Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 4 avril 2025

Le sort de l'Institut Mutualiste Montsouris, ne laisse personne indifférent...


📰SANTÉ
REVUE DE PRESSE ET D'ACTUALITÉ
N°40 - FÉVRIER/MARS 2025
🔺️EXTRAITS  CONCERNANT L'IMM 

👉Service public de soins, Hôpital,
système de santé
Institut Mutualiste Montsouris : hôpital renommé, participant au Service Public, menacé !
Après Bichat (18e
) et Beaujon (Clichy) deux grands hôpitaux publics renommés dont nous avons déjà parlé, 
et de nombreux autres dans diverses régions (près de 2000 personnes en défilé récent à Guingamp pour la 
défense de leur hôpital public; voir aussi chaque 
semaine le site de la Coordination nationale des comités de défense), un nouvel hôpital parisien, beaucoup plus 
récent et tout autant renommé et d’utilité publique, est à son tour menacé de fermeture. L’Institut mutualiste 
Montsouris (IMM) est né en 1999 du regroupement d’un 
établissement hospitalier mutualiste du 13e et de l’ancien Hôpital International de l’Université de Paris, Bld 
Jourdan en face de la Cité universitaire qui en était gestionnaire, sur le même emplacement. De très importants travaux ont abouti à un cadre architectural et 
environnemental adapté à la fois à la qualité d’accueil recherché et au projet médical très élaboré par les 
personnels des deux équipes pour un fonctionnement 
innovant en grands départements médico-chirurgicaux complémentaires, sous la responsabilité de la Mutualité fonction publique (Union des mutuelles de différentes 
composantes de la Fonction publique, dont MGEN, MGEFI et une quinzaine d’autres). 
Etablissement participant au service public hospitalier 
(PSPH), rebaptisé ESPIC (« privé d’intérêt collectif ») par la loi dite HPST de Bachelot-Sarkozy, ayant supprimée toute trace des termes mêmes de «service public », dont
la LDH a dénoncé les dangers dès le projet en 2010 avant de contribuer à une pétition nationale, puis d’appeler avec une centaine d’autres organisations à 
une journée d’action le 2/4/2011, déclarant déjà 
« Notre santé en danger »… l’IMM est resté fidèle à ses valeurs d’origine, à l’accueil de tout public 
(mutualiste ou non), à l’absence de tout dépassement d’honoraire, à la qualité de la relation patient, aux innovations (plusieurs fois salué nationalement, en particulier pour interventions chirurgicales mini
invasives privilégiées depuis sa création), à la 
participation aux recherches (nombreux colloques accueillis) et à l’enseignement (centre de formation en partenariat avec l’Université de Créteil, le Lycée Jaurès de Châtenay-Malabry pour élèves-ergothérapeutes 
notamment… remplacé en 2010 par transformation des 
locaux du sous-sol pour accroître l'activité de soins, dans une démarche productiviste dans la ligne des 
orientations ministérielles). Considéré comme un 
fleuron de la Mutualité française, il l’est aussi pour l’hospitalisation en Ile-de-France... particulièrement 
pour le sud de Paris et les banlieues avoisinantes, 
renommé dans de nombreux domaines, en cardiologie, gastro-entérologie, urologie, depuis peu en cancérologie et pneumo + département mère-enfant important... Enfin, un suivi psy, notamment des adolescents, bénéficie d'un bâtiment spécifique…

👉GROUPE DE TRAVAIL SANTÉ-BIOÉTHIQUE N° 40/ JANVIER FÉVRIER MARS 2025
Victime à la fois de la T2A (tarification « à l’activité » qui perdure bien que plusieurs ministres en aient promis
l’abandon, et qui n’avantage que le secteur privé lucratif spécialisé en « actes à la chaîne ») et de la non prise en
charge des travaux et investissements, la dette (et ses intérêts) s’est alourdie comme pour la plupart des CHU.
La compensation par les mutuelles historiques rendue impossible avec l'obligation de réduire ce qui relève de la solidarité sanitaire et sociale (modifications du Code de la Mutualité isolant les établissements de soins en « livre 3
»…) a été perceptible avec l’entrée de la Matmut dans la
présidence du CA de l’IMM. Nouveau signe de difficulté lors du projet de fusion avec l’hôpital St-Joseph dont la
direction d’alors incitait les médecins à quitter leur statut
de PU-PH pour gagner plus en intervenant en tant que
libéraux contractuels de secteur 2 ! (= dépassements
d’honoraires) et qui était hostile à l'IVG (pratiquée à
l'IMM)... Cela avait été évité grâce à une forte
mobilisation des soignants et syndicats de l’IMM.
Dette, inflation, absence d’aide de l’Etat (avec un
budget rabougri déjà pour les CHU)… font que l’IMM
vient d’être placé en redressement judiciaire. Un an de
sursis et un énorme risque d’absorption par l’un des
groupes financiers multinationaux qui rachètent de
nombreux établissements, lorsque l’ARS parle de
« repreneurs potentiels ».
Après interpellation pertinente de la ministre par le
député de la circonscription, M. Rodrigo Arenas (NFP
LFI, JO du 10/12/204), des mobilisations s’organisent
avec une pétition à signer massivement.

✉️ LETTRE D'ALERTE
de la LDH sur les problèmes de l'UIMM

Service public de soins, Hôpital, système de santé
Institut Mutualiste Montsouris : hôpital renommé -participant au Service Public- menacé !

Après Bichat (18 e ) et Beaujon (Clichy) deux grands hôpitaux publics renommés dont nous avons déjà parlé, et de nombreux autres dans diverses régions (près de 2000 personnes en défilé récent à Guingamp pour la défense de leur hôpital public (1)), un nouvel hôpital parisien, beaucoup plus récent et tout autant renommé et d'utilité publique, est à son tour menacé de fermeture. L' Institut Mutualiste Montsouris (IMM(2)) est né en 1999 du regroupement d'un établissement hospitalier mutualiste du 13 e et de l'ancien Hôpital International de l'Université de Paris, Bld Jourdan en face de la Cité Universitaire qui était gestionnaire, sur le même emplacement. A la place de la vétusté, de très importants travaux ont abouti à un cadre architectural et environnemental adapté à la fois à la qualité d'accueil recherché et au projet médical très élaboré des personnels des 2 équipes pour un fonctionnement innovant en grands départements médico-chirurgicaux complémentaires, sous la responsabilité de la Mutualité Fonction Publique (Union des Mutuelles de différentes composantes de la Fonction Publique, dont MGEN, MGEFI et une quinzaine d'autres). Etablissement Participant au Service Public Hospitalier (PSPH), rebaptisé ESPIC (« privé d'intérêt collectif ») par la loi dite HPST de Bachelot-Sarkozy, ayant supprimé toute trace des mêmes termes de « service public », dont la LDH a énoncé les dangers dès sa conception en 2010 (3) avant de contribuer à une pétition nationale (4), puis d'appeler avec une précision d'autres organisations à une journée d'action le 2/4/2011, déclaré déjà ''Notre santé en danger''(5)… l'IMM est resté fidèle à ses valeurs d'origine, à l'accueil de tout public (mutualiste ou non), à l'absence de tout dépassement d'honoraire, à la qualité de la relation patient, aux innovations (plusieurs fois salués nationalement, en particulier pour interventions chirurgicales moins invasives), à la participation aux recherches (nombreux colloques accueillis) et à l'enseignement (centre de formation en partenariat avec l'Université de Créteil, le Lycée Jaurès de Châtenay-Malabry pour ergothérapeutes notamment… remplacé en 2010 par transformation des locaux du sous-sol pour extension du traitement des cancers, dans une démarche de productivité accumulée dans la ligne des orientations ministérielles). Considéré comme un fleuron de la Mutualité française, il l'est aussi pour l'hospitalisation en Ile-de-France... particulièrement pour le sud de Paris et les banlieues avoisinantes, renommée dans presque tous les domaines, en gastro-entérologie, en urologie, en néo-nat et pédiatrie, depuis peu en cancérologie et pneumo + bâtiment spécifique de suivi psy, notamment des adolescents… Victime à la fois de la T2A (tarification ''à l'activité'' dont plusieurs ministres ont promis l'abandon, qui n'avantage que le secteur privé lucratif spécialisé en ''actes à la chaîne'') et de la non prise en charge des travaux et investissements (6), la dette (et ses intérêts) s'est alourdie comme pour la plupart des CHU (7). L'impossibilité pour les mutuelles historiques de constituer avec obligation de réduire ce qui relève de la solidarité sanitaire et sociale (modifications du Code de la Mutualité isolant les établissements de soins en ''livre3''…) s'est manifestée avec l'entrée de la Matmut dans la présidence du CA de l'IMM. Nouveau signe de dégradation lors d'un projet de fusion avec l'hôpital St Joseph dont la direction d'alors encourageait les médecins à quitter leur statut de PU-PH pour gagner plus en intervenant en libéraux contractuels de secteur 2 !!! (= dépassements d'honoraires). Cela avait été évité grâce à une forte mobilisation des soignants et syndicats de l'IMM. Dette, inflation, absence d'aide de l'Etat (avec un budget rabougri déjà pour les CHU)… font que l'IMM vient d'être placé en redressement judiciaire (8). 1 et de sursis et un énorme risque d'absorption par l'un des groupes financiers multinationaux(9) qui rachètent de nombreux établissements, lorsque l'ARS parle de ''repreneurs potentiels'' (10). Après interpellation pertinente du ministre par le député de la circonscription, M. Rodrigo Arenas (NFF LFI, JO du 10/12/204 (11)), des mobilisations s'organisent avec une pétition à signer massivement (12).

 













lundi 27 janvier 2025

🟥 Le député Rodrigo Arenas lance une pétition pour :SAUVER L’INSTITUT MUTUALISTE MONTSOURIS

AVANT PROPOS
Mine d’infos a souhaité donné la parole à l’ensemble des acteurs concernés.

Voici en primeur la réponse du député Rodrigo Arenas, reçu aujourd'hui, invitant les lecteurs de Mine d’infos qui souhaite  sauver l'Institut Mutualiste Montsouris à signer sa pétition mise en ligne en décembre 2024.  


SAUVER L’INSTITUT MUTUALISTE MONTSOURIS : UN SYMBOLE D’EXCELLENCE MÉDICALE EN
PÉRIL

Depuis son inauguration en 1999, l’Institut Mutualiste Montsouris (IMM) s’est hissé parmi les 
institutions les plus respectées de la médecine française. Né de la fusion du Centre Médico-Chirurgical de la Porte de Choisy et de l’Hôpital International de l’Université de Paris, l’IMM a su conjuguer innovation, pluridisciplinarité et humanisme pour répondre aux défis de la santé moderne. 
Aujourd’hui, cet établissement emblématique est à l’aube d’un péril majeur. Victime d’un modèle économique déséquilibré et de l’indifférence des décideurs publics, sa survie est gravement 
compromise.

Une institution d’exception au service de tous

L’IMM n’est pas un hôpital comme les autres. Premier centre français pour les hépatectomies, 
référence internationale dans le traitement des cancers de la prostate et du poumon, précurseur en chirurgie robotique et mini-invasive : cet établissement est le creuset d’une expertise unique, où la 
médecine de pointe rencontre un véritable souci de l’humain.

Son excellence ne s’arrête pas aux prouesses techniques. L’IMM s’est également imposé comme un modèle d’inclusivité, notamment pour les personnes en situation de handicap. Tout, dans cet établissement, est pensé pour accueillir chaque patient sans distinction : fauteuils roulants disponibles dès l’entrée, espaces adaptés dans les unités de soins et une maternité exemplaire dans son accessibilité. Avec ses équipements spécifiques – comme une table de gynécologie électrique ou des chambres équipées pour les patientes à mobilité réduite –, la maternité incarne cette vision inclusive. 
Les salles de bain adaptées, avec strapontins pour les douches et dispositifs pour les soins du bébé, complètent ce dispositif tourné vers l’égalité d’accès aux soins.

L’innovation va plus loin encore avec des services uniques en France : des calques thermoformés permettent aux patientes malvoyantes de mieux visualiser les échographies obstétriques, tandis que 
des consultations adaptées en langue des signes ou destinées aux personnes en situation de handicap moteur ou visuel assurent un accompagnement personnalisé.

Mais l’engagement de l’IMM ne se limite pas aux soins physiques. L’établissement joue un rôle crucial dans la prise en charge de la santé mentale, en particulier chez les adolescents et jeunes adultes, une population souvent en situation de précarité psychologique. Dans ces moments charnières de 
construction personnelle et professionnelle, les pressions sociales et l’isolement peuvent provoquer des crises graves. En leur offrant un accompagnement accessible et adapté, l’IMM agit en prévention, limitant les drames individuels et contribuant à la résilience de notre société.

Une crise économique aux racines structurelles

Malgré une augmentation de 13 % de son activité sur les trois dernières années, l’IMM se trouve aujourd’hui au bord du gouffre financier. Sa dette dépasse 120 millions d’euros, et une fermeture pourrait survenir courant 2025 si des solutions ne sont pas rapidement trouvées.

Cette situation alarmante ne résulte pas d’une mauvaise gestion, mais de l’injustice d’un modèle économique inadapté. L’IMM, en tant qu’Établissement de Santé Privé d’Intérêt Collectif (ESPIC), assume les mêmes missions de service public qu’un hôpital public : accessibilité des soins, réinvestissement des bénéfices dans l’innovation, et qualité irréprochable de la prise en charge. 
Pourtant, son financement, similaire à celui des hôpitaux publics, n’est pas assorti des subventions indispensables pour compenser ses coûts.

Géré par des mutuelles, l’IMM n’est pas soumis aux règles des marchés publics, mais partage leurs exigences. La gestion de spécialités lourdes comme la chirurgie cardiaque ou la psychiatrie, couplée aux investissements nécessaires dans des domaines comme la santé mentale, pèse lourdement sur les finances de l’établissement.

Une crise politique révélatrice d’un système défaillant

Au-delà de l’IMM, cette situation met en lumière un problème systémique : la marchandisation 
croissante du système de santé, où la logique comptable supplante l’intérêt public. Les ESPIC sont poussés à fonctionner dans un cadre concurrentiel, jonglant avec des tarifs plafonnés, des coûts fixes 
en hausse et des réformes favorisant les soins ambulatoires – souvent moins rémunérateurs.
Par ailleurs, les augmentations salariales décidées au niveau national, comme celles du Ségur de la Santé, n’ont pas été accompagnées de financements suffisants pour absorber ces hausses. Ainsi, des 
choix politiques, déconnectés des réalités des établissements, asphyxient progressivement des 
structures comme l’IMM et la livre à la commercialisation de la santé.
Ce modèle fondé sur la rentabilité dévoie la mission essentielle des hôpitaux : garantir des soins de 
qualité accessibles à tous. Il est impératif de repenser ce paradigme pour replacer le soin aux patients au cœur de nos politiques de santé.

Un impact désastreux pour les patients et le personnel

La fermeture de l’IMM serait une catastrophe. Les patients dépendant de ses services, notamment en santé mentale, devraient se tourner vers des hôpitaux publics déjà saturés, allongeant les délais 
d’attente et dégradant la qualité des soins.
Pour le personnel, cette fermeture serait une tragédie. Les efforts immenses déployés par ces professionnels, incarnant à la fois l’excellence et l’humanisme de cet établissement, seraient réduits à néant. Ce serait également un signal funeste pour les autres ESPIC, confrontés aux mêmes défis.

Un appel à la mobilisation générale

L’heure est à l’action. Sauver l’IMM, c’est préserver bien plus qu’un hôpital. C’est défendre une vision de la santé où excellence, innovation et inclusion se conjuguent pour tous. Deux fois déjà, en octobre et en décembre, j’ai interpellé la ministre de la Santé. Mais les paroles ne suffiront pas. Une pétition a 
été mise en ligne pour rassembler le soutien citoyen autour de cette cause.
Ensemble, nous avons le pouvoir de garantir la pérennité de l’IMM et d’affirmer haut et fort que la 
santé est un droit fondamental, pas un privilège. Face à l’urgence, la mobilisation doit être massive et déterminée. Signons, agissons, et sauvons ce symbole d’excellence et d’humanité pour les générations à venir.

L’IMM est bien plus qu’un hôpital : il est une promesse. Une promesse que la santé, en France, peut encore rimer avec humanisme, excellence et progrès. Mais cette promesse, aujourd’hui, repose sur nous. 


Propos recueillis par Nora Ansell-Salles auprès de Rodrigo Arenas Député de Paris