Voyage & risque de
phlébite
La phlébite est la formation d'un
caillot de sang dans une veine, qui bloque complètement ou partiellement
la circulation sanguine. Elle touche plus de 1 personne sur 1 000 chaque année.
Le risque principal est l’embolie pulmonaire, qui survient lorsque le
caillot de sang qui s’est formé dans la jambe se détache, « voyage » jusqu’aux
poumons et vient obstruer l’artère pulmonaire ou une de ses branches. Ainsi,
plus de 70 % des cas d’embolie pulmonaire sont causés par un caillot sanguin
initialement formé dans une veine des jambes.
La “phlébite du voyageur” n’est pas un
mythe notamment pour les vols long-courriers, où les conditions multiplient le
risque de phlébite. Plusieurs études ont démontré qu’un lien existe entre durée
de vol et stase veineuse, appelé «syndrome de la classe économique » et reconnu
par la Haute Autorité de Santé.
Attention, les trajets en voiture,
train, autobus sont tout aussi risqués pour les personnes souffrant d’insuffisance
veineuse soit 1 français sur 3 -26 % d’hommes, 57 % des femmes.
A titre préventif, porter des bas de
contention en avion devrait être indispensable pour tout vol de plus de 6h,
mais également vivement recommandé au dessus de 4 heures de voyage, quelque
soit le moyen de transport emprunté (voiture, train, autocar...). En effet le
bas de compression médicale exerce une pression dégressive de la cheville vers
la cuisse, il évite la stase, en favorisant le retour veineux, soulage et prévient
les symptômes (Lourdeurs, douleurs, sensations de jambes lourdes) ainsi
que leurs complications (phlébite, embolie pulmonaire).
Et pourtant 1 patient sur 4 ne
respecte pas sa prescription médicale de port de compression, en cause 4
freins majeurs : L’esthétisme, le confort, la résistance et le tarif parfois
excessif.
Pour favoriser l’observance, ces freins ont été levés par MES-JAMBES.COM 1er site d’information et de vente en ligne
de produits de compression médicale, le 1er agréé par la Sécurité Sociale, qui
donne accès à toutes les marques, et leurs dernières nouveautés Glam à
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un service complet online de la prise de mesure accompagnée (guide des tailles
intelligent) au choix de produits (20 000 références : Sigvaris, Thuasne,
Varisan, Radiante, etc.) à la livraison à domicile 48h chrono !
Espace contigu, jambes
coincées, atmosphère confinée et trop chauffée, immobilité prolongée sont
autant de paramètres qui exposent le voyageur à développer plus volontiers une
phlébite, et dans certains cas plus graves une embolie pulmonaire.
En avion, les conditions de déshydratation et
d’hypoxie relative (manque d’oxygène dans le sang) multiplient le risque
de phlébite par 4 pour un vol de plus de 4 heures, et par 10 pour un vol de
plus de 10 heures.
En train, en car ou en
voiture, les raisons sont
identiques, notamment le peu de place à la disposition des jambes, de plus il
est impossible voire interdit de se lever pendant le trajet, hors pause du
conducteur.
Si vous êtes en
parfaite santé et craignez simplement des petites gênes pendant un vol court ou
moyen courrier, un trajet en voiture ou en train, optez tout simplement pour
des chaussettes dites de voyage (compression de maintien), comme la chaussette
Miss Relax de Solidea.
SI vous êtes déjà sujet
à des insuffisances veineuses, même très légères, il est vivement conseillé de
porter des bas de compression de classe 2 comme la chaussette ou le collant
Ethéré de Varisan (recommandé pour tout vol de plus de 4 heure) et/ ou
consultez votre médecin pour une prescription adaptée.
À quoi sert
la compression ?
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Selon le Dr. Jean-Charles
Benzimra, phlébologue, angiologue (Paris) : Toutes les femmes qui ont des signes d’insuffisance
veineuse, douleurs, lourdeurs à la chaleur, oedèmes doivent porter des bas de
compression et d’autant plus pendant les voyages pour toutes les raisons citées
ci - dessus.
Pour comprendre l’utilité de la
compression, il y a 2 notions fondamentales à connaître :
1ère notion : La
veine est un tuyau, dont la fonction principale est de remonter le sang des
pieds vers le coeur. Elles sont dotées de valvules, véritables clapets
anti-reflux, qui empêchent le sang de redescende du fait de la pesanteur
Ainsi quand on marche, la
contraction des muscles qui entourent les veines comme ceux des mollets, de la
voute plantaire, de la cuisse, la respiration avec le diaphragme, va tirer le
sang vers le haut qui va aller au coeur, pour être oxygéné au niveau des poumons
et repartir au niveau des artères.
2ème notion : Nos
membres inférieurs ont 2 systèmes veineux, des veines profondes dans les
muscles et des veines superficielles sous la peau. Normalement le sang remonte
dans les veines profondes et superficielles, ces deux systèmes veineux
communiquent et sont reliés au niveau des veines perforantes.
Les veines profondes ramènent 90
% du sang au coeur, les veines superficielles 10%.
Quand les veines profondes sont
malades, elles se bouchent, c’est la phlébite.
Quand les veines superficielles
sont malades, elles se dilatent, ce sont les varices.
Pourquoi faut-il mettre des bas de compression lorsque
l’on a des varices ?
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Les varices sont une maladie de
la paroi de la veine qui se dilate. Cela
signifie que les valvules, qui stoppent le reflux ne sont plus hermétiques, le
sang redescend donc au niveau de la cheville, sort des veines et va stagner
dans les espaces péri-veineux. Le sang engorge l’espace dermique et
hypodermique et crée un oedème. La jambe est alors plus lourde, plus
douloureuse, plus enflée, il y des crampes la nuit, des impatiences- c’est la
traduction fonctionnelle de l’insuffisance veineuse superficielle c’est - à
-dire les varices.
Pour prévenir et limiter ces
troubles douloureux et oedèmes, nous prescrivons des bas de compression
médicale. En effet en comprimant les veines superficielles, on limite la stase
et favorise le retour veineux dans les veines profondes.
Pourquoi
faut-il mettre des bas de compression lorsque l’on a des phlébites ?
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Quand une veine profonde est
bouchée, le sang qui remonte vient buter sur le caillot, il va donc emprunter
une autre voie de suppléance, soit au niveau des veines superficielles ou des
veines profondes pour continuer sa circulation. A force les veines
superficielles vont se dilater, les valvules ne seront plus hermétiques, et
c’est l’apparition de varices post phlébitiques. Parfois les veines
superficielles peuvent se boucher on parle alors de paraphlébite, périphlébite
ou phlébite superficielle.
Pour prévenir ce risque on
prescrit une compression bien serrée qui comprime les veines superficielles, et
oblige donc le sang à passer dans d’autres veines profondes pour trouver une
circulation collatérale. L’intérêt de la compression chez la personne qui fait
une phlébite, c’estd’éviter la souffrance du réseau
veineux superficiel et ses complications.
Sur la base de la Classification
de l’insuffisance veineuse CEAP, je prescris régulièrement une compression
(classe 2, 3, 4) et systématiquement en post opératoire.
C0 : pas de signes clinique
visibles : Classe 1
C1 : télangiectasies ou varices
réticulaires : Classe 1 ou 2
C2 : varices > à 3mm
(visibles à l’oeil nu) : Classe 2 ou 3
C3 : oedème permanent : Classe 3
ou 4
C4 : altérations cutanées :
Classe 2 ou 3
Les fabricants ont
considérablement améliorer l’esthétisme, la qualité du textile des bas de
compression médicale, et élargi l’éventail des couleurs. Nous facilitant ainsi
l’acceptation et l’observance par nos patients, notamment par les hommes.
En tant que phlébologues et avec
les généralistes, nous sommes les principaux prescripteurs, nous éduquons nos
patients sur leur intérêt, leur action sur l’oedème, l’amélioration de la peau,
le maintien du sang qui stagne et provoque des varicosités et des complications
phlébologiques.
Pour favoriser l’observance,
parfois nous préférons prescrire des compressions plus faibles, voire une
superposition de compression afin de faciliter l’enfilage.
Les enfiles- bas ont fait
également de gros progrès pour faire admettre une compression à nos patients.
Attention au patient souffrant
d’artérite sévère des membres inférieurs. Dans ce cas il est absolument
nécessaire de consulter afin que le phlébologue évalue le type de compression à
prescrire, quand et comment.
Un suivi régulier et des examens
chez un phlébologue sont recommandés. Un écho-doppler permettra au médecin
d’identifier les veines malades et leurs degrés de dilatation. Il prescrira
suivant les cas des veinotoniques, une sclérothérapie ou une chirurgie ainsi
que le port d’une compression adaptée.
Voler vers les lointains rivages sans ravages
LES SOLUTIONS AVANT PENDANT ET APRÈS LE VOYAGE
AVANT LE VOYAGE POUR LES
PERSONNES SOUFFRANT DE TROUBLES VEINEUX :
- Se rapprocher de votre
médecin traitant avant tout voyage, quel qu’il soit
- Un traitement complémentaire pourra vous être prescrit par
votre médecin
- Porter un dispositif de compression au moins 1 heure avant
le trajet
- Ne pas crémer vos jambes au niveau de la bande de silicone,
au risque de voir votre bas descendre tout le long du trajet
- En cas d’allergie à
cette bande de silicone, vous pouvez vous tourner vers un collant ou une paire
de chaussettes de compressions
COMMENT METTRE SES BAS DE COMPRESSION ? |
Le plus pratique est
d’opter pour un enfile-bas souple ou rigide
Ou armez vous de
patience et suivez les conseils suivants :
- mettre du talc sur le pied, la cheville et la jambe avant
d’enfiler le bas ou la
chaussette de compression. Cela facilitera l'enfilage et
permettra ensuite de bien mobiliser le tissu sur la peau pour lisser le bas et
en effacer les plis éventuels.
- retourner le bas ou la chaussette jusqu’au
talon avant sa mise en place
(seul le pied est à l'endroit, le reste de la chaussette ou du bas est à
l'envers)
- mettre des gants de caoutchouc (type gants de vaisselle) pour
mieux appliquer les bas, éviter de les "griller" et bien les
mobiliser sur la peau.
-être patient et tirer peu à peu la chaussette ou le bas
en l’agrippant au plus près du dernier pli.
- éviter de tirer
violemment la chaussette ou
le bas à partir de son extrémité supérieure. Toute votre énergie s’épuiserait
dans l’élasticité des quelques centimètres proches des doigts sans atteindre le
tissu entassé au talon.
- Lisser la
chaussette ou le bas sur le membre afin d’effacer tout pli intempestif.