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mercredi 8 janvier 2014
MINE D'INFOS: Etat des lieux en 2013 de la consommation des benz...
MINE D'INFOS: Etat des lieux en 2013 de la consommation des benz...: L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rend public un rapport faisant un état des lieux sur la con...
MINE D'INFOS: Etat des lieux en 2013 de la consommation des benz...
MINE D'INFOS: Etat des lieux en 2013 de la consommation des benz...: L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rend public un rapport faisant un état des lieux sur la con...
MINE D'INFOS: Etat des lieux en 2013 de la consommation des benz...
MINE D'INFOS: Etat des lieux en 2013 de la consommation des benz...: L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rend public un rapport faisant un état des lieux sur la con...
Etat des lieux en 2013 de la consommation des benzodiazépines en France
L’Agence nationale de sécurité
du médicament et des produits de santé (ANSM) rend public un rapport faisant un
état des lieux sur la consommation de benzodiazépines. Ce rapport est une
actualisation du rapport précédent publié en janvier 2012.
L’ensemble de ces nouvelles données
confirment en particulier la reprise de la consommation de benzodiazépines
anxiolytiques et hypnotiques en lien avec une prescription importante de ces
molécules et pour une durée souvent trop longue.
En conséquence, un nouveau plan
d’actions va être proposé par les autorités sanitaires courant 2014 pour mieux
encadrer ces prescriptions de benzodiazépines et mieux informer professionnels
de santé et patients sur leurs risques afin de prévenir la banalisation de leur
recours.
Les benzodiazépines sont des molécules qui agissent sur le
système nerveux central et qui possèdent des propriétés anxiolytiques,
hypnotiques, myorelaxantes et anticonvulsivantes. En 2012, 22 benzodiazépines
ou apparentées[1] étaient commercialisées en France. Entre
2012 et 2013, trois benzodiazépines ont fait l’objet de mesures particulières :
le clonazépam, pour lequel des conditions d’accès restreintes ont été mises en
place en France, le flunitrazépam qui a été retiré du marché français pour des
raisons commerciales, le tétrazépam dont la réévaluation du rapport bénéfice/risque
initié par la France a abouti à son retrait du marché en Europe en juillet.
De nouvelles données présentées dans ce rapport confirment
la reprise de la consommation globale de benzodiazépines initiée depuis 2010.
Cette reprise est sous tendue par la progression de la consommation d’anxiolytiques
et d’hypnotiques, malgré la baisse importante de la consommation du tétrazépam
qui est retiré du marché depuis[2] et du clonazépam
(-70 % entre 2011 et 2012)[3].
Les principaux résultats montrent que :
·
131 millions de boîtes
de médicaments contenant des benzodiazépines ou apparentées ont été vendues en
France en 2012 (dont 53,2 % d’anxiolytiques et 40,5 % d’hypnotiques[4]). Ceci représente près de 4 % de la consommation totale de
médicaments en 2012.
·
Environ 11,5
millions de français ont consommé au moins une fois une benzodiazépine en
France en 2012 (7 millions une benzodiazépine anxiolytique, 4,2 millions une
benzodiazépine hypnotique et 0,3 millions du clonazépam).
·
22,2 % des
utilisateurs consomment 2 benzodiazépines simultanément ou non et 0,7 % en
consomment 3.
·
L’alprazolam
devient en 2012 la molécule la plus consommée suivie par le zolpidem et le
bromazépam[5].
·
Les consommateurs
de benzodiazépines âgés en moyenne de 56 ans sont principalement des femmes
pour près des 2/3 d’entre eux. Un tiers des femmes de plus de 65 ans consomment
une benzodiazépine anxiolytique et près d’une sur cinq (18 %) une benzodiazépine
hypnotique.
·
Les principaux
prescripteurs de benzodiazépines anxiolytiques et hypnotiques sont des médecins
libéraux (90 %) parmi lesquels les médecins généralistes prescrivent près de 90
% des benzodiazépines anxiolytiques et hypnotiques.
·
Les temps d’exposition
aux benzodiazépines sont parfois très supérieurs aux recommandations de l’autorisation
de mise sur le marché (AMM) avec une utilisation annuelle de 4 à 5 mois pour
les molécules hypnotiques et anxiolytiques. A noter qu’une proportion
importante de patients les utilise en continu sur plusieurs années.
·
La consommation
des benzodiazépines expose à certains risques bien connus en particulier neuro
psychiatriques, ainsi que des risques d’abus et de pharmacodépendance notamment
un phénomène de tolérance et de sevrage à l’arrêt.
·
Les benzodiazépines
accroissent également de manière significative le risque d’accidents de la
route.
Chez le sujet âgé, la consommation de benzodiazépines peut
favoriser les chutes et perturber la mémoire.
Enfin, certaines études récentes font état du lien
potentiel entre ces substances et la survenue d’une démence.
Afin de limiter la consommation et les risques des
benzodiazépines, les autorités sanitaires françaises ont mis en place depuis 20
ans un certain nombre d’actions sur le plan réglementaire mais aussi en termes
d’information et de communication. Devant le constat d’une consommation
toujours très importante de benzodiazépines, d’une large prescription en
particulier pour des durées trop longues et de la présence de risques liés à
leur utilisation, les autorités sanitaires dont l’ANSM souhaitent mettre en
place un nouveau plan d’actions. A cette fin, les professionnels de santé, médecins
prescripteurs et pharmaciens, seront consultés et impliqués directement dans la
mise en place de mesures qui devraient survenir dans le courant de l’année
2014.
Lire aussi :
En savoir plus:
MINE D'INFOS: La MGEFI dans la presse
MINE D'INFOS: La MGEFI dans la presse: Titre : Quels défis pour la protection sociale des agents publics ? LA REVUE DE LA MUTUALITE FONCTION PUBLIQUE - DEC 13 ...
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mardi 7 janvier 2014
MINE D'INFOS: Lutter contre la fraude en santé : une obligation,...
MINE D'INFOS: Lutter contre la fraude en santé : une obligation,...: Sauver l’accès aux soins en luttant contre la fraude Ainsi donc, pour sauver l’assurance maladie et garantir l’accès de tous à d...
Lutter contre la fraude en santé : une obligation, certainement pas LA solution
Sauver l’accès aux soins en luttant contre la fraude
Ainsi donc, pour sauver l’assurance maladie et garantir l’accès
de tous à des soins de qualité, il faudra, en 2014, lutter contre la fraude. C’est
le chef de l’Etat qui dénonce lui-même les abus et les excès… vite associés par
les commentateurs à la fraude. Lutter contre la fraude est évidemment une très
bonne idée, à condition d’avoir en tête que « la fraude des pauvres est une
pauvre fraude », selon l’aphorisme bien connu. Ainsi, en 2010, le rapport
de la Délégation nationale à la lutte contre la fraude indiquait que celle des
arrêts de travail de complaisance atteignait 5,4 millions d’euros quand celle
des établissements de santé pointait à 71,1 millions d’euros !!!
Au fil des rapports publics, les chiffres de la fraude se
précisent. Lorsque les transporteurs sanitaires facturent sur la base d’ordonnances
falsifiées ou volées, le coût pour la collectivité est de 7 millions d’euros
soit 16 000 euros en moyenne par société d’ambulance ! Et, du côté des
infirmiers libéraux, ce sont par exemple 13 millions d’euros qui auraient été
facturés abusivement en 2010 !
Au CISS, personne ne défendra la fraude, quel qu’en soit l’auteur,
mais nous n’acceptons pas que les usagers soient stigmatisés en première ligne,
alors qu’ils ne représentent qu’un peu plus de 3 % de cette fraude.
Ce n’est pas la fraude qui déstructure l’accès aux soins
Pour garantir l’accès de tous à des soins de qualité, il
faut bien entendu lutter contre la fraude, mais ce sera loin d’être suffisant.
Il faut surtout s’engager résolument dans une stratégie nationale de santé
nouvelle recherchant des solutions structurelles plutôt que conjoncturelles.
Rappelons que, selon plusieurs études convergentes, 30 % des soins prescrits ou
administrés sont inutiles. Cela fait près de 60 milliards d’euros. Sans parler
des coûts humains et financiers à économiser en s’attaquant plus et mieux aux
infections nosocomiales et à la iatrogénie médicamenteuse toujours aussi
difficilement évaluables par manque d’accès à des données idoines.
C’est donc en engageant des réformes structurelles que nous
garantirons à tous un accès aux soins de qualité en tout point du territoire.
En effet, à ce prix-là, 60 milliards d’euros tout de même ( !), nous pouvons
faire d’une pierre deux coups : viser l’équilibre comptable de l’Assurance
maladie tout en répondant surtout aux enjeux bien identifiés de notre système
de santé, à savoir de mettre fin aux déserts médicaux, aux dépassements d’honoraires
et aux inégalités d’accès aux soins. Nous pouvons même engager la réforme de l’information
et de l’accompagnement des patients et de leurs proches perdus dans un système
sans boussole. Nous pouvons aussi avoir une pratique de la démocratie sanitaire
à la hauteur de l’affirmation politique dont elle a fait l’objet en France.
La lutte contre
la fraude ne peut pas être LA solution magique pour garantir l’accès de tous à
des soins de qualité. Nous croyons plutôt dans une stratégie nouvelle qui
repose sur la double révolution de la santé publique et de la médecine de
premier recours. En 2014, ce serait idéal pour en faire une bonne année.
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