mercredi 8 juillet 2015

Regard de Ferdinand MAYEGA sur l'apport de la diaspora africaine au développement



LIBRES PROPOS SIGNES Ferdinand MAYEGA
Madame, Monsieur,
C'est un immense plaisir de reprendre contact avec les consœurs et confrères de la presse africaine et du monde ainsi que de la diaspora africaine pour vous donner des nouvelles sur le développement de mes idées novatrices dans le cadre de mon travail de recherche sur la diaspora africaine et son apport au développement.





Nul doute que les résultats de mes recherches sur la diaspora africaine pourrait aider efficacement à mettre sur pied une réelle politique d’utilisation de cette diaspora ou de l’or gris du progrès de l'Afrique. En effet, dans le cadre de mes recherches de plusieurs années sur la diaspora, j'ai développé également un outil statistique et média métrique permettant de mesurer la visibilité, le rayonnement ou le dynamisme de la diaspora de chaque pays d'une part, les meilleures politiques gouvernementales d'utilisation de sa diaspora par un pays d'origine d'autre part. Cet indicateur s'appelle l'Indice de Visibilité d'un Pays par sa Diaspora ou l'IVPD. L'IVPD peut également permettre de faire un classement annuel des Etats du monde en fonction de leur politique plus ou moins bonne d'utilisation de la diaspora mais aussi d'évaluer le dynamisme de chaque diaspora au cours d'une année.

Je montre aussi que l'IVPD peut être influencé au cours d'une année par ce que j'appelle l'effet Bathily-Coulibaly ou le paradoxe Bathily-Coulibaly. Le paradoxe Bathily-Coulibaly montre le manichéisme de la communauté de chaque diaspora et son influence profonde sur l'image positive ou négative d'un pays d'origine. Ce paradoxe donne aussi une responsabilité partagée à chaque membre d'une communauté diasporique et aux dirigeants des pays d'origine de favoriser une franche collaboration pour faire tomber les murs de l'incompréhension pouvant conduire aux actions extrémistes qui menacent la paix intérieure des pays d'origine, d'adoption et du reste du monde.

Le développement du continent africain est une priorité pour chacun d'entre nous et vous donnez le meilleur de vous au quotidien pour participer efficacement au progrès de l'Afrique notamment du Cameroun. Nous savons tous que le développement est un phénomène global. Ce développement est l'ensemble des modifications ou des transformations qualitatives qui favorisent l'amélioration des conditions d'existence aussi bien sur le politique, économique, social, culturel, sportif, etc. Vous conviendrez également avec moi que la première richesse du développement est avant tout la ressource humaine. Cette ressource humaine se trouve aussi bien à l'intérieur des États africains qu'au sein de la diaspora.

L'histoire du progrès de l'humanité nous montre que le développement spectaculaire de certains pays du monde a été possible grâce à l'apport décisif et remarquable de sa diaspora. Le Global Organization of People of Indian Origin (GOPIO) qui est l'organisation qui regroupe toutes les personnes d'origine ou d'ascendance indienne du monde continue par exemple de jouer un rôle majeur dans le développement de la science et de la technologie en Inde, notamment dans des domaines stratégiques comme la défense, l'aéronautique et l'aérospatiale. Le GOPIO qui a son siège à New York et reconnu par l'ONU travaille à la transpiration de ses efforts en étroite collaboration avec le gouvernement indien depuis sa fondation pour favoriser l'essor rapide de l'Inde et son influence majeure dans le monde. Le GOPIO est aussi un puissant lobby au service des intérêts de l'Inde dans le monde.
Vous savez que lors d'une intervention d'urgence, la procédure thérapeutique est uniquement déterminée par la situation de celui à qui l'on porte secours. Il devient donc important de reconnaître à temps les besoins d'une société et faire le nécessaire parce que la vie punit toutes celles et ceux qui prennent des décisions trop tard. L'anticipation est l'une des qualités des grands visionnaires qui ont marqué le monde. Le continent africain a une importante ressource humaine au sein de sa diaspora qui peut aider rapidement au take off ou au décollage économique de l'Afrique dans les prochaines décennies. Mais pour cela, il faut une réelle prise de conscience individuelle et collective aussi bien des leaders politiques africains que de la diaspora.

Nous devons aussi savoir que la diaspora africaine ne peut être utile uniquement en matière de transfert de fonds mais aussi et surtout en matière de transfert de connaissance. La diaspora africaine que j'appelle aussi l'or gris du développement a un savoir et un savoir-faire indispensable mais sous utilisé en Afrique dans la perspective du développement durable et humain intégral du continent africain. Il n'y a pas un seul domaine en sciences et technologie à travers le monde où les Africains de la diaspora ne circulent pas vers les sphères les plus élevées.

C'est assez curieux et surprenant que pendant que la compagnie aérienne camerounaise Camair-co ne réussit toujours pas d'atteindre sa vitesse de croisière d'une compagnie aérienne au niveau africain par exemple, le PDG de CFM International, le plus grand fabricant mondial de moteurs d'avions civils pour des avionneurs comme Boeing et Airbus est M. Jean-Paul Ebanga, un francais d'origine camerounaise formé à l'école nationale supérieure d'électricité et de mécanique de Nancy dans la région de la Lorraine en France. CFM International a son siège dans la ville de Cincinnati dans l'Etat de l'Ohio aux Etats-Unis. C'est une joint venture franco-américaine entre le géant américain General Electric et le grand groupe industriel et technologique francais Safran, l'un des leaders de l'aéronautique, l'astronautique, la défense et la sécurité. De même, pendant que la RDC est un scandale géologique incapable de transformer ses matières premières dont certaines entrent dans la fabrication de composants dans l'avionique, le directeur du développement des produits avancés et des technologies stratégiques du géant canadien et mondial de l'aéronautique et la construction ferroviaire Bombardier est M. Fassi Kafyeke, un Congolais d'origine.

Le docteur en mécanique aéronautique de l'école polytechnique de Montréal est le concepteur en chef des avions Bombardier et le président de l'institut canadien pour l'aéronautique et l'aérospatiale. Voilà juste deux exemples parmi tant d'autres à travers le monde. Quelle perte pour l'Afrique! Pour résoudre cette équation complexe qui va favoriser une étroite collaboration entre la diaspora africaine et les dirigeants de nos pays d'origine, il faut des préalables notamment éviter la suspicion et mettre sur pied au niveau continental des pôles d'excellence en matière d'enseignement et de recherche mais aussi promouvoir l'idéal humboldtien de l'unité de l'enseignement et de cette recherche. C'est ainsi qu'on pourra attirer l'expertise africaine de la diaspora pour participer au développement de l'Afrique. Ces spécialistes de la diaspora africaine n'exigent pas automatiquement les mêmes conditions de vie et les salaires confortables de l'Occident mais les conditions minimales nécessaires pour l'éclosion de la science et de la technologie afin de rivaliser avec les meilleurs de leur discipline respective dans le monde. Un chercheur, disait Einstein, est un être idéal qui radiographie la nature dans une totale neutralité. L'homme de science, disait Ernest Renan, est un ebionim c'est-à-dire quelqu'un qui méprise les richesses parce que la science permet la libération matérielle de l'Homme, condition nécessaire de sa libération spirituelle et morale comme aimait à le rappeler l'éminent physicien francais Paul Langevin.

Lorsque j'étais un jeune journaliste au Cameroun dans la vingtaine, je m'intéressais déjà au sujet de la diaspora africaine et pendant l'année 2000, je légalisais à la Préfecture du Wouri à Douala, une association dénommée l'Association Africaine et de la Diaspora-Penser le Développement Durable (ADPD). Grâce à cette association, j'avais réalisé quelques projets intéressants, notamment un documentaire historique de 52 mn sur New-Bell qui a pour titre: " New-Bell: Histoire lointaine et la contraste de la modernité." Grâce à ce documentaire qui avait demandé plus de 3 ans de travail de recherche sur le terrain et une recherche documentaire importante, je présentais une cité culturelle et historique qui avait aussi l'avantage d'avoir une ressource humaine de qualité aussi bien au pays qu'au sein de sa diaspora pour aider New-Bell à sortir de la paupérisation croissante, du développement du sous-développement, du labyrinthe de la néguentropie, de la souffrance structurelle ou de position pour reprendre le sociologue francais Pierre Bourdieu.

Ce documentaire permettait de montrer que la cité périurbaine de New-Bell avait une histoire intéressante à faire savoir aux autres et des personnalités de grand talent à l'exemple du Général Jean-Calvin Momha qui était à l'époque le Commandant de la Base aérienne de Douala. Par ailleurs, au cours de mon enquête sur le terrain à New-Bell, j'avais constaté que dans chaque famille, on retrouvait au moins un membre de la famille vivant hors des frontières nationales. Enfant né à New-Bell, New-Bellois donc dans l'âme et fier de ma newbellité et newbellitude, je mesurais l'énorme perte pour New-Bell et le Cameroun en général avec au sein de ma propre famille, trois aînés vivant en Occident donc une soeur et un frère au Canada et un frère en Grande Bretagne. Chacun était un spécialiste dans un domaine de sciences et technologie, etc.

En 2006, j'ai effectué une visite de travail à Ouidah au Bénin, une cité balnéaire, historique, culturelle et un lieu de souvenir tragique du contact entre l'Afrique et l'Europe avec la traite négrière. Cette traite négrière avait dépouillé le continent africain de sa force humaine créatrice de valeurs donc de progrès pendant plusieurs siècles. Au terme de ce voyage, j'avais jugé qu'il fallait désormais consacrer toute ma vie aux personnes d'ascendance africaine et à tous les Africains vivant à l'extérieur pour rapprocher la communauté diasporique à la terre africaine dans la perspective de son développement. Mon intérêt pour la recherche sur la diaspora africaine est donc un concours de plusieurs circonstances et non un hasard même si le hasard ne sert que l'esprit s'y est préparé. Mon esprit était donc préparé à la recherche sur la diaspora africaine.

Je demeure à votre disposition pour apporter plus de clarifications au sujet de l'IVPD au moment jugé opportun. Vous remerciant de l’attention que vous porterez à mes recherches et le développement de mes idées sur la diaspora africaine,
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, mes sincères et respectueuses salutations.

Bien diasporaphilement
Ferdinand MAYEGA
Journaliste-essayiste et chercheur
Spécialiste de la diaspora africaine
et son apport au développement
Chercheur a
ssocié au Centre de recherche
pluridisciplinaire
sur les communautés d'Afrique noire et de Diasporas-Ottawa
Chroniqueur et collaborateur de l'émission Afrique Plus-Ici l'Afrique
sur la radio de l'université d'Ottawa-CHUO 89.1 fm



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Une petite histoire sur le prénom Ferdinand
Ferdinand est un prénom d'origine germanique qui signifie Fried ou le protecteur. Les Ferdinand sont des gens solidaires, volontaires, idéalistes, exigeants en amitié comme en amour. Ce sont des hommes fidèles. Ils sont d'une sympathie profonde et d'une très grandes vitalité. Des lendemains meilleurs.

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