Le remboursement de la méthode
Essure® pour les femmes de moins de
40 ans est rétabli en France (JO du 14 novembre 2012*)
Alors que la loi française
autorise le recours à la contraception définitive depuis la loi du 4 juillet
2001, l’acte de pose du dispositif Essure n’était plus remboursé pour les
femmes de moins de 40 ans depuis 2010. La ligature des trompes (l’autre méthode
contraceptive définitive) restait, elle, prise en charge par l’assurance-maladie
quel que soit l’âge des femmes y ayant recours.
En annonçant le remboursement de la méthode Essure sans
limite d’âge, le ministère des Affaires sociales et de la santé (parution JO du
14 novembre 2012*) permet aux femmes de choisir en toute liberté la méthode de
contraception définitive qui leur convient le mieux.
Introduite en France en 2002, la méthode Essure a été
choisie par près de 100 000 femmes durant ces 10 dernière années et est
reconnue par les professionnels de santé – près de 1 400 gynécologues-obstétriciens
ont d’ailleurs été formés à cette procédure
en France.
« La méthode Essure est moins invasive que la ligature
des trompes. Elle consiste à obstruer les trompes à l’aide d’un implant
intra-tubaire, précise le Pr Francis Puech, président du Collège National des
Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF). La pose se fait en milieu
hospitalier, public ou privé, mais en ambulatoire, par les voies
naturelles, donc sans incision. Elle ne nécessite pas d’anesthésie générale et
en général ne dure pas plus de 10 minutes. Il faut 3 mois pour que l’obstruction
soit totale, délai pendant lequel une autre contraception est nécessaire. Un
contrôle est ensuite obligatoire pour vérifier le bon positionnement des
implants dans les trompes, garant de l’efficacité de la méthode. »
Cette technique non chirurgicale a reçu l’avis favorable de
la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2004, avis renouvelé en 2007 et en 2012.
Aujourd’hui en France, la contraception définitive reste néanmoins
méconnue.
En effet, encore trop de femmes et de médecins méconnaissent
les différentes techniques à leur disposition. « Beaucoup de mes patientes
me confient avoir essuyé un refus à leur demande de contraception définitive »,
souligne Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne, chef de service à la
maternité des Lilas et membre de l’Association Nationale des Centres d’Interruption
des grossesses et de Contraception (Ancic). Le Dr David Serfaty, gynécologue et
président de la Société Française de Gynécologie et de la Société Francophone
de Contraception, quant à lui, insiste : « Il faut absolument considérer la
contraception définitive comme faisant partie de l’ensemble des moyens de
contraception disponibles, comme le précise d’ailleurs le rapport sur les grossesses
non désirées de l’IGAS – Inspection Générale des Affaires Sociale –, paru en
2010. »
*La décision prendra effet le 14 décembre 2012
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