Billet d'humeur du Dr Christophe Prudhomme
Les cliniques se sucrent sur l’hôtellerie
La très grande majorité des patients qui se font soigner dans les cliniques privées à but lucratif sont confrontés aux dépassements d’honoraires des médecins qui les préoccupent et dont ils connaissent a priori le montant avant leur hospitalisation. C’est d’ailleurs à ce moment que les moins fortunés décident finalement de ne pas se faire traiter dans l’établissement et reportent, voire renoncent aux soins, ne trouvant pas d’autre alternative.
Mais il existe d’autres frais cachés qui n’apparaissent que sur la facture à la sortie, qui sont les frais d’hôtellerie, notamment ceux concernant ce qui est appelé « la chambre seule ». Un exemple récent m’a été rapporté par un patient dans une clinique parisienne pour des soins de cardiologie. L’histoire commence par un examen appelé coroscanner effectué sans hospitalisation. Quelle n’a pas été la surprise du patient quand il a constaté la facturation du fauteuil sur lequel il s’est reposé avant et après l’examen au tarif de 80 euros. Devant les résultats de l’examen montrant que des artères du cœur sont partiellement bouchées, il lui est alors proposé un traitement afin de les déboucher, à savoir une coronarographie avec une pose de stents, c’est-à-dire de petits ressorts pour maintenir les artères ouvertes au bon diamètre. Il est alors hospitalisé en soirée pour une surveillance avec une sortie le lendemain en fin de matinée. Interrogé au préalable pour savoir s’il souhaitait une chambre seule, il lui est alors indiqué un tarif de 250 euros qu’il accepte.
Nouvelle surprise lors de la réception de la facture qui se monte à 500 euros. Interrogeant l’administration de la clinique, il lui est indiqué que la facturation s’effectue de 0 h à minuit et qu’ayant passé la nuit et la matinée, le montant correspond à deux journées. Il interroge alors son assurance complémentaire qui lui confirme que même si ce mode de calcul peut choquer, il est légal. Mais le véritable problème est que les frais d’hôtellerie constituent une source de revenus très importante, non contrôlée par la Sécu, qui permet d’améliorer fortement la rentabilité des établissements lucratifs sur le dos des patients, car les tarifs sont le plus souvent supérieurs à la prise en charge par les assurances complémentaires.
Ce qu’il faut comprendre est que le secteur d’hospitalisation privé s’est organisé pour multiplier les sources de profits. A la chambre seule s’ajoutent divers frais annexes concernant les repas, des services de conciergerie, des propositions de rééducation physique, le parking payant pour les visiteurs, etc. qui font l’objet de facturation en sus.
Une solution simple est de supprimer la facturation des chambres seules qui est une mesure ancienne et obsolète, devenue une rente qui coûte très cher aux assurances complémentaires et aux patients. En effet, aujourd’hui, pour des raisons de choix des patients mais aussi pour des raisons médicales, notamment en ce qui concerne la transmission des infections, la plus grande partie des chambres sont aménagées pour un seul patient.
Dr Christophe Prudhomme
La problématique se situe aux niveaux des tarifs des anesthésiste qui survole l imprimé à remplir en amont d une hospitalisation au bout du compte c est 70 € pour la caractéristique idem pour le 2eme oeil
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