Nora ANSELL-SALLES

lundi 31 mars 2014


Risque de fractures augmenté pour les « dents en avant »
Mieux vaut traiter tôt, c’est prouvé scientifiquement !

 

La conclusion d’une grande étude internationale (1) apporte la preuve scientifique (2) de l’avantage d’un traitement orthodontique chez les jeunes enfants ayant les « dents en avant ». Cette prise en charge précoce permet de diminuer le risque de fracture des incisives en cas de choc. Si cela tombe sous le sens et fait partie de la pratique des orthodontistes, cette étude confirme le bénéfice de ce traitement, d’autant que la fréquence des traumatismes est très élevée: un enfant sur trois reçoit un choc sur les dents avant l'âge de 5 ans, et un enfant sur deux entre 8 et 12 ans (3).

 

Quand les dents s’avancent…

Parmi les anomalies de positionnement des dents, une des formes les plus courantes est celle des « dents du haut en avant ». Il s’agit en réalité d’un décalage entre les dents des deux mâchoires, celles du haut étant souvent avancées par rapport à celles du bas. Ce décalage peut être consécutif à la succion du pouce, ou d’une tétine, du à un mauvais positionnement de la langue, ou à un caractère héréditaire. En plus d’être un sujet de moquerie pour les camarades de cour, cette malposition des dents de devant les expose plus fortement en cas de chute sur la face. En toute logique, lorsque les incisives sont très en avant, elles ne sont plus protégées par les lèvres, et sont les premières à endurer le choc en cas de traumatisme (chute, coup, choc).

 

Mieux vaut prévenir

Quand l’enfant présente une telle denture, il est important de consulter l’orthodontiste pour un dépistage vers l’âge de 6-8 ans. La prise en charge devra s’accompagner d’une suppression des habitudes déformantes telles que la succion des doigts ou d’une tétine, et d’un examen des fonctions orales (déglutition, respiration). Le port d’un appareil d’orthodontie sera alors prescrit par l’orthodontiste en fonction de la nature exacte des mauvaises positions dentaires.

 

Un accident est vite arrivé…

Activités de plein air, gestes inconsidérés entre copains, courses, vélo, jeux de ballons, escalades… Non les enfants ne jouent pas qu’à la Wii et l’enfance reste l’âge du goût de l’aventure ! Quand ils ne sont pas devant un écran ou rivés à leur console, les occasions de tomber et donc, éventuellement, de se casser une dent ne manquent pas. Un enfant sur trois reçoit un choc sur les dents avant l’âge de 5 ans, et un enfant sur deux entre 8 et 12 ans.

 

… il faut alors consulter

Quand l’accident est arrivé, que la dent soit cassée ou non, un traumatisme est toujours une urgence. Plus la prise en charge est rapide, plus les chances de conserver la dent en bon état sont importantes. Dans le cas contraire, les chutes sur les dents peuvent avoir des séquelles très handicapantes et perturber le bon déroulement d’un éventuel traitement orthodontique, voire le rendre obligatoire.

Le chirurgien dentiste procède à une radio pour tenter d’évaluer la situation : racine cassée ou fêlée, mobilité des dents, à des tests de vitalité de la ou des dents choquées, lésion osseuse et/ou déplacement du germe de la dent définitive. Si la dent est déplacée, un appareil orthodontique peut être posé rapidement pour lui permettre de se remettre en place.

Si la dent a été expulsée : la mettre dans du lait, ou dans la bouche, puis se rendre chez un dentiste le plus rapidement possible. Dans les 3 heures, la dent peut être remise en place ; au-delà, la ré-implantation est aléatoire
.

 

Et enfin, assurer le suivi !

Attention, les réactions des dents aux chocs subis ne sont pas toujours flagrantes ni immédiates. Les conséquences à moyen et long terme peuvent en effet être très sérieuses. Il faut donc rester vigilant et effectuer un contrôle tous les 6 mois !

 

 

Recommandation de la Fédération Française d'Orthodontie

Lorsque les dents du haut sont en avant, commencer le traitement orthodontique plus tôt
permet de protéger les incisives en cas de choc.

 

A propos de la FFO

La Fédération Française d’Orthodontie (FFO) regroupe 11 sociétés savantes et le collège des enseignants universitaires en orthopédie dento-faciale et a pour objectif de faire connaître les différents aspects de cette spécialité qui vise à la prévention et à la correction des malpositions dentaires. Elle veut permettre aux parents d’enfants en âge orthodontique et aux adultes désireux d’entreprendre un traitement de mieux connaître cette spécialité et d’être mieux informés de sa double finalité médicale et esthétique.

 

 

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