jeudi 20 juin 2013

AG MGEFI : Résolution générale adoptée le 19 juin 2013


RÉSOLUTION GÉNÉRALE



Réunis en Assemblée générale les 18 et 19 juin 2013 à Reims, les délégués de la MGEFI, dans un contexte où perdurent de graves inégalités sociales de santé, exigent de voir mis en œuvre les engagements des pouvoirs publics pour améliorer l’accès aux soins et préserver notre modèle de protection sociale solidaire.




Ils réitèrent leur ferme volonté de s’engager au sein du mouvement mutualiste pour faire aboutir les réformes devenues urgentes et porter avec détermination leurs exigences et propositions.


Droit à l’accès aux soins et à la protection de la santé.


Le droit à un égal accès aux soins et à la protection de la santé doit être une réalité pour tous.

En ce sens, les délégués confirment leur attachement au renforcement de l’assurance maladie obligatoire, à son caractère universel et solidaire. Ils attendent une profonde réforme de son financement ayant pour objectif une plus grande équité et pérennité.


Ils estiment que l’articulation d’une protection de base obligatoire et d’une protection complémentaire solidaire tout au long de la vie est plus que jamais indispensable, mais dans un cadre organisé et davantage régulé.


A cet égard, ils considèrent comme :


        - « inattendue » et largement incomplète la généralisation de la complémentaire santé  prévue par la loi relative à la sécurisation de l’emploi.

Pour eux, l’article 1 de ce texte soulève beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes quant aux conséquences sur l’organisation de la protection sociale dès lors qu’il accroît les inégalités entre contrats collectifs et individuels complémentaires et les iniquités entre certaines catégories de la population ;


         - indispensable la rénovation des contrats solidaires et responsables accompagnée d’une fiscalité incitative ;


         - impératifs  la maîtrise des dépassements d’honoraires et le retour à une opposabilité des tarifs, dans le cadre notamment d’un parcours de santé organisé autour du patient ;


         - fondamentale la reconnaissance pour les mutuelles, en matière de conventionnement, de disposer des mêmes droits et conditions que ceux accordés aux autres acteurs de la complémentaire santé.


Pour faire reculer les inégalités, il est nécessaire d’agir sur les déterminants de santé et facteurs de risque qui se situent pour l’essentiel en dehors du système de soins : catégories sociales, dimension environnementale, santé au travail.


En cela, les délégués souhaitent voir s’intensifier une véritable politique de santé publique, tout comme ils attendent une véritable prise en charge de la perte d’autonomie intégrant des dimensions fortes de prévention, de coordination et d’accompagnement des personnes.


Défendre et promouvoir le modèle mutualiste : un enjeu social.


Dans un contexte où tout est fait pour aligner le modèle mutualiste sur celui des sociétés de capitaux, la Mutualité doit s’organiser et se mobiliser pour lutter contre une banalisation insidieuse.


Dès lors, les délégués :


-          considèrent comme une opportunité le travail autour de la loi sur l’économie sociale et solidaire pour faire reconnaître la spécificité mutualiste dans ce texte fondateur, comme ils attendent, au niveau communautaire, la définition d’un statut d’une mutuelle européenne ;


-          soutiennent  le projet stratégique de la FNMF tendant à définir une vision partagée de l’avenir en vue de contribuer à refonder et pérenniser le système de protection sociale, développer et structurer ses partenariats et adapter sa gouvernance ;


-          trouvent pertinent d’agir pour améliorer et mesurer le service social rendu afin de mieux valoriser la qualité de service aux adhérents et l’efficience de nos interventions.


Concernant l’environnement de la Mutualité fonction publique les délégués soulignent particulièrement la pertinence et l’importance :


- des travaux menés en commun avec les fédérations syndicales pour préparer le prochain référencement ;


- du projet de regroupement des gestionnaires mutualistes du régime obligatoire pour conforter leur rôle par la mise en place d’une organisation politique et fonctionnelle, garantissant équilibres économiques et efficacité du service.


Renforcer et pérenniser l’action de la MGEFI


Portée par l’ambition de demeurer la mutuelle référencée au sein de son environnement professionnel, la MGEFI se prépare et s’organise dans la perspective du prochain rendez-vous.


Dans ce cadre, les délégués se félicitent :


-          du haut niveau des taux de mutualisation et fidélisation, vecteurs de l’ancrage professionnel, appuyé par le maillage du réseau militant, véritable interface avec les adhérents, l’Administration et les partenaires ;


-          de la montée en charge des travaux menés au sein d’Istya, concernant la sécurisation financière, les mutualisations d’outils et de moyens, le contenu des offres par l’extension des dispositifs conventionnels comme Optistya ;


-          de la qualité des relations entretenues avec les organisations syndicales de nos ministères et avec l’employeur public ;


-          de l’amélioration constante du service à l’adhérent porté par le travail des équipes du siège et des conseillers mutualistes, qui devrait être reconnue par la certification « norme ISO » de la Mutuelle;


-          des travaux engagés en vue de réfléchir aux adaptations de l’offre et du système contributif pour, à la fois, renforcer les garanties et services proposés et satisfaire aux équilibres fondamentaux de la Mutuelle.



Dans un environnement complexe, où le mouvement mutualiste semble à la croisée des chemins, les délégués s’engagent plus que jamais à agir avec conviction et détermination pour défendre, promouvoir et faire vivre dans l’intérêt général le modèle mutualiste, porteur de valeurs de solidarité, de non lucrativité et de démocratie.

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