Nora ANSELL-SALLES

lundi 25 avril 2016

Ces voyages qui peuvent causer de graves dommages !

Voyage & risque de phlébite

La phlébite est la formation d'un caillot de sang dans une veine, qui bloque complètement ou partiellement la circulation sanguine. Elle touche plus de 1 personne sur 1 000 chaque année. Le risque principal est l’embolie pulmonaire, qui survient lorsque le caillot de sang qui s’est formé dans la jambe se détache, « voyage » jusqu’aux poumons et vient obstruer l’artère pulmonaire ou une de ses branches. Ainsi, plus de 70 % des cas d’embolie pulmonaire sont causés par un caillot sanguin initialement formé dans une veine des jambes.

La “phlébite du voyageur” n’est pas un mythe notamment pour les vols long-courriers, où les conditions multiplient le risque de phlébite. Plusieurs études ont démontré qu’un lien existe entre durée de vol et stase veineuse, appelé «syndrome de la classe économique » et reconnu par la Haute Autorité de Santé.

Attention, les trajets en voiture, train, autobus sont tout aussi risqués pour les personnes souffrant d’insuffisance veineuse soit 1 français sur 3 -26 % d’hommes, 57 % des femmes.

A titre préventif, porter des bas de contention en avion devrait être indispensable pour tout vol de plus de 6h, mais également vivement recommandé au dessus de 4 heures de voyage, quelque soit le moyen de transport emprunté (voiture, train, autocar...). En effet le bas de compression médicale exerce une pression dégressive de la cheville vers la cuisse, il évite la stase, en favorisant le retour veineux, soulage et prévient les symptômes (Lourdeurs, douleurs, sensations de jambes lourdes) ainsi que leurs complications (phlébite, embolie pulmonaire). 

Et pourtant 1 patient sur 4 ne respecte pas sa prescription médicale de port de compression, en cause 4 freins majeurs : L’esthétisme, le confort, la résistance et le tarif parfois excessif.

Pour favoriser l’observance, ces freins ont été levés par MES-JAMBES.COM 1er site d’information et de vente en ligne de produits de compression médicale, le 1er agréé par la Sécurité Sociale, qui donne accès à toutes les marques, et leurs dernières nouveautés Glam à des prix attractifs. 

MES-JAMBES.COM, c’est aussi et surtout un service complet online de la prise de mesure accompagnée (guide des tailles intelligent) au choix de produits (20 000 références : Sigvaris, Thuasne, Varisan, Radiante, etc.) à la livraison à domicile 48h chrono ! 


 
Pourquoi porter des bas de compression pendant un voyage ?


Espace contigu, jambes coincées, atmosphère confinée et trop chauffée, immobilité prolongée sont autant de paramètres qui exposent le voyageur à développer plus volontiers une phlébite, et dans certains cas plus graves une embolie pulmonaire.

En avion, les conditions de déshydratation et d’hypoxie relative (manque d’oxygène dans le sang) multiplient le risque de phlébite par 4 pour un vol de plus de 4 heures, et par 10 pour un vol de plus de 10 heures.

En train, en car ou en voiture, les raisons sont identiques, notamment le peu de place à la disposition des jambes, de plus il est impossible voire interdit de se lever pendant le trajet, hors pause du conducteur.

Si vous êtes en parfaite santé et craignez simplement des petites gênes pendant un vol court ou moyen courrier, un trajet en voiture ou en train, optez tout simplement pour des chaussettes dites de voyage (compression de maintien), comme la chaussette Miss Relax de Solidea.

SI vous êtes déjà sujet à des insuffisances veineuses, même très légères, il est vivement conseillé de porter des bas de compression de classe 2 comme la chaussette ou le collant Ethéré de Varisan (recommandé pour tout vol de plus de 4 heure) et/ ou consultez votre médecin pour une prescription adaptée. 

  
À quoi sert la compression ?

Selon le Dr. Jean-Charles Benzimra, phlébologue, angiologue (Paris) : Toutes les femmes qui ont des signes d’insuffisance veineuse, douleurs, lourdeurs à la chaleur, oedèmes doivent porter des bas de compression et d’autant plus pendant les voyages pour toutes les raisons citées ci - dessus.

Pour comprendre l’utilité de la compression, il y a 2 notions fondamentales à connaître :
1ère notion : La veine est un tuyau, dont la fonction principale est de remonter le sang des pieds vers le coeur. Elles sont dotées de valvules, véritables clapets anti-reflux, qui empêchent le sang de redescende du fait de la pesanteur

Ainsi quand on marche, la contraction des muscles qui entourent les veines comme ceux des mollets, de la voute plantaire, de la cuisse, la respiration avec le diaphragme, va tirer le sang vers le haut qui va aller au coeur, pour être oxygéné au niveau des poumons et repartir au niveau des artères.

2ème notion : Nos membres inférieurs ont 2 systèmes veineux, des veines profondes dans les muscles et des veines superficielles sous la peau. Normalement le sang remonte dans les veines profondes et superficielles, ces deux systèmes veineux communiquent et sont reliés au niveau des veines perforantes.

Les veines profondes ramènent 90 % du sang au coeur, les veines superficielles 10%.
Quand les veines profondes sont malades, elles se bouchent, c’est la phlébite.
Quand les veines superficielles sont malades, elles se dilatent, ce sont les varices. 


Pourquoi faut-il mettre des bas de compression lorsque l’on a des varices ?
 

Les varices sont une maladie de la paroi de la veine qui se dilate. Cela signifie que les valvules, qui stoppent le reflux ne sont plus hermétiques, le sang redescend donc au niveau de la cheville, sort des veines et va stagner dans les espaces péri-veineux. Le sang engorge l’espace dermique et hypodermique et crée un oedème. La jambe est alors plus lourde, plus douloureuse, plus enflée, il y des crampes la nuit, des impatiences- c’est la traduction fonctionnelle de l’insuffisance veineuse superficielle c’est - à -dire les varices.

Pour prévenir et limiter ces troubles douloureux et oedèmes, nous prescrivons des bas de compression médicale. En effet en comprimant les veines superficielles, on limite la stase et favorise le retour veineux dans les veines profondes. 


Pourquoi faut-il mettre des bas de compression lorsque l’on a des phlébites ?
 

Quand une veine profonde est bouchée, le sang qui remonte vient buter sur le caillot, il va donc emprunter une autre voie de suppléance, soit au niveau des veines superficielles ou des veines profondes pour continuer sa circulation. A force les veines superficielles vont se dilater, les valvules ne seront plus hermétiques, et c’est l’apparition de varices post phlébitiques. Parfois les veines superficielles peuvent se boucher on parle alors de paraphlébite, périphlébite ou phlébite superficielle.

Pour prévenir ce risque on prescrit une compression bien serrée qui comprime les veines superficielles, et oblige donc le sang à passer dans d’autres veines profondes pour trouver une circulation collatérale. L’intérêt de la compression chez la personne qui fait une phlébite, c’estd’éviter la souffrance du réseau veineux superficiel et ses complications. 

Sur la base de la Classification de l’insuffisance veineuse CEAP, je prescris régulièrement une compression (classe 2, 3, 4) et systématiquement en post opératoire.

C0 : pas de signes clinique visibles : Classe 1
C1 : télangiectasies ou varices réticulaires : Classe 1 ou 2
C2 : varices > à 3mm (visibles à l’oeil nu) : Classe 2 ou 3
C3 : oedème permanent : Classe 3 ou 4
C4 : altérations cutanées : Classe 2 ou 3

Les fabricants ont considérablement améliorer l’esthétisme, la qualité du textile des bas de compression médicale, et élargi l’éventail des couleurs. Nous facilitant ainsi l’acceptation et l’observance par nos patients, notamment par les hommes.

En tant que phlébologues et avec les généralistes, nous sommes les principaux prescripteurs, nous éduquons nos patients sur leur intérêt, leur action sur l’oedème, l’amélioration de la peau, le maintien du sang qui stagne et provoque des varicosités et des complications phlébologiques.

Pour favoriser l’observance, parfois nous préférons prescrire des compressions plus faibles, voire une superposition de compression afin de faciliter l’enfilage.

Les enfiles- bas ont fait également de gros progrès pour faire admettre une compression à nos patients.

Attention au patient souffrant d’artérite sévère des membres inférieurs. Dans ce cas il est absolument nécessaire de consulter afin que le phlébologue évalue le type de compression à prescrire, quand et comment.

Un suivi régulier et des examens chez un phlébologue sont recommandés. Un écho-doppler permettra au médecin d’identifier les veines malades et leurs degrés de dilatation. Il prescrira suivant les cas des veinotoniques, une sclérothérapie ou une chirurgie ainsi que le port d’une compression adaptée.




Voler vers les lointains rivages sans ravages


LES SOLUTIONS AVANT PENDANT ET APRÈS LE VOYAGE
AVANT LE VOYAGE POUR LES PERSONNES SOUFFRANT DE TROUBLES VEINEUX :

- Se rapprocher de votre médecin traitant avant tout voyage, quel qu’il soit

- Un traitement complémentaire pourra vous être prescrit par votre médecin

- Porter un dispositif de compression au moins 1 heure avant le trajet

- Ne pas crémer vos jambes au niveau de la bande de silicone, au risque de voir votre bas descendre tout le long du trajet

- En cas d’allergie à cette bande de silicone, vous pouvez vous tourner vers un collant ou une paire de chaussettes de compressions 


COMMENT METTRE SES BAS DE COMPRESSION ?


 Le plus pratique est d’opter pour un enfile-bas souple ou rigide
Ou armez vous de patience et suivez les conseils suivants :

-  mettre du talc sur le pied, la cheville et la jambe avant d’enfiler le bas ou la
chaussette de compression. Cela facilitera l'enfilage et permettra ensuite de bien mobiliser le tissu sur la peau pour lisser le bas et en effacer les plis éventuels.

-  retourner le bas ou la chaussette jusqu’au talon avant sa mise en place (seul le pied est à l'endroit, le reste de la chaussette ou du bas est à l'envers)

- mettre des gants de caoutchouc (type gants de vaisselle) pour mieux appliquer les bas, éviter de les "griller" et bien les mobiliser sur la peau.

-être patient et tirer peu à peu la chaussette ou le bas en l’agrippant au plus près du dernier pli.

- éviter de tirer violemment la chaussette ou le bas à partir de son extrémité supérieure. Toute votre énergie s’épuiserait dans l’élasticité des quelques centimètres proches des doigts sans atteindre le tissu entassé au talon.

-  Lisser la chaussette ou le bas sur le membre afin d’effacer tout pli intempestif.

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