Nora ANSELL-SALLES

jeudi 6 septembre 2012

LIBRE PROPOS de Guillaume Duval Rédacteur en chef d’Alternatives Economiques

 « Vous trouvez ci-joint pour information un papier paru également dans le quotidien Libération la semaine dernière qui cherche à expliquer pourquoi, dans le contexte de la récession européenne, il faudrait absolument se libérer de la contrainte des 3 % de déficit public l’an prochain et comment on pourrait argumenter cette position auprès de nos voisins et des institutions européennes en s’appuyant en particulier sur la référence aux déficits structurels, centrale tant dans le 6 pack que dans le TSCG.

Il ne m’a pas échappé que telle n’était pas le chemin que souhaitaient prendre pour l’instant Jean-Marc Ayrault et François Hollande mais, bien qu’absolument convaincu qu’il faille stopper rapidement la dérive de l’endettement public,  j’ai aussi l’intime conviction que si la France retombe en récession en 2013 et compte l’an prochain au bas mot 300 000 chômeurs de plus à cause de cette politique budgétaire, la gauche sera profondément et durablement disqualifiée dans l’opinion et le projet européen encore plus menacé qu’aujourd’hui. Sans compter que l’objectif des 3 % ne sera au final pas atteint non plus à cause de la récession et de la baisse des recettes publiques qu’elle occasionnera. Il ne fait pas de doutes à mes yeux que tenir ses engagements constitue en soi plutôt une bonne chose mais il faut savoir aussi ne pas s’y accrocher à tout prix lorsque les circonstances ont changé. Et qu’il apparaît clairement que leur tenue aggraverait au contraire la situation déjà difficile des Français et représenterait un danger supplémentaire pour l’avenir de la gauche et de l’Europe… »

Dernier ouvrage : "La France d'après, rebondir après la crise", éd. les Petits matins

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