, logement, emploi, justice, etc.) ou à se protéger contre les risques et abus.
Cette vulnĂ©rabilitĂ© peut ĂȘtre innĂ©e, acquise ou contextuelle, c’est-Ă -dire liĂ©e Ă des caractĂ©ristiques propres (Ăąge, handicap), Ă des circonstances de vie (pauvretĂ©, maladie, violences subies) ou Ă des situations particuliĂšres (conflits armĂ©s, catastrophes naturelles, migrations).
Les catĂ©gories de personnes gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©es comme vulnĂ©rables se comptent parmi les femmes, les enfants et adolescents, les personnes ĂągĂ©es, les personnes en situation de handicap ; les personnes malades ou atteintes de maladies chroniques et ou mentales, les populations Ă©conomiquement dĂ©favorisĂ©es, les migrants, refugiĂ©s, dĂ©placĂ©s internes et apatrides, les victimes de violences, de traite ou d’exploitation, les minoritĂ©s sociales, ethniques, religieuses.
Depuis plusieurs dĂ©cennies, les diffĂ©rents gouvernements ivoiriens ont mis en place des politiques pour protĂ©ger et promouvoir les droits des femmes, des enfants et d’autres catĂ©gories vulnĂ©rables. Ces actions ont concernĂ© plusieurs domaines :
- ĂgalitĂ© et droits des femmes : adoption de lois contre les violences basĂ©es sur le genre, promotion de l’accĂšs Ă la justice et protection des droits reproductifs.
- Ăducation et formation : programmes pour faciliter la scolarisation des jeunes filles et l’accĂšs des femmes Ă la formation professionnelle, afin de favoriser leur autonomie Ă©conomique.
- SantĂ© reproductive : amĂ©lioration de l’accĂšs aux soins maternels et reproductifs, gratuitĂ© des soins liĂ©s Ă la grossesse et Ă l’accouchement.
- Emploi et entrepreneuriat : mesures pour renforcer la prĂ©sence des femmes sur le marchĂ© du travail, crĂ©ation de fonds comme le FAFCI pour financer l’entrepreneuriat fĂ©minin.
- Participation politique : adoption de la loi sur le quota de 30 % de femmes dans les postes électifs et décisionnels.
- Protection de l’enfant : ratification de textes juridiques internationaux et rĂ©gionaux relatifs aux droits et au bien-ĂȘtre des enfants.
Cependant, malgrĂ© ces efforts, la situation des femmes et des enfants reste difficile : discriminations persistantes, faible reprĂ©sentativitĂ© politique, inĂ©galitĂ©s Ă©conomiques, conditions de vie prĂ©caires pour beaucoup d’enfants et absence de protection adaptĂ©e pour les personnes ĂągĂ©es et handicapĂ©es.
Le MGC considĂšre que la protection et l’Ă©panouissement de ces populations sont une responsabilitĂ© directe de l’Ătat, Ă travers une politique sociale forte et Ă©quitable. C’est pourquoi il propose ce projet, articulĂ© autour de trois stratĂ©gies principales.
StratĂ©gie 4.4.1 – CrĂ©er les conditions d’Ă©panouissement et d’Ă©mancipation des femmes
Selon le RGPH 2021, les femmes reprĂ©sentent 47,79 % de la population ivoirienne, soit environ 14 millions de personnes. Pourtant, elles demeurent sous-reprĂ©sentĂ©es dans la vie politique (21,87 % au gouvernement, 12,60 % Ă l’AssemblĂ©e nationale, 19,19 % au SĂ©nat, etc.) et dans le systĂšme Ă©ducatif (36 % des enseignants du primaire, 18,40 % dans le secondaire public, 21 % dans le supĂ©rieur)[10].
Sur le plan économique, la situation est également préoccupante : seulement 51 % des femmes participent au marché du travail, moins de 15 % ont accÚs à la propriété fonciÚre et à peine 2,13 % ont bénéficié des financements du FAFCI entre 2012 et 2022.
Face Ă cet Ă©tat des lieux, le MGC s’engage Ă :
- faciliter l’accĂšs Ă©quitable des femmes au financement de l’entrepreneuriat ;
- promouvoir l’employabilitĂ© fĂ©minine avec des mesures incitatives au recrutement ;
- simplifier l’accĂšs des femmes Ă la propriĂ©tĂ© fonciĂšre ;
- renforcer les lois et assainir l’environnement politique pour amĂ©liorer la participation des femmes aux postes de dĂ©cision ;
- mettre en place, dans chaque rĂ©gion, des programmes d’autonomisation portĂ©s par les collectivitĂ©s locales, avec des centres de formation professionnelle orientĂ©s vers les secteurs porteurs (agriculture durable, artisanat, numĂ©rique, services) ;
- allouer un budget spécifique et développer des mécanismes de microcrédit et de subventions accessibles ;
- instaurer des réseaux de mentorat et de soutien pour les femmes entrepreneures ;
- mettre en place un dispositif de suivi-Ă©valuation pour mesurer l’Ă©volution de l’autonomie et de l’Ă©panouissement des femmes.
StratĂ©gie 4.4.2 – Renforcer la protection de l’enfant
Le rapport de 2014 sur la situation des enfants en CĂŽte d’Ivoire montrait que deux enfants sur trois Ă©taient privĂ©s d’un Ă trois droits fondamentaux (santĂ©, nutrition, Ă©ducation, accĂšs Ă l’eau potable, environnement sain, protection contre les abus). La crise postĂ©lectorale de 2020 et les nombreux dĂ©guerpissements ont encore aggravĂ© leur vulnĂ©rabilitĂ©.
Pour améliorer cette situation, le MGC propose de :
- appliquer les recommandations des mĂ©canismes de suivi des droits de l’enfant ;
- respecter le calendrier d’Ă©laboration du rapport complĂ©mentaire CDE ;
- renforcer la loi, notamment en interdisant clairement les punitions physiques et humiliantes, tout en tenant compte des réalités socioculturelles ivoiriennes ;
- assurer un financement stable et contrĂŽlĂ© de la protection de l’enfance, avec un budget annuel spĂ©cifique et un fonds national dĂ©diĂ© aux enfants vulnĂ©rables (santĂ©, Ă©ducation, hĂ©bergement) ;
- créer une plateforme numérique de suivi des financements et publier des rapports trimestriels transparents ;
- instaurer des incitations fiscales pour encourager les dons privĂ©s en faveur de la protection de l’enfance ;
- mettre en place un comité de suivi-évaluation des investissements publics et internationaux dans ce domaine.
StratĂ©gie 4.4.3 – ProtĂ©ger les personnes ĂągĂ©es et celles vivant avec un handicap
Le RGPH 2021 indique que la CĂŽte d’Ivoire compte 1 253 620 personnes ĂągĂ©es de plus de 60 ans. Bien que la Constitution de 2016 garantisse leur protection (articles 32 et 33), il n’existe pas de loi spĂ©cifique pour les personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes. Beaucoup subissent la chertĂ© de la vie, un accĂšs limitĂ© aux soins adaptĂ©s et des difficultĂ©s d’accĂšs Ă leurs pensions.
Concernant les personnes vivant avec un handicap, le RGPH 2014 recensait 453 453 personnes, mais aucune donnĂ©e rĂ©cente n’est disponible. Les mesures prises en 2015 et 2018 pour dĂ©fendre leurs droits restent insuffisantes, faute de financements.
Le MGC s’engage Ă :
- initier un recensement spécial des personnes ùgées et handicapées ;
- renforcer les lois pour mieux protéger leurs droits et encourager leur participation à la vie publique ;
- améliorer leur accÚs à des soins spécifiques et adaptés ;
- valoriser les compétences des personnes ùgées dans des programmes éducatifs, sanitaires ou sociaux ;
- dĂ©velopper des formations et financements dĂ©diĂ©s Ă l’entrepreneuriat des personnes handicapĂ©es ;
- créer des centres de santé gériatriques dans tous les chefs-lieux de région, avec des soins spécialisés et subventionnés ;
- mettre en place un programme national de retraite active, incluant activités culturelles, sportives et éducatives ;
- octroyer des allocations sociales mensuelles aux personnes ùgées sans pension et instaurer une carte sociale donnant accÚs à des réductions (transport, médicaments, services publics) ;
- organiser des visites médicales et sociales à domicile pour les personnes ùgées isolées ou à mobilité réduite.
Ce projet du MGC vise donc Ă garantir une meilleure protection, mais aussi un vĂ©ritable Ă©panouissement des femmes, des enfants, des personnes ĂągĂ©es et des personnes en situation de handicap, afin de bĂątir une CĂŽte d’Ivoire plus juste, plus inclusive et solidaire.
[1] DarismĂ© J.W. (1991). OĂč va le modĂšle suĂ©dois ? Ătat providence et protection sociale. Canadian Review of Social Policy 28 : 123-126.
[2] Cf. BanĂ©gas R. (2010). La politique du « gbonhi ». Mobilisations patriotiques, violence milicienne et carriĂšres militantes en CĂŽte-d'Ivoire. GenĂšses 81(4) : 25-44.
[3] Cf. AkindĂšs F. (2017). « On ne mange pas les ponts et le goudron » : les sentiers sinueux d’une sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire. Politique Africaine 148(4) : 5-26.
[4] Cf. World Health Organization (WHO). (2020). World health statistics 2020. Geneva: WHO.
[5] Cf. Sen A. (1999). Development as freedom. Oxford University Press.
[6] Cf. Bloom D.E., Kuhn M. & Prettner K. (2019). Health and economic growth. Journal of Political Economy 127(5) : 3243-3275.
[7] Cf. Esping-Andersen G. (1990). The three worlds of welfare capitalism. Princeton University Press.
[8] Cf. Barr N. (2020). Economics of the welfare state.
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