Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 5 février 2014

Pilules de 3ème et 4ème générations :

 


Un an après, le message des autorités sanitaires a été entendu
Un an après la mise en garde des autorités sanitaires au sujet des pilules de 3ème et 4ème générations, leur consommation en France a considérablement diminué, au profit d’autres modes de contraception. Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, se félicite de ces résultats très positifs : ils montrent que le message qu'elle a martelé, selon lequel « la bonne contraception, c’est celle qui est délivrée à la bonne personne, au bon moment » a été entendu par les prescripteurs comme par les femmes.
Marisol Touraine avait pris, dès le mois de septembre 2012, la décision de dérembourser les pilules de 3ème génération, à la suite de l’avis de la haute autorité de santé (HAS) qui considérait que « le service médical rendu par ces spécialités devait être qualifié d’insuffisant pour une prise en charge par la solidarité nationale ». Il y a tout juste un an, à la demande de la ministre, l’agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) adressait une mise en garde aux prescripteurs français et initiait au niveau européen une réévaluation du rapport bénéfice/risque des pilules 3ème et 4ème générations.


Le bilan présenté ce matin par l’ANSM montre une évolution importante des modes de contraception en France. La consommation de pilules de 3ème et 4ème générations a fortement diminué, au profit d’autres modes de contraception. On constate ainsi une baisse de 45 % des prescriptions de pilules de 3ème et 4ème générations en 2013 par rapport à l’année 2012 : elles ne représentent désormais que 22 % des ventes de pilules contraceptives, contre 45 % en 2012. De même, la proportion des ventes d’autres modes de contraception (implants, stérilets) a augmenté de 27% en 2013 (la plus forte augmentation concerne les stérilets au cuivre dont les ventes ont progressé de 47 % en 2013).

Les recommandations des autorités sanitaires au sujet de la contraception continuent d’évoluer. La HAS vient ainsi de diffuser de nouveaux guides à destination des pharmaciens.


La confiance des femmes dans la contraception est un enjeu majeur de santé publique.  Marisol Touraine rappelle que la pilule est avant tout ce qui permet à des millions de femmes d’exercer librement leur droit à la contraception.
 


NDLR : MGEFI ET CONTRACEPTION
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mercredi 13 novembre 2013

Annuaire Sécu : Le saviez-vous ?


La Fehap, Lesiss et l'Asinhpa créent un observatoire des systèmes d'information sanitaires et médico-sociaux

Lors de son 38e congrès à Toulouse, la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés à but non lucratif (Fehap) a scellé le 7 novembre 2013 un "partenariat stratégique" avec Les entreprises des systèmes d'information sanitaires et sociaux (Lesiss) et l'Association des structures d'informatique hospitalière publiques autonomes (Asinhpa) pour la création d'un observatoire de la gouvernance des projets concernant les systèmes d'information sanitaires et médico-sociaux qui doit être opérationnel en janvier 2014.

La fédération fait savoir dans un communiqué que "les diverses évolutions réglementaires et technologiques instituées tant par les donneurs d'ordres que par les industriels génèrent entropie, suspicion, et parfois perte de chance, nuisant aux établissements comme aux usagers". Un autre axe du partenariat vise à faire évoluer la Charte BP6 (bonnes pratiques en systèmes d'information de santé) "en direction d'une intégration plus poussée des petits établissements". Cette charte avait été conclue en 2012 par la Fédération hospitalière de France (FHF), l'Asinhpa, Lesiss et le Syntec numérique. La Fehap espère qu'une nouvelle version de la charte sera finalisée au premier trimestre 2014.
 Dépêche TIC Santé du 8 novembre 2013

 

Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 576 du 3 novembre 2013
 
Le blog personnel du directeur de la CNAF
Le communiqué de presse de la Direction de la Sécurité sociale du 29 octobre 2013 sur la fin du monopole de la Sécu
La qualité des comptes des administrations publiques - Le rapport de 95 pages - Cour des comptes
L'hygiène au secours des finances sociales ?  Le blog de Frédéric Buffin
Campagne d'abonnement : les 171 entreprises abonnées à la lettre annuaire-secu au 3 novembre 2013
Les documents support de l'INC Retraite du 14 novembre 2013 consacrée à la future COG de la branche - site de l'Ucanss
 

Newsletter réalisée par Gérard Bieth - © www.annuaire-secu.com - Le portail indépendant des agents de la Sécurité sociale
Vos commentaires ou suggestions sont les bienvenus, contactez-le

 

mercredi 16 octobre 2013

AGENDA octobre :Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la MILDT, invité du prochain café nile le23 octobre 2013


 

de 8h30 à 10h au Sir Winston

 

Le 19 septembre dernier, le plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives a été adopté lors d’un comité interministériel présidé par le Premier Ministre. Fruit des réflexions de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et les Toxicomanies (MILDT), il se décline selon trois priorités :

 

- fonder l’action publique sur l’observation, la recherche et l’évaluation

 
- prendre en compte les populations les plus exposées pour réduire les risques et les dommages sanitaires et sociaux

 
- renforcer la sécurité, la tranquillité et la santé publique en luttant contre les trafics et contre toutes les formes de délinquance liées aux consommations de substances pyschoactives.




Les réactions furent nombreuses, concernant un sujet qui touche à la fois la santé publique et la question de la sécurité. Le champ de la réduction des risques est en effet l’un des plus sociétal qui soit et on le voit s’étendre de plus en plus à la prise en charge du tabac et de l’alcool. L’actualité porte tous les jours un sujet le concernant : salle de shoot, e-cigarette, baclofène…

 

Danièle Jourdain-Menninger, Présidente de la MILDT, viendra débattre le 23 octobre prochain, de 8h30 à 10h au Sir Winston (5 rue de Presbourg 75116 Paris), sur le thème :

 


 
« Quelle politique de Réduction des Risques (RdR) pour 2013 – 2017 ? »

 

Rendez-vous des prochains cafés nile :
 
13 novembre avec Claude Evin, Directeur Général de l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France
 
20 novembre avec Elisabeth Hubert, Présidente de la Fédération Nationale des Etablissements d’Hospitalisation A Domicile (FNEHAD)
 
27 novembre avec Thomas Fatome, Directeur de la Sécurité Sociale

 

 

Pour en savoir plus :

Découvrez le blog de nile en suivant le lien http://loeildenile.eu

Consultez le site de nile  www.nile-consulting.eu
Inscription au café nile  olivier.mariotte@nile-consulting.eu

mardi 24 septembre 2013

Lancement de la Stratégie Nationale de Santé


Vers la refondation du système de santé français

Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont présenté aujourd’hui la stratégie nationale de santé (SNS) en présence de Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille, et de Michèle Delaunay, ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie.

Il est aujourd’hui indispensable de refonder notre système de santé, performant mais inéquitable. La SNS définit ainsi le cadre de l’action publique pour les années à venir, afin de mieux répondre aux défis majeurs du 21ème siècle (vieillissement, maladies chroniques,…), de préserver le plus haut niveau d’excellence de qualité comme de sécurité dans les soins, l’enseignement, l’innovation et la recherche et de réduire les inégalités d’accès aux soins sur l’ensemble du territoire.

Marisol Touraine a fixé trois axes prioritaires, s’appuyant sur le rapport d’Alain Cordier, remis ce jour :

1 – Miser sur la prévention : agir tôt et fortement sur tout ce qui a une influence sur notre santé 

·         De grandes priorités de santé publique seront définies, ainsi que des indicateurs de suivi. Concrètement, le Haut conseil de la santé publique tiendra un « tableau de bord » de l’état de santé de la population.

·         L’éducation à la santé sera renforcée par le développement de programmes de formation des jeunes.

·         L’évaluation et la gestion des risques sanitaires seront améliorées  (réorganisation des agences sanitaires, mise en place d’un système régional de recueil des signaux d’alerte, notamment)

 

2 - Organiser les soins autour des patients et en garantir l’égal accès : la révolution du « premier recours »

Pour rétablir l’égalité d’accès aux soins : 

·         D’ici 2017, le tiers payant sera généralisé, de sorte qu’il ne sera plus nécessaire d’avancer le prix de la consultation chez le médecin, comme c’est déjà le cas en pharmacie aujourd’hui. Une première étape, en direction des bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé, sera mise en œuvre dès la fin de l’année prochaine ; 

·         La part des dépenses de santé prise en charge par l’assurance maladie sera stabilisée, après la diminution observée depuis 2004 ;

·         Complémentaires santé : dès la prochaine loi de financement de la sécurité sociale, les critères des contrats solidaires et responsables seront renforcés. L’objectif de généraliser l’accès à une complémentaire santé d’ici 2017 est réaffirmé.

 

Pour organiser les soins autour des patients :

·         Le médecin traitant sera le pivot du premier recours ;

·         Des équipes de professionnels de santé seront constituées dans les territoires, avec de nouveaux modes de rémunération, sur objectifs de santé publique ;

·         Le service public hospitalier sera refondé.

·         Le dossier médical personnalisé sera relancé pour faciliter l’échange entre professionnels de santé , dans le cadre de parcours de soins pour les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes handicapées, en lien étroit avec les professionnels eux-mêmes.;

 

3 - Un tournant majeur dans le renforcement de l’information et des droits des patients :

·         La possibilité d’actions de groupe (« class action ») en santé sera ouverte dès l’année prochaine ;

·         Un répertoire de l’offre de soins par territoire sera mis en place, pour permettre aux Français de mieux se repérer dans l’offre de soins.

·         Un service public d’information en santé sera constitué, en commençant par le médicament. Un site www.medicaments.gouv.fr sera accessible dès la semaine prochaine, offrant un accès à la toute nouvelle base de données publique de médicaments ;

·         Un dispositif d’accès et d’utilisation des bases de données médico-administratives, adapté aux besoins de santé publique et de sécurité sanitaire, dans des conditions fiables et sécurisées, sera mis en place.

 

Enfin, les relations entre l’Etat et l’Assurance maladie seront mieux coordonnées.

Geneviève Fioraso a réaffirmé que la recherche, la formation, l’innovation, la médecine et les soins doivent être pensés ensemble pour le bénéfice des patients.

Ces objectifs sont portés par les deux ministères comme en témoignent la réflexion commune et les actions engagées dans le domaine de la formation.

·         les formations seront renforcées en qualité et surtout décloisonnées afin de s’adapter aux évolutions des pratiques et des modes d’exercice, et répondre aux problèmes de la démographie médicale. Différentes modalités d’accès aux études médicales et paramédicales seront mises en place à la rentrée 2014 comme le prévoit la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche du 22 juillet 2013. 

·         Une réflexion sur la modernisation et l’évolution  de l’examen classant national (ECN) débutera avant la fin de l’année afin d’assurer une meilleure adéquation de la formation aux besoins des territoires.

 

L’excellence de notre recherche biomédicale sera préservée. Le continuum allant de la recherche la plus fondamentale à la recherche clinique jusqu’au soin sera renforcée. 

·         Un co-pilotage des ministères des affaires sociales et de la santé et de l’enseignement supérieur et de la recherche est mis en place dans le cadre de la stratégie nationale de la recherche « France Europe 2020 »

·         Une simplification des structures de recherche en santé est proposée pour supprimer les redondances et favoriser la cohérence et l’efficacité interdisciplinaire. L’alliance Aviesan (CHU, universités et EPST) sera positionnée dès 2014 comme un lieu stratégique de la mise en place du continuum recherche fondamentale – recherche clinique

·         Une meilleure coordination des financements nationaux et régionaux de la recherche biomédicale, va être mise en place.

La santé des Français est une priorité du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Un comité interministériel de coordination des politiques gouvernementales en faveur de la santé  sera mis en place. Il se réunira dès le début de l’année 2014.

Marisol Touraine présentera en 2014 une loi de stratégie nationale de santé pour mettre en œuvre ces axes prioritaires. Sans attendre cette échéance, ces derniers trouveront une première traduction concrète dès le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014, qui sera rendu public dans les prochains jours.

La SNS donnera lieu à l’organisation, par les agences régionales de santé (ARS), dans les prochains mois, de forums en régions afin de mobiliser les citoyens, les élus, les partenaires sociaux, et l’ensemble des acteurs du monde de la santé autour de la préparation de la future loi de 2014.

jeudi 19 septembre 2013

Le Dossier Pharmaceutique (DP):Un outil professionnel qui répond...

... aux enjeux sanitaires actuels



« Le DP est un outil professionnel qui est devenu essentiel et incontournable

parce qu’il répond aux grands enjeux sanitaires actuels : le bon usage du

médicament, la coordination entre professionnels de santé, le

décloisonnement ville-hôpital, les gestions de crises sanitaires, les ruptures

d’approvisionnement. Il témoigne de la volonté des pharmaciens de

contribuer concrètement à résoudre des problématiques de santé publique. »



indique Isabelle Adenot, Président du Conseil national de l’Ordre des

pharmaciens (CNOP).



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A l’origine, le DP était un dossier patient (DP-Patient), qui permettait aux pharmaciens

d’officine de mieux sécuriser la dispensation des médicaments, en évitant les risques

d’interaction entre les médicaments et les traitements redondants, donc agissant

efficacement contre la iatrogénèse médicamenteuse (les effets indésirables).

Aujourd’hui, le DP-Patient, en sus du déploiement à l’officine, se décline dans les

établissements de santé (hôpitaux), et en DP-Rappels, DP-Alertes, DP-Suivi sanitaire,

pour répondre à d’autres enjeux sanitaires ou du système de santé : la coordination entre

professionnels de santé, le décloisonnement ville-hôpital, les retraits rappels de lots et les

alertes sanitaires.

Demain, d’autres projets sont envisagés pour répondre encore à de nouveaux enjeux :

l’amélioration de la couverture vaccinale et la lutte contre les médicaments falsifiés.


Le bon usage du médicament, la coordination entre les professionnels de santé et le

décloisonnement ville-hôpital



DP-Patient




Il rassemble, pour chaque bénéficiaire de l’assurance maladie qui le souhaite, tous les

médicaments (prescrits ou conseillés par un pharmacien) qui lui ont été délivrés au cours

des 4 derniers mois. Les données sont anonymisées.

Grâce au DP, le pharmacien peut vérifier que certains médicaments ne font pas double

emploi ou qu’il n’y a pas de risque d’interactions dangereuses.


C’est le succès du DP-Patient qui a permis d’amorcer toutes les nouvelles

fonctionnalités.



Le DP-Patient à l’officine

En septembre 2013, plus de 98% des officines sont raccordées au DP et plus de 28

millions de patients ont ouvert un dossier.

Les chiffres clés du DP à l’officine :

- 98% d'officines raccordées

- 29 départements à 100% d'officines raccordées

- 28,3 millions de DP créés et 1,5 millions supprimés

- 88% des DP sont actifs

- 2,2 millions partages d'informations par semaine entre pharmacies

- Plus de 2 milliards de médicaments alimentés dans le DP depuis l'origine

- 6 245 915 DP comportent au moins une dispensation d’un médicament sans

ordonnance.

- 7,7 millions de plus de 60 ans ont un DP, soit plus d'un senior sur 2

- 5,6 millions de moins de vingt ans ont un DP soit plus d'un enfant sur 3


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Le DP-Patient à l’hôpital

Il permet de renforcer la coordination des soins entre ville et établissements de santé ou

entre établissements de santé.

Le DP-Patient dans les Pharmacies à usage intérieur (PUI) favorise et sécurise la prise en

charge personnalisée du patient, à l’entrée de l’hôpital, en permettant au pharmacien

hospitalier de connaître l'historique médicamenteux des patients hospitalisés qui disposent

d'un DP.

Les chiffres clés du DP dans les établissements de santé :

- 105 établissements signataires de conventions

- 45 établissements raccordés

- sur les 1000 premiers patients pour lesquels ces établissements ont interrogé

l'hébergeur, 60% ont un DP

Le DP-Patient est une source d’informations précieuses pour de nombreux professionnels

hospitaliers, notamment lors de la prise en charge d’un patient aux urgences ou en

consultation pré-anesthésique et lors de l’accueil d’une personne âgée dans un service de

gériatrie.

La signature d’un arrêté ministériel, en juin 2013, a officialisé le début de l’expérimentation

de l’accès du DP-Patient :


· aux urgences, pour permettre aux médecins de disposer d’une information



instantanée des traitements antérieurs ;


· en anesthésie-réanimation, afin d’établir le risque anesthésique au regard des



médicaments pris par les patients ;


· en gériatrie, où le risque iatrogène est accru compte tenu du nombre de spécialités



pharmaceutiques et de l’âge des personnes prises en charge.

L’objectif de cette expérimentation est de tester l’apport de la consultation du DP pour le

corps médical.

Une évaluation de cette expérimentation est prévue. A ce titre, la DGOS lance un appel

d’offres s’inscrivant dans le programme de recherche sur la performance du système de

soins (PREPS) pour évaluer la plus-value objective de l’usage du dossier pharmaceutique.

L’objectif est de sélectionner et financer un projet de recherche permettant de développer

et tester une méthode d’évaluation de cette expérimentation. La date limite de dépôt des

dossiers de candidature est fixée au 30 septembre 2013.


« Le recours de plus en plus important au DP au sein des établissements de santé

s’inscrit résolument dans la démarche des parcours de soins et le contexte, plus

global, de l’amélioration de la qualité, de la sécurité et de la coordination des soins.

Cela, avec pour objectifs forts d’accélérer le décloisonnement ville/hôpital, d’agir




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sur la sécurité de l’acte de prescription et de garantir la sécurisation de la prise en



charge médicamenteuse», souligne Jean Debeaupuis, directeur général de l’offre



de soins.


La gestion des crises sanitaires



« DP-Alerte », pour les alertes sanitaires




Depuis juillet 2010, l’Ordre national des pharmaciens peut diffuser en quelques minutes

une alerte sanitaire (DGS, ANSM…) à l’ensemble des pharmacies raccordées au DP, en

métropole ou dans les DOM.

Le dispositif fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il bloque les écrans de toutes les

pharmacies connectées (jusqu’à déblocage par les pharmaciens).

Un relais est automatiquement pris par fax si les pharmacies ne sont pas connectées

(salve de trois fax si besoin).

Le chiffre clé du DP-Alerte :

- 30 alertes sanitaires diffusées au cours des 12 derniers mois


Exemple d’utilisation : explications données aux pharmaciens sur les difficultés

d’approvisionnement de Levothyrox : quelle attitude adopter ? Que faire ? Où et comment

passer commande etc…



« DP-Rappel », pour les rappels et retraits de lots de médicaments




Depuis novembre 2011, les rappels et retraits de lots de médicaments sont transmis aux

pharmacies par le portail DP, selon les mêmes modalités que pour l’envoi des alertes

sanitaires. Les pharmaciens, ainsi avertis en temps réel, peuvent retirer sans délai de la

vente, les médicaments concernés. Ce dispositif, réalisé avec l’Agence nationale de

sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et les laboratoires exploitants,

fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Les chiffres clés du DP-Rappel :

- 85 rappels de lots diffusés au cours des 12 derniers mois

- 20 500 officines jointes en 20 minutes

- 300 grossistes-répartiteurs joints en 20 minutes

- 2 200 établissements de santé joints en 20 minutes


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Exemple d’utilisation : ce dispositif a récemment servi pour l’alerte sur le Furosémide. En

quelques heures, bien que l’alerte ait été donnée un vendredi à 18h39, heure proche de la

fermeture des pharmacies, plus aucune boîte de médicament n’était accessible.


« Le DP a fortement contribué à améliorer la sécurité des patients en relayant sans

délai les alertes concernant les retraits et rappels de médicaments distribués dans

les pharmacies, mais aussi en diffusant des informations de sécurité. C’est un outil

très efficace et extrêmement utile qui permet aux pharmaciens, qui sont les

partenaires de l’ANSM, d’être informés en temps réel et de jouer pleinement leur rôle




au bénéfice de la sécurité des patients » souligne François Bruneaux, directeur



adjoint à la Direction de la surveillance de l’ANSM.


« DP-Suivi sanitaire »




La loi n° 2011-2012 du 29 décembre 2011 permet au ministre de la Santé, à l’ANSM et à

l’Institut de veille sanitaire (InVS) d’accéder, sur demande, pour des raisons de santé

publique, aux données anonymes des DP.


Exemple d’utilisation : la base anonyme du DP a servi lors de la crise des pilules de 3ème

et 4ème génération. Des données anonymes consolidées étaient communiquées très

régulièrement au ministère de la Santé et à l’ANSM.



« DP-Rupture », pour la gestion de l’information sur les ruptures

d’approvisionnement




En phase pilote, DP-Rupture permet de faire passer le flux d’information entre les acteurs

concernés afin de trouver plus facilement des solutions pour le traitement des patients.

300 pharmaciens l’expérimentent depuis le 26 août 2013, pour une période de deux mois.

Sont concernés : des officinaux, des pharmaciens hospitaliers, des grossistes-répartiteurs,

des laboratoires. Ainsi que les autorités sanitaires, les Agences régionales de santé (ARS)

et l’ANSM.

Le chiffre clé du DP-Rupture :

- 100 pharmaciens ont commencé à participer à la phase pilote

Avant son déploiement, un bilan de cette phase pilote sera transmis au ministère de la

Santé en octobre 2013.


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Les prochains enjeux du DP



Lutte contre les médicaments falsifiés




Aujourd’hui, la lutte contre les médicaments falsifiés est une priorité. La directive

européenne 2011/62/UE relative à la lutte contre les médicaments falsifiés dénonce cette

« grave menace pour la santé publique » et prévoit ainsi la traçabilité des boîtes de

médicament, non au lot mais à la boîte, ce qui permettra de vérifier que deux boîtes

portant le même numéro ne seront pas délivrées par des pharmaciens européens (une des

deux serait fausse). C’est pourquoi l’Ordre réfléchit à une nouvelle fonctionnalité du DP,

DP-contrefaçon, en coordination avec la future base de données européennes.


Amélioration de la couverture vaccinale




Les délivrances de vaccins sont actuellement inscrites dans le DP. Mais elles

« disparaissent » au bout de quatre mois. Si ces données restaient accessibles pendant la

durée de vie du DP d’un patient, les pharmaciens pourraient alors alerter les personnes au

moment du renouvellement afin qu’elles se rendent chez leur médecin pour renouveler leur

vaccination.


Accès des patients à leur DP




Les patients pourraient avoir accès à leur DP chez eux ou sur leur téléphone mobile via un

site Internet sécurisé.


Toutes ces nouvelles fonctionnalités ne seront possibles que si le législateur le

souhaite.


L’évaluation du DP




Le CNOP a estimé qu’il était maintenant possible d’évaluer le DP pour savoir précisément

comment il est utilisé, et quels sont les bénéfices apportés, tant pour les patients que pour

les professionnels ou pour le système de santé.

L’objet de l’appel à projets de recherche est de sélectionner une ou plusieurs équipes de

recherche selon trois axes d’étude. Ces axes ont fait l’objet d’une délibération du CNOP qui

a pris en considération les recommandations énoncées dans le rapport remis par le comité

scientifique d’évaluation. Les axes retenus sont :


Axe 1 : Le DP et les interventions pharmaceutiques



Ces études doivent permettre d’évaluer l’intérêt du DP qui, par la connaissance de

l’ensemble des traitements pris par le patient, aide à améliorer la sécurité de l’acte

pharmaceutique.


Axe 2 : Le DP et la coordination des soins



Ces études concernent l’impact du DP dans les relations entre les différents professionnels

de santé qui prennent en charge le patient.


Axe 3 : L’intérêt du DP dans le système de santé français



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Ces études doivent permettre de mesurer l’intérêt du DP pour le système de soins français,

tout particulièrement en termes d’économie dans un environnement où les ressources de

santé sont limitées.

Un comité de sélection étudiera les dossiers soumis en vue de leur financement.

Ce comité évaluera les projets selon les critères présentés dans le règlement. Il proposera

une liste de projets à financer au Président du CNOP, qui décidera des projets à financer.

La date limite de soumission des dossiers est fixée au 30 septembre 2013.

La publication des projets de recherche retenus pour être financés par le CNOP, est prévue

à l’automne 2013 pour un démarrage des projets de recherche début 2014.

Le règlement de l’appel à projet de recherche, le cahier des charges et tous les documents

relatifs à l’évaluation du DP sont en ligne sur le site de l’Ordre national des pharmaciens :

http://www.ordre.pharmacien.fr/Le-Dossier-Pharmaceutique/Evaluation-du-DP


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Les dates clés du DP



8 juin 2013 : la publication de l’arrêté ministériel signé par Marisol Touraine, ministre des affaires



sociales et de la santé, officialise le début de l’expérimentation de l’accès au DP par des médecins

urgentistes, anesthésistes-réanimateurs et gériatres


11 janvier 2013 : le décret relatif à l’expérimentation de la consultation du DP par des praticiens



hospitaliers est publié au journal officiel


5 octobre 2012 : le décret relatif à la consultation et à l'alimentation du DP par les pharmaciens



exerçant dans les pharmacies hospitalières est paru


Avril 2012 : les seuils symboliques de 20 millions de DP créés et d’un milliard de médicaments



alimentés dans les bases du DP depuis l’origine sont franchis


2 janvier 2012 : la convention entre l’agence nationale chargée des médicaments et le CNOP sur



les rappels de lots est étendue à la diffusion vers tous les établissements de santé français


29 décembre 2011 : les pharmaciens hospitaliers peuvent accéder au DP dans les mêmes



conditions que les pharmaciens d’officine. Par expérimentation d’une durée de 3 ans, certains

praticiens hospitaliers pourront consulter le DP ; par ailleurs, l’accès aux données anonymisées du

DP est autorisé pour l’agence nationale chargée des médicaments, l’institut de veille sanitaire

(InVS) et le ministère chargé de la santé


3 novembre 2011 : ratification de la convention entre l’agence chargée des médicaments et le



CNOP, par laquelle le dispositif DP devient le circuit de diffusion officiel des rappels de lots de

médicaments vers les officines


6 mai 2010 : autorisation par la CNIL, à titre expérimental pendant 9 mois et dans quelques



départements, de l’utilisation du DP dans les pharmacies hospitalières


Décembre 2009 : diffusion des alertes sanitaires via le DP

15 décembre 2008 : signature du décret de généralisation par la ministre chargée de la santé

2 décembre 2008 : la commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) autorise la mise



en œuvre généralisée du DP


Juin 2007 - novembre 2008 : début de la phase pilote dans 6 départements