🟥 EXCLUSIF / Coup de projecteur sur le système de protection sociale ivoirien à l'aune de la présidentielle du 25 octobre 2025
ENGAGEMENT 04
4 – Côte d’Ivoire, pays de cohésion et d’égalité sociale
4.1 – État des lieux
La politique sociale désigne l’ensemble des actions menées par l’État pour protéger les populations contre les risques liés à la vie (maladie, chômage, vieillesse), pour garantir l’accès de tous aux services essentiels (santé, éducation, logement, eau potable, assainissement), et réduire les inégalités à travers des mécanismes de redistribution comme les aides sociales, les filets sociaux et la création d’emplois décents[1].
Dans le monde, la politique sociale est un instrument majeur pour améliorer le bien-être, protéger les droits fondamentaux et promouvoir l’inclusion sociale. En Afrique, malgré des efforts, les écarts restent grands en matière d’accès à l’éducation, à la santé, à la protection sociale ou encore au logement².
En Côte d’Ivoire, les politiques sociales menées par les régimes successifs – y compris celui actuellement au pouvoir – montrent de sérieuses limites. On constate :
- des difficultés d’accès aux services sociaux de base (écoles de qualité, hôpitaux accessibles, logements décents) ;
- la rareté des emplois stables et bien rémunérés ;
- des problèmes liés à la sécurité, la salubrité et la protection sociale ;
- une mise en œuvre souvent incohérente et inéquitable des initiatives sociales.
Ces insuffisances amènent à considérer que la politique sociale actuelle est discriminatoire, car elle ne bénéficie pas à tous les citoyens de manière équitable³.
Le gouvernement en place est souvent critiqué pour son incapacité à répondre efficacement aux besoins de la population, malgré ses annonces de réformes.
Face à ces faiblesses, le MGC propose des réformes audacieuses :
- mettre en place des programmes de protection sociale inclusifs et non discriminatoires ;
- améliorer l’accès universel à la santé et à l’éducation ;
- réduire les inégalités sociales et économiques.
Ces initiatives veulent transformer la société ivoirienne et assurer un développement équitable et durable, au bénéfice de tous.
4.2 – La politique sociale du MGC
La politique sociale, selon la vision du Mouvement des Générations Capables (MGC), est l’ensemble des mesures, réformes et programmes destinés à améliorer les conditions de vie, réduire les inégalités et garantir la justice sociale.
En tant que parti socio-démocrate des valeurs, le MGC s’appuie sur quatre piliers : solidarité, justice, équité, dignité humaine. Il ne s’agit pas de supprimer le marché, mais de réguler ses excès à travers une action publique forte et des mécanismes de redistribution équitables.
Le MGC fixe cinq grands objectifs :
1. Réduire les inégalités sociales et économiques en redistribuant équitablement les richesses, en luttant contre la pauvreté, l’exclusion et la marginalisation.
2. Garantir l’accès universel aux services sociaux de base : santé publique accessible, éducation de qualité, logements décents, infrastructures sociales.
3. Protéger les travailleurs et renforcer le dialogue social à travers :
- la promotion du travail décent et des salaires équitables,
- le développement des protections sociales (assurance maladie, retraite, chômage),
- l’implication des syndicats et partenaires sociaux dans les décisions publiques.
4. Promouvoir la solidarité et la cohésion sociale, notamment par :
- le soutien aux jeunes, aux femmes, aux personnes âgées et aux personnes handicapées,
- la lutte contre toutes les formes de discrimination (genre, origine, handicap),
- la promotion de la justice intergénérationnelle.
5. Assurer un développement durable et inclusif en intégrant les aspects sociaux dans les politiques économiques et environnementales, et en veillant à ce que la croissance profite au plus grand nombre tout en respectant l’équilibre écologique.
4.3 – Les projets de développement des solidarités du MGC
Pour traduire cette vision en actions concrètes, le MGC a élaboré quatre grands projets, organisés en onze stratégies d’intervention :
1. Former un citoyen nouveau, responsable et réconcilié avec ses compatriotes et le reste du monde, afin de bâtir une paix et une cohésion sociale durables.
2. Garantir la santé et la sécurité sociale pour tous les Ivoiriens, en assurant l’accès à des soins de qualité et à des dispositifs de protection.
3. Faire de la jeunesse un moteur du développement durable grâce à la formation, à l’insertion professionnelle et à la participation citoyenne.
4. Développer des initiatives intégrées en faveur des personnes vulnérables pour leur protection et leur épanouissement (enfants, personnes âgées, handicapés, femmes en situation précaire).
Projet 4.1 – Édifier un citoyen transformé et le réconcilier avec ses compatriotes et l’ensemble des citoyens pour la paix et la cohésion sociale durables
En Côte d’Ivoire, beaucoup de discours officiels parlent de la nécessité de transformer les mentalités et de bâtir « l’Ivoirien nouveau ». Pourtant, les réalités quotidiennes montrent que ce défi reste immense. L’incivisme, la corruption, l’insalubrité dans les villes et les villages, mais aussi le manque d’engagement citoyen, sont encore présents dans la société. Depuis 2000, plusieurs initiatives ont été prises par les gouvernements successifs, mais elles n’ont pas toujours produit les résultats escomptés.
Le Forum national de réconciliation (2001-2002) avait permis de mettre en avant la question du vivre-ensemble et de sensibiliser les populations à la tolérance. L’État a également encouragé la liberté d’expression et le pluralisme politique, rappelant que la démocratie repose sur le dialogue et le respect mutuel[2]. Cependant, les tensions politiques et ethniques de l’époque ont limité l’impact de ces actions, en renforçant parfois la méfiance entre communautés.
Après la crise de 2010-2011, de nouveaux efforts ont été déployés. La Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR, 2011-2014) et la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (CONARIV, 2015-2017) ont rappelé que la vérité, la justice et la réparation sont des valeurs essentielles pour reconstruire la confiance[3]. Plus récemment, le Programme civique national (2018-2024) a mis l’accent sur la promotion du civisme. Mais dans la pratique, la justice est appliquée de façon sélective ; ce qui entretient des frustrations et affaiblit l’adhésion des citoyens aux valeurs de vérité et de réconciliation.
Il devient donc urgent d’adopter des politiques inclusives, de renforcer l’éducation citoyenne et d’investir sérieusement dans la transformation des mentalités. C’est à ce prix que les Ivoiriens pourront devenir de véritables acteurs de paix et de cohésion sociale, et participer pleinement à la construction d’une nation forte, moderne et prospère.
Pour relever ce défi, le MGC propose deux grandes stratégies d’action :
Stratégie 4.1.1 – Bâtir un Ivoirien transformé, forgé par des valeurs cardinales
L’appropriation des valeurs cardinales (intégrité, justice, responsabilité, solidarité, etc.) est indispensable pour consolider la cohésion sociale, encourager la responsabilité citoyenne, renforcer l’esprit communautaire, promouvoir la justice et l’équité, et développer un leadership éthique. C’est une condition essentielle pour assurer un développement durable et inclusif en Côte d’Ivoire.
Dans ce cadre, le MGC s’engage à :
- Promouvoir l’appropriation de ces valeurs pour transformer les mentalités et stimuler le patriotisme.
- Introduire l’enseignement de l’éthique et de la citoyenneté dès le cycle primaire.
- Organiser chaque année une Semaine nationale de l’éthique, avec débats publics, campagnes médiatiques et activités communautaires. Une cellule d’éthique sera créée dans chaque ministère, avec un rapport annuel publié sur le respect des engagements déontologiques.
- Mettre en place un fonds d’appui à la production éthique pour encourager les médias à diffuser des contenus valorisant l’intégrité, la justice et la responsabilité.
- Impliquer activement les leaders religieux et communautaires, avec un objectif d’au moins trois millions de personnes sensibilisées chaque année.
- Créer un cadre institutionnel pour lutter contre la perte des valeurs sociales.
- Garantir l’égalité des chances aux examens, concours nationaux et emplois publics, en mettant en place des mécanismes transparents et vérifiables.
Stratégie 4.1.2 – Transformer chaque citoyen en acteur de paix et de cohésion
La paix et la cohésion nationale sont indispensables au développement d’un pays. Elles relèvent à la fois de la responsabilité des gouvernants, qui définissent des politiques, et de celle des citoyens, qui doivent adopter des comportements favorisant leur mise en œuvre. Or, en Côte d’Ivoire, de nombreux actes posés par les citoyens eux-mêmes fragilisent régulièrement la paix et la cohésion.
Pour y remédier, le MGC propose de :
- Renforcer l’enseignement des valeurs citoyennes à travers l’école, en mettant en avant les alliances interethniques et le vivre-ensemble.
- Sceller à l’image des alliances interethniques de nouveaux pactes de non-agression et de protection mutuelle entre toutes les ethnies de la Côte d’Ivoire.
- Créer un cadre de promotion et de récompense des actions de paix et de cohésion menées par des citoyens, des organisations religieuses, politiques ou de la société civile.
- Encourager les collectivités locales (Mairies, Conseils régionaux) et les chefferies traditionnelles à initier des programmes de consolidation de la paix et du dialogue communautaire.
- Développer des programmes de formation et de sensibilisation, en partenariat avec les médias et des acteurs techniques, sur la paix et la cohésion.
- Mettre en place un système national d’évaluation du niveau de paix et de cohésion sociale (à court, moyen et long terme), afin d’ajuster régulièrement les politiques publiques.
Projet 4.2 – Garantir la santé et la sécurité sociale de la population ivoirienne
La santé est un pilier essentiel de la souveraineté nationale. La stabilité sociale et la force économique d’un pays dépendent directement de la bonne santé de sa population : un peuple en bonne santé est plus productif et contribue à la paix sociale[4].
L’accès équitable aux soins permet de réduire les inégalités, de renforcer l’unité nationale et de consolider la confiance des citoyens envers l’État[5]. Un système sanitaire solide rend également un pays plus autonome face aux crises sanitaires et aux dépendances extérieures, renforçant sa résilience. Investir dans la santé, c’est aussi investir dans le capital humain, moteur d’innovation et de compétitivité mondiale[6]. Enfin, la capacité d’un État à protéger la vie et le bien-être de ses citoyens constitue une preuve de sa souveraineté politique et de son autorité sur la scène internationale.
De la même manière, la sécurité sociale est indispensable à la stabilité nationale. Elle protège les citoyens contre les risques sociaux (maladie, vieillesse, chômage) et renforce la cohésion sociale. En garantissant un accès équitable aux soins et aux prestations, elle contribue à réduire les inégalités et à consolider la légitimité de l’État[7]. Elle soutient aussi la productivité nationale en préservant la santé et la sécurité économique des travailleurs, conditions nécessaires à la compétitivité et au développement durable. Un système de sécurité sociale solide réduit la dépendance du pays vis-à-vis de l’aide extérieure en cas de crise sociale ou sanitaire[8].
Pourtant, malgré son importance capitale, la santé reste financée en grande partie par l’endettement. Selon la Banque mondiale, entre 2020 et 2024, l’État de Côte d’Ivoire a contracté ou approuvé des emprunts liés spécifiquement au secteur de la santé allant de 17,5 milliards à 100 milliards de FCFA, pour un total de 333,2 milliards de FCFA. Sur la même période, les crédits affectés à la protection sociale ont été estimés à 150 milliards de FCFA.
Pour le MGC, la souveraineté de la Côte d’Ivoire repose sur la prise en charge totale de sa santé, de son éducation, de sa sécurité et de son alimentation. Pour atteindre cet objectif, le Parti a défini trois stratégies principales.
Stratégie 4.2.1 – Assurer la santé pour tous, de manière équitable
L’accès aux soins de santé est un moyen efficace de lutte contre la pauvreté. Il améliore la qualité de vie, stimule la productivité et protège les populations contre certains risques.
En octobre 2019, le gouvernement ivoirien a lancé la Couverture Maladie Universelle (CMU). Mais cinq ans après, ce projet montre de nombreuses limites. En 2024, 8 millions de personnes (soit 27,6 % de la population) ont été enrôlées, mais les indicateurs de satisfaction restent faibles. Le programme fait face à des difficultés liées au coût des soins, au manque d’infrastructures, à la qualité des services, à la gouvernance et à la faible sensibilisation. Pire encore, la carte de la CMU est parfois exigée pour des démarches non médicales.
De fortes inégalités persistent aussi dans l’accès aux soins de qualité entre les régions, tant sur la disponibilité du personnel et des spécialités que sur le coût des médicaments et traitements.
Le budget 2025 alloué à la santé représente seulement 2,14 % du budget national, bien en dessous des normes internationales. Or, l’engagement de Maputo recommande de consacrer au moins 10 % du budget national à la santé. Le MGC s’engage donc à appliquer cette norme afin de renforcer le système sanitaire et d’assurer une couverture universelle réelle.
Pour concrétiser cela, le MGC prévoit de :
- Rendre gratuits les soins de première nécessité, y compris pour les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans.
- Consacrer 70 milliards FCFA par an à l’achat d’équipements et de médicaments essentiels, notamment pour équiper chaque région en unités de soins pour bébés prématurés.
- Installer des couveuses dans tous les hôpitaux publics et former des équipes de pédiatres et d’infirmiers spécialisés.
- Développer un programme national de prise en charge des insuffisances rénales, avec des centres de dialyse dans toutes les grandes villes et des soins gratuits en cas d’urgence.
- Encadrer la production et la promotion des médicaments traditionnels améliorés et des pratiques de soins endogènes.
- Moderniser le plateau technique des hôpitaux et réhabiliter au moins 50 centres de santé par an selon les normes.
- Former 5 000 agents de santé par an aux nouvelles technologies médicales, avec un système de certification continue.
- Motiver le personnel en zones rurales par des primes, logements de fonction et perspectives de carrière.
- Promouvoir l’industrie pharmaceutique nationale pour réduire de 60 % les importations de médicaments, en créant une zone industrielle dédiée et en soutenant la recherche pharmaceutique.
- Intégrer pleinement le numérique à travers le dossier patient informatisé (DPI), la télémédecine et un système d’alerte épidémiologique en temps réel.
- Construire 100 nouveaux centres de santé dans les sous-préfectures mal desservies, réhabiliter 30 centres par an, déployer 100 cliniques mobiles et doter chaque sous-préfecture d’une ambulance médicalisée.
Stratégie 4.2.2 – Développer l’offre sanitaire pour attirer le tourisme médical
Le tourisme médical repose sur des soins de haute technologie à coûts compétitifs, alliés à des services hospitaliers de qualité internationale. Il combine médecine, bien-être et hospitalité, tout en générant des revenus importants pour l’économie.
En Côte d’Ivoire, ce secteur peut devenir une source majeure de devises et d’emplois. Il réduira aussi la dépendance des patients ivoiriens vis-à-vis de l’étranger.
Le MGC prévoit de :
- Construire dix centres médicaux spécialisés (cardiologie, oncologie, chirurgie robotique, transplantation, etc.).
- Développer la télémédecine et l’intégration de l’intelligence artificielle dans le diagnostic.
- Obtenir la certification internationale de dix centres hospitaliers pour rassurer les patients étrangers.
- Former et spécialiser les ressources humaines dans les métiers médicaux et technologiques.
- Promouvoir la Côte d’Ivoire comme hub médical africain grâce à des campagnes internationales ciblées.
Stratégie 4.2.3 – Garantir la protection sociale pour tous
Pour le MGC, la protection sociale désigne tous les mécanismes collectifs qui aident les citoyens à faire face aux conséquences des risques sociaux (maladie, chômage, vieillesse, catastrophes naturelles).
En Côte d’Ivoire, la majorité des travailleurs exercent dans le secteur informel et restent exclus de la couverture sociale. En 2024, seuls 6,1 % des emplois sont formels (3,2 % pour les femmes et 8,1 % pour les hommes). Les cotisations actuelles ne suffisent pas à couvrir les prestations, ce qui met en danger la pérennité du système.
Le MGC propose de :
- Faciliter l’accès des jeunes qualifiés à un premier emploi.
- Créer un revenu temporaire pour les chômeurs sans ressources, conditionné à une réinsertion professionnelle.
- Mettre en place un Fonds national pour l’emploi de transition, capable de soutenir au moins 50 000 chômeurs par an.
- Renforcer les programmes de solidarité en faveur des plus vulnérables.
- Créer un Fonds de souveraineté nationale doté de 110 milliards FCFA pour réagir rapidement aux catastrophes naturelles, avec un comité de gestion multisectoriel et un mécanisme de décaissement rapide (moins de 24h).
- Renforcer le dispositif judiciaire de protection des victimes d’accidents du travail.
Projet 4.3 – Faire de la jeunesse, l’acteur clé du développement durable du pays
La Côte d’Ivoire possède un atout majeur : sa population jeune, dynamique et en croissance constante. Plus de 60 % des Ivoiriens ont moins de 25 ans. Cette jeunesse représente une richesse pour le développement économique et social du pays, mais elle fait aussi face à de grands défis en matière d’emploi, d’éducation et de participation à la vie publique.
Selon l’OIT, en 2021, 34,60 % des jeunes de 15 à 24 ans n’étaient ni en emploi, ni en formation. Cette situation est largement due au décalage entre les formations reçues et les besoins réels des entreprises. Le chômage élevé des jeunes fragilise leur confiance en l’avenir, affaiblit la crédibilité des politiques publiques et alimente des vagues migratoires massives, souvent mortelles.
De plus, beaucoup de jeunes se heurtent à un manque d’accès à une éducation de qualité, à un emploi décent et à des services sociaux de base comme la santé ou le logement. L’appui à l’entreprenariat jeune reste insuffisant, alors même que cette catégorie représente une majorité de la population. La jeunesse rurale est encore plus marginalisée : exclue socialement et économiquement, elle participe peu au développement, alors que l’économie repose largement sur l’agriculture, secteur où elle est pourtant très présente.
Face à cette réalité, le MGC veut faire de la jeunesse ivoirienne le moteur du développement national en investissant massivement dans des solutions adaptées à ses besoins. Trois grandes stratégies sont proposées :
Stratégie 4.3.1 – Créer les conditions de socialisation des jeunes
Les jeunes ivoiriens sont confrontés à de nombreux obstacles : chômage, difficultés d’accès à l’éducation, insuffisance de terres disponibles, etc. Ces défis provoquent souvent découragement et perte de confiance, aussi bien envers l’État qu’en eux-mêmes.
Une étude du MPJIPSC a révélé l’ampleur des violences subies par les jeunes. En 2021, 47 570 actes de violences ont été recensés : 28 059 dans le primaire (58,98 %), 19 347 dans le secondaire général (40,67 %) et 164 dans le secondaire technique. En milieu scolaire, ces violences transforment l’école en un environnement hostile et démotivant.
À l’université, des violences similaires sont signalées. Une enquête menée en 2021 par Interpeace et Indigo dans trois universités ivoiriennes a montré que la gestion des ressources (bourses, logements, restauration) n’est pas suffisamment transparente, créant des frustrations. Les rivalités étudiantes autour du leadership et l’impunité des violences aggravent la situation.
Ces réalités favorisent le décrochage scolaire, la délinquance, la criminalité, mais aussi la consommation de drogue et d’alcool. La jeunesse se retrouve ainsi en manque de repères. Pour inverser cette tendance, il est essentiel de renforcer la résilience, de promouvoir un leadership positif, l’espoir, la confiance en soi, le patriotisme et la culture de la paix.
Le MGC s’engage à :
- Créer des conseils de jeunes aux niveaux local et national pour les associer aux décisions publiques ;
- Subventionner certains services essentiels (assurance, santé, transport public, logement social, crédit agricole) ;
- Mettre en place des programmes de réhabilitation pour les jeunes en difficulté, axés sur l’éducation et la formation professionnelle ;
- Promouvoir la justice réparatrice afin de résoudre les conflits et favoriser la réinsertion des jeunes ;
- Développer des programmes de sensibilisation et de soutien en santé mentale ;
- Intégrer le bien-être psychologique dans les écoles et les communautés ;
- Renforcer l’éducation civique, la tolérance et le patriotisme.
Stratégie 4.3.2 – Investir dans la formation et l’insertion professionnelle des jeunes
Comme partout en Afrique, les jeunes ivoiriens constituent un capital humain stratégique. Leur insertion professionnelle est donc une priorité nationale.
Le gouvernement a déjà lancé des initiatives comme le Programme Emplois Jeunes (PEJ) et l’Agence Emploi Jeunes (AEJ). Ces efforts ont permis quelques résultats positifs : selon l’OIT, en 2021, le taux de chômage global était de 3,50 %, mais atteignait 5,70 % chez les jeunes de 15-24 ans. L’objectif de ramener ce taux sous 5 % fixé depuis 2016 n’a pas encore été atteint.
La persistance du chômage et du sous-emploi expose les jeunes à la précarité et aux inégalités. Beaucoup se sentent exclus de la société. Cette situation alimente des frustrations et constitue un risque de rupture sociale. Parmi les causes principales, l’on dénombre :
- un accès limité à l’éducation et aux formations qualifiantes,
- un manque d’expérience professionnelle,
- une information insuffisante sur les opportunités,
- et surtout une inadéquation entre les formations et les besoins du marché du travail[9].
Pour répondre à ces défis, le MGC s’engage à :
- Adapter les curricula de formation aux besoins réels du marché du travail ;
- Promouvoir la formation technique et professionnelle avec des incitations, du mentorat et des partenariats écoles-entreprises ;
- Créer des fonds de soutien et des mécanismes de microfinance pour encourager l’entrepreneuriat des jeunes ;
- Accroître le financement des initiatives rurales portées par les jeunes, notamment dans l’agriculture ;
- Renforcer les structures publiques chargées de l’insertion et de l’emploi des jeunes ;
- Mettre en place des systèmes de suivi-évaluation pour mesurer l’impact des politiques ;
- Associer les autorités locales, les communautés et la société civile aux programmes d’insertion ;
- Développer des partenariats techniques et financiers pour appuyer durablement la formation et l’emploi des jeunes.
Stratégie 4.3.3 – Promouvoir l’appropriation des valeurs cardinales par les jeunes
L’on dit souvent que « la jeunesse est l’avenir du pays ». Mais pour jouer pleinement ce rôle, elle doit s’approprier certaines valeurs fondamentales.
Le MGC a défini 14 valeurs cardinales :
1. La compétence poussée jusqu’à l’excellence ;
2. La crainte de Dieu ;
3. Le respect des différentes croyances religieuses et philosophiques ;
4. L’amour de soi et du prochain ;
5. L’intégrité (fidélité, loyauté, probité, honnêteté) ;
6. L’incorruptibilité ;
7. L’union, la discipline et le travail ;
8. La rectitude (droiture et justice) ;
9. La paix ;
10. Le respect de la vie ;
11. Le respect de la parole donnée ;
12. Le patriotisme ;
13. L’ouverture à l’autre ;
14. Le partage et la solidarité.
Ces valeurs constituent le socle d’une société harmonieuse et sont indispensables à la transformation nationale. Elles doivent être transmises aux jeunes et incarnées par eux pour garantir la réussite du développement durable.
Le MGC s’engage à :
- Intégrer ces valeurs dans les programmes d’enseignement général, technique et professionnel ;
- Développer des activités de sensibilisation dans les centres d’insertion et de réinsertion des jeunes ;
- Associer les leaders religieux et coutumiers à la promotion de ces valeurs ;
- Récompenser les citoyens et institutions qui incarnent ces valeurs dans le secteur public et privé ;
- Mettre en place des dispositifs d’évaluation pour mesurer l’appropriation de ces valeurs par les jeunes.
Projet 4.4 – Développer des initiatives intégrées pour la protection, l'épanouissement et l'émancipation des personnes vulnérables
Est considérée comme vulnérable, toute personne dont la situation physique, psychologique, sociale, économique ou juridique la place dans une position de fragilité ou de désavantage, qui réduit sa capacité à faire valoir ou à défendre ses droits fondamentaux, à accéder aux ressources essentielles (santé, éducation, logement, emploi, justice, etc.) ou à se protéger contre les risques et abus.
Cette vulnérabilité peut être innée, acquise ou contextuelle, c’est-à-dire liée à des caractéristiques propres (âge, handicap), à des circonstances de vie (pauvreté, maladie, violences subies) ou à des situations particulières (conflits armés, catastrophes naturelles, migrations).
Les catégories de personnes généralement considérées comme vulnérables se comptent parmi les femmes, les enfants et adolescents, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap ; les personnes malades ou atteintes de maladies chroniques et ou mentales, les populations économiquement défavorisées, les migrants, refugiés, déplacés internes et apatrides, les victimes de violences, de traite ou d’exploitation, les minorités sociales, ethniques, religieuses.
Depuis plusieurs décennies, les différents gouvernements ivoiriens ont mis en place des politiques pour protéger et promouvoir les droits des femmes, des enfants et d’autres catégories vulnérables. Ces actions ont concerné plusieurs domaines :
- Égalité et droits des femmes : adoption de lois contre les violences basées sur le genre, promotion de l’accès à la justice et protection des droits reproductifs.
- Éducation et formation : programmes pour faciliter la scolarisation des jeunes filles et l’accès des femmes à la formation professionnelle, afin de favoriser leur autonomie économique.
- Santé reproductive : amélioration de l’accès aux soins maternels et reproductifs, gratuité des soins liés à la grossesse et à l’accouchement.
- Emploi et entrepreneuriat : mesures pour renforcer la présence des femmes sur le marché du travail, création de fonds comme le FAFCI pour financer l’entrepreneuriat féminin.
- Participation politique : adoption de la loi sur le quota de 30 % de femmes dans les postes électifs et décisionnels.
- Protection de l’enfant : ratification de textes juridiques internationaux et régionaux relatifs aux droits et au bien-être des enfants.
Cependant, malgré ces efforts, la situation des femmes et des enfants reste difficile : discriminations persistantes, faible représentativité politique, inégalités économiques, conditions de vie précaires pour beaucoup d’enfants et absence de protection adaptée pour les personnes âgées et handicapées.
Le MGC considère que la protection et l’épanouissement de ces populations sont une responsabilité directe de l’État, à travers une politique sociale forte et équitable. C’est pourquoi il propose ce projet, articulé autour de trois stratégies principales.
Stratégie 4.4.1 – Créer les conditions d’épanouissement et d’émancipation des femmes
Selon le RGPH 2021, les femmes représentent 47,79 % de la population ivoirienne, soit environ 14 millions de personnes. Pourtant, elles demeurent sous-représentées dans la vie politique (21,87 % au gouvernement, 12,60 % à l’Assemblée nationale, 19,19 % au Sénat, etc.) et dans le système éducatif (36 % des enseignants du primaire, 18,40 % dans le secondaire public, 21 % dans le supérieur)[10].
Sur le plan économique, la situation est également préoccupante : seulement 51 % des femmes participent au marché du travail, moins de 15 % ont accès à la propriété foncière et à peine 2,13 % ont bénéficié des financements du FAFCI entre 2012 et 2022.
Face à cet état des lieux, le MGC s’engage à :
- faciliter l’accès équitable des femmes au financement de l’entrepreneuriat ;
- promouvoir l’employabilité féminine avec des mesures incitatives au recrutement ;
- simplifier l’accès des femmes à la propriété foncière ;
- renforcer les lois et assainir l’environnement politique pour améliorer la participation des femmes aux postes de décision ;
- mettre en place, dans chaque région, des programmes d’autonomisation portés par les collectivités locales, avec des centres de formation professionnelle orientés vers les secteurs porteurs (agriculture durable, artisanat, numérique, services) ;
- allouer un budget spécifique et développer des mécanismes de microcrédit et de subventions accessibles ;
- instaurer des réseaux de mentorat et de soutien pour les femmes entrepreneures ;
- mettre en place un dispositif de suivi-évaluation pour mesurer l’évolution de l’autonomie et de l’épanouissement des femmes.
Stratégie 4.4.2 – Renforcer la protection de l’enfant
Le rapport de 2014 sur la situation des enfants en Côte d’Ivoire montrait que deux enfants sur trois étaient privés d’un à trois droits fondamentaux (santé, nutrition, éducation, accès à l’eau potable, environnement sain, protection contre les abus). La crise postélectorale de 2020 et les nombreux déguerpissements ont encore aggravé leur vulnérabilité.
Pour améliorer cette situation, le MGC propose de :
- appliquer les recommandations des mécanismes de suivi des droits de l’enfant ;
- respecter le calendrier d’élaboration du rapport complémentaire CDE ;
- renforcer la loi, notamment en interdisant clairement les punitions physiques et humiliantes, tout en tenant compte des réalités socioculturelles ivoiriennes ;
- assurer un financement stable et contrôlé de la protection de l’enfance, avec un budget annuel spécifique et un fonds national dédié aux enfants vulnérables (santé, éducation, hébergement) ;
- créer une plateforme numérique de suivi des financements et publier des rapports trimestriels transparents ;
- instaurer des incitations fiscales pour encourager les dons privés en faveur de la protection de l’enfance ;
- mettre en place un comité de suivi-évaluation des investissements publics et internationaux dans ce domaine.
Stratégie 4.4.3 – Protéger les personnes âgées et celles vivant avec un handicap
Le RGPH 2021 indique que la Côte d’Ivoire compte 1 253 620 personnes âgées de plus de 60 ans. Bien que la Constitution de 2016 garantisse leur protection (articles 32 et 33), il n’existe pas de loi spécifique pour les personnes âgées dépendantes. Beaucoup subissent la cherté de la vie, un accès limité aux soins adaptés et des difficultés d’accès à leurs pensions.
Concernant les personnes vivant avec un handicap, le RGPH 2014 recensait 453 453 personnes, mais aucune donnée récente n’est disponible. Les mesures prises en 2015 et 2018 pour défendre leurs droits restent insuffisantes, faute de financements.
Le MGC s’engage à :
- initier un recensement spécial des personnes âgées et handicapées ;
- renforcer les lois pour mieux protéger leurs droits et encourager leur participation à la vie publique ;
- améliorer leur accès à des soins spécifiques et adaptés ;
- valoriser les compétences des personnes âgées dans des programmes éducatifs, sanitaires ou sociaux ;
- développer des formations et financements dédiés à l’entrepreneuriat des personnes handicapées ;
- créer des centres de santé gériatriques dans tous les chefs-lieux de région, avec des soins spécialisés et subventionnés ;
- mettre en place un programme national de retraite active, incluant activités culturelles, sportives et éducatives ;
- octroyer des allocations sociales mensuelles aux personnes âgées sans pension et instaurer une carte sociale donnant accès à des réductions (transport, médicaments, services publics) ;
- organiser des visites médicales et sociales à domicile pour les personnes âgées isolées ou à mobilité réduite.
Ce projet du MGC vise donc à garantir une meilleure protection, mais aussi un véritable épanouissement des femmes, des enfants, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, afin de bâtir une Côte d’Ivoire plus juste, plus inclusive et solidaire.
[1] Darismé J.W. (1991). Où va le modèle suédois ? État providence et protection sociale. Canadian Review of Social Policy 28 : 123-126.
[2] Cf. Banégas R. (2010). La politique du « gbonhi ». Mobilisations patriotiques, violence milicienne et carrières militantes en Côte-d'Ivoire. Genèses 81(4) : 25-44.
[3] Cf. Akindès F. (2017). « On ne mange pas les ponts et le goudron » : les sentiers sinueux d’une sortie de crise en Côte d’Ivoire. Politique Africaine 148(4) : 5-26.
[4] Cf. World Health Organization (WHO). (2020). World health statistics 2020. Geneva: WHO.
[5] Cf. Sen A. (1999). Development as freedom. Oxford University Press.
[6] Cf. Bloom D.E., Kuhn M. & Prettner K. (2019). Health and economic growth. Journal of Political Economy 127(5) : 3243-3275.
[7] Cf. Esping-Andersen G. (1990). The three worlds of welfare capitalism. Princeton University Press.
[8] Cf. Barr N. (2020). Economics of the welfare state.
La politique sociale du GP-PAIX de la candidate Adjoua Henriette Lagou
Note d’intention
Le GP-PAIX, conduit par Adjoua Henriette Lagou, sa candidate à l’élection présidentielle de 2025, est un groupement de 12 partis centristes dont le projet qui s’intitule : « Mon projet pour une Côte d’Ivoire Unie, Apaisée et Prospère », repose sur 4 piliers qui sont :
1-Une paix durable et une réconciliation sincère ;
2-Une économie inclusive et équitable ;
3-La Côte d’Ivoire des valeurs ;
4-Une diaspora pleinement intégrée.
De ses quatre piliers, nous ressortons 12 axes stratégiques qui tous relèvent notre vision centriste du développement basé sur la concorde et la paix.
La politique sociale du GP-PAIX repose donc sur ces valeurs et découle d’une longue observation de la situation sociale du pays.
1- Regard sur la situation du social en Côte d’Ivoire
L’Indice de Développement Humain (IDH) pour la Côte d’Ivoire (PNUD) axé sur le bien-être, l’éducation et l’espérance de vie pour l’année 2025, classe le pays au 157e rang sur un total de 193 pays. Ce constat, que l’on dit reluisant traduit en réalité, la précarité de vie des populations ivoiriennes dans leur ensemble surtout en milieu rural avec une baisse du niveau de vie, un manque de logement décent dû à la politique de déguerpissement qui a causé d’énormes désagréments aux déguerpis et des difficultés des populations à fréquenter régulièrement les centres de santé et hôpitaux qui manquent encore aujourd’hui de médicaments et d’équipements.
La Côte d’Ivoire s’est engagée dans sa Constitution à assurer le respect des Droits de l’Homme, y compris le droit à la protection sociale de base contenu dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. Dans ce cadre, elle s’est dotée d’un système contributif qui offre aux travailleurs une gamme de prestations relatives à la retraite, à la maternité, à la maladie, au décès et à l’invalidité.
Ce système est axé sur des régimes généraux et volontaires. Ainsi, le régime général est mis en œuvre par la Caisse Générale de Retraite des Agents de l’Etat (CGRAE) pour les travailleurs du secteur public et la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) pour le secteur privé. Par ailleurs, l’Etat fait obligation à chaque employeur de fournir une couverture du risque maladie aux travailleurs et à leurs familles. Dans la pratique, cette disposition réglementaire réaffirmée par le Code du Travail n’est pas toujours suivie.
Aujourd’hui, avec l’instauration, le 24 mars 2024 de la Couverture maladie universelle, l’Etat a permis aux populations d’avoir accès à des soins de santé et des médicaments à un coût réduit. Le financement de la CMU repose sur la cotisation des personnes. Cependant, malgré son caractère obligatoire, elle n’attire pas les populations qui estiment qu’elle repose sur une bureaucratie ennuyeuse et préjudiciable ainsi que son incapacité à faire face réellement à leur besoin sanitaire.
Quant au régime volontaire de couverture des risques sociaux, il est assuré en partie par les mutuelles sociales qui se développent particulièrement dans le secteur public et dans les entreprises privées. Rares à l’époque dans le secteur agricole et quasi inexistantes dans le secteur informel, ces secteurs sont pris en compte par la CMU. Tout cela reste très limitée avec un faible taux de pénétration.
Pour ce qui est des compagnies privées d’assurance, elles couvrent une frange marginale de la population en raison du niveau élevé des primes pratiquées. En somme, le système actuel de sécurité sociale ne couvre pas encore la moitié de la population.
Les personnes handicapées, ne disposent que de 2 structures spécialisées publiques construites depuis 1974 à Abidjan avec une capacité totale d’accueil de pensionnaires. Par ailleurs, elles sont confrontées à certaines barrières qui compromettent leur accès à l’exercice d’activités rémunératrices. Face à cette situation, le Gouvernement a entrepris leur recrutement dérogatoire à la Fonction Publique en attendant la signature des décrets d’application de la loi d’orientation n°98-594 du 10 novembre 1998 en leur faveur.
Au niveau des personnes âgées (60 ans et plus), leur effectif est en progression. En l’absence de structures d’entraide et d’encadrement social, le suivi de cette catégorie de personnes reste dévolu aux familles et aux communautés qui n’ont pas toujours les moyens.
Le phénomène des enfants de la rue ou dans la rue est accentué par la paupérisation accrue des ménages et les déplacements de population au cours des crises successives. Il traduit sur le long terme un affaiblissement des structures familiales (en particulier en milieu urbain) ainsi que des stratégies de survie individuelles ou familiales.
Il en est de même des dynamiques migratoires à l’extérieur de la sphère parentale/familiale, des difficultés d’accès ou de maintien à l’école, comme des opportunités de formation professionnelle. L’évolution dans la rue, parfois de façon permanente et en rupture familiale pour certains enfants, augmente les risques pour eux, d’être exposés à la violence et à l’exploitation.
Le travail des enfants est lié tout autant aux difficultés d’accès et de maintien de ceux-ci à l’école qu’aux stratégies de survie, de diversification des revenus, ou de contrôle des coûts de production. Conscient de cette situation, l’Etat a ratifié les Conventions internationales pertinentes (CDE, OIT 138 et 182 en 2003, Protocoles additionnels de la CDE en 2011) et a adopté en 2008 un Plan national d’action de lutte contre la traite et le travail des enfants qui n’est toujours pas éradiqué malgré d’énormes sommes d’argent injectées.
Voilà un aperçu de la situation sociale de la Côte d’Ivoire après 15 années de pouvoir. Pour le GP-PAIX, il faut aller vite en proposant des mesures pour une forte politique sociale en Côte d’Ivoire, qui va consister à : Assurer un social des plus hardis avec amélioration de l’accessibilité et de la qualité des services sociaux de base, (santé, éducation gratuite, protection sociale, électrification, eau potable, logement).
2-Le déroulé de la politique sociale du GP-PAIX
La paix et la concorde prônée par le GP-PAIX doivent être réelles et concrètes pour le peuple ivoirien et pour tous les habitants de ce pays. Elles seront bâties sur les ressorts politiques et sociaux qui font les nations modernes. Pour cela, nous envisageons de :
- Promouvoir la paix et la tolérance, tirer avantage de notre diversité culturelle, car Culture, Paix, Démocratie et Tolérance vont ensemble. La Côte d’Ivoire, pays à la fois de brassage et de diversité, est vouée à la démocratie en raison justement de cette diversité.
- Promouvoir une éducation basée sur les valeurs démocratiques dans les programmes de formation et d’enseignement. Le système éducatif doit inculquer une culture de paix véritable. L’école doit être un creuset de l’unité nationale et un lieu d’apprentissage de la citoyenneté.
- Promouvoir une école réellement gratuite pour tous avec en plus l’introduction de l’anglais dès le primaire. Revenir à la pédagogie par objectif (PPO) qui a fait la force de l’enseignement et de l’éducation nationale en Côte d’Ivoire et qui a donné à l’école ivoirienne, ses lettres de noblesse.
- Valoriser l’enseignant, un maillon important de l’éducation nationale qui doit reposer sur la transmission des valeurs de la République et les objectifs de développement du pays. Le GP-PAIX favorisera la scolarisation de la petite fille.
Notre volonté de bâtir un pays de concorde, de solidarité, de bien-être et de générosité dans une parfaite cohésion sociale se traduira par :
l’instauration de l’égalité des chances à travers l’école. Dans ce cadre nos efforts porteront sur, la réalisation d’infrastructures scolaires de qualité pour accroître les capacités d’accueil et lutter contre le déficit du personnel d’encadrement, d’où notre projet « un village, une école ».
Aussi, pour endiguer les questions de grèves dans l’environnement de l’éducation et de la formation, l’accent sera mis sur la revalorisation du salaire des enseignants qui verront une augmentation de l’IRB (Indice Référentiel de Base) et pour qui une prime sera instituée ;
Des subventions accordées aux familles démunies pour la scolarisation de la petite fille dans les zones à problème (là ou persistent ces pesanteurs)
La vulgarisation des cantines scolaires, d’où « une école une cantine scolaire »
L’offre d’une chance égale à tous les enfants en âge d’aller à l’école afin d’atteindre les objectifs de Développement, d’où « un village une école »
- Les Collectivités Territoriales auront pour missions essentielles de réaliser cet important volet de la politique sociale et solidaire que propose le GP-PAIX.
- Au niveau de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, nous veillerons à :
construire des infrastructures universitaires dans toutes les 10 régions que nous envisageons créer. Cela nécessitera la signature d’un contrat de confiance entre l’État et les conseils régionaux et de district.
encadrer et soutenir la recherche scientifique et technologique par la mise en place d’un fonds dit « Fonds de la recherche » destiné au financement des travaux des chercheurs et enseignants chercheurs.
Valoriser les produits de la recherche qui permettront également de financer d’autres recherches.
orienter la recherche vers une application technologique par la promotion des résultats à portée pratique du point de vue technique et commercial.
- Au plan social, nous veillerons à promouvoir une société de cohésion et de bien-être, grâce à :
Une politique de protection sociale au service de tous ;
Une allocation chômage pour les travailleurs ayant perdu leur emploi ;
L’électrification de tous les villages et hameaux ;
La fourniture d’eau potable à tous les sites habités (un forage pour les localités de moins de 1000 habitants et HVA au-delà de 1000 habitants) ;
La promotion d’un habitat décent pour les plus démunis avec production de logements sociaux en location-vente ou à loyer modéré (HLM).
- Au plan sanitaire, le GP-PAIX prône la santé pour tous :
la santé pour tous, nécessitera, la réalisation suffisante de formations sanitaires afin d’accroître les capacités d’accueil de nos centres de santé et de rapprocher véritablement les populations des soins de santé primaire, d’où notre projet de « un village, un centre de santé ». (Un village de moins de 500 habitants, un dispensaire ; plus de 500 habitants, un centre de santé, une sous/préfecture un hôpital général)
l’accès équitable aux soins de santé imposera également d’améliorer l’offre des services afin d’accroître le taux de fréquentation des centres de santé. A ce niveau nous veillerons à équiper convenablement les centres de santé et affecterons du personnel médical de qualité en nombre suffisant.
Les Collectivités Territoriales seront également associées à cette politique. Là aussi, un contrat de confiance sera signé entre l’État et les Collectivités.
Nous mettrons en place un système « d’assurance santé pour tous » AST). Ce système qui permettra de soigner la population à moindre coût visera une couverture totale de tous les Ivoiriens. Il mettra un accent particulier sur la prévention de la santé des acteurs du monde agricole et celle des ménages du milieu urbain. Il s’agit d’un programme qui comprendra deux composantes qui sont :
Mutualisation sociale agricole qui prendra en compte la prévention, l’accident de travail, l’assurance maladie, l’assurance vieillesse et les maladies professionnelles en milieu rural ;
Mutualisation sociale urbaine : qui prendra en compte la prévention, l’accident de travail, l’assurance maladie, l’assurance vieillesse et les maladies professionnelles en milieu urbain.
Conclusion
Ainsi se présente le volet social du projet centriste de développement que propose le GP-PAIX dont le financement se fera à partir du budget de l’État. Il découle de son ambition centriste du développement. L’ambition centriste de développement est un humanisme qui s’exprime à travers le projet d’une Côte d’Ivoire unie, apaisée et prospère que conduit la présidente Adjoua Henriette Lagou.
Cette ambition découle d’une vision dont l’objectif est de bâtir un développement endogène et sans exclusive à toutes les régions, localités, couches sociales et à toutes les sensibilités du pays, par une répartition équitable des fruits de la croissance que va générer le programme de gouvernement.
La répartition des richesses est très cher à l’ambition centriste de développement car il vise à faire de la Côte d’Ivoire, grâce à l’appui de ses amis historiques et à des nouveaux partenaires de la communauté internationale, un pays moderne, économiquement fort, aux institutions crédibles et solide, et résolument tourné vers la paix et la concorde pour le bonheur de ses habitants.
Prochainement en ligne le volet Protection sociale & Santé du programme de Jean-Louis Billon
RépondreSupprimerLes éléments du programme sur la protection sociale de Don Mello seront en ligne très prochainement
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